Mon plus gros rateau

Tous les matins le même bus me ramène à mon travail. Ce matin j’étais assise en face d’un très joli garçon : brun avec des yeux bleus magnifiques. Je le surprends en train de m’observer. Je lui souris, il baisse les yeux timidement. Il me plaisait beaucoup mais hors de question pour moi de faire le premier pas. J’essaie de l’encourager par des bienveillants, je lui fais du pied pour avoir l’occasion de m’excuser, mais rien, il ne saisit aucune de mes perches. Au moment où le bus s’arrête et annonce son « terminus », je me décide à me jeter a l’eau. Je récupère mon sac a main, ma veste, descends pour le rattraper et là, je vois mon prince charmant emballer un autre mec qui avait l’air tout aussi charmant que lui.

Muse
Jeu 26 Août 2004, 17:11 par Muse sur Exercices de style

Pile et face.

Ballade dominicale dans le Vieux Nice en vrai "tableau de famille": Maud, son inséparable yorkshire "Kira" et moi. Il fait très chaud, ma douce est courtement vêtue, dévoilant suggestivement son corps attirant. Nous déambulons paresseusement dans les rues bordées de terrasses très peuplées.

Soudain Maud se fige. Devant nous, un homme s’avance avec à ses côtés un majestueux Saint-Bernard! Promptement, elle se penche pour s’emparer de Kira tandis que je continue à observer rêveusement les alentours, et, je me rends compte que de part et d’autre de la rue, tous les , surtout masculins, j’en conviens, sont braqués sur nous! Sur "nous"??...Et bien non, sur Maud! Les hommes à notre droite sont béats devant la rondeur de son décolleté qu’elle a négligemment affiché, ils semblent tous hypnotisés. Les gars à notre gauche, eux, sont sous l’emprise de ses longues jambes fuselées, musclées que ne cache presque plus du tout sa jupe, déjà minuscule et rendue quasiment inexistante par son geste! Si je m’attendais à voir ma chérie ainsi convoitée... Je souris et c’est avec un geste de propriétaire que j’enlace Maud à peine redressée.

Tandis que nous nous éloignons main dans le main, je ne peux m’empêcher de penser qu’eux ne peuvent que l’admirer tandis que j’ai la chance de la toucher, de l’embrasser...et je soupire d’aise et de fierté!
Jeu 26 Août 2004, 12:34 par syolann sur Exercices de style

Epilogue

Abandonnons contraintes et jeux de mots
Abandonnons-nous à notre peau
Oublions les disparitions et les rimes
Pour atteindre d’autres cimes

Sur la page blanche vous étendez
Vos envies, vos désirs, vos pensées
Sur les draps blancs étendez
Vos caresses, votre corps, vos baisers

Ne cherchez point dans ces derniers vers
La subtilité cachée, les phrases à l’envers
Prenez mes strophes au sens premier
Je suis séduite, je vous ai aimé

Profitez de ma faiblesse
Vous avez vos lettres de noblesse
Sous votre regard, je deviens ardente
Sous votre sexe, je serai insolente

Si ce n’est sous la voute de la chapelle Sixtine
C’est sous le ciel que nous recréerons les origines
Le temps d’une nuit ou d’une vie
Soumettez-moi à vos envies

Emportez-moi tendrement
Prenez-moi avec acharnement
N’est-ce pas incongru
La marquise et le gamin ingénu?

Je me suis délectée de vos messages
Maintes fois, ils m’emportèrent sur d’autres rivages
Je suis prête maintenant à subir vos sévices
Aussi avidement, sombrons dans le vice.

Lecteurs de nos séductions littéraires
Le chapitre se referme, à vos se soustraire
Et dans le secret d’une chambre d’hotel
Nous envoyer au septième ciel!
Mer 18 Août 2004, 01:30 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses

Solène

Elle était là, devant moi, en ce début de soirée et je ne me lassais pas de la regarder. J’aimais beaucoup la détailler : la rousseur de ses longs cheveux qui lui tombaient jusqu’au reins en une cascade luxuriante, faisait ressortir le bleu de ses yeux, ombragés de cils immenses. Ses lèvres, bien dessinées et si charnues avaient la couleur d’une fraise bien mûre.

J’adorais sa prestance, la façon qu’elle avait de s’imposer et d’attirer les , sans s’encombrer des mille et une fantaisies dites "typiquement féminines". La sobriété de sa mise, pourtant "classe", tranchait avec les toilettes excentriques des autres femmes de l’assemblée. Elle avait choisi une robe longue, bustier, droite et fendue haut sur la cuisse, en soie beige. Je remarquai qu’elle abandonnait peu à peu ses vêtements sombres de veuve.Elle faisait des progrès car elle s’appropriait à nouveau les couleurs. A chacun de ses gestes, je pouvais voir les tiraillements du tissu sur certains endroits de son corps...et je décidai de trouver cela ravissant! La seule originalité de sa tenue résidait dans des chaussures incroyables aux vertigineux talons dorés.

Maintenant elle ondulait entre les groupes d’invités, s’attardant auprès de certains, afin de cerner leurs conversations. Sa démarche chaloupée, sensuelle s’apparentait à celle d’un félin. Ses jambes fuselées, que j’imaginais douces, se révélaient sous la fente généreuse de sa robe. Aucun débat ne semblait la captiver, elle trouvait tout cela bien sérieux. Son regard planait au loin, je la sentais vraiment ailleurs...Un ailleurs où j’aurais tant aimé avoir ma place. Au fond, je savais qu’elle n’aimait pas ce genre de soirée mondaine, mais, puisqu’elle voulait sortir de la retraite, où son statut de veuve "précoce" l’avait poussé, elle s’était promis de ne refuser aucune invitation. Il serait encore temps de faire le tri après.

Soudain, je la vis fixer avec aplomb un homme grand et brun qui parlait trop fort : il tentait d’impressionner une charmantde demoiselle, tout de blanc vêtue, enveloppée savamment dans une étole d’hermine. Je ne sais pour quelles raisons, mais celui-là elle devait le détester. Elle le toisait d’une façon si singulière. Mais même son mépris, si visible, n’entamait pas la beauté de ses traits. Elle me plaisait, je la voulais.

Lasse du bruit et de ces gens qu’elle jugeait futiles, je la vis se diriger vers le balcon pour y trouver un peu de paix. Là, elle contempla le jardin, enclave de verdure et de fleurs dans cette immense propriété froide.

La brise fraîche de fin d’été s’intensifiait. Dans un geste icarien, elle ouvrit les bras comme pour prendre son envol, mais, je savais, c’était seulement pour mieux s’offrir à la caresse de l’air ambiant. Elle sentait le vent jouer dans ses cheveux, glisser sur ses bras nus, plaquer la soie de sa robe sur son corps. Elle s’émerveilla de la simplicité de ce plaisir et de la sensualité de l’instant. Je me demandais si un tel abandon lui était encore possible dans les bras d’un homme.

C’est là que nos ce sont croisés, qu’elle m’a regardé, vraiment pour la première fois.

C’est là que nous avons déclaré la soirée réussie...

Syolann
Mar 17 Août 2004, 17:20 par syolann sur La séduction

Le secret...

Passer le pas, franchir le cap, oser, oublier les des autres, être sincère, en avoir très envie, les premières fois sont toujours les plus dures, mais aussi les plus intenses.
S’écrire, se raconter, s’ouvrir, se dévoiler, chaque mot que nous livrons est une partie de notre âme.. de notre âme tendre.

Poésie, texte narratif, conte, légende, texte humoristique, tous se cotoient et charment. Les mots ont de grands secrets, qu’ils livrent peu à peu. Plus on les cotoie, plus on se les approprie, plus ils nous font vivre, plus ... mais ... chut chuuuttt... c’est un secret.

Prends-les, aligne-les, joue avec eux, respire-les, rêve-les, et tu découvriras le secret des mots !

Et à présent, hop hop, au boulot!! amuse
Mer 21 Juil 2004, 11:30 par la marquise de sade sur La première fois

Pour S.

Tu es assise là sur un banc de ce square désert caché dans un recoin de cette petite ville. Je te reconnais immédiatement. Nos ne se trompent pas. Je m’approche de toi en souriant. L’ardeur est déjà dans mes yeux. Je m’assieds à côté de toi et sans un mot, ma main se pose délicatement sur ta joue. Ta figure se fait chatte contre elle et s’y frotte avec une langueur qui me transperce. Je passe mes doigts sur ton visage. Je le dessine tout doucement. Mon pouce s’attarde sur tes lèvres, qui l’emprisonnent un bref moment. Je ne peux résister à un tel appel! Ma bouche rejoint la tienne, nos lèvres se touchent et, brûlantes d’envie, s’ouvrent les unes aux autres. Nos langues s’attirent si vivement, nos bouches s’accordent si parfaitement que nos corps en veulent autant et bien plus! Ma main se glisse dans l’échancrure de ta robe et trouve un sein doux et palpitant dont elle effleure le bout de sa paume tendue. Il s’épanouit instantanément et ta respiration s’accélère. Tu t’allonges sur le banc. Ton bras dans mon cou m’attire sur toi. Je me dégage de ton étreinte et m’agenouille à tes côtés. Tu as laissé pendre une de tes cuisses et l’autre s’est largement dénudée sous le léger tissu de ta robe. Je te regarde en la remontant délicatement jusqu’au bas de ton ventre. Déjà je devine la fleur qui m’ensorcelle de son nectar! Mes doigts, mes mains, mes paumes rodent autour d’elle, s’en approchent, puis s’en éloignent à plusieurs reprises mais ne tardent jamais trop à revenir, chaque fois plus près. Douce torture qui entraîne ton bassin dans de profondes ondulations.

Un de mes doigts s’insinue sous l’élastique de ton string jusqu’au rebord charnu de ton pubis. Douce et obsédante tentation, effleure, caresse, s’insinue, épanouit tes pétales secrets, corolle avide au petit coeur gonflé. Tes mains s’agrippent où elles peuvent. Eperdues, en toi, les sensations mêlent un plaisir et un désir croissants que tu ne peux plus contrôler. Je maîtrise ma hâte en te dénudant langoureusement les seins que je couvre de baisers de plus en plus gourmands, de plus en plus friands. Je les sens se soulever vers moi pour s’écraser contre ma bouche avide. Je n’y tiens plus! D’un geste rapide, je fais glisser ton string entre tes jambes, que tu replies souplement pour me faciliter la tâche. Tu m’attends maintenant, apparemment calme mais apparemment seulement. Je me déshabille rapidement avant de coucher mon corps sur le tien. Nos bouches se retrouvent, toujours aussi parfaitement accordées. Je sens la belle rondeur de tes seins sous ma poitrine. Mon sexe gonflé et doux rencontre le tien, accueillant, désirant. Je l’enfonce à peine, je te découvre mais toi, tu en as tellement envie que d’un seul coup de rein, tu le prends en toi de toute sa longueur, de toute ta profondeur. Une première extase nous emporte : inat-tendue, violente. Nos reins, nos bassins s’emballent rapidement en un rythme commun, exaltant, fou, débridé. Le plaisir monte en toi, le plaisir monte en moi. Le désir de t’en donner plus toujours m’anime comme jamais. Je sens ton orgasme monter, monter pendant de longues minutes. Il rayonne de ton sexe à ton corps tout enflammé de sensations merveilleuses. Quand enfin, il ouvre ta bouche en un long gémissement, j’explose au plus profond de toi et te propulse dans une jouissance fabuleuse, ma récompense!
Dim 18 Juil 2004, 11:58 par Franck d'Yseult sur Les liaisons sulfureuses

Jolie petite histoire...

Il y a quelques jours, un rayon de Soleye a traversé ma petite ville. Il en est reparti séduit... par la ville mais bien plus...

Voici ce qu’il a écrit et que je vous fais suivre, le Soleye est timide dans mon plat pays :



Déambulant dans la rue principale,
De ta petite ville provinciale
J’ai cherché, espérant t’entrevoir

Marchant sur les trottoirs fleuris
De ton petit paradis
J’ai vu s’approcher au loin un espoir

Rêvassant sous le ciel ensoleillé
De ta Belgique ignorée
Elle semblait effleurer le sol tel le jaguar

M’envolant dans un autre temps
Quelque part dans ton royaume enivrant
Elle était légère, douce, ses cheveux moires

Croisant son regard une fraction de seconde
Dans ton domaine, ton monde
Ses yeux se sont gravés dans ma mémoire

Me retournant une dernière fois
Dans cette rue, pas loin de chez toi
Je la vis s’éloigner vers d’autres

Dans ta petite ville provinciale,
Dans ton petit paradis,
Dans ta Belgique ignorée,
Dans ton royaume enivrant,
Dans ton domaine, ton monde,
Dans cette rue, pas loin de chez toi,
Le temps d’un regard, d’une étoile
Mon coeur éteint s’est surpris
A revivre et à espérer
Qu’encore je pouvais aimer, être amant
Qu’un instant la vie serait féconde
Et tout cela, je l’ai vécu près de chez toi...



la Marquise, plume du Soleye ...
Dim 04 Juil 2004, 13:55 par la marquise de sade sur La séduction

RTT

Depuis bientôt deux ans que nous nous connaissons, que notre relation s’est approfondie, que l’on a appris à se connaître, il fallait bien que cela arrive. Hier, j’ai décidé de te consacrer une journée de congés, afin que nous soyons enfin en tête à tête, seuls, sans témoins. Non pas que ceux qui nous entourent habituellement nous empêchent de nous aimer au grand jour, mais simplement parce que c’est ainsi, j’en ressentais le besoin.

Dès mon réveil je me faisais une joie de cette journée qui s’annonçait. Ma femme partie travailler, j’ai pu enfin me concentrer sur le programme. Implicitement, il était convenu que l’organisation me revenait. L’organisation, c’est pas mon fort, tu t’en apercevras bien assez tôt.

Je t’ai d’abord amenée prendre un café dans un café. C’est pas original, je l’admets, mais à Paris c’est comme ça. Et puis de toute façon t’as pas pris de café. Tu avais l’air heureuse, tout le monde se retournait sur toi, car je te concède que tu es très jolie. J’étais je l’avoue assez fier des qui se tournaient vers toi. Un peu agacé parfois. C’est la rançon de la gloire.

Ensuite, tu as voulu faire les magasins. Juste pour regarder. Tu as voulu entrer quand même, mais juste pour essayer. Tu as essayé, et évidemment tu as voulu acheter. Ton regard énamouré m’a fait craquer. Bien sûr que je t’offre cette robe. grin

Au restaurant, la joie se lisait sur ton visage, tu irradiais comme jamais. En tout cas tu as un sacré appétit. Comment fais-tu pour rester si mince? :ohhh:

Tu as toujours vécu à Paris, pas comme moi. Pourtant tu ne connaissais pas le champ de Mars: on y est allé. Ca manque un peu d’originalité encore une fois mais ça ne semblait pas te préoccuper.
Tu étais d’humeur joyeuse, et moi aussi. Je t’ai proposé de partager une glace, tu as accepté, je m’y attendais. Et puis nos corps se sont rapprochés, tu m’as enlacé, tu m’as embrassé. Ta peau était fruitée, ta bouche était sucrée. Un goût de glace au chocolat. Mais ce baiser je le sentais n’était pas vraiment désintéressé. Mince t’as déjà eu une robe!

Encore une fois j’ai cédé. OK, Je t’offre un tour de manège, mais après on y va. Faut aller récupérer ton frère à l’école. Et puis t’as pas fait la sieste, tu vas être crevée.
Ven 11 Juin 2004, 22:06 par gavroche sur La première fois

le conseiller matrimonial

Tu viens d’avoir 20 ans.Ton visage s’illumine souvent du sourire de celles qui n’ont pas encore souffert par amour. Ton regard ne porte pas les stigmates de l’indifférence et de la trahison. Tu découvres la séduction et ses jeux, l’amour et ses enjeux. Tu t’ouvres à ta vie de femme. tu cherches en chaque homme un goût différent, une saveur insoupçonnée. Tu batifoles, tu butines, tu vas de peaux en peaux. Vite lassée, jamais rassasiée, tu agaces beaucoup de tes congénères, sans doute jalouses et aigries. Certainement envieuses de la facilité avec laquelle tu appâtes ces messieurs, qu’elles jugent alors béta et sans consistance.

Ce soir nous nous sommes retrouvés dans cette boîte où nos habitudes laissent peu de place à la découverte. Tu es accompagnée de ton petit ami, le dernier, enfin le nouveau...bref pas le même que la semaine dernière ni que le prochain de la semaine à venir. Avec lui tu sirotes un verre autour d’une table minuscule installée dans un coin obscur. Tu ne sembles pas très intéressée par votre conversation. Tu jettes un regard à droite, à gauche, comme si tu attendais quelqu’un.

Tu viens de temps en temps vers moi. Accoudés au comptoir, nous échangeons quelques mots...je sens que tu as envie de parler, mais, comme toujours, je ne jouerai pas le jeu, je sourirai pour acquieser, j’économiserai mes mots pour leur donner plus de valeur. Tu me parles de toi, de lui, de vous deux ensemble. De ce qu’il est par rapport à tes anciennes conquêtes, de ce qu’il n’est pas vis à vis de tes envies et espérances du futur.

Tu repars vers lui, l’embrasses, passes une main dans ses cheveux...puis silences et vides. Retour à moi.
Tu ne l’aimes pas...enfin tu n’es pas très sure...tu te demandes si tu dois le quitter demain ou dans 3 jours...mais tu l’aimes quand même un peu finalement. Tu ne sais plus...tu n’as jamais su, tu veux mon avis.

Ainsi s’avance la soirée, tu sautilles de lui à moi, de moi à lui. Je suis un peu géné. Il doit se demander qui je suis. Tu le délaisses presque, passes toujours plus de temps avec moi. Tu t’épanches, tu te livres, tu te confies.
Avec tendresse et affection, et en même temps si froid et chirurgical, je vais te poser deux ou trois questions sur toi, sur lui aussi un peu, sur la façon dont tu vois l’amour surtout. Je dépose ici et là quelques banalités sur les rapports hommes-femmes, la séduction et le désir. Tes grands yeux de chatte s’ouvrent ronds comme des billes, surpris par la découverte. Tu dévoiles un sourire géné, regardes le bout de tes chaussures...et si moi "le vieux" j’avais un peu raison ?
J’avale un dernier verre, je te laisse.

Une semaine plus tard, tu m’apprendras que tu as quitté ton petit ami à la fin de cette soirée. Tu as l’air plutôt contente de toi. Depuis ce jour, tu me surnommes ton "conseiller matrimonial".
Tu dis que de l’amour je parle comme un livre.
Que de tes doutes sur le sujet je te délivre.
Si tu savais...


La tulipe
Dim 06 Juin 2004, 00:23 par la_tulipe_noire sur Un monde parfait

Obscurité

Ne m’en veux pas si ma cruauté s’abat sur toi. Cette haine n’est que le reflet d’un cœur brisé. L’ange, tapi dans l’ombre, panse ses blessures. L’obscurité consume peu à peu mon soleil, ta crucifixion sera mon apaisement. Ces lames que j’enfonce une à une dans ta chair me délivrent d’un trop plein d’amour. Je te déchire pour vivre avec toi ce dernier chapitre. Ton sang et mes larmes seront ce qu’il restera de nous, une trace indélébile marquant la fin d’un rêve. Ma douleur a maintenant un visage. A cause de toi mes pas vont à l’envers. Toutes ces rues sont emplies de notre image, mes souvenirs se montrent pervers. Je fuis cette ville qui me rend âcre et je prie chaque seconde de ne pas croiser ce regard qui a nourri mes illusions d’osmose. Mon cœur bat au rythme de ma haine…

La fin de l’histoire, je la connais par cœur. Dans peu de temps, je m’en irai blesser ceux qui ont tes sourires, je me vengerai lâchement sur ces âmes inconscientes de la place que tu prends. Tu m’oublieras vite, tu me fuiras même, déjà à l’affût d’une nouvelle conquête. Et moi je continuerai à nous vivre, espérant vainement que tes pas te ramènent à moi. Les mois s’écoulant, je finirai par épier ses qui me frôlent, me demandant lequel viendra m’ouvrir la porte d’un tout nouvel enfer.

Et puis, un jour viendra où l’indifférence aura raison de mes peurs. Et c’est le pied tremblant mais la tête pleine d’étoiles que j’attraperai cette main et que je m’embarquerai vers de nouveaux émois.
Mar 01 Juin 2004, 15:21 par JuX sur L'amour en vrac

La femme aveugle

La femme aveugle

Elle souriait,
respirait de plaisir en lui jetant de ses petits allumés de gaietés au visage...
il ne voyait rien ou il ne voulait pas voir…
alors il discutait sérieusement comme quand on discute de choses sérieuses.
Je la voyais qui souhaitais retenir son attention, il n’y avait rien à faire…
il jouait son grand jeu de différence.
Elle haussait les épaules,
s’enfonçait sur le siège
s’avançait à la table,
tournait la mèche de ses doigts,
s’essuyait le coin des lèvres,
pinçait le lobe d’une oreille,
rayonnait comme aucune autre….
Rien rien rien l’indifférent ne cédait pas!
Elle insistait,
s’accrochait le doigt à l’œil,
déplaçait une mèche sans savoir,
s’époussetait une bouche en coeur, croisait et décroisait les bras,
Rien rien il ne céderait pas!
Elle conversait rieuse, s’appuyait la tête dans la main, tenait à poing fermé les lèvres, fronçait les sourcils, grimaçait son bonheur…
L’indifférent poussa sa chaise…
sans un seul regard sur elle, prit sa canne blanche et la quitta!
Ven 14 Mai 2004, 03:25 par mOTSaRT sur Un monde parfait

A toi

A ta place vide à mes côtés,
A tes rires nombreux et amusés,
A tes délires « Deschiennisés »,
A tes soupirs inexpliqués.
A ta douceur caramellisée,
A tes lèvres au goût de rosée,
A ton odeur raffinée,
A ta sensualité caressée.

A ton souffle court, puis rassasié,
A tes cheveux ébouriffés,
A ta peau qui m’a ensorcellée,
A tes étonnés,
A ta présence, tu m’as manqué,
A ton nombril, du doigt pointé,
A ton torse velouté,
A ton oreille qui attend d’être susurrée,
A ta voix douce dans ma tête raisonnée,
A tes longues absences si vite oubliées,
A ta façon calme et expliquée,
A ton être, à ton entité,
A ton charme naturel dégagé,
A ta force intérieure cachée,
A tes rires forcés car chatouillés,
A ta main dans la mienne refermée,
A ton cou si tendre à embrasser,
A ta nuque si bien dessinée,
A ton creux d’épaule, ma tête reposée,
A ta pudeur respectée.

A ta bouche, sauvage, puis, apprivoisée,
A ton côté aimant souvent attiré,
A ton contact : je n’ai de cesse de le rechercher,
A ton subtil mélange épicé, salé, sucré
A tes demandes souvent synchronisées,
A ton rythme sur lequel j’aime me calquer,
A ta façon d’être en toute sincérité,
A ces échanges, longs et riches d’intensité,
A tes yeux qui savent percer,
A ton aura constellée,
A tes doigts sachant me faire frissonner,
A cette subite sérénité,
A tes idées colorées,
A ton âme et cette façon de te protéger,
A toutes ces choses inexpliquées,
A nos appels croisés,
A ces mots devinés,
A ton envie de freiner,
A tes désirs de volupté,
A cette fleur nouvellement née,
A ses pétales irisées,
A ces craintes emmurées.
A ta main sur ma joue tendrement posée,
A ton cœur qui manque de respirer,
A toutes ces questions posées,
A toutes ces réponses que tu dois trouver,
A ces instants trop vite passés,
A ton bonheur, tu l’as mérité,
A ces instants avec toi passés,
A ces tous petits riens qui font avancer,
A Toi, en toute simplicité,
A Toi, en toute complicité,
A Toi, notre équipe va gagner,
A Toi, mon cœur est limite d’exploser,
A Toi, à cette chance de t’avoir rencontré,
A Toi, à nos chemins encensés,
A Toi, à nos délires insensés,
A Toi, à ce que tu viens m’apporter,
A Toi, à ce destin qui a tenté de déjouer,
A Toi, à tous ces bonheurs partagés,
A Toi, et de Toi je suis l’intoxiquée,
A Toi, Mon Ciel Etoilé,
A Toi, sans cesse être étonnée….

A toi.
Lun 19 Avril 2004, 19:11 par à mon étoile sur L'amour en vrac

Retour insipide...

Il fallu bien en parler un jour
Se rappeler, se souvenir
De tous ces détours
Illuminés par les rires…

Voilà trois ans,
Pas moins tentant
Que j’aimais…
T’admirais…

Echange de mots,
Echange de rêves,
Assassinat de sots,
Assassinat de trêves…

Il a bien fallu commencer
Un jour, trépasser.
Il aura bien fallu finir
Un jour, tout se dire.

Milles et une nuits
Sur le net à détruire
L’éducation de ma mère
Qu’elle avait mit tant de temps à faire naître…

Des dizaines,
Des centaines,
Des milliers,
De « je t’aime »…

Qu’il n’est pas bon d’être enfant
Qu’il ne vaut pas mieux d’être adulte…

Voilà deux ans,
Pas moins effrayants
Que l’on se regardait...
S’admirait…

Mélange de sens,
Mélange d’envie,
Parfum intense,
Parfum de vie…

Troquer les mots pour les rires,
Dealer les doctes pour frémir,
Vanter l’amour et le sexe
Briser nos tours, et tu te vexes…

Le temps passe,
Les corps s’échauffent
Les caresses se tassent
Et s’effacent…

Et d’une,
Et de deux,
Et de trois,
Encore cette fois…

Qu’il n’est pas bon d’être crédule
Qu’il ne vaut pas mieux d’être certain…

Voilà un an
Qu’il était temps
D’en finir…
De souffrir…

Les chemins se croisent
Nos se toisent
Nos mains se serrent
Et nous privent de nos serres…

Elle me raconte encore vos ébats,
Il te raconte toujours mes trépas,
Il a bien fallu tirer un trait
Et garder nos besoins au frais…

Les rêves sont morts,
Nos espoirs ont eu torts…
Que peut-on faire
A part ne plus nous taire ?

06…
03...
4 Allée…
Des adresses effacées…

Qu’il est si agréable de se souvenir
Qu’il est encore plus doux de m’endormir…

On se brise,
On s’excite,
On se mort,
Toujours plus fort…

Parfois on s’aime,
Souvent on se déteste…
Parfois on se sème,
Souvent on teste…

Un jour de mot doux,
Une nuit à se chercher des poux…
Un jour de dispute,
Une nuit à jouer sous nos huttes…

Qu’il est bien bon, de savoir qu’au fond…
Le net a des avantages, que l’on partage…
Qu’il est précieux de comprendre qu’au pieu …
Il faudra quand même mieux se regarder dans les yeux…
Mar 13 Avril 2004, 12:06 par Rose sur Amour internet

Ce qui me fait craquer, c'est le savoir faire

Ce qui me plait le plus en matière de séduction, c’est de savourer le jeu de séduction parfait que l’autre me fait subir. La beauté s’allie au charme, les rires se succedent aux , de serieux en légereté, la soumission est ponctuée de rebellion. Afin que la saveur soit aussi douce qu’épicée, cette parade doit être orchestrée à partir d’une compréhension quasi intime de mes gouts, mes humeurs, mes peurs et mes désirs.

Me séduire, c’est donc faire monter la mayo, comme on dit chez moi...

Me faire craquer, c’est faire alors un break tendre et amoureux quand la formidable tension atteint son paroxysme, que la fiévre est brulante de désir et d’extase.

C’est d’un coup changer de rythme, pour s’enfoncer dans le registre de la tendresse et y gouter toutes ses promesses.
Dim 28 Mars 2004, 13:59 par PetitPrince sur La séduction

la langue de l'amour

lundi 15 mars - 22h06

De longues heures de frustration en prévision de cette semaine
Le téléphone, les messages et nos pensées seul remède à ce problème
Moi, pour faire passer mon impatience, j’aurai recours à ce poème
Chaque jour en quelques mots, j’écrirai sur un même thème
Cinq jours pour te dire dans toutes les langues que je t’aime...


mardi 16 mars - 19h45

Tes yeux posés sur mes genoux
Tes lèvres flirtant dans mon cou
Embrasse-moi. Encore, partout.
Surprends-moi, emmène-moi, loin de tout
Quand je m’endors, réveille-moi, comme ça, d’un coup
Pour me dire dans un souffle, I love you


mercredi 17 mars - 18h21

Les caresses, les baisers, les que je te prodigue
Quand sur ton esprit se dépose un voile de fatigue
Pas d’habitude, pas de barrière, franchissons les digues
Tes soupirs, tes silences, tes envies m’intriguent
Au pays des glaciers et des volcans écoute ... èg elska big


jeudi 18 mars - 23h49

La semaine touche à sa fin presque
Mes mots pour autant ne sont jamais à sec
Laisse moi une dernière fois te dépeindre la fresque
Encore une fois jouer avec ces arabesques
Pour te répéter ...te iubesc


vendredi 19 mars - 18h23

Dans quelques heures, ce sera la fin de ces maux
Dans quelques heures, l’échange de nouveaux mots
Ils diront sans aucun doute que nous ne sommes que deux sots
Que nous avons oublié nos âges, ne sommes plus des ados
Pourtant une nouvelle fois .. ti amo


La marquise... multilangue ange
Ven 19 Mars 2004, 18:37 par la marquise de sade sur L'amour en vrac
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Ecrire sur regards Mon plus gros rateau, Pile et face., Epilogue, Solène, Le secret..., Pour S., Jolie petite histoire..., RTT, le conseiller matrimonial, Obscurité, La femme aveugle, A toi, Retour insipide..., Ce qui me fait craquer, c'est le savoir faire, la langue de l'amour,
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La citation d'amour

L'amour donne de l'esprit aux femmes et le retire aux hommes.

Proverbe italien.

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