Amoureuse

Il est différent, très différent de tous les hommes dont elle a pu croiser le chemin. Différent parce qu’elle ne s’habitue pas à son absence, parce qu’elle n’apprivoise pas les distances entre eux, parce que parfois, elle a peur qu’il ne soit que virtuel. Est-ce pour cela qu’elle ressent un tel besoin de le toucher quand elle le voit? C’est pourtant le souvenir de ses caresses qui entretient si intensément son désir...Longtemps après leurs , elle reste dans un état second où elle le veut toujours plus. Elle ne se rassasie pas de lui, même lorsqu’elle vient de trembler sous ses doigts, même après s’être collée à sa peau, même après être toute imprégnée de son odeur. Elle s’étonne à ressentir parfois sa présence dans la solitude qu’elle recherche pourtant et comme il lui plait à remplir ses silences avec l’écho de sa voix. Les yeux fermés, cent fois, elle revit leurs minutes intenses, jusqu’à s’ennivrer à nouveau de son goût, jusqu’à ressentir la caresse de sa langue sur la sienne. Elle l’emmène alors dans ses songes les plus fous. Elle l’imagine au bout de ses doigts quand elle tente de s’apaiser. Elle rêve de ses yeux transparents, de son sourire à fossettes et de ses mains si parfaites pour elle...et ça la fait décoller, si violemment parfois! Quel risque elle prend, à l’aimer ainsi, mais elle a tant souhaité un vrai coup de coeur qu’elle n’oserait s’en plaindre. Et tant pis, si elle se laisse entraîner au-delà des limites fixées, tant pis si elle s’abîme, si elle se perd. Elle l’a tant cherché, Lui, qu’elle ne veut pas s’enfuir même si elle ne sait pas où elle va. Il lui reste à gérer tous les manques qu’il suscite, et ils sont nombreux. Mais elle apprendra à savourer la moindre parcelle de son corps, à emmagasiner les sensations nées de leurs instants volés, pour se rappeler, qu’il est bel et bien là, même en pointillés, même quand elle ne le voit pas...Savoir au fond, qu’il existe un peu à travers elle...
Sam 03 Déc 2005, 19:01 par syolann sur Histoires d'amour

Fini l'hiver?

...mes mots reprennent le fil de notre histoire:
"c’était il y a...déjà...ces jours, ces nuits...j’ai refait le chemin, je me suis promenée en longeant ces premiers mois de notre histoire...des moments privilégiés faits d’une presque insouciance, rien d’autre que nos sourires et ta peau contre la mienne...
c’était tout...c’était simple comme l’amour.

Puis, il y eut nos doutes...les miens construits au gré de ces nuits blanches dans une lucidité presque palpable...les tiens s’enroulant autour de ton sentiment de culpabilité ponctué de toutes tes peurs...et rien pour apaiser mes angoisses, et rien pour faire taire les tiennes...moi, ici...toi, là-bas... seulement des mots écrits pour nourrir, pour porter cet amour si fort, déjà...mais tellement fragile...des mots rassurants qui disent: "je suis là...lis-moi...mon amour pour toi est là, dans mes mots...voilà comme je t’aime..."

Entre ces mots écrits, nos , nos retrouvailles sur des quais de gare...et ne pas pouvoir te serrer dans mes bras, juste poser mes lèvres sur tes joues...nos élans réfrénés parce que les regards des autres...Et au gré de nos jours et nos nuits partagés, des départs, des séparations de plus en plus douloureuses, de plus en plus silencieuses...Et au bout de ces séparations, de nos envies, de nos besoins de nous deux de plus en plus souvent, il y a aujourd’hui...il y a tout ce qui a été dit, révélé…il y a tout ce qui reste à nommer maintenant.

Nous en sommes là dans notre histoire: elle sera ce que nous en ferons…elle sera ce que nous voulons en faire...vraiment...
Sam 03 Déc 2005, 07:07 par danslalune sur Histoires d'amour

Un réveillon unique...

Ce soir-là, une bande de fous s’était donné rendez-vous pour une marche nocturne.. En passant devant la salle des fêtes, nous avons pû voir ces personnes endimanchées, gauches dans leurs costumes trop neufs, brillantes de la tête aux pieds s’engouffrer dans l’air enfumé et gras de mille victuailles gargantuesques. Une musique discordante heurta nos oreilles, puis nous fûmes rendus au silence et à la paix nocturne... Nous nous regardâmes en souriant... Le ciel était dégagé et les étoiles brillaient dans le ciel... Tu t’étais approché de moi, nous étions bien là, à marcher côte à côte dans une intimité que rien ne pouvait troubler. Tu me parlais de tout, de rien, de ton frère, de tes dernière . Je riais avec toi et te partageais mes propres secrets.. Nous échangions deux airs, trois chants et puis, nous marchions du même pas, vif et joyeux. Parfois, un chant collectif, des phrases dites à vois hautes qui rebondissaient sous la voûte céleste... Les gens autour de nous avaient le coeur à la joie et nous nous sentions étonnement heureux... Parfois, nos bras se frollaient et puis, ils se cherchaient et se retrouvaient. Etonnés, surpris à chaque fois de ressentir cela... A deux reprises ton front vint épouser le mien... Il n’y avait alors plus que notre joie... Des gestes d’enfant, la candeur de l’enfant, l’innocence et la surprise de ces vagues sublimes qui allaient de toi à moi et de moi à toi... Nous nous comprenions au delà des mots, au delà des gestes... Nous étions les premiers de la file, tout en haut, nous vîmes au loin la lumière des villages, c’était beau, c’était unique, c’était bien plus que cela...
Mer 30 Nov 2005, 09:41 par dolce vita sur Histoires d'amour

Rencontre à Fleury...

Il avait 16 ans...

Il est assis au fond du métro,
où personne regarde
Silence pesant,
trois mecs montent,
visages menaçants
"Allez tombe la veste, on est accroc d’elle"
Mais lui supplie,
commence à pleurer,
son père lui a offert à Noël

Elle change de main,
il a beau dire que ses parents n’ont pas un sou
Au fond tout le monde s’en fout
Les trois types, les gens autour,
gratuitement, la lame est soudaine
L’Opinel pénètre, 10 centimètres dans l’abdomen

Ca fait déjà un an,
il aurait 16 ans
Quand tout s’écroule d’un coup au fond d’un métro il gît là
Les flics enquêtent, bouffent des sandwichs, même sourient
Racontent leur vie, ils parlent même pas de lui

Il a du mal à s’imaginer,
jadis son enfant innocent
En une seconde, pour 400 francs,
mourrant dans une flaque de sang
Une flaque de pleurs, une vague de peur,
la bague du bonheur
Fruit de l’amour,
fauché par le tranchant d’une dague de malheur,

C’était pas l’heure de partir, il ne lui avait pas tout dit
Tant pis le reste , ce sera au paradis

Sans bruit il suit le film jusqu’au happy end ou l’asile

autre histoire autre endroit,
Ils ont trois gosses, résultat de leur amour passé.
Elle; elle reste par obligation,
Trois gosses a élévés sans tunes,
c’est comme les titres d’Itunes,
Tous le monde écoute personne ne paie

amour sanglant, elle sanglote
Le bleu de ses yeux demandant pourquoi ?
Pourquoi ? Un homme se met à boire se retrouvant perdu dans le noir
La seule à le rassurer, lui sert en même temps d’exécutoire

Ravi d’un rien, parce qu’habitué à peu,
Il sort tout juste de Fleury,
Malgrés le nom
rien n’a fleurit,
Tout n’est que béton,
Exil pour les cons,drogués ou simple meurtriers.
La, son mec retrouve les types de la premiére histoire,
Ont fait parfois de mauvaises ,
Je vous l’ai dis a Fleury personne ne sourit...
Mer 05 Oct 2005, 21:11 par leoz sur Mille choses

Simplement en parler

...simplement parler du premier amour...il me vient plein de qualificatifs et je ne voudrais pas tomber dans la surenchère...troublant lorsqu’il commence à naître, le premier amour se nourrit d’interrogations, de doutes, de mauvaises journées passées au fond du lit, sous la couette...
Plus tard, on devient plus serein, non pas que tout soit devenu simple et limpide...seulement, cet amour on le vit avec une telle intensité qu’il "occupe" tout entier...on acquiert une assurance, un sentiment de certitude dont on ignorait l’existence...on apprend naturellement à lire dans les yeux de l’autre, les mots deviennent superflus...ce que vous éprouvez alors s’écrit dans vos yeux dès que vous les posez sur les siens...
La mémoire nous joue des tours, ou est-ce nous qui nous jouons d’elle...le premier amour reste...il est inoubliable.
Qu’il ait été douloureux ou heureux, son souvenir ne s’effacera pas...le premier amour, le mien fait partie de ma vie, de moi...il m’a construite telle que je voulais être...à son contact je me suis révélée telle qu’aujourd’hui je suis...au gré des que je fis ensuite, ma personnalité s’est affirmée, avec au fond de moi la frustration d’être obigée de...de paraître sans qu’il me soit donné d’être...
Ven 04 Fév 2005, 08:26 par danslalune sur La première fois

Jeux interdits

Septembre 2003 - Un site de traditionnelles, un pseudo étrange.... Eveil de ma curiosité ? ... je n’ai pu resister et j’ai donc contacté Jeux Interdit. Confus

Quelques phrases échangés sur le site et très rapidement, comme si j’avais peur de changer d’avis, je lui ai donné mon numéro de téléphone...
Quelques minutes après, j’entend sa voix, masculine, imposante, charismatique... Je suis déjà envoutée. Il m’explique sa vision de la domination. Il m’expose les règles, les conditions... Je suis conquise. Rendez-vous pris pour mercredi 20 h 30, chez lui. Je devrai sonner et tourner le dos à la porte pour qu’il me mette un bandeau sur les yeux... Je ne dois pas le voir tout de suite. Le but ? accentuer le plaisir, le mystère et les sensations.
Mercredi, j’arrive...
Je sonne, me retourne. La porte s’ouvre et je sens sa main évaluer le bas de mes reins. Un foulard de soie enrobe mon regard. Il serre, me retourne et me fait pénétrer dans l’appartement en me guidant. Il ferme la porte. J’ai un peu peur. Je suis chez un homme que je ne connais pas, la porte est fermée et je ne vois rien.
Il me demande de m’agenouiller sur le sol. Il pose un coussin sous mes genoux. Il soulève ma robe, descend mes bretelles pour découvrir mes seins. Je me sens découverte. Il m’ordonne de me carresser devant lui. Je m’execute. Je suis troublée, perturbée, et trempée... Je crois qu’il apprécie, il me demande de le rejoindre sur le lit et de lui offrir la vue de ma croupe...
Je l’entend dire dans un chuchotement "majestueuse"... je suis flattée... mais j’ai envie de ses mains. Pour le moment, il ne m’a pas encore touchée. Enfin, elles se glissent toutes les deux, d’abord sur mes chevilles, remontent sur mes jambes, entre mes cuisses et viennent se nicher dans mon intimité toute chaude.... Il me donnera, ce premier soir, entre petites claques et carresses, un plaisir non dissimulé. Pendant 2 heures, je suis l’objet de son plaisir pour mon plaisir. Chacun y trouvera son compte. Mais je refuse d’enlever le bandeau. J’ai décidé de revenir une deuxième fois, et je préfère garder le mystère. Après quelques douceurs, je repartirai, j’enleverai le bandeau devant la porte, là ou il me l’a mis et je partirai sans me retourner... sans le voir.
Cette expérience de soft domination m’a donné envie de recommencer, pour aller crescendo...
J’attend le contrat qu’il doit m’envoyer par mail...
Je sais déjà que je devrais être disponible dès qu’il m’appellera pour une seconde fois. Je suis consentante, heureuse.

Merci à toi Jeux Interdits coeur
Ven 24 Déc 2004, 07:24 par urgentdesir sur Les liaisons sulfureuses

Rendez-vous manqué (1)

Tout le week-end, cette pensée obsédante le suivait dans ses moindres pas. Enfin il allait la revoir. L’idée de pouvoir à nouveau poser ses lèvres sur les siennes, de caresser cette peau mate, ambrée et si accueillante lui taraudait l’esprit.

Jamais le réveil du lundi n’avait eu autant d’aisance à le sortir du lit.
Une fois douché, il avait enfilé autour de son torse nu une chemise de lin légère et plongé dans un jeans patiné qui, à ses dires à elle, le rendait si sexy. Il savait qu’elle raffolait de dégrafer un à un les boutons métalliques de cette étoffe avant d’y plonger la main. Il voulait être séduisant et s’imaginait déjà lors de ces retrouvailles. Où serait-ce ? Sur un parking abandonné, sur un chemin peu fréquenté, sur un site désaffecté ? Sur le banc d’un parc à l’abri des regards indiscrets ? Que sais-je ! Qu’importe, l’essentielle était de la retrouver. Il y avait si longtemps qu’il n’avait pu la serrer dans ses bras. Des mois ! Des obligations professionnelles contraignantes et une vie de famille passionnante les avaient séparés . La messagerie électronique constituait leur seul point de liaison. Il pensa un moment avoir perdu l’amante qu’elle avait été à de trop rares occasions. Mais la récente invitation sur sa toile lui avait permis de la redécouvrir. Cette sensibilité à fleur de peau exprimée si pudiquement ravivait en lui une flamme mise en veilleuse par trop d’obstacles de . Leur orbite un moment éloignée allait enfin pouvoir les rapprocher. L’attraction de ces deux corps ne faisait plus de doute. Il la voulait.
Il était 9h00. Concentré sur son PC, la fenêtre annonçant la connexion d’un correspondant l’arracha à la rédaction de son rapport. « hello, quoi de neuf ? » C’était elle. Elle venait lui confirmer son rendez-vous de midi. « Je t’embrasse, à tantôt » conclua-t-elle. Cette fois, plus de doute. Leur étreinte était proche. Il guetta avec impatience le cadran de sa montre.
Midi sonnait lorsque son gsm vibra. C’était elle qui devait lui révéler l’endroit de leurs ébats. Il plongea fiévreusement sur son portable pour accéder à la messagerie. Son collègue qui l’observait du coin de l’œil dut se rendre compte de la situation. Son visage s’obscurcit. Navrée, elle annulait leur rendez-vous. Au sortir d’une réunion de travail, son supérieur l’avait invitée à dîner. Elle ne put décliner l’invitation mais visiblement, elle en rageait. Pas tant que lui. Mais pouvait-il lui en vouloir, lui qui avait dû décliner tant d’offres en raison d’un emploi du temps professionnel fort chargé ? L’occasion de la revoir ne se présenterait pas de si tôt puisque le lendemain, elle s’envolait en compagnie de son ami dans un pays lointain pour trois semaines de vacances bien méritées. Il ne leur resterait dès lors plus que la toile pour correspondre. Mais au fond, n’était-ce pas là l’endroit rêver pour nourrir leur envie de liaison ? Et si finalement, ils n’étaient fait que pour se rencontrer sur le web ?
Mar 07 Sep 2004, 08:14 par robinson sur La séduction

Mélodie d'amour

Je suis nue dans les bras de Nicolas dévêtu lui aussi. Un sursaut de conscience me fait me demander comment nous avons quitté le tabouret de pianiste pour échouer dans son lit. Mentalement, je tente de refaire notre parcours sensuel mais je n’arrive pas à rassembler deux idées. Il faut dire à ma décharge que Nicolas éparpille ses subtiles caresses sur mon corps offert et que je ne suis donc pas encline à réfléchir. Je suis tout juste capable de discerner ça et là, nos vêtements qui semblent être semés dans tout l’appartement.

Je regarde Nicolas. Il est beau. Je m’en mets plein les yeux. J’admire ses larges épaules, son ventre plat, sa taille fine, ses fesses rondes et ses jambes musclées. Ses superbes mains de pianistes composent sur ma peau, m’arrachant des soupirs éloquents. Je frémis de tout mon être et mon ventre le réclame. Nicolas m’embrasse, tout en me faisant glisser sous lui. Je raffole de la saveur de ses baisers, je me perds entre ses bras avec délices. J’aime son corps qui recouvre le mien et je sens ainsi à quel point il me désire. Est-ce bien moi qui le mets dans cet état? Je n’ose y croire! Je le veux, j’ai envie qu’il s’enfonce en moi sans plus attendre mais lui ne semble pas pressé. Maitenant c’est sa bouche qui me frôle, elle s’égare sur ma poitrine, sur mes hanches, elle descend enfin vers l’intérieur de mes cuisses, puis, lentement, si lentement Nicolas me goûte. Sa langue m’explore doucement, se faufilant partout. Je me liquéfie en source de désir inépuisable. Il sent que je suis prête à l’accueillir, alors, il plonge son regard dans le mien, il sourit, il dit me trouver belle et tout en murmurant des mots d’amour, il s’introduit en moi avec une infinie tendresse.

je ne peux me lasser de lui, mes mains agrippées à son dos l’attirent contre moi, toujours plus près, nous soudant l’un à l’autre pour ne plus "faire qu’un". Nicolas me fait l’amour de façon gourmande et passionnée. Il est doté de cette sensualité que seuls les artistes possèdent. Il est attentionné, sensible à mon bien-être et réceptif à mon plaisir. Il est toujours immergé en moi et accélère progressivement la cadence de nos ébats. Sous l’emprise de son étreinte, mes soupirs se transforment en gémissements. J’ai l’impresssion d’avoir perdu toute consistance, de flotter dans l’atmosphère douce et chaude qui s’est emparée de l’appartement depuis un bon moment déjà. Nicolas se fait exigeant, ses caresses sont précises et de plus en plus exquises. Mes hanches ondulent sous lui, mon être tout entier réagit, lui répond et en veut encore. Notre corps à corps s’intensifie merveilleusement, graduellement, jusqu’à ce que nous explosions tous deux en un orgasme indescriptible... Emmêlés l’un à l’autre, nous nous endormons presqu’en même temps, tombant dans un sommeil profond, sans rêve.

Le lendemain matin, je m’éveille à l’odeur du café, Nicolas vient me retrouver avec un somptueux petit déjeuner. Il me regarde tendrement, je vois au fond de ses yeux poindre un éclat nouveau qui me ravit. Ma bouche cherche la sienne, s’en empare, je me repais de son affection et de sa sensualité en pensant, déjà, à nos prochaines ...

Syolann
Sam 04 Sep 2004, 16:41 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Incidence des échanges virtuels sur les rapports humains

Les études scientifiques récentes tendent à montrer que les rapports amoureux seraient basés, en grande partie, sur des échanges chimiques (phéronomes). Il apparaît au contraire, pour qui utilise internet, qu’il est possible de tomber amoureux d’une personne située à une distance telle qu’elle exclut la proximité physique comme rapport causal.
En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle en cela qu’elle différencie définitivement l’homme du reste du règne animal. S’il reste d’actualité le fait qu’une jeune fille, par exemple de type bimbo, se trémoussant devant un de ses congénères mâle, suscitera invariablement chez celui-ci le désir sexuel, à l’instar de la parade amoureuse chez des espèces plus primitives, observable chez la plupart des mammifères mais aussi des insectes ou des oiseaux, il n’en est pas moins vrai que l’homme reste le seul être de la création dont le siège du désir se situe au niveau de l’intellect, et pas seulement de l’affect.
Cette théorie, que rien, a priori, n’empêchait de voir le jour lors des siècles passés, est mise en lumière par l’essor récent des échanges cybernétiques. Le projet Arpanet, développé par le département de la défense américain à la fin des années soixante, et son rejeton civil, internet, mais surtout son appropriation par le grand public au milieu des années quatre-vingt-dix (nonante) dû à la conjonction du développement du langage HTML (web) et de la réduction des coûts de production des puces de silicium (PC à mille euros), a permis à nombre d’utilisateurs (internautes) aux motivations diverses et variées (hasard, comportements inadaptés en société traditionnelle, goût du jeu, vie familiale morne, perversité) de devenir des consommateurs assidus de virtuelles.
Le principe, simple, consiste à se connecter à un serveur, lequel y trouve son compte en recettes publicitaires et analyse de méta-données comportementales recueillies à faible coût, et de choisir un(e) partenaire afin d’établir un dialogue virtuel. De ce dialogue virtuel s’ensuit parfois, et, chose curieuse, plus souvent que dans les rapports issus de contacts réels, une relation amoureuse.
Cette relation diffère toutefois de la relation classique en cela qu’elle est basée à l’exclusive de tout rapport physique. Du fait de cette orientation purement intellectuelle, il serait aisé de penser que les rapports engendrés sont plus profonds, puisque installés sur des bases plus nobles, tendant à s’approcher de l’idéal de l’amour platonique. Las, la chair étant ce qu’elle est, bien souvent la réalité reprend ses droits, et ce qui aurait pu être une fin idéale devient souvent un moyen comme un autre d’atteindre le rapprochement physique. Chez l’homme comme chez tout animal, le mâle ressent le besoin irrépréssible de pénétrer, et, bien que la femelle se satisfasse souvent de la seule certitude qu’on désire la pénétrer [MH-1991], le coït apparaît in fine comme l’objectif commun.
Passée l’étape de la séduction virtuelle, pour peu que les protagonistes se soient mis d’accord, vient le moment de la rencontre réelle. Des théories [MqS-2004] avancent que cette rencontre ne peut être que source de désillusion, due, pour l’essentiel, à un malentendu lors de la phase précédente (séduction cybernétique), malentendu né de l’idéalisation excessive de l’autre, le virtuel gommant les aspects rédhibitoires du réel.
Certes, les progrès récents en matière de compression de données, d’amélioration technique des réseaux (ADSL et autres hauts débits) permettent de s’approcher tant que faire se peut du contact réel (webcams, cyber sex). Force est de constater cependant qu’aucune solution n’est à ce jour réellement satisfaisante. La rencontre est souvent un échec. La question reste de savoir si la proportion d’échecs pour ce type de issues du web est comparable à celui de amoureuses traditionnelles (chez des amis, sur le lieu de travail, au monoprix, en discothèque, ou, pour les ruraux, lors du bal du 14 juillet).
Tout laisse à penser que le dialogue virtuel préalable a déblayé le terrain, et que les sujets de fâcherie évidents (opinions politiques divergentes, avis diamétralements opposés sur Céline Dion ou Johnny) ont été évoqués et ne constitueront pas d’obstacle imprévu. De même, l’échange de photos a atténué l’inattendu potentiel, et, si une mauvaise surprise reste toujours possible (photos truquées, dévoilement de tatouages imprévus et rigolos), l’inverse est aussi vrai (pénis plus grand en vrai que sur la webcam pour les mâles, goût pour le port du string pour les femmes). En ce qui concerne les problèmes apparaissant sur le plus long terme (belle famille envahissante, ronflements, flatulences nocturnes), leur apparition peut être également facteur d’échec, mais il en va de même pour les classiques: à ce niveau, pas d’élément discriminant de différenciation.
L’ensemble de ces éléments devraient donc donner aux physiques issues de virtuel un taux de chance de réussite sinon largement supérieur, tout au moins significatif sur les traditionnelles. L’analyse sociologique de nombreux cas comparés montre pourtant qu’il n’en est rien, car, et c’est là le paradoxe, cet avantage concurrentiel est totalement gommé par l’effet "retour au réel". La concrétisation d’une rencontre virtuelle est en fait le pendant moderne de l’assouvissement d’un fantasme : un fantasme assouvi n’est plus un fantasme. Cet effet "retour au réel" peut être vécu avec fatalisme pour les plus aguerris, ou avec violence et dépression (à l’instar de candidats de télé-réalité à leur sortie du château) pour les plus faibles.


[MH-1991]: Michel Houllebecq Rester Vivant, éditions La Différence, 1991.
[MqS-2004]: Marquise de Sade, correspondance avec l’auteur, 2004

Gavroche. lunettes
Mar 13 Juil 2004, 20:58 par gavroche sur Amour internet

La lettre (deuxieme partie)

Bonjour, je suis le papillon que tu as voulu aider cet après-midi.

Je me suis emparé des doigts de PetitPrince pour t’écrire. Tu le verrais, il est paniqué à regarder ses mains qui tapent tout seuls sur le clavier, c’est à mourir de rire ... Bref.

Je vais te raconter ce qui m’est arrivé avant d’atterrir contre cette fenêtre, où nous nous sommes finalement rencontrés. Je viens de Biralt, une micro planète au fond de votre océan Pacifique. Lors de notre grand conseil, les Grands ont annoncé que Biralt allait subir sa 9eme transformigration, quelque chose qui ne nous était pas arrivé depuis 12 321 billions d’années/eau, enfin selon notre échelle temporelle à nous. Pour votre monde cela équivaut à quelque chose comme 617 jours.

A cette occasion, la moitié de notre population doit quitter notre planète flottante, afin de lui permettre d’effectuer sa mue sans la contrainte de la masse de ses occupants. Notre planète est une femme depuis sept transformigrations. Mais à l’occasion de la neuvième mue, elle aura non pas un, mais deux sexes en même temps. C’est un phénomène qui n’arrive que 3 fois dans la vie d’une planète flottante.

Les habitants devant quitter Biralt sont volontaires, et pour la plupart ne reviendront jamais sur leur planète... Ils mourront, telle est la loi. Ceux qui survivront créeront une autre plante flottante, lors d’une immense danse subaquatique. Ces danses provoquent chez vous des raz de marées, et chez nous la création d’une planète flottante. Amusant non.

Je fis partie des volontaires. Malgré mon rôle de Grand, il me paraissait de mon devoir de quitter Biralt et d’accompagner mes semblables dans leur exode. Ce que je fis. Je suis parti avec 700 billions de Biraltiens, et prenant la direction du sud sous forme de planctons, nous avons stationné sous l’avant dernier parallèle. Là nous avons crée trois planètes flottantes.

Chaque planète est crée par une danse transaquatique, accompagnée de mélopées magiques. La planète se compose par la fusion des carapaces charnelles de chacun des danseurs au fur et à mesure de la danse. Le sexe initial de la planète est toujours masculin, et la première mue a toujours lieu à la 9eme année d’existence, soit une poignée de secondes pour vous.

Ma présence a permis d’utiliser mes dons extrasensoriels pour entrer en communication avec les éléments vivants, et notamment les grands cétacés. Je leur ai ainsi ordonné de s’écarter de notre route pour ne pas nous décimer, et d’entourer chacune de nos danses pour amoindrir les effets des tsunamis. Il y avait plus de 9 000 baleines pour chacune de nos danses. Jamais nul être vivant n’a assisté à un tel rassemblement de baleines tu sais Maria.

A la suite de ces créations, nous n’étions plus que 5, dont un changeur de forme charnelle, un verrouilleur d’identité et un hybride reproducteur. Nous sommes retournés sous l’apparence d’un dauphin voir notre Biralt. Elle a accompli sa mue avec succès, elle est magnifique maintenant. Le changeur et l’hybride ont été réintégrés dans notre monde, chose rarissime. En partant il nous ont unis le reproducteur et moi, pour donner naissance à un papillon. Oh non pas celui que tu as vu à ta fenêtre, mais un papillon qui faisait plus de 2 kilomètres d’envergure ... Oui, ne ris pas. J’étais constellé des milles couleurs des coraux de la mer, ultime cadeau en guise de parure, mes soies étaient si lisses et douce que l’eau ne prenait pas prise dessus. Et je ne pesais que 2 kilos trois. Ca te coupe le souffle hein. Je fus propulsé hors de l’eau, et m’épanouissant d’un coup d’aile au dessus des vagues, je me suis envolé en direction du soleil.

Il ne m’a fallu que 200 battements d’ailes pour arriver suffisamment près sans risquer de me brûler. Je suis resté en orbite, à planer en me réchauffant aux cotés de notre astre avant de me décider à venir m’éteindre sur terre.
Au cours du voyage de retour, je me transformai, telle votre Cendrillon, pour prendre une forme plus conventionnelle qui ne vous effraie pas, et ressemblait au papillon que tu as vu cet après-midi. Je me suis déchiré l’aile dans les branchages de ton platane en face de ta fenêtre.

Tu sais, sur Biralt, nous ne mourrons pas. Nous quittons nos enveloppes charnelles, et devenons esprit. En qualité de Très Grand, je suis devenu intemporel. Je te raconte tout ceci, parce que j’ai lu ta tristesse en évoquant ce Papillon blessé. Maintenant tu sais que il ne peut y avoir de Papillon plus heureux que moi. Te rends-tu compte de tout ce que j’ai vu de beau dans ma vie, et tout ce qu’il va m’être donné de voir encore ?

Allons, sèche tes larmes, Maria. Moi je vais rendre ses mains au PetitPrince.

Au revoir.


- Euh, quelqu’un peut me dire ce qui s’est passé là ?
Ven 09 Juil 2004, 16:38 par PetitPrince sur Un monde parfait

Elle et lui

Elle l’a eu au téléphone ce soir. Il a une voix douce qui lui plait.
Elle ne sait pas comment il est, ils ne se sont parlés que par écrans interposés, mais elle ne s’en inquiète pas. La voix lui dit qu’il veut la voir, la rencontrer, lui parler « pour de vrai ». Elle ne sait pas comment elle a accepté, elle a reposé le combiné, il est trop tard pour reculer. Ils doivent se voir demain en début de soirée pour aller prendre un verre comme il l’a suggéré. Au moins, cela ne durera pas longtemps.

Cette nuit, elle ne s’endort que très tard, elle est fébrile, impatiente, excitée, anxieuse. Ils se sont dit beaucoup de choses, peut-être même beaucoup trop de choses à bien y réfléchir...

Que va-t-elle porter ? ? Horreur, choix fatidique ! Elle sait que tout ce qu’elle fera sera disséqué, interprété, analysé , elle le sait, elle le connaît, il est comme elle.

Elle choisit un haut noir ajouré et un pantalon gris souris. Elle qui ne porte que des strings veut mettre une culotte, elle en choisit une très sage mais très vite elle l’enlève, ça sera un string comme d’habitude et tant pis s’il se méprend sur ses intentions.
Trouvant que cela manque de couleur, elle embarque l’écharpe abricot offerte par le dernier en date.

Elle sort très en retard comme toujours, voit son reflet dans une vitre, décidément cette écharpe fait vraiment mémé, elle la tasse en toute hâte dans son sac.
Elle rentre dans le café où il lui a donné rendez-vous. Elle ne sait pas à quoi il ressemble, mais dès son entrée, un seul regard s’est porté sur elle ; c’est lui, elle en est sûre. A la quantité de cendres qu’il y a dans son cendrier, elle devine qu’il a du arriver très en avance et qu’elle, est très en retard. Ils se saluent comme de vieux amis mais elle est troublée, elle bredouille quelques mots d’excuse inintelligibles. Mon dieu, où est passée son éloquence, cet art du verbe qu’elle excelle avec lui ! Elle se sent toute petite, insignifiante devant cet homme qui la regarde d’un air amusé.

Il a l’air détendu, rompu à ce genre de , peut-être même un peu blasé, pense-t-elle, il est dans son élément, dans son bain...
Soudain tendue, blessée dans son orgueil par tant d’aisance, elle déclare qu’il est temps pour elle de partir, prétextant l’achat d’un malheureux « dictionnaire du langage amoureux ». Elle est désolée pour elle-même, elle n’a rien trouvé de mieux, où a-t-elle trouvé ça? ... l’achat d’un dictionnaire amoureux... tu es pitoyable, ma grande, se dit-elle.

Il la regarde sans rien dire, il sait qu’elle ment, elle ment mal ; mais tant pis, cette fois il fera semblant d’y croire.
Il veut bien y croire car elle lui plait, il la trouve très sûre d’elle, contradictoire telle qu’il la retrouve sur son écran, il est charmé par le pétillement de ses yeux, par sa volubilité désordonnée et par la flamme qu’elle met dans ses mots... rien à voir avec celles qu’il a déjà rencontrées.

Il lui tend un petit paquet et lui demande de ne l’ouvrir qu’une fois chez elle.
Dedans, il a mis une clef et son adresse, il l’a préparé dans l’après-midi, et n’a cessé de penser, pendant qu’elle lui parlait, au moment où il lui donnerait cette clef qui veut dire beaucoup. Pour lui, elle signifie vous me plaisez, je suis séduit, je m’en remets à vous, vous m’intimidez, je n’ose vous demander de venir me voir, j’ai peur de votre refus, prenez cette clef et soyez maître de mon destin.


Elle rentre chez elle, elle a fui, elle est lâche. Quelle idiote ! pense-t-elle.

Elle a faim, terriblement faim, elle est épuisée par l’émotion et par le jeûne subi de cette journée. Ce soir ce sera « Couscous » pris chez le traiteur au coin de la rue.

Elle ouvre sa porte et soudain l’effervescence retombe. Son premier réflexe est de se diriger vers son bureau et de reconnecter son PC, geste mille fois répété, source de ce qu’elle considère déjà comme une désastreuse rencontre.

Elle repense au paquet tendu, cherche dans son sac le mystérieux cadeau, aiguille perdue dans une meule de foin parmi l’écharpe, les kleenex, les trois stylos, le téléphone, l’agenda, le baume à lèvres, le miroir de sac et le portefeuille.

Elle ouvre le paquet et découvre une clef et une adresse. Son adresse à lui ! la sienne ! Elle regarde stupéfaite par la découverte et interloquée quant au sens qu’elle doit donner à tout ça.

Ne sachant que penser, elle repose l’étrange cadeau et va dîner. Elle y pensera plus tard.

Il rentre chez lui, il a l’estomac noué, il fond pour elle... Il s’en veut d’avoir si peu parlé, d’avoir été réservé, froid. Il aurait dû la retenir intelligemment, sans la brusquer, il lui aurait alors parlé comme il le fait habituellement avec elle. Elle ne viendra pas, il en est sûr, il a été en dessous de tout. Elle va lui rire au nez. Jamais, il n’aurait du faire ce qu’il a fait. Tant pis, il est trop tard, rien à regretter, ce qui est fait est fait.



Elle s’est endormie devant sa télé, elle n’a pas pensé, elle dort du sommeil des justes.
Lui y repense, il s’est connecté comme tous les soirs ; il la cherche, elle n’est pas là, son écran demeurera silencieux, elle le boude, elle lui en veut, elle a raison de le faire, se dit-il.

Elle se réveille tôt ce dimanche, remise de toutes ces émotions, sa première pensée va vers lui, elle repense à cette rencontre, elle a été d’une piètre performance, lui aussi, sans brillance, ni éclat. Elle revoit ses yeux, ses mains, c’est drôle elle avait occulté tout cela quand ils étaient face à face.
C’est décidé, il lui plaît ce Monsieur aux habitudes étranges, au regard amusé, à l’éloquence muette.

Elle passe en hâte sous la douche, avale le café brûlant, s’habille et sort. Elle connaît ses habitudes par cœur, elle sait qu’il se réveille tard le dimanche.

Son cœur bat la chamade, elle est folle d’aller chez ce type, mais elle ne reviendra pas en arrière... Café/croissants, cela fait un moment qu’elle lui promet d’arriver un matin par surprise chez lui, comme si elle avait deviné son adresse. Il n’habite pas loin, ça elle le savait.

Elle y est... il est encore temps de faire machine arrière, mais elle n’est pas de ce genre de filles ; elle y va reprenant contenance, dans le miroir de l’ascenseur, elle croise son propre reflet, ça va elle n’a pas l’air paniqué.

Elle glisse la clef dans la serrure, appuie sur la poignée, la porte s’ouvre... elle retient son souffle, pas un seul bruit dans l’appartement. Elle pose les croissants sur la table et se dirige vers ce qui doit être la chambre, elle s’approche de lui sur la pointe des pieds... elle le regarde en silence, il dort, elle ne veut pas le réveiller, elle se penche doucement sur lui et l’embrasse au coin des lèvres. Il ouvre les yeux et lui sourit, il est heureux.
Mar 01 Juin 2004, 17:30 par personnel.et.confidentiel sur Amour internet

Notre rencontre

Dès le premier jour
de notre rencontre
j’ai su que tu étais unique
j’ai su que je voulais
mieux te connaître
et j’ai su que mes sentiments
étaient ébranlés.
Dès le jour où l’amour m’est apparu
j’ai su que je voulais tout te dire
sur moi
j’ai su que j’allais commencer
à m’épanouir.
Dès le jour où nous pourrons compter
Qu’un plus un fait plus que deux
Notre couple sera exceptionnel...
L’Amour nous donnera des ailes
Je sais dès lors que mon corps et mon âme
Seront enflammés à jamais
je voudrais que notre amour
Soit un sentiment unique et parfait
Si nous ne nous étions pas rencontrés
je chercherais toujours le bonheur
et je penserais encore que
l’amour n’est qu’un mirage.
C’est pourquoi je veux te remercier
pour ce jour où
nous nous sommes rencontrés
Emerveillée, sous un ciel étoilé.
Mar 20 Avril 2004, 08:01 par Mout sur L'amour en vrac

Re: Et ?

lune inspirée a écrit:
Nous sommes le 8 Février 2004. Aujourd’hui, il fait froid gris dehors. triste2 Qu’en est-il de ton amour ? Cette rencontre fut-elle la seule et unique ou, au contraire, le début d’une relation véritable et durable ? amuse


Et .. la suite je l’ai racontée dans un post précédent...

Il est reparti comme il est venu, sur son cheval blanc ( ici il s’agit d’un bleu métalisé ...) cheveux au vent me laissant avec des étoiles plein les yeux et quelques mots qui raisonnaient ...

Le conte s’est prolongé une nuit encore pour moi, le temps qu’il me dise le lendemain qu’il n’était pas prêt à vivre cette distance entre nous, qu’il ne voulait pas que ces semaines deviennent des comptes à rebours entre nos , qu’il ne se sentait pas prêt à subir de nouveau des douleurs amoureuses, qu’il n’était pas fait pour vivre avec quelqu’un et qu’il voulait qu’on reste ensemble... dans le virtuel...

A ce jour, nous nous parlons peu, un malaise tacite s’est installé, nous n’osons plus aborder certains sujets de peur de frustrer l’autre ou de le culpabiliser. Nos mp se font plus rares, plus superficiels. Nos confidences n’existent plus, nos peurs et nos joies ne sont plus partagées. Le telephone a encore marché les quelques jours qui ont suivi la rencontre, sans doute plus pour m’apaiser moi que lui, les sms se sont éteints.

Et ce soir, pour la première fois depuis la rencontre, il est en mp avec moi, un soir, juste en tête à tête... Ca fait bizarre...
Peut-être ressent-il ce meme manque de l’autre finalement...

La marquise... eternelle fleur bleue malgré les apparences aime
Lun 09 Fév 2004, 21:56 par la marquise de sade sur Amour internet

Retour au bureau

Si je la vois le matin, c’est irrémédiable: la journée est foutue.

C’est idiot, je pourrais faire semblant, utiliser un ton social impersonnel, lui demander comment ça va sans en avoir rien à faire, et tout ça et tout ça. Mais non ça ne passe pas.

Je lui dit bonjour et son éclat me brûle, mon cœur s’emballe et il faut que je donne le change, si possible en essayant de faire progresser les choses où d’en prendre la mesure. Je suis à peine capable de lui dire bonjour…

Ce sentiment d’échec me mine, non pas parce que je ne gagne pas, mais parce que je suis peut-être en train de perdre. Je me dis qu’au moins je fais passer un message bien malgré moi. Ma gène ne doit pas être invisible surtout aux yeux d’une femme, qui, à mon sens, doit savoir repérer ça. C’est amusant, je me doutais qu’après cette soirée, où finalement on s’est un peu rencontré, nos bonjours seraient emprunts de cette même gène qui se dégageait quand on se rencontrait dans les couloirs. Comme j’aurais préféré avoir tort. Comme j’aurais préféré. Je me dis que si à ce stade, il fallait se dévoiler, ce serait quasi impossible. Trop violent. Il manque cette multitude de petits repères qui permettent de prendre la mesure de l’autre, de savoir où il en est dans ses émotions et de faire ou dire ce qu’il faut pour rester dans son sillage. Je veux quand même croire qu’il n’est nul besoin de petits repères pour savoir que chacun de nous à localisé l’autre sur son petit radar affectif. Je ne dis pas ici que nous convergeons vers une hypothétique liaison, mais plutôt que je sais qu’elle sait. Ce que je ne sais pas, c’est si elle veut.

Et c’est ça qui m’empêche de dormir et c’est ça qui est bon. Ce doute, que finalement je ne veux pas lever violemment que je veux supposer stupide comme tous ces doutes d’amoureux, ce doute je veux que nous le dissipions ensemble. Que main dans la main, nous nous attelions à cette tâche, de la façon la plus belle qu’il soit. En somme, c’est mon impatience qui me rend malheureux, pas elle. Sera-t-elle s’en servir, mais surtout voudra-t-elle le voir ? Fasse que si elle le veuille, elle comprenne les milliards d’erreurs que je vais faire. Et pour comprendre il faut connaître. Mais pourquoi est ce qu’on ne prend pas des jours de vacances qu’on se concocte un petit programme en tout bien tout honneur. Juste pour se connaître. Ca serait doux. Si ça colle pas on s’en rendrait compte doucement et ça ne ferait pas mal. Et si ça colle, on éclairerait tout doucement les zones d’ombre à la flamme de notre désir.

Ca, c’est un rêve. La réalité est toute autre. Se connaître sera possible par le biais de informellements organisées. Ce genre de soirée ou on vient pour un motif qui est totalement différent de celui qui nous anime. Un motif derrière lequel on peut se cacher, se protéger. A ce moment il faut peut-être utiliser un vocabulaire ambigu, au milieu de gens dont on veut cacher notre réelle motivation. Quel paradoxe ! Etre obligé de cacher ce que l’on voudrait voir éclater au grand jour. Et vu comment je suis volubile quand je l’ai devant moi, c’est pas gagné du tout. Je me suis rendu compte que mes extrapolations me menaient sur des sentiers hasardeux, où l’illusion se jouait de moi, me prenait dans ses bras, pour me rendre à cette réalité trop froide ensuite. Alors je ne veux plus espérer, ça fait mal. Je veux juste rêver. Juste imaginer ce que pourrait générer la satisfaction du besoin qui me ronge.

Si auparavant mes erreurs me la faisaient percevoir comme promise, mon recalage me la fait voir comme possible.

Et mon cœur s’emballe de la même façon.
Mer 04 Fév 2004, 10:57 par PetitPrince sur L'amour en vrac

Le fil

Equilibriste des sentiments, de raisons en folies
Chaque jour sur le fil de la vie nous marchons,
Poussé par le temps, cette force inouie
Parfois dans le vide nous tombons

Quand le fil maternel au premier matin s’est coupé
Sur ton territoire, je suis bruyamment entré
A ce fil, dieu merci, je me suis accroché
Des premiers moments de la vie j’ai bien profité

Le fil de mon horizon tu as soudain coupé
D’une vie à demi-vue tu m’as alors encombré
Avec une pelote de soucis tu m’as affaibli,
De mes doutes tu m’as ligoté, mis au tapis

Aux plus grands vagues à l’âme j’ai pourtant résisté
Au fil de l’eau ma barque fragile j’ai mené
Les gros grains, les chagrins se sont toujours défilés
Dans cette eau de vie, j’ai toujours surnagé

Quand de la vie j’aurais du découvrir les bienfaits
La peur d’aimer tu m’as pourtant refilé
Ces deux fils qui se touchent pour se court-circuiter
Ce contact électrique, je n’ai jamais partagé

Quand les fils multipliés un réseau ont formé
Sur la toile, mes amis, je vous ai rencontrés
Moi qui croyais que tout ça ne pouvait ici arriver
Que de nouvelles vies croisées et de liens noués !

Si mes mains ne trouvent la chaleur qu’au fond de mes poches
et qu’au fil du temps mon coeur s’effiloche
Pourvu que de Thésée mon destin se rapproche
et du labyrinthe de la vie je sorte sans anicroche

Faudra-t-il que je meure au bout de ce fil
Pour un jour, de ma vie être enfin libéré ?
Ven 23 Jan 2004, 12:08 par la_tulipe_noire sur L'amour en vrac
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La citation d'amour

L'expérience de l'écriture est extatique. Il faut s'y jeter à corps perdu, pleurer et rire intensément, physiquement, entrer dans un état second.

Pierre Michon.

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