Un webmagazine pour les auteurs

bonjour
je suis journaliste et "écrivante" et je viens de créer un webmagazine pour les auteurs
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helenalice
Jeu 04 Fév 2010, 17:48 par helenalice sur Annonces

Sourire

Au fait, Evènement, le dauphin ayant lui aussi développé un code langagier qui lui est propre et possédant un cerveau bien développé à l’instar de l’Homme, se distingue-t-il donc de fait des animaux ? ! La réponse est "oui" si j’en suis ton assertion. Un peu d’humilité chez l’Homme ne nuit pas... Essayons d’avoir une vision un peu moins autocentrée et hyperbolique de notre espèce. Parce que parfois, quand on regarde ce que les animaux humains font à des tas de niveaux, ils devraient, nous devrions, adopter le profil bas... Pauvres animaux que nous sommes et qui n’avons pas fini d’apprendre des autres pour peu que nous nous en donnions les moyens : "ouvrez les yeux les loups".

Bien cordialement.

Dolce


ps : c’est un plaisir que de te !!!
Mer 27 Jan 2010, 16:37 par dolce vita sur Un monde parfait

La boulangerie...

Madame Carraba avançait sur le trottoir, suivie de sa petite chienne qu’elle appelait « sa fille » . Elle s’était installée dans ce petit village du Sud-Ouest quelques années auparavant, et ses habitudes vestimentaires, même si l’élégance n’en était pas absente, faisaient un peu « tâche » dans cette paisible bourgade : On l’aurait beaucoup mieux imaginée dans un salon de thé du 16ème arrondissement parisien… Beaucoup, au village l’avaient baptisée « La Rose », mais personne ne savait si c’était à cause de la broche qu‘elle portait au revers de sa veste, ou au contraire à cause de ses remarques toujours acerbes qui évoquaient les épines de cette belle fleur.

Les enfants, plus directs, l’avaient baptisée « la fée Carabosse » tant son sale caractère était devenu légendaire dans le village.

Elle poussa la porte de la boulangerie, faisant tinter la cloche antédiluvienne fixée au-dessus. Malgré l’écriteau « nos amis les animaux restent dehors », la petite chienne la suivit… Fidèle à son habitude, elle ne crut pas vraiment utile de glisser le moindre « bonjour » au mitron, qui s’affairait derrière le comptoir. « Ces gens là », comme elle les appelait parfois, n’étaient pas de sa classe…

« Deux baguettes, et pas trop cuites » grinça t’elle sèchement, en posant sa monnaie déjà préparée sur le comptoir. Les formules de politesse ne l’encombraient pas vraiment, mais les habitants en avaient pris leur parti…

Curieusement, le mitron parut gêné, et la boulangère, dans l’arrière boutique, éclata de rire… Il est vrai que, ce matin là, les baguettes rangées contre le mur avaient l’air d’avoir pris un sérieux coup de chaud, et en trouver deux « pas trop cuites » comme l’exigeait la petite vieille acariâtre aurait été un exploit !

Le mitron, qui était devenu tout rouge, dût bien admettre cette évidence, et ne savait trop que à cette cliente toujours cassante… La boulangère vit cette gêne, et vint à son secours :
« Madame Carraba, la prochaine fournée sera prête dans un petit quart d’heure et sera moins cuite, repassez donc en revenant de l’épicerie, je vous en mettrai deux de côté »

Mais pour bien comprendre l’atmosphère si particulière qui régnait dans la boulangerie par ce beau matin d’août, il fallait remonter un peu en arrière…

Alain, le mitron…. Né au village, il y avait grandi. Ses parents cultivaient la terre, mais lui s’était pris de passion pour les pâtes feuilletées.... Alors, quand à la fin de sa formation en alternance, il avait pu obtenir un stage auprès de la boulangerie de son propre village, il n’avait pas hésité un instant. D’autant que le patron lui avait clairement laissé entendre qu’il l’embaucherait ensuite.

Il vivait heureux dans son village, et y était parfaitement intégré… Bien bâti, il faisait partie de l’équipe de rugby locale, ainsi que de l’équipe de sapeurs pompiers volontaires. Il était aussi la coqueluche des filles du coin, et avait une petite amie depuis quelques mois dans une ferme non loin de là. Comme tout se sait dans ces petits villages, beaucoup d’habitants le « plaisantaient » un peu là dessus, mais cela restait de bon ton, car tous deux étaient appréciés…

Magali, la boulangère… Le geste vif, la quarantaine pétillante, la bonne humeur personnifiée…Toujours un sourire, un clin d’œil, un mot gentil, elle était très aimée de tous. Je crois que même s’il n’y avait pas eu de pain, les villageois seraient quand même venus partager la bonne humeur qu’elle entretenait dans sa boulangerie…

Son mari était parti en Alsace la veille, pour récupérer leurs enfants qui avaient débuté les vacances chez leurs grands-parents. Mais comme les petits commerces de village ne peuvent fermer, il avait été décidé qu’il irait seul, et y resterait quelques jours pour visiter sa famille si lointaine. Magali était parfaitement à l’aise dans sa boulangerie, et Alain, le jeune mitron, avait maintenant le métier bien en main : juste un bon « coup de collier » à donner pendant quelques jours. Mais la fierté d’avoir la confiance de son patron venait largement le récompenser de cet effort.

Ce matin là, il était donc arrivé de très bonne heure, plein d’énergie. En effet, si le pétrissage de la pâte était mécanisé, toutes les autres opérations étaient restées manuelles dans cette petite boulangerie de village. Cela ne l’effrayait pas : il était fort physiquement, et il aimait ce contact sensuel avec la pâte.

Malgré l’heure matinale, il régnait déjà une chaleur torride dans le fournil. La température extérieure, d’abord, était caniculaire en ce début août. Mais il avait fallu allumer bien à l’avance le feu de bois. Et il s’affairait à préparer les pâtons pendant que le four montait en température. Torse nu, comme à son habitude, il ruisselait de sueur ; le boulanger avait aménagé une douche au fond du local, qui lui permettrait d’assurer plus tard le service au magasin, dans une fraîcheur acceptable…

Il était à l’heure sur le plan de marche qu’il s’était fixé, la première fournée allait pouvoir être lancée dans quelques minutes…

Etait-ce la canicule ? ou le souci de voir si tout allait bien ? Magali, elle, s’était levée de bonne heure, et était descendue très discrètement au fournil. Affairé, Alain ne l’avait même pas remarquée… Elle s’était installée dans un vieux fauteuil posé là, et observait dans l’immobilité la plus parfaite. La lumière du feu faisait luire ce torse, ce torse musclé et ruisselant qu’elle admirait en silence…

D’un côté, elle avait beaucoup d’affection pour ce garçon fort sympathique qui n’était finalement guère plus âgé que son fils aîné… et pourtant, la vue de ce corps souple et musclé la troublait de plus en plus, elle ressentait jusque dans son ventre ce désir qui montait inexorablement en elle…

Alain s’était maintenant arrêté un instant, pour se désaltérer avant d’enfourner la première série de pâtons… Aussi, fut-il surpris d’entendre un « je vais vous aider » d’une voix chantante qui lui était familière… Il se retourna, vit le sourire de Magali qui avait déjà empoigné le chariot qui servait à cette manœuvre…

A deux, l’opération fut donc vite faite… Magali s’était rapprochée de lui, et commençait à lui masser les épaules ruisselantes de transpiration. Prévenante, elle s’était placée derrière lui, pour qu’il n’ait pas à croiser son regard immédiatement car elle devinait sa gêne. Elle aimait sentir cette musculature puissante sous ses mains, et l’odeur de cette sueur saine ne la dérangeait pas, contribuait peut-être même à l’excitation du moment… Ses mains avaient très vite glissé dans son dos, puis entouré son torse et caressaient maintenant sa poitrine…

Lui n’osait pas bouger… Non pas qu’il ne ressentit rien, bien au contraire, mais cette situation était inattendue, et même si Magali était une femme douce, splendide et rayonnante, c’était quand même « la patronne »…

Elle, toujours derrière lui, avait laissé glisser au sol la robe de chambre qu’elle portait comme seul vêtement, et avait maintenant collé sa peau contre la sienne, comme pour partager sa transpiration qui avait redoublé. Elle appréciait cette sensation des peaux qui s’unissent, qui glissent ainsi l’une sur l’autre. Elle prenait du plaisir à écraser sa belle poitrine contre son dos, pendant qu’elle caressait de ses mains tout le torse et le bas ventre d’Alain. Lui n’en pouvait plus : il avait de lui-même déboutonné son pantalon, devenu bien trop serré, pour ouvrir largement la route aux mains expertes qui le parcouraient… Même les douces caresses qu’ils se prodiguaient avec sa petite amie étaient loin de la fougue qu’il découvrait maintenant…

Le pantalon ayant rejoint au sol la robe de chambre, Magali entreprit, sans jamais cesser les caresses, de l’orienter vers la réserve ou s’empilent les sacs de farine. Délicatement, sans la moindre brusquerie, elle le fit basculer vers l’avant, la face contre des sacs qui étaient au sol. Elle comprit son émoi et voulut le rassurer. « Laisse toi faire, tu es fatigué » dit-elle ; il ne protesta pas…Abandonné sur son sac de farine, il avait légèrement écarté les jambes… Magali lui massait délicieusement les cuisses et fesses, et y prenait manifestement beaucoup de plaisir… Petit à petit, ses pouces se rapprochaient du sillon fessier, commençaient très doucement à l’entrouvrir… et lorsque les deux mains se rejoignirent, bien au centre, il eut un gémissement… Il n’avait visiblement rien connu de si délicieux.

Elle avait ensuite entrepris de le masser avec sa poitrine, faisant glisser ses seins ronds sur ses fesses et son dos inondé de sueur… Elle l’avait enlacé de ses bras, de ses jambes, prenant plaisir à onduler contre lui, avec lui, toujours collés par leur sueur…

Dans ce simulacre de lutte, ils avaient maintenant glissé au sol. Alain était sur le dos, son ventre et ses cuisses blanchis de la farine que la sueur avait collée… et cette magnifique colonne de chair, tournée vers le ciel, donna un frisson à Magali…

Mais si elle était bien décidée à offrir et prendre du plaisir avec lui, elle comprenait aussi la gêne qu’il pouvait ressentir. A la fois parce qu’Alain avait une petite amie, mais aussi parce que, étant « la patronne », elle pensait qu’aller trop loin aurait été abuser de cette position… Elle était joyeuse, joueuse, sensuelle, un peu délurée sans doute mais en rien perverse, et ne voulait donc pas mettre Alain dans une situation trop embarrassante pour lui, qu’il n’aurait peut être pas su gérer. Elle se résolut donc à ne pas aller jusqu’à une pénétration, qui aurait peut-être été « le pas de trop », qu’elle aurait pourtant pu faire sans peine tant il semblait s’abandonner… Bien plus expérimentée, elle considérait que c’était à elle de conduire les opérations, ce qu’Alain aurait été bien en peine de lui contester. Elle savait donc bien où aller, où ne pas aller…

Alors elle redoubla ses caresses, laissa glisser sa chevelure le long de ce torse d’athlète, qui frissonna… sans lâcher de ses mains la base de son membre, ses lèvres, sa langue avaient maintenant entrepris d’en caresser l’autre extrémité… elle dosait méticuleusement tous ses gestes, tous ses baisers pour prolonger ce moment si intense. En ressentant les spasmes puissants de ses abdominaux, elle perçut que, manifestement, Alain était maintenant à bout… Elle entoura alors son sexe dressé de ses seins d’albâtre, l’enserrant ainsi dans un étui chaud et douillet, puis rythma ses gestes pour bien accompagner son plaisir… Jusqu’à une longue explosion qui inonda leurs corps. Ils durent rester ainsi unis quelques longues minutes, sans dire un mot, sans bouger. Leurs corps maintenant apaisés étaient maculés de sueur, de farine et de sa semence abondante… Ils se dirigèrent jusqu’à la douche, où il se laissa délicieusement savonner, masser, rincer, essuyer. Il savourait les gestes experts de sa patronne…

Elle souriait toujours ; lui semblait un encore un peu gêné mais s’était enhardi à la regarder dans les yeux et à lui rendre un sourire. Il aurait même volontiers prolongé cette douche partagée, bienfaitrice et rafraîchissante, quand les sept coups du clocher de l’église le ramenèrent brutalement à la réalité : la fournée ! Nu, il se précipita vers le four, l’air catastrophé… Elle le suivit, de son pas toujours rapide et gracieux, plus belle encore dans sa nudité…

Ils retirèrent très vite le chariot d’enfournage… Les pains, sans être brûlés, avaient tout de même pris un sérieux coup de chaud… Il contemplait ce qu’il considérait être une catastrophe ; elle l’avait maintenant entouré de ses bras presque maternellement : « Ne t’inquiète pas, Alain…C’est le métier qui rentre » lui dit-elle avec douceur, sans jamais lâcher un instant sa bonne humeur…Elle déposa même un baiser dans son cou, comme pour le consoler

Juste le temps de laisser un peu refroidir cette première fournée, préparer la suivante et transporter les pains jusqu’à la boutique, et il serait temps d’ouvrir. Et il savait bien que certains clients, comme madame Carraba, arrivent dès l’ouverture et n’aiment pas attendre… Magali l’aida dans cette tache, afin de le mettre plus à l’aise…


Alors, maintenant, vous comprendrez mieux l’émoi d’Alain et l’éclat de rire de Magali quand madame Carraba désirait, avec son air pincé, ses baguettes « pas trop cuites »…

Et vous comprendrez aussi pourquoi, quand je rentre dans une boulangerie où la patronne est avenante, je jette toujours un coup d’œil à la couleur du pain !
Dim 03 Jan 2010, 23:18 par piertiteuf sur L'amour en vrac

Pas de retour. chapitre 6

Chapitre 6

Le minibus de marque japonaise qui les transportait au stade Toa Payoh ressemblait à un véhicule futuriste aux yeux des français, plutôt étonnés et curieux. Mais le trajet ne dura que 15 minutes ; ce qui ne laissa pas, aux enfants, le temps nécessaire de découvrir et tester tous les gadgets à disposition des voyageurs.

L’organisation du tournoi avait octroyé un horaire d’entraînement décent aux athlètes de Patrick : de 10 heures à 14 heures.

La salle, surmontée de gradins, était divisée en 4 parties pour permettre les entraînements simultanés mais aucune cloison n’avait été installée. En conséquence, tous les athlètes pouvaient s’observer mutuellement. Patrick n’en était pas choqué car cela se passait ainsi dans la plupart des cas ; il préférait, même. Pas uniquement parce que ça facilitait son travail d’étude des adversaires éventuels mais aussi parce que les sportifs avaient l’occasion de lier connaissance et, pourquoi pas, de se faire des amis venant des quatre coins du monde. Le délégué les conduisit à leur emplacement. Rien ne manquait pour conduire une bonne séance : le tatamis réglementaire, bien entendu, mais aussi deux sacs de sable pour travailler la puissance, des raquettes de frappe pour la précision, des pattes d’ours plates pour la vitesse, des cordes à sauter, des plastrons et des casques. A côté du tapis d’entraînement, trônaient deux appareils : l’un dédié au travail de souplesse et l’autre – très complet – spécifique à la musculation.

Patrick Brun expliqua à sa troupe les objectifs de l’entraînement général et les travaux spécifiques qu’il prévoyait pour chaque athlète. Apres cette introduction, les premiers mouvements débutèrent. Ses élèves étaient concentrés. Avec satisfaction, il les sentait entrer petit à petit en « mode tournoi ».

Apres une heure d’échauffement, suivi des actions de base pieds et poings, il leur accorda une pause de dix minutes. Tout le monde en profita pour se désaltérer et regarder les autres préparations. Arthur, accompagné de Mathilde, se dirigea vers le coin des Australiens, à l’autre bout de la salle. Les deux adolescents étaient tout de suite impressionnés par le nombre d’athlètes ; ce qui n’avait pas l’air de perturber l’organisation de la session en cours. Arthur remarqua que, malgré la concentration de chacun, les athlètes paraissaient « cool », même durant l’effort. Patrick s’approcha de lui :
- Tu vois celui qui travaille ses coups de pieds arrière crochetés ? C’est l’adversaire potentiel dont je t’ai parlé.
- Wouah ! Plutôt balaise, le gars !
- Oui. Et je pense qu’il va combattre pour mettre ses adversaires K.O. le plus vite possible. Regarde ses « back hooks ». Si tu dois le rencontrer, il va falloir se méfier de cette technique. Il ne doit certainement pas la répéter inlassablement sans raison…
Patrick les quitta pour aller observer les Thaïlandais.
Arthur continuait d’observer l’Australien attentivement. L’adolescent admirait la vitesse avec laquelle ce dernier se retournait avant de décocher son coup de pied à cinquante centimètres de la cible puis de ramener son talon dessus en un violent impact.
- Il est vraiment très bon ! confirma Mathilde.
- Ouais… Je comprends, maintenant, pourquoi il est déjà dans l’équipe olympique. Si je dois le combattre, j’ai intérêt à éviter ses « back hooks » sinon c’est le K.O assuré.
A ce moment précis, le coach de l’hémisphère sud proposa une pause, acceptée avec joie par ses élèves. L’adversaire potentiel d’Arthur prit un Gatorade dans la glacière et se dirigea vers les deux Français. C’était le prototype de l’idée du jeune surfeur Australien que l’on se faisait plus au nord : les cheveux longs, blonds, les yeux bleus, le sourire engageant, les dents blanches et le visage hâlé.
- Salut ! Vous parlez anglais ?
- Salut ! répondit Arthur. Oui, on parle anglais. Je m’appelle Arthur et voici Mathilde.
- Enchanté, les gars ! Je m’appelle Josh.
Apres cette introduction sans chichi, les 3 jeunes discutèrent avec plaisir jusqu’à ce que Patrick rappelât ses ouailles pour la deuxième partie de l’entraînement.
- C’était super de vous connaître ! fit Josh avec un sourire franc. Comme on est encore ici pour une semaine, on aura l’occasion de se revoir et, pourquoi pas, de faire la fête après le tournoi. OK ?
- Ca serait génial ! répondit Arthur.
Apres un dernier salut de la main, Mathilde et lui se dirigèrent vers leur coin.
- Il est vraiment cool, ce gars ! s’enthousiasma-t-elle.
- Ouais, très sympa ! En plus, il n’a pas la grosse tête alors qu’il pourrait… Ca, c’est vraiment appréciable.

A 14 heures, Patrick siffla la fin de la séance. Il était plutôt satisfait du déroulement de celle-ci, bien qu il avait noté une fatigue générale pendant la dernière demi-heure. « Le décalage horaire… Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus » se dit-il. Le groupe alla s’installer sur les gradins afin de laisser leur place à la délégation américaine. L’entraîneur commença le débriefing :
- Alors, comment vous sentez-vous ?
- J’avoue que je suis crevé, se lança Ali, tout de suite suivi par la confirmation de ses camarades.
- C’est normal, Ali. Vous êtes encore sous le coup du décalage. Mais je pense que vous avez tous fourni un super travail. Encore bravo !
Les taekwondoistes reçurent le compliment avec plaisir.
- Bon ! J’ai eu l’occasion d’observer vite fait les 3 autres délégations. J’aimerais vous donner mes premières impressions que l’on ajustera au fur et à mesure. Alors, je commence par les Thaïlandais. Victor, ils présentent un combattant dans ta catégorie. Il est plus petit et plus léger que toi mais extrêmement rapide et souple. En gros, vous allez combattre sur les mêmes bases. Il va falloir qu’on trouve un plus.
- D’accord Patrick ! Tu as une idée ?
- Non, pas pour l’instant. Chez les Australiens, il y a le champion qu’Arthur pourrait rencontrer. Ils présentent aussi un gars dans ta catégorie, Ali. Plutôt pas mal mais je pense que tes qualités physiques et mentales devraient faire la différence. Enfin, les Taiwanais ont une fille que tu pourrais rencontrer, Mathilde. Ta taille sera un avantage et tu pourras placer ton fameux coup de pied marteau en attaque et utiliser ta contre attaque préférée dans les phases défensives. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Vous avez des questions ?

Ils continuèrent tranquillement leur discussion. Derrière eux, tout en haut des tribunes, une porte en fer s’ouvrit. Trois hommes s’appuyèrent contre la rambarde et entreprirent d’observer ce qui se passait en dessous, sans but apparent. Soudain, l’un deux lâcha un juron.
- Qu’est ce qu’y a, Azhar ? T’as un blème ? questionna l’un des observateurs.
- Putain de merde ! répondit vivement le Malais. Regarde-moi qui va là…
Les deux autres compères regardèrent dans la direction indiquée par le doigt d’Azhar.
- Et alors ? demanda le troisième homme. A part un groupe de je ne sais quel pays, j’vois rien de specos.
- Espèce de con ! La greluche dans le groupe ! C’est celle qui m’a pécho pendant que je m’occupais de cette pute de Tuyen.
Les deux autres le regardèrent, interloqués.
- Mais tu m’avais dit que c’était une touriste, se souvint l’un deux.
Azhar le regarda méchamment :
- C’est ce que je pensais, tête de nœud !
- Bon, elle est là pour le tournoi. Qu’est-ce que ça change après tout ?
- Tu bites rien, décidément ! Tuyen, on sait qu’elle témoignera pas. La « white shit », en tant que touriste, ne se serait pas impliquée dans une histoire locale. Mais, comme c’est pas une touriste et qu’elle est ici pour une semaine et que cet enculé de flic de mes deux qui, en plus, fait partie de l’organisation de ce tournoi à la mords-moi-le-nœud veut pas me lâcher… Tu vois le topo, maintenant, ou j’te fais un dessin ?
Ses compagnons assimilèrent les données du problème, enfin. Ils comprirent qu’Azhar était devenu fou d’une rage contenue car en danger. Et ils savaient très bien que leur leader n’aimait pas, mais pas du tout, se retrouver dans ce genre de position.
- Q’est-ce qu’on fait ?, demanda l’un d’eux.
Azhar considérait le groupe plus bas, qui ne se doutait de rien. Les yeux rétrécis, les mâchoires serrées, les poings formés, il se décida à , brutalement :
- On va la trucider.
Jeu 19 Nov 2009, 12:55 par Arthis sur Mille choses

Pas de retour. chapitre 4 (suite)

*************

Michael Ong, chargé par le comité d’organisation d’accueillir les français, attendait patiemment derrière la vitre séparant les arrivées internationales du terminal 1. Il disposait de temps pour repenser aux conversations qu’il avait eues avec ses supérieurs. Avec l’implication surprise - et imposée - des représentants du cabinet du Premier Ministre, la première discussion s’était portée sur l’opportunité d’annuler l’inscription des membres du Geylang Fighting Club au tournoi.

Michael, accompagné du président de la fédération, avait rappelé à ses interlocuteurs les frasques de ces voyous durant les diverses compétitions nationales auxquelles ils avaient participé. Il avait mis en exergue les dangers de tels comportements pendant le tournoi international, non seulement pour les autres athlètes et officiels mais aussi pour l’image du Taekwondo et de Singapour. L’un des fonctionnaires du cabinet – qui n’avait pas daigné se présenter – avait interrompu l’exposé pour rentrer dans le vif du sujet :
- Inspecteur, vous êtes en train de nous soutenir que la fédération n’a pas les moyens de faire respecter l’ordre pendant une de ses manifestations ?
Michael se sentit agressé par le ton employé, autant que par le caractère provocant de la question. Toutefois, il conserva son sang-froid.
- Je dis simplement que le danger existe. Et que le meilleur moyen de l’éliminer est encore de bannir ces énergumènes du tournoi.
Son interlocuteur sourit, méchamment.
- Et à quoi sert un service d’ordre, alors ? N’en êtes-vous pas responsable, d’ailleurs ?
- En effet, je le suis. Et c’est en tant que tel que je fais cette recommandation.
- Nous pensons plutôt que vous ne voulez pas prendre vos responsabilités, inspecteur…
Michael encaissa mal le coup. Les autres participants semblaient gênés par la tournure de l’échange. Le mandataire du gouvernement, satisfait de son attaque, continua :
- Légalement, nous n’avons aucune raison d’interdire l’accès au tournoi à qui que ce soit. Les inscriptions sont libres, à partir du moment où les clubs des participants sont affiliés à la fédération et que ces derniers sont dûment licenciés. De plus, je vous rappelle que vos supérieurs ont instamment demandé à la fédération de ne rien faire contre les membres du Geylang Fighting Club ; ceci afin de préserver une plateforme d’observation sur leurs activités illégales, indispensable aux services de police. Et, en tant que membre de cette estimable organisation, vous êtes bien placé pour le savoir, me semble-t-il.
- Oui mais…
- Inspecteur Ong ! Discuteriez-vous les ordres de vos chefs qui, de surcroît, bénéficient de notre support inconditionnel ?
- Non, bien sûr…
- Parfait ! Je pense que vous serez d’accord avec moi : la sécurité du pays est sûrement plus importante que celle d’un tournoi d’arts martiaux, fût-il international.
Michael ne sut quoi devant une telle présentation de la situation, complètement biaisée. « Décidément, ils sont costauds pour retourner les choses, ces politiciens… » ne put-il s’empêcher de remarquer, dégoûté.
- Bien ! fit le fonctionnaire, en se levant, accompagné de ses deux collègues qui n’avait pipé mot de toute la réunion. Maintenant que nous sommes d’accord, nous pouvons y aller. Un rapport sera transmis au directeur de cabinet. Bien entendu, vous en aurez une copie, précisa-t-il à l’adresse du chef de la police.
Puis, il se tourna vers Michael et le président de la fédération, sans se départir de son sourire inquiétant :
- Messieurs, le Premier Ministre compte sur vous pour que l’image de notre pays ne soit pas ternie par un incident, quelqu’il soit. Je vous rappelle que c’est nous qui décidons des montants annuels à allouer à chaque sport. Et, d’après les services du Ministère des sports et de la jeunesse, le Taekwondo singapourien n’a pas vraiment brillé pendant les derniers jeux d’Asie du sud-est…
Sur ces dernières paroles, pleines de sous-entendus, les 3 fonctionnaires quittèrent la salle.

Apres quelques mots de réconfort adressés au président de la fédération qui avait du mal à dissimuler sa panique naissante, celui-ci fut prié de quitter la salle afin de poursuivre la réunion entre policiers. Au cours de celle-ci, Michael put confirmer son sentiment que les décisions avaient été déjà prises au plus haut niveau et que ses supérieurs ne montraient aucune intention de les contester.
- Inspecteur Ong, résuma le chef du département criminel, vous vous occupez du service d’ordre interne pour le compte du comité d’organisation du tournoi et nous sommes certains que vous vous acquitterez de cette tâche sans coup férir. En tant que policier, nous désirons vous voir prendre en charge la protection des athlètes et officiels étrangers. Pour cela, vous formerez une équipe composée de 50 hommes. Je veux que nos amis repartent dans leurs pays respectifs avec l’idée que Singapour est toujours le pays le plus sûr du monde.
- A vos ordres, ne put que Michael.

Patrick et son groupe se dirigèrent vers lui, ayant reconnu le nom de leur club, inscrit sur la pancarte qu’il brandissait. Les présentations furent chaleureuses et l’inspecteur fut surpris de constater que les 5 européens s’exprimaient assez bien en anglais. On lui avait tellement rabâché que les français ne parlaient que…français…

En sortant de l’aéroport, les nouveaux arrivants furent littéralement pris à la gorge par la chaleur lourde et moite, caractéristique d’un pays situe près de l’équateur. Michael remarqua la réaction de ses hôtes et plaisanta :
- Bienvenue à Singapour, les amis ! Il va falloir vous habituer à cette chaleur humide ou bien passer votre séjour dans des lieux climatisés, uniquement. HA ha ha !

Le groupe embarqua dans un minibus conduit par un vieux chinois souriant mais qui ne parlait très bien la langue de Shakespeare.
- Ici, il y a quatre langues officielles, précisa Michael. L’anglais, le mandarin, le malais et le tamil. Mais le langage des affaires est bien évidemment l’anglais. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde, à Singapour, le maîtrise… Donc, ne soyez pas étonnés si, en vous promenant, on ne répond pas forcement à vos demandes d’information. Ce n’est pas pour faire montre d’impolitesse mais plus par gêne de ne pas pouvoir communiquer convenablement avec vous.
Le groupe de Bagnolet écoutait attentivement, tout en regardant défiler les paysages devant leurs yeux.
- Nous vous conduisons à votre hôtel, qui se trouve dans le quartier de Geylang. C’est le cœur de Singapour. Cet endroit est très réputé pour ses restaurants, d’excellente qualité et bon marché. Mais, vous devez aussi savoir que les lorongs – autrement dit les allées perpendiculaires à Geylang road, l’artère principale – sont fréquentées par la prostitution.
- Ah bon ? s’étonna Patrick.
- Mais, ne vous inquiétez pas. Cette activité est très contrôlée par le gouvernement et il n’y a pas les mêmes problèmes qu’en Europe ou aux Etats-Unis, de proxénètes se bagarrant à coups de revolver pour agrandir leurs territoires. Je voulais seulement vous avertir par rapport aux enfants.
Ces derniers éclatèrent de rire.
- Eh ben ! s’écria Victor. Quand je vais dire ça à mes parents !
Le policier se retourna et lui sourit :
- Dis donc, petit polisson ! Tu crois vraiment que ton coach va t’emmener visiter les lorongs ? Ton hôtel est en dehors de cette zone, de toute manière. Et il y a bien d’autres sites à visiter, à Singapour, plus intéressants.
- Regardez ! s’exclama Ali. Il y a des fleurs tout le long du rail central de l’autoroute !
- Ca, reprit l’inspecteur, c’est notre façon à nous de souhaiter la bienvenue aux visiteurs !
- C’est beau ! s’enthousiasma Mathilde en admirant les fleurs tropicales rouges et blanches.

Après 20 minutes de route et un trafic agréablement fluide, ils arrivèrent au Santa Grand Hôtel. Arthur trouvait le bâtiment propret et l’accueil sympathique. En regardant autour de lui, il s’aperçut que d’autres équipes participant au tournoi avaient aussi été installées ici. Il reconnut quelques adversaires qu’il avait rencontrés en Europe.

Michael les avait déjà quittés, après leur avoir expliqué quel était son métier ainsi que son rôle dans l’organisation du tournoi ; ce qui ne manqua pas de les impressionner.
- Vous vous rendez compte ? observa Mathilde. Le responsable de la sécurité est un inspecteur de police et il est venu, en personne, nous accueillir !
- Oui, c’est plutôt sympa de sa part, répondit Arthur. D’ailleurs, je le trouve très cool…
Tout le monde acquiesça.
- Bon, les enfants ! fit Patrick. Vous avez tous vos clefs, alors je vous propose d’aller vous rafraîchir. Dans une heure, on se retrouve en bas pour aller manger dans un de ces fameux restaurants, bons et pas chers. Ca vous va ?
- Super ! intervint Victor. Dis, Patrick, tu nous emmèneras voir ce qu’il se passe dans ces fameuses allées ?
A ce moment là, vif comme l’éclair, Ali se pencha, le prit par les chevilles et le retourna tout en se redressant. Victor - et ses 50 kilos - se retrouva tête en bas, les chevilles coincées par deux mains puissantes, ne comprenant pas ce qu’il lui arrivait.
Tout le monde, dans le hall de l’hôtel, se mit à rire en voyant le petit garçon s’agiter et tenter de se libérer de l’étreinte.
Sam 14 Nov 2009, 04:18 par Arthis sur Mille choses

Amour une drogue ou amour passionnel ?!

Bonjour ou bonsoir Loyd,

Si tu le permets je vais paragraphe par paragraphe...

"Je présente ce passage qui exprime toute la dureté que peut être un amour passionnel qui se dérobe à vous, vous plongeant le plus grand chaos et comparant cette situation à juste à titre à celle d’un junkie en manque de sa came ! "

Bon, pour toi, l’amour passionnel c’est ça ? Soit. Pour moi cette définition c’est celle de l’amour fusionnel ; ce type d’amour qui fait qu’on a vis-à-vis de l’autre une relation de dépendance au même titre que le junky si tu veux ou que l’enfant vis-à-vis du parent. Il conviendrait de savoir ce que tu mets exactement comme signification derrière ce concept.

"Tu me dis que la souffrance c’est
- une situation de déséquilibre
- une uni latéralité dans les attentes
- une frustration
Ce sont là tout des symptômes d’un manque donc en adéquation avec la comparaison de la drogue. Mais plus important, c’est le côté chute désespérante de l’être meurtri dans un tourbillon négatif empirant sa propre situation malgré lui. "

Bon. Une relation humaine, amicale ou amoureuse se fait dans l’échange et l’équilibre. Si l’un tend vers l’autre mais que l’autre ne tend pas vers l’un et bien, fatalement, le premier se casse la figure... Il se retrouve à tendre vers... du vide. C’est sûr que c’est frustrant. Après, si l’individu a des attentes vis-à-vis de l’autre malgré tout il va forcément y avoir souffrance. Si il a besoin de l’autre comme tu le dis contre toute logique, envers et contre tout on tombe dans le fantasme et le fantasme nuisible : puisque jamais la réalité ne lui permettra de réaliser ce fantasme. La névrose n’est pas loin... Si tu as le désir de l’autre c’est autre chose et si ce désir est réciproque alors l’amour est vécu avec plus ou moins d’intensité en fonction du sentiment mais cela génére du bien-être. La souffrance n’est pas - attention - l’apanage de l’amour c’est celle de l’unilatéralité dans les attentes ou dans le sentiment.

"Tu n’apprécies pas ce texte où ton interprétation personnelle n’y voit pas la force et la décadence que j’y perçois. Pas de problème, chacun ses goûts! "

Je vois bien la décadence et c’est bien pour cela que je n’apprécie pas... L’amour peut aussi élever... J’aime davantage...

"Pour le danger, là je ne vois pas du tout... "

"Par contre, tu parles de "Attention à ces théories qui présentent l’amour humain comme un amour inférieur à celui qui unie l’humain à une quelconque divinité... C’est facile, là on est à fond dans le virtuel, le fantasme, la sublimation du désir, mais pour l’amour incarné, à deux, la Vie, on repassera... "...
J’avoue que j’ai pas suivi et serait intéressé par quelques explications sur ces idées... "

Ce type de texte me fait penser à toute la littérature émanant d’un courant de pensée catholique. Où l’on montre l’amour humain comme une relation de dépendance et non comme quelque chose qui peut faire du bien un sentiment qui au contraire libère... Et oui !! Voilà pourquoi j’ai écrit que je trouve cela dangereux pour faire bref...

Bonne soirée, journée.

Dolce
Sam 17 Oct 2009, 16:36 par dolce vita sur La vie à deux

Peur : sondage

Est-ce que l’Amour vous fait peur ?

Si oui :

De quoi avez-vous peur, messieurs ?

Mesdames ?

Anecdotes à partager ?

Merci de sous post restant.


Dolce
Ven 02 Oct 2009, 19:36 par dolce vita sur L'amour en vrac

L'air du temps...

Qu’y a-t-il de meilleur, lorsque l’air commence à fraîchir que les bras d’un homme pour s’y blottir ? Quoi de plus doux que la voix suave et grave d’un amant lorsque la vie vous force au combat. Le repos de la guerrière. Entendre dans cette voix proche la tendresse sans fard. Savoir qu’avec lui, il n’y a pas besoin de se battre, que l’on peut se départir de son armure. Que l’on peut reprendre souffle et vie. Se présenter à lui sans arme, dans sa fragilité de femme. Respirer son parfum qui rassure. Ses petits mots à lui dont il vous enveloppe comme d’une lé de mohair. Sa force douce et protectrice. Savourer sa présence au détour d’un chemin, à l’angle d’une rue, dans la vibration des ondes, au coeur de la nuit. Présent et libre. Comme moi. "Je suis là", me dit-il. Le savoir et s’en souvenir. L’appeler en sâchant que le plaisir sera partagé... Et plonger dans l’infini de ses regards, à leur invitation, à leur jeu amoureux, gourmand aussi... Et oublier ce qui fait mal. Une trêve.
Mer 23 Sep 2009, 18:35 par dolce vita sur L'amour en vrac

Pastiche d'un extrait de la comédie humaine de balzac

Je vais vous raconter l’histoire d’un personnage que vous ne pouvez pas imaginer. Il s’agit d’un Maître. Saisirez-vous bien ce visage rayonnant et souriant, à laquelle je me permets de donner le nom de face hors-norme, il ressemblait un œil de tigre truffé? Les cheveux de ce Maître étaient bouclés, aucunement brossés et d’un noir roussi. Les courbes de son visage, sérieux autant que celui d’un révolutionnaire, paraissaient avoir été coulé en cuivre.

Bruns Foncés comme ceux d’une chouette, ses yeux en amande avaient de fins cils et étaient habitués aux différences nuances de la lumière ; mais l’ombre de son béret d’Angleterre le protégeait du soleil. Son nez arrondi était si brillants que vous l’eussiez comparé à une pépite. Il avait les lèvres fines de ces savants arabes et scribes égyptiens sculptés par des chercheurs de vérité. Cet homme articulait extrêmement bien, d’un ton enchanteur et savait relativement gérer le stress.

Son âge était un mystère : on ne pouvait rien deviner s’il était âgé comme patriarche, ou s’il avait toujours vingt ans. Tout était authentique et précieux dans sa chambre, pareille depuis le globe de notre planète sur son bureau jusqu’à la peau de mouton au pied du lit, aux lumineuses clairières de ces vieux bois qui laissent le soleil éclairer la majestueuse végétation. En hiver, le vieux radiateur électrique, allumé seulement le soir, donnait un peu de chaleur suffisante à rejoindre Morphée. Ses activités journalières, depuis l’ouverture de ses yeux jusqu’à ces cônes de marie-jeanne le soir, étaient à la merci du hasard. C’était en quelque sorte un homme heureux que la terre guidait. Si vous souriez à un inconnu cheminant dans la rue, il vous sourit et continue sa route, cet homme souriait toujours à ses semblables et repartait à l’improviste de son instincts, afin de ne jamais trop s’attarder dans un endroit. A l’imitation, d’un guerrier de la lumière, il dégageait une chaleur humaine et avait des pensées positives pour tous ses frères terriens.

Aussi sa vie s’écoulait-elle sans faire plus de remoud qu’un ruisseau de campagne. Souvent ses sujets se repentaient au début, désapprouvaient puis après il se passait un moment unique, comme dans un confessionnal où le curé ordonne le nombre de prières à exécuter. Vers le soir le Maître devenait un philosophe et ses instruments de dressage se métamorphosaient en des pièces de collection. S’il avait bien fait respecter les contrats, il se lavait les mains en laissant apparaître par la bouche ovale de son visage toutes ses dents, car il est difficile d’exprimer autrement le joli sourire de ses lèvres, où se dessinait une sensation comparable au rire joyeux d’un moine tibétain. Enfin, dans ses mauvais jours, sa conversation restait très fluide, et sa contenance était toujours positive. Tel était le voisin que le hasard m’avait donné dans le manoir que j’habitais, rue des Bouchers, quand je n’étais encore qu’un apprenti bibliothécaire et que j’achevais ma dernière années en sciences de l’information documentaire.

Ce manoir, qui a un grand jardin, est sec et lumineux. Les pièces y tirent la lumière de Jean-Rosset. La construction archaïque qui divise le bâtiment en chambre d’inégale grandeur, en ne leur laissant d’autre issue qu’un grand hall polygone éclairé par des bougeoirs à cinq branches, annonce que le manoir a jadis appartenu à une société secrète. A ce joyeux aspect, la peur d’un futur esclave expirait avant qu’il n’entrât chez mon voisin : son manoir et ce qu’il dégageait de lui se ressemblaient. Le seul être avec qui il communiquait, socialement parlant était moi ; il venait me demander des renseignements, m’empruntait un disque, une revue, et me permettait le soir d’entrer dans sa chambre, où nous philosophions quand nous étions dans un état second. Ces marques de confiance étaient le fruit d’un voisinage de quatre années et de ma sage discrétion,. qui faute d’argent me permettait de loger ici. Était-il violent ou calme? Personne n’aurait pu à ses questions. Je ne voyais jamais d’objet de soumission chez lui.

Son artillerie de Maître se trouvait sans doutes dans les catacombes du manoir. Il fabriquait lui-même ses équipements en courant dans Lausanne d’un pas sur comme ceux d’un mujadhins. Un jour par hasard, il transportait un lot d’objet acquis dans une brocante ; une cravache se fit jour, on ne sait comment, à travers son sac à dos militaire , un voisin qui le suivait dans la rue ramassa la cravache et la lui présenta. « Cela ne m’appartient pas, répondit-il avec un geste de surprise. A moi un objet pour dresser les bêtes. Vivrai-je ici si j’avais des chevaux? » Le matin, il préparait son thé noir sur la cuisinière de la salle commune du manoir ; une femme de l’habitation lui apportait à dîner. Une soubrette de l’étage du bas montait à heure fixe pour nettoyer sa chambre.

Enfin, par une idée qui me traverse l’esprit, cet homme se nommait Bambüsbar. Quand plus tard je lisais ses cahiers personnels, j’appris qu’au moment où nous nous connûmes, il avait environ cinquante ans. Il était né vers 1950, dans la campagne vaudoise, d’une espagnole d’origine arabe et d’un allemand de l’est, et se nommait Marco-Severino Von Bambüsbar. Vous savez combien la presse vaudoise s’occupa de l’opération d’un travesti nommé esclave odine? Quand j’en parlais, par hasard à mon ancien voisin, il me dit, dans un air triompheur et très fiers : « C’est ma première soumise. »

Cette parole fut tout ce que lui exprima le travestissement de son premier et fidèle soumis, un panaméen devenu femme. Ses notes m’apprirent qu’esclave odine était en effet une réfugiée qu’il avait recueillie. Lorsque je lui demandais par quelle bizarrerie son premier esclave portait ce nom : «  Étant le premier, je l’ai baptisé avec un nom féminin ancien » me répondit-il avec clarté. Ce Maître hors-norme avait toujours baptisé tous ses esclaves afin de leur offrir une nouvelle identité avec laquelle il n’appartenait plus qu’à Maître Bambüsbar. Il fabriquait des esclaves et ne pensait pas que sa domination pût être perfectionnée par d’autres que lui, même après son dressage.


Jeaneck, mars 2008
Ven 28 Août 2009, 19:04 par Jeaneck sur L'amour en vrac

Cher frère,

Un sourire qui me vient à la bouche, puis s’enchaîne des mots et encore des mots. Cher frère, tu diras que je suis égoïste, peut être le suis-je vraiment, tu diras que je vis ma vie, que je suis celle que tu as laissée rayonnante de joie.

Non, frère pourquoi me laisser seule ? Je vois dans chaque homme ton visage, ton sourire, j’avais besoin que tu m’accompagnes encore un peu, tu prennes ma main, tu me parles comme tu le faisais avant, au lieu de ça, tu as fermé les yeux, sans plus les ouvrir, je t’ai regardé, tu paraissais si détendu, est-ce cela cette paix profonde dont on parle ?

Me regardes-tu souvent? As-tu écouté cette lettre que je t’avais lue ? Celle que tu attendais tant et qui t’aurait fait plaisir j’en suis sûre, as-tu écouté ces mots qu’elle a écrit pour toi ? Elles ont grandi, dix-sept ans déjà, t’aurais été fier d’elles, t’aurais aussi apprécié celui que mon cœur a toujours aimé, malgré cette distance, ne sois pas jaloux, cher frère, je te garde dans mon cœur jusqu’à la fin des temps.

Je sais, il n’est plus là, je sais, me voir triste t’attriste beaucoup, tu sais ! je suis de ceux qui aiment une seule fois, c’est idiot ça aussi je le sais, aujourd’hui, je ne suis plus seule je suis entourée de ceux qui te porteront toujours dans leurs cœurs, des amies dont la seule évocation de ce mot me ravive le cœur, oui je ne suis plus seule, mais leurs présences n’arrivent pas à remplir ce vide que tu as laissé, es-tu heureux ? En tout cas, je l’espère.

Cher frère, ici les choses ont beaucoup changé, je suis sûre que tu t’aurais plu.
M’entends-tu encore ? Peux-tu me ? Car l’été arrive et je suis assise devant cette porte, attendre que tu me répondes, là où tu m’avais laissée.

L’été arrive !
Sam 30 Mai 2009, 21:46 par coeur perdu sur Parler d'amour

Les amours...

Les amours qui naissent sont des boutons de rose
Qui, comme des caresses, sur le cœur se posent.
Je les garde en moi, je ferme les yeux,
Flotte au dessus de moi un voile merveilleux.


L’amour ? Ne pas confondre, au delà des passions
Au delà du désir, il y a la raison :
La morale de la vie freine un peu les envies
La passion, elle, consume avec ses fantaisies !

Mais, pour ne pas blesser et aussi protéger,
Sa famille, ses enfants, ceux qu’on ne peut laisser,
Alors, les amours volées deviennent délétères
Mais sont-elles des amours ou passions éphémères ?

Les amours ? C’est si vaste ! Bien plus que l’amitié,
Ils remplissent les cœurs, ne sont pas limités
Et s’ils comblent les corps, ils grandissent les âmes :
Dès que je pense à elle, tout mon ego s’enflamme !


En effeuillant la rose on garde le parfum.
On voudrait qu’elle s’ouvre ; c’est le vœu de chacun !
S’il y a restrictions, la bouche devient amère
Aux yeux du souvenir ne reste qu’ombre chère.


A ces larmes qui coulent aux yeux du souvenir
Je ne sais que qu’il n’y a plus d’avenir,
Et que pour l’amour vrai - le plus beau des spectacles -
Pour deux êtres qui s’aiment il faut un pur miracle ...

Jan
Mer 31 Déc 2008, 18:14 par j.r.garou sur Histoires d'amour

Cher père noël,

Pendant des années j’ai attendu, patiemment, qu’un jour tu veuilles bien à la demande de mon coeur.
J’ai souvent espéré, j’ai crû avoir été entendue plus encore..
Je t’ai remercié toi ou Celui que l’on nomme communément l’alpha et l’omega mais en vain.
Je dois reconnaître, aujourd’hui, que certaines choses ne sont pas pour moi.
Depuis que je suis enfant je colle mon nez à la fenêtre des autres et je regarde le bonheur qui m’est interdit.
Non que mon coeur ne sâche battre mais je n’ai pas trouvé ma place et on n’a pas su m’en donner une.
Voilà, alors cette année, je ne te demande rien ou plutôt je te demande de ne pas te moquer de moi avec de la poudre aux yeux et autres trompe le coeur... pourtant si prisés de nos jours.
Je te demande de me donner la clairvoyance de me détourner de ce qui est inaccessible, de ne plus croire aux chimères, de ne plus soupirer sur ce qui n’est pas, d’aimer et de respecter la femme que je suis devenue au fil du temps et d’apprécier profondément ce que je vis !

Par ailleurs, Père Noël, si tu avais assez de coeur pour penser aux autres, mais alors vraiment, fais-le et fais-le à fond, ne lésine sur rien de ce qui est bon, vrai, juste, de ce qui fait du bien au corps, au coeur, à l’âme.
Fais-le bien et fais-le sans compter, le pauvre monde en a tellement besoin !
Qu’enfin ce Noël soit un vrai Noël où les coeurs autant que les guirlandes brillent de mille feux, où la joie étincelle et où la Vie rayonne !
Voilà, auras-tu le temps de me lire ? Le prendras-tu ? Le voudras-tu ?
Quoiqu’il en soit, je te souhaite à toi aussi, cher Père Noël, un très joyeux Noël, puisse la joie t’être donnée en partage.

Je t’embrasse - si tu n’es pas un vieux grincheux,

Dolce
Mer 24 Déc 2008, 07:43 par dolce vita sur L'amour en vrac

Une fin d'après-midi

« Elle est jolie »
Mon regard s’est arrêté sur elle
son visage en plein mouvement
le sourire accueillant
et ses yeux m’ont happée.
A la recherche des mots pour à son salut
je n’ai vu que ses lèvres
et sa main traînant sur ses cheveux.
« elle est jolie »
Sa voix légèrement rauque
était habitée de rires,
aux coins de son sourire
dansaient deux petits arcs de cercle fins et réguliers
comme deux traits de pinceau adroitement dessinés,
deux petites virgules
que du bout du doigt j’aurais aimé suivre.
« elle est jolie »
Son regard s’est détourné du mien
l’espace d’un instant...
sans le savoir, elle venait de m’offrir
la courbe de sa nuque dégagée
cerclée d’un fil doré
que du bout des lèvres
j’aurais aimé...
Mar 15 Juil 2008, 12:55 par danslalune sur La première fois

Je voudrais tant que tu m'amène à cette île d'amour ma Sophy

Ma chère Sophy
Que de mots qui réveillent les sens
Que de parole qui illumine la pensée
Que conscience qui aiguise l’âme
Sophy, pour une impro, tu passes comme un grand poète professionnel. Je trouve ton poème bien réfléchi et cadencé, ordonné et coordonné puis graduellement très orchestré. Ce ne sont pas des fleures que je te jette, mais une sincère félicitation de ton mérite.
Sophy que vais je repondre ou dire si ce déjà dans ce précieux texte qui traduit le fond de ton cœur bondant de franc et innocent amour. J’ai fait une copie de ton poème que je lirai tous les jours, car c’est plein de sens.
Mais ma chère, ma préoccupation sur l’effet de la craindre de chaque fois reprendre sur la bonne relation demeure. Et si nous devons tout remettre en cause, comment s’assurer d’une vie amoureuse qui fonde un foyer uni ? Tu es tentée de dire que qui n’est pas confronté à de telles situations douloureuses ne comprendrais jamais.
Mais de toi j’ai appris qu’on ne doit poser ses valises quelque agréable soit la relation. De toi j’ai également compris que rien n’est acquis et qu’il faut oser prendre le risque d’aimer avec le risque de se voir couper peut être les ailes en plein vol.
Sophy par tes paroles de sagesse tu renforce et fortifie mon âme. Plus tu me rends très courageux et plein d’énergie, plus tu me rends esclave d’un amour qui se passe comme mal venue dans un environnement hypothéqué de préjugés. Au nom de l’Etre Suprême dont j’ai la grande crainte, je t’avoue que tu es la créature la plus chère qui soit venue dans mon existence.
Comme toi j’ai beaucoup d’amour à donner et à partager et je comprends que tu veuilles t’en garder un peu quelques temps jalousement, égoïstement …
Tu sais, si je peux faire quelque chose pour qu’ensemble nous préparions cet envol ; ce nouveau départ ? Est-ce possible que nous réapprenions à voler ensemble ? Que nous nous soignions mutuellement nos blessures ? Sincèrement je veux pouvoir motiver cette assurance que tu recherches, cette sécurité et toutes ces raisons utiles qui t’amèneraient à m’adopter dans ta vie.
Je te cite avec une légère modification :
« Je voudrais tant distinguer et reconnaître
Celle par qui je serai lié
Pour l’éternité
Chaque fois j’y crois
Je prépare mon envol
Me déploie
Craillant une probable chute
Et dans mon cœur : je garde espoir »

Je voudrais tant me fait comprendre par toi ma chère Sophy.

STEPHANE
Mer 28 Nov 2007, 12:55 par STEPHANE sur Histoires d'amour

Une réponse en poème

Merci Stéphane de ta réponse et du compliment. Il parait que je suis sympathique!lol

J’ai envie de te en poème improvisé sur le vif au réveil, peu dormi cette nuit...Ma tête agitée en tous sens.
Tes mots je les connais bien, cette solitude qui pèse, ce besoin de partage, de trouver son alter-ego, celui ou celle qui comprendra notre intériorité, même si toujours une partie de nous lui échappe. Celui ou celle qui saura faire avec notre sensibilité.

Cela commençait ainsi :

Peut-on s’entraider?
Oui, pourquoi pas, qui sait?
Peut-être trouverons-nous ensembles
Les clefs de notre future félicité?

J’ai le cœur amoureux
Rapiécé, brisé
En milles morceaux
Je me suis brulée
Au jeu de la passion

L’homme qui m’avait
Dérobé mon cœur
Il y a plus d’un an de cela
A décidé de le laisser choir
Un beau matin d’octobre
Il y a peu...

Le pauvre cœur a bien saigné
S’est senti abandonné...
Des larmes ont été versées,
Des cris de douleur étouffés
Mais je me suis accrochée
Peu à peu j’ai recommencé
A respirer
Je suis remontée à la surface
J’ai recouvré mon espace

Mais l’homme en question
Est venu quémander
Il y a quelques heures
Par message interposé
Puisqu’il vit dans une autre cité
Les restes de mon cœur laminé
Par ses mots remplis de cruauté
Par, après tant d’amour,
Son, sans appel, rejet

Et moi, pauvre de moi
J’ai imaginé, espéré
Mon cœur s’est mis à batifoler
Agiter ses petites ailes désespérées


Mais l’espoir a été de courte durée
Car très vite l’homme s’est avéré
Fidèle à lui-même
Distillant sa haine
Refusant de regarder
Le poids de sa méchanceté
Passée...
Il faut dire que je suis bien mal tombé
C’était un homme intéressé
Pas tant par l’argent,
C’était un peu plus compliqué
Mais je ne vais pas me lancer
Dans les détails de sa cupidité
En tous les cas j’ai tiré le mauvais numéro
Jamais eu de chance à la loterie!
Il a failli me faire devenir Caliméro
Trouver ce monde « trop injuste »
Je me suis sentie si meurtrie...

Pour un homme amoureux
Dit-il...
Voulant me reconquérir
Il ne lui aura fallu qu’une demi-heure
Pour qu’il décide de nouveau de m’abandonner
Non content de surcroit de me culpabiliser!
Tellement de mensonges dans sa bouche
De situations embrouillées, louches
Bref, de lui je veux définitivement me détourner
Car il a l’âme et le cœur vil
Il ne sait que me détruire

Heureusement pour moi
J’ai cette foi en la Vie
Qui fait que je m’accroche aux petits bonheur
Un sourire, un mot gentil
Me remplissent le cœur

Tellement d’amour à donner,
A partager...
Mais je vais m’en garder
Un peu quelques temps
Jalousement, égoïstement
Le temps que mes ailes repoussent
Totalement
Le temps de réapprendre à voler
Le temps d’oser de nouveau s’élancer
Prendre le temps de soigner mes blessures
Parce qu’au prochain amour
Je veux pouvoir aller vers l’Autre
Le cœur débarrassé
De cette douleur, cette déception
Etre plus sûre de moi et des raisons
Qui m’amèneraient à écrire : « nous »

Chez moi, dans mon intériorité
Cesser d’aimer
C’est me demander d’abandonner
Une partie de moi-même
C’est douloureux à chaque fois
Comme un réveil post-opératoire
Où l’on se sent différente, un peu groggy
Endeuillée, mais grandie...
Remplie d’un nouveau savoir

Je voudrais tant distinguer et reconnaitre
Celui par qui je serai liée
Pour l’éternité
Chaque fois j’y crois
Je prépare mon envol
Me déploie
Mais l’atterrissage
Me terrasse sur le carrelage
J’échoue sur un sol
Froid et inaccueillant
Et dans mon cœur : le néant
Fin du voyage...

Mais peu à peu la vie reprend ses droits
Le hasard ou l’héritage? M’a doté
Par chance
D’une bonne vitalité
C’est ma bonne étoile
Ma petite fée
Ce don magnifique d’aimer
La Nature, les Etres Humains
Je l’ai viscéralement vissé
A ma personnalité
C’est ce qui me sauve
Me fait remonter
Et tendre de nouveau la main
Armée d’espérance
Hissant les voiles
Vers un nouveau destin


Trouver cet équilibre fragile
Entre nos espoirs intérieurs
Et cet Autre que l’on rencontre
Avec sa propre histoire
Ses joies, ses peines,
Ses renoncements
Et les nôtres
Réussir, quelle gageüre!
A les faire converger
Avec bonheur
Tout en respectant
Un bout de jardin secret
Tel est pour moi le défi
A relever
Pour ces quelques prochaines années...


Voilà! je n’ai peut-être pas vraiment répondu à tes questions? même si il y a quelques réponses dans ce texte. si tu veux j’essaierai de le faire dans un autre message. Mais j’avais envie de partager mes mots ici ce matin.
au plaisir de te lire et d’échanger avec toi. Bon courage à toi stéphane!

Sophy
Mer 28 Nov 2007, 07:55 par Sophy sur Histoires d'amour
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