Je serais toujours là

Quand la vie te décevra,
Quand un grand mur se dressera devant toi,
Quand tu auras peur de foncer,
Je serais toujours là pour t’aider.

Quand le soleil s’éteindra dans ton âme,
Quand tu croiras que la vie perd son charme,
Quand les idées noires te désarment,
Je serais toujours là pour te tendre la main.

Quand tu seras devant trop de détours,
Quand tu ne trouveras plus le chemin du ,
Quand tu chercheras le Nord dans le jour,
Je serais toujours là pour te guider.

Quand, un jour, la chance te sourira,
Quand le ciel se dégagera pour toi,
Quand ton sourire resplendira,
Je serasi toujours là pour rire avec toi.

Quand tes rires se changeront en fous rires,
Quand tu verseras une larme,
Quand tu lanceras un cri d’alarme,
Quand tu seras fatiguée,
Quand tu seras las,
Je serasi toujours là pour t’encourager.

Quand tu auras besoin d’une oreille pour t’écouter,
Quand tu auras besoin d’une main pour te relever,
Quand tu auras besoin d’un câlin pour t’apaiser,
Je serasi toujours là pour te consoler.

Si tu as besoin de moi,
Peu importe l’heure qu’il sera,
Peu importe le temps qu’il fera,
Je serais toujours là pour toi.
Sam 23 Sep 2006, 10:01 par joullia sur Un monde parfait

Viens cueillir ma perle de passion

Plaire à ton cœur, flatte mes sens,
Sans nul effort doucement j’instruis,
La saveur jamais inassouvie,
Et je comble ce d’encens.

Que tes sens parfument ma vie,
Souffle l’aube sur mon regard
En un éveil soumis sans fards,
Aurore de mon corps qui envie.

De ta beauté, de ton amour,
Toi ! Mon prince de suavité,
Frémissant au corps écartelé,
Mon Apolon, je te parcours.

Viens cueillir ma perle de passion,
Toi ! Mon amant à la peau dorée,
Susurre-moi des aveux parfumés,
Offre-moi ton feulement de lion.

J’aspire tout entier à ce rugissement,
Aujourd’hui, demain, n’est-il encore,
Ce cri d’amour offert dès l’aurore,
Renaître à l’orée de ton désir ?

Mourir d’amour sous ton rugissement,
L’aurore de l’ultime cri enfin délivré,
Domine mon abandon, royal aimé,
Ma jouissance est ton couronnement.

aime
Sam 16 Sep 2006, 01:00 par joullia sur Les liaisons sulfureuses

Aimer la vie

Si vous aimez la vie, elle vous aimera en .


Arthur Rubinstein


La vie est un long chemin
Parsemé d’embûches.
Si nous avons la rage de vivre
Alors nous vainquerons
Nos difficultés.
Chacun d’entre nous nourit sa vie
De ses souhaits.
La vie nous rend ce qu’on lui donne...

Marie rose
Ven 15 Sep 2006, 11:58 par Satine sur Citations

Voyage...

Le voyage est un vers l’essentiel.

Proverbe tibétain
Mer 13 Sep 2006, 11:00 par Satine sur Citations

Vous avez de la chance...

Quoi qu’il arrive, vous avez de la chance. Ne regardez pas derrière-vous, ne perdez pas votre temps à regretter. Regardez le présent, votre avenir. Estimez-vous heureux, car il y toujours pire s’il y a mieux que soi.
Si votre mère est encore auprès de vous, remerciez-la de vous aimer, aimez-la en , remerciez-la d’être là, de tout cœur estimez vous heureux. Car peut être qu’un jour, elle ne sera plus auprès de vous.
Si votre père est toujours présent, regardez-le, admirez-le, aimez-le de vous aimer encore. Dites-lui à quel point vous êtes fier d’être son enfant, de tout coeur estimez-vous heureux. Car peut-être un jour, il partira loin de vous.
Vivez votre vie pleinement, remerciant chaque jour le soleil de s’être levé, la lune de s’être couchée. Pensez-y, à quel point vous avez de la chance, vous êtes béni, d’être encore en vie. De respirer ce même air que tant d’autres respirent, tant d’autres ont respiré et tant d’autres respireront encore...
Prenez du recul, ne serait-ce qu’une fois, pour constater que d’autres n’ont pas de toit, n’ont pas de famille, n’ont pas d’êtres chers à aimer. Peut-être que vous vivez de mauvais moments, peut-être qu’en ce moment vous vous sentez seul, peut-être que ces derniers temps vous pensez avoir touché le fond, mais gardez toujours l’espoir.
Car quelque part, y il a quelqu’un qui vous attend. Car, qui que vous soyez, il y a quelqu’un qui vit une situation pire que la vôtre. Ne comparez pas votre vie à celle de votre voisin, ne l’enviez pas. Car vous non plus, vous ne voudriez pas qu’on vous compare à quelqu’un.
Désirez peu, vous serez toujours riche. Vivez le présent, mais apprenez du passé. Soyez heureux et fiers de votre vie, de vous, de ceux que vous aimez. Ne dédaignez aucun homme et ne méprisez aucune chose, car il n’y a pas d’Homme qui n’ait son heure et il n’y pas de chose qui n’ait sa place.
Ven 25 Août 2006, 02:35 par Lindsey sur Mille choses

Mon avis n’a d'importance que si mes mots te vont au coeur

A travers cet hymne où mes mots te seront exprimés,
A travers mes phrases où sincérité te sera déclarée,
Je désire mettre fin au silence de la réalité,
Et te dire une fois pour toute la pure vérité.

Souvent les mots me manquent, l’inspiration s’évade et la peur des mots m’envahit;
Parfois les phrases surgissent avec le regret de les avoir prononcées et sur mes lèvres
Pire encore, parler pour rien, ne pas me faire comprendre sont les sentiments qui s’emparent de ma vie.

Oui, j’ai besoin de te le dire de tout mon coeur
Que seul ton bien-être peut faire mon bonheur.

Permets-moi de te représenter
L’importance que mon coeur peut te porter,
Ta valeur à mes yeux dépassant
Le plus charmant de sentiments.

Comme un soleil sans lumière, une lune sans ombre,
Une terre sans fleurs, un ciel sans couleurs,
Une fraise sans goût, un repas sans saveur,
Une voix sans paroles, un regard sans vision,
Une existence sans destin, une vie en dérision...

J’aimerai éprouver un jour le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien,
J’aimerai croire que le véritable amour existera encore demain,
Pouvoir un jour recevoir autant que je puisse donner,
Pouvoir ressentir l’intérêt de vivre et d’exister.

Et cela je le trouve dans le pourquoi de mes actes et de mes pensées vis à vis de ta personne
Dans mes faits et gestes qui m’amènent vers toi, à être telle que je suis, telle que je résonne.

Je souhaiterais te rendre heureux à chaque instant où tu vas mal,
Je souhaiterais que tu comprennes mon attitude,
Redonner le sourire à tes lèvres quand il n’est pas présent,
Te redonner aussi la liberté de vivre quand je me dois d’être distante.

S’il faudrait traverser à pied le désert,
S’il fallait nager le long d’une grande mer,
Rien que pour te sauver
Je le ferais sans hésiter.

Quand tu te seras éloigné
Et que le destin aura voulu nous séparer,
Je continuerai à chaque instant de penser a toi,
Avec l’espoir que tu n’auras pas changé.

Oui je penserai à tous ses moments passés avec toi,
A toutes les conversations que l’on a pu avoir,
Sur ton tchat.

Mon rêve serait de pouvoir te garder
A mes cotés, tout près de moi;
Mais dans mon coeur tu resteras
A tout jamais, pour l’éternité.

S’il n’est pas faux que mon coeur t’aime encore,
Je ne peux lui dire de se taire et de mourir.
Ma seule force pour pouvoir le faire survivre,
Est de donner son amour.

Comme les étoiles dans le ciel,
Comme les grains de sables du désert;
Même si je ne suis qu’une particule de sel
Parmi les eaux des plus vastes mers,
J’apprécierai tes qualités
Sans jamais les sous-estimer.

Mon avis n’a d’importance que si mes mots te vont au coeur,
Mes vers n’ont pas de raisons d’être si pour toi ils n’ont pas de valeur.
Et tes autres amies qui t’aiment, je n’en serai plus jalouse,
Et ta future petite amie sera à mes yeux bien plus douce.

Je ne peux me mentir à moi-même sans que tu y perçois la vérité,,
Je ne peux que comprendre en regardant ton douloureux passé.

Je ne peux m’empêcher de décrire sur un tas de feuille ce qui m’entoure
Et d’écrire mes faits et gestes pour un soulagement en ;
Mais quand mes petits doigts pensent faire quelque chose de sage,
Quand sans cesse je me relis en tournant peu à peu les pages,
Je fini par avoir de nombreux remords,
Pour enfin m’apitoyer sur mon triste sort.

Il est dit dans des proverbes:
Qui sème l’amour récolte le bonheur;
Ou bien encore:
Ton amour est la plus belle fleur dans le jardin de mon petit coeur.

Bien que ces paroles ne proviennent pas de mon inspiration,
Ils semblent avoir été écrits avec beaucoup de raisons.
Sont-ils vrais, sont-ils faux?
Après tout ce ne sont que des mots...

Tu es un homme si magnifique
Par tes couleurs tu es le plus beau;
Tu es pour moi autant symbolique
De la paix qu’évoque une hirondelle.

Tu me fais penser à un jolie fleuve,
Si fougueux mais plein de coeur.
Une absence d’une longue minute,
Une courte seconde sans ta présence,
Et la vie devient comme un arbre en Octobre,
Tout retombe comme une feuille devenue sobre.

Ta franchise toujours sincère
M’as souvent remis les pieds sur terre;
Bien qu’elle m’a souvent blessée
Au point de sans cesse pleurée.

Je suis comme un vase brisée
Mais c’est une chance que tu sois là
Pour me dire tout mes faux pas
Je ne le répèterai jamais assez, tu es l’homme pour qui j’ai le plus de respect,
Tu es l’homme en qui sans peur je porterai ma confiance,
Car il existe entre nous des ressemblances.

Oui ce poème ne devrait pas exister,
Je voulais dire, te redire que je t’aime non pas pour une apparence;
C’était pour partager avec quelqu’un de bien une belle histoire,
Considérer et être considérer comme un don de l’existence,
Profiter de la vie à deux.

Mon coeur s’est exprimé sans doute pour la dernière fois,
Et il est temps d’en arrêter là;
Mais avant de terminer ce poème,
Je voulais simplement te dire: Je t’aime.
Mer 23 Août 2006, 01:24 par joullia sur Parler d'amour

Vouloir ton bonheur c'est avant tout te voir heureux

Je ne sais pas si je dois écouter les conseils de mon amie ou alors me laisser totalement ennivrer par lui et sa personnalité qui fait de lui un être si cher à mon coeur.

Je trouve la vie injuste avec cet homme qui donnerait corps et âme pour aider ses amis, ce petit bout d’homme au grand coeur.

En sa présence je suis comme un glaçon qui fond au soleil, je suis remplie de joie et de bonne humeur. Je revis, quand je le vois, mon sang ne fait qu’un tour et se glace dans mes veines tandis que mon coeur bat la chamade à l’idée qu’il me donne un doux baiser, un baiser qui serait pour moi le plus beau des cadeaux qu’il puisse m’offrir.

Je voudrais faire son bonheur, faire cesser ses pleurs, lui donner mon amour sans rien d’autre en que sa présence.

Une chose est sûre, aujourd’hui je n’ai plus peur de le voir dans les bras d’une autre que moi car aujourd’hui j’ai compris que vouloir son bonheur c’est avant tout le voir heureux même si ce n’est pas avec moi.

Tu n’es pas là pour me lire mais je me le murmure à moi-même en attendant le jour ou tu seras prêt à l’entendre .....
Jeu 17 Août 2006, 12:49 par joullia sur Histoires d'amour

Amour internet

De toi à moi
sourire partagé, tristesse envolée
l’amour est de , accompagné du soleil,
le printemps renaît,comme dans mon coeur,
petit coup d’oeil échangé,
bonheur retrouvé,
cela fait chaud dans le bas du ventre,
une petite douche pour calmer les ardeurs longtemps oubliées.
rougir à nouveau,
envie de plaire et d’être jolie,
dans tes bras me blottir , éprouver du réconfort,
s’endormir l’un en face de l’autre, un morceau de musique
en tête qui résonne encore dans mes oreilles
C’est beau l’amour....

daulphin
Dim 06 Août 2006, 10:34 par daulphin sur Amour internet

Et peut être quelque ritournelle

Comme l’ hirondelle qui se repose
Je n’arrêtrai jamais ma prôse
Pour tous mes enfants à venir
Je combatterai contre le pire
Et tiendrai en mon bec,
Le doux duvet qui du printemps
A permis à notre Prince Charmant

Je cite " Monsieur Julien Clerc "

De faire un Tabac en 68 avec Le Titre " La Cavalerie "

Et qui ne sait prendre Monture, peux joindre poliment, très poliment,

Sieur Barthabas qui lui toujours, a donné exemple de Beauté et de Respect, A l’ Ecole à Versailles, et doux vent, douces promenades.
Dim 30 Juil 2006, 18:14 par Chogokinette sur L'amour en vrac

D'ombre et de lumière

Déjà 7 mois sans un signe de toi, 7 mois de petits points inutilisés,
Oh Danslalune notre pointeuse manuelle, reviens nous cela en devient presque cruel, ouin
Ton absence touche tous les anciens membres,
Un petit mot en privé, un réconfort inespéré,
Tu est la pointeuse qui marque mon ,
Trois petits points et c’est reparti pour un tour…

By Leoz for Mlle Petitpointée
Mar 18 Juil 2006, 20:55 par leoz sur Mille choses

Les Chemins de Lumière

Korkam marchait depuis trois jours, dormant peu afin de profiter de la fraîcheur de la nuit. Bamon, le soleil, cuisait sa peau tout le temps de sa traversée du ciel, comme s’il ne voulait pas que Korkam atteigne son but.

Son but ! Fou qu’il était ! Et tous le lui disaient !!! ... Korkam le Bâtisseur, l’habile artisan, certes un peu gueulard, ... PENSAIT.

Certains soirs, il abandonnait femme et enfants, non pas pour prendre du plaisir près de Jora, la veuve qui prêtait son ventre et ses mamelles rebondies contre de la nourriture ou du travail. Non pas ! Il s’agenouillait près de la rivière et il PENSAIT. Et cela amusait tout le monde. Qu’y avait-il de plus important que de bâfrer, de boire jusqu’à l’ivresse, de darder son épouse et talocher ses marmots ?

Seulement voilà, Korkam, lui, pensait ! C’était comme si une bête était entrée en lui et qu’ils parlent tous les deux, mais sans parole.

Maintenant, Korkam, marchait, depuis trois jours, parce qu’un voyageur, un va-nu-pieds, plus nu que vêtu d’ailleurs, s’était assis non loin de lui à l’ombre d’un arbre. Sans rien dire, l’homme l’avait regardé travailler le reste du jour.

Korkam s’était senti plusieurs fois irrité de se sentir observé et autant de fois il avait préparé les mots pour chasser l’intrus. Pourtant quand il se redressait et toisait l’homme, les yeux doux et le vague sourire, comme le reflet d’un bonheur calme, le désarmaient. Alors il restait muet et sa haute stature le gênait, comme une cuirasse de géant enfermant un bambin.

Mal à l’aise, il reprenait ses outils et cassait les pierres de sa lourde masse. Les aides gâchaient la terre et la nappaient sur le mur. Korkam déposait ensuite ses pierres et les parements s’harmonisaient comme par enchantement. Enfin, l’enchantement, c’était pour les autres ; lui savait que le miracle n’était que l’habitude des hivers et des étés de travail. Depuis longtemps, il aurait pu tailler et maçonner les yeux fermés, les matériaux étaient comme des morceaux de lui-même que les outils auraient séparés de son corps.

Bamon faisait suer ses muscles, la fatigue les rendait douloureux. La présence de l’inconnu le perturba tant qu’il résolut de renvoyer ses compagnons en leur donnant le pain, l’huile et les oignons convenus par journée de labeur. Bien qu’étonnés, ils ne soufflèrent mot, plutôt heureux de s’épargner des efforts supplémentaires.

Korkam plongea la tête, le torse et les bras dans un grand bac d’eau. Se relevant vivement, ruisselant, il se décida enfin à marcher vers l’étrange personnage. Quand il fût devant l’homme, celui-ci parla, calme, les yeux fixant l’âme de Korkam.

"- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ? "

Cette interrogation surprit Korkam. Etait-il fou ? Pourtant, ce n’était pas le sentiment qu’il donnait.

- Je travaille, mais que devrais-je savoir ?
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Ton esprit s’est perdu en chemin ; tu m’ennuies.
- Bâtisseur, sais-tu ce que tu fais en élevant ces murs ?
- Mais... Je construis une maison !
- Bien, bien… Qu’est-ce qu’une maison ?
- Enfin, inconnu, me diras-tu ce que tu me veux ? Ne me dis pas que tu ignores ce qu’est une maison.
- Qu’est-ce qu’une maison ? N’aie pas peur; je saurais comprendre ce que tu me répondras.

Korkam ressentit un frisson, surprenant dans la moiteur chaude qui remplaçait peu à peu la brûlure de Bamon. Le soleil allait s’unir aux montagnes et leur union ferait flamber le ciel. Le prêtre devait prier pour la naissance de la nouvelle étoile enfantée par le feu céleste et les neiges des monts qui ne fondent jamais.

Ainsi donc, il n’était pas seul à penser. Il n’était pas seul à sentir que les choses peuvent être autres que ce qu’elles paraissent.

- Inconnu, si je te réponds que je bâtis l’univers des hommes, seras-tu satisfait ?
- Non, car tu ne le serais pas toi-même !
- C’est vrai ! Mais je ne sais comment dire. Parfois, je me vois dans les pierres, dans la terre, dans l’eau. Plus je pense, plus je me vois dans les maisons que je construis. Plus les murs s’élèvent, plus j’ai l’impression de me rapprocher de Bamon.
- Parle-moi de lui, Bâtisseur. Dis-moi qui est Bamon.
- Vieil entêté ! Tu ne sais donc que poser des questions ! En as-tu autant dans la tête, de ces questions, qu’il y a de grains de sable dans la rivière?
- Dis-moi qui est Bamon, reprit le voyageur.

Son visage reflétait un tel calme, une telle douceur attendrissante, que Korkam, une fois de plus, se sentit désemparé.

- Bamon... Bamon, c’est le Dieu ! C’est le feu, c’est la lumière du jour. C’est le père des Etoiles, celui qui engrosse la neige des montagnes. Bamon, c’est l’union des Sages qui nous guident après leur mort. Bamon, c’est le Grand Puissant ! Vénérés soient les Grands Sages de l’Autre Monde ! Loués soient leurs desseins !
- Bien, Bâtisseur ! Es-tu satisfait de ta réponse ?
- Pas entièrement. Mes pensées s’embrouillent. J’ai toujours l’impression que le prêtre ne nous dit pas tout. Mais peut-être n’en sait-il pas plus. Tu vois, vieil homme, je me demande souvent : pourquoi Bamon nous donne-t-il la lumière en traversant le ciel toujours dans le même sens ? Est-ce un message ? Est-ce qu’il m’appelle sur les hautes montagnes, là où il rentre dans la terre ? Mais dis-moi, questionneur, as-tu des réponses dans ton sac ?
- Quelques unes, Bâtisseur, quelques unes. Je ne suis pas certain qu’elles te conviendraient, ni même si elles représentent la Vérité. Vois-tu, Bâtisseur, je suis comme toi un rêveur que l’on moque. Moi aussi je vois dans les choses un sens qu’elles me suggèrent.

Je te regardais monter tes murs et je pensais à celui qui construit le monde nous servant de maison à tous. Toi tu penses à la maison que tu es et qui abrite ton esprit. Bamon recueille l’esprit des Sages Morts. Les poissons ont l’eau pour maison et les oiseaux ont l’air. Chaque vie, chaque chose a sa maison, et sûrement qu’elle est elle-même la maison d’une autre vie ou d’une autre chose. C’est un peu comme un écho qui viendrait de Bamon, traversant tout ce qui est, pour aller jusqu’à la puce ou le grain de mil. Chaque vie, chaque chose est donc importante puisqu’elle participe de l’ordre de Bamon et qu’elle ne à lui. Comprends-tu qu’en te regardant élever tes murs, je voyais Bamon construire le monde ?

Korkam marchait toujours sous le Feu de Bamon. Les paroles de l’étranger résonnaient toujours dans sa tête. Par quelle sorcellerie avait-il pu lui dire clairement ce que lui-même ressentait de manière confuse ? Comment avait-il su ?

- Maudite soit ma tête qui pense ! hurla Korkam, menaçant Bamon de son lourd bâton. Mais comme d’habitude, le seul résultat fût d’être douloureusement aveuglé par la trop grande lumière. Ah ! Le soleil sait punir ceux qui le défient.

Korkam avait été stupéfait des paroles du voyageur, mais surtout, il avait ressenti que le Vieux ne lui disait pas tout. La nuit était venue et la lune les éclairait suffisamment pour qu’ils se voient sans l’aide de torches.

- Vieil homme, tu sembles si savant et si sage. Pourquoi traînes-tu sur les chemins ? Beaucoup d’hommes achèteraient tes conseils. Tu peux être riche et puissant.

Le traîne-savates partit d’un grand rire. Un rire si grand qu’il en pleurait. Puis il reprit son calme et dit :

- Qu’importent les richesses, Korkam, et si je suis sage, je ne le suis que de chercher la sagesse. Je ne suis savant que de savoir qu’il faut que je m’interroge toujours pour mieux comprendre. Non, Korkam, je ne suis ni sage, ni savant, juste un mendiant qui cherche pourquoi il vit. Il y a partout des hommes bien plus sages et savants que moi.

- Et tu marches pour les rencontrer ?

- C’est vrai, je dérobe un peu du savoir de chacun et puis je reçois chaque jour un nouveau présent de Bamon : un autre paysage, différent de ceux des jours passés, d’autres hommes, eux aussi différents.

La nuit était fort avancée quand Korkam invita l’inconnu dans sa maison et le régala de pain, d’oignons et d’huile. Il avait dans l’idée de suivre le voyageur, comme le disciple suit le maître, mais à son réveil, le sage était parti.

Le bâtisseur s’assit près de la porte, ferma les yeux. Que devait-il faire ? Partir sur les chemins, ça oui, il en était certain. Pourquoi ? Pour trouver la sagesse ? Bon ! Où ? Là, c’était plus compliqué !

Voyons, le mendiant avait eu des foules de paroles dont il n’avait pas compris le sens, mais il avait pourtant ressenti qu’il y en avait un, caché sous les mots. Voyons, voyons ! Le vieux avait dit : « Il faut suivre le chemin de Bamon, mais pour comprendre, l’homme doit s’en écarter, revenir sur ses pas, croiser sa propre route et puis repartir, recommencer encore et encore puis reprendre enfin le chemin. » Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

Bon, si je marche vers l’union du soleil et de la terre, je marcherai vers ma mort, ma fusion avec Bamon. Non, je suis trop jeune encore, ce n’est pas l’heure. Je suis plus proche de la naissance que de la mort. Et comment entrer dans Bamon, puisque je ne sais rien et ne suis pas un Sage. Non, décidément, ce n’est pas vers la mort qu’il faut aller, c’est là où naît la Lumière, là où Bamon vient s’imposer aux hommes pour les éveiller, les faire revivre, renaître.

Oui, Korkam en était sûr, il fallait aller à la naissance du jour pour comprendre.

Voila pourquoi il marchait, franchissant des plaines et des collines et des rivières, tour à tour exalté par l’espoir et se maudissant.

Vers le milieu du quatrième jour, il arriva au pied d’une falaise, qu’il longea quelques temps. Devant une grotte, un vieillard était assis, les yeux grand ouverts, fixant Bamon. Aucun mouvement ne l’animait. Korkam s’approcha et s’assit face à l’Ancien.

- Je te salue, respectable Vieil Homme. Tu dois être un grand Sage pour que Bamon te laisse le regarder en face. Je suis moi-même en quête de Sagesse. Veux-tu me dire quelle est la question qui a hanté ta vie ?

Le vieux ne répondit pas, n’eut même pas un geste.

Comprenant la réflexion de l’ancêtre, Korkam attendit, attendit très longtemps. Rien ne semblait troubler la quiétude du hiératique vieillard. Avant la venue du soir, Korkam se décida à reposer sa question.

- Quelle est la question qui a hanté ta vie, Vénérable Père ?

Cela ne troubla pas plus la méditation de l’interrogé.

Korkam ne douta pas que ce silence avait un sens. Idiot qu’il était ; la Sagesse ne se trouve qu’en soi. Le Vieux, en ne lui répondant pas, lui démontrait la sottise de sa question. Si un homme cherche le secret, il le trouvera en regardant les hommes du peuple, pas les Sages. Qu’est-ce qu’un Sage, après tout, qui le nomme ainsi ?

Le mendiant le lui avait dit. Il l’avait prévenu : « Suis la route de Bamon et tu trouveras; mais prend garde de ne jamais être loin des hommes. Celui qui s’écarte de ses semblables se coupe un bras, une jambe et s’arrache le coeur. Il ne lui reste que la tête pour être entière et ses yeux pour pleurer. Suis les Chemins de Lumière et regarde les hommes; tu te verras en eux. »

Korkam se releva et chercha du regard un abri pour dormir. Une femme s’approchait portant un plat de nourriture. Elle regarda le marcheur.

- Je te salue étranger, que fais-tu près de ce vieux répugnant ?
- Que dis-tu, femme ?
- Que fais-tu près de cet homme qui a usé sa vie à faire souffrir les siens ?
- Mais... Mais il regarde Bamon sans baisser les yeux !
- C’est le privilège des aveugles, étranger.
- Quoi ! Mais pourquoi ne m’a-t-il rien dit ?
- Les Dieux ne l’avaient sans doute pas assez puni en lui prenant les yeux. Ses oreilles n’entendent pas plus qu’il ne voit.
- Et je suis resté à le contempler comme Sage, alors qu’il n’est que moitié d’homme, murmura Korkam, et mauvais homme en plus!
- Tu sembles désemparé, étranger. Que cherchais-tu près de ce banni ?
- La Sagesse, Femme, la Sagesse ! Son attitude, son silence m’ont abusé. J’ai marché quatre courses du Dieu Soleil pour trouver un Sage et je croyais en avoir trouvé un.
- As-tu femme et enfants ?
- Oui, bien sûr.
- Et tu les as abandonnés pour trouver la Sagesse ?
- Oui... Oui !
- Alors tu chercheras longtemps la Sagesse; tu trouveras peut-être des Sages, mais toi tu n’auras que le remords de ne pas avoir tenu la main de ta femme quand la mort est venue la prendre. Tu n’auras que le remords de tes enfants qui mendient du lapin et des oignons. Crois-moi, Homme, je viens chaque jour nourrir ce fils de chien que tu as cru un Sage, parce que je pense que tous les Enfants des Hommes ont droit aux bienfaits de Bamon, même les mauvais. Un homme, une femme, un enfant est fils ou fille de ta femme ou de ta mère. Ton destin est avec eux, ta Sagesse est en eux et dans tes aïeux. Si tu es loin d’eux, tu ne seras jamais qu’un esprit de ton vivant et rien après ta mort, car tes fils maudiront ton nom. Retourne-toi, étranger, reprends le chemin qui mène aux tiens.

Korkam s’approcha de la femme, s’agenouilla et baisa ses pieds. Se relevant, il essuya un pleur, fit demi-tour et marcha dans la nuit. Korkam était l’homme revenant de l’orient vers l’occident, pour retrouver ses frères et sa famille sur le chemin de lumière.

Laissons Korkam sur son chemin de , pour nous retrouver ici, après ces quelques minutes de rêves, ou... d’ennui.

A quoi sert de chercher hors des limites que nous impartit le hasard, ou Dieu, ou ce que vous voudrez, à quoi donc sert de chercher hors de nos limites courantes un accomplissement ? C’est la question que pose ce conte.

Korkam (ainsi que nous) doit-il et peut-il se réaliser hors du monde tangible ?

Nous avons, pour la plupart d’entre nous, c’est-à-dire en ne comptant pas ceux qui ont seulement eu vocation de faire partie d’un groupe soi-disant élitiste, fait le choix de tenter de comprendre quel était le sens de notre vie. Eventuellement, nous avons décidé de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire de prendre conscience de notre grégarisme latent et de participer à la réalisation, au bonheur du collectif humain. « Bonheur » entre guillemets puisqu’il s’agit de la perfection intellectuelle et morale de l’humanité.

Cette situation amène à des ambivalences funestes. Selon les temps et les lieux, les hommes se préoccupent tantôt plus du matériel, tantôt plus du spirituel.

Se préoccuper du destin matériel de l’Homme, cela s’appelle faire de la politique.

S’occuper du spirituel, c’est souvent être religieux, au sens étymologique du terme "religare : relier", mais combien sont réellement reliés par les religions, par la spiritualité ?

Nous savons tous que dans l’un ou l’autre des cas, on nous propose sinon le bonheur, du moins des objectifs de « mieux-être » précis et des moyens d’y parvenir. Nous savons tous, que dans l’un ou l’autre cas, on se sert de l’un pour étayer l’autre. N’y a-t-il donc aucun espoir de sortir de ce cercle vicieux ? Est-il impossible qu’il y ait un accomplissement des hommes collectivement, ce qui ne nous laisserait que la possibilité de l’accomplissement personnel ?

Doit-on se contenter de l’introspection, d’une ascèse monacale ? Je ne peux m’empêcher de voir là une vision égocentrique et égoïste. Le défi lancé à l’humanité n’est-il pas d’ordonner ce champ clos qu’est la Terre ? N’y a-t-il pas quelque chose de risible, sinistrement risible, à penser à un paradis, un nirvâna, où nous irions tous, baignant dans une fraternité idéale quand nous ne sommes pas capables de montrer un iota de tolérance et d’amour pour notre prochain ?

Faut-il passer par la mort pour être bon ? Dans ce cas, laissez-moi partir tout de suite, je cours me pendre.

Non, la réalisation de l’homme est ici, dans ce monde. La béatitude est dans le bien que nous devons vouloir pour tous et non pas dans le mieux pour quelques uns, même si nous sommes de ceux-là.

Un illustre penseur a dit que le monde est une illusion. Malheureusement pour certains, le drame de la vie est tel qu’on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux que ce soit une illusion perdue.

Où sont donc les Chemins de Lumière ?

Prenons garde de ne faire que la moitié d’un chemin qui deviendrait une impasse. Trop de lumière éblouit et rend aveugle. Si, en plus, nous sommes sourds aux cris du monde... Alors là...
Sam 03 Juin 2006, 10:09 par Janus Bozyeux sur Mille choses

Frère indien...

Université du Colorado. Années 90. Peuple Jemes Pueblo. Peuple des Indiens du Nord, près d’Albuquerque, Nouveau Mexique. Un jeune étudiant. Très droit dans son cœur, dans tout ce qui se dégage de lui. Une douceur un peu enfantine. Mais décidé, très fier. Un souvenir, douloureux mais digne, celui des Wounded Knees ; un massacre, celui causé par le mensonge, la trahison, une parole que les blancs n’ont pas su tenir... L’université du Colorado a refusé le droit aux étudiants indiens de faire une représentation de danse sacrée le jour du match très prisé des Buffalo, jugeant que « ce n’est pas le lieu pour ce genre de « chose » ", pas le lieu pour commémorer la tragédie - trop de monde. Les genoux ensanglantés. L’horreur. Les plus grands chefs indiens se faisant massacrer avec leur peuple. Sur leur visage, dans leurs yeux, l’incompréhension de s’être fait trahir par ces hommes, ces grands chefs de guerre blancs qui avaient donné leur parole. Giono les aurait appelés des radis creux : « la parole fait l’homme ou l’homme ne vaut rien »... Oui, les blancs avaient usé de leur force de persuasion et puis, s’étaient comportés comme des lâches, comme des traites, ils avaient encerclé les indiens sans arme comme du bétail mené à la boucherie... Félonie. Le souvenir cuisant dans la mémoire de l’homme blanc, de sa faute. Le rouge de la honte à son front. Oui, j’ai eu honte avec mes frères blancs. J’ai pleuré de découragement et de dégoût : comment peut-on agir ainsi, c’est indigne de l’homme ?! Oui, j’ai pleuré avec mes frères indiens. A genoux...

Dans la petite salle où notre locuteur Towa venait, nous étions généralement en face l’un de l’autre, un micro entre les deux. J’avais un profond respect pour lui. Il le savait sans que je n’en dise rien. Ces longues heures de répétition sur cette langue à tons à la mélodie si pure : "haut-bas-haut », etc. ; les tons changeant le sens des mots, les tons dont la valeur est distinctive. Ces phrases répétées lentement, patiemment, jusqu’à ce que nos oreilles perçoivent les différentes intonations. Et au delà du langage, j’intègre ce qui est propre à la culture de mon frère, k. Sh., frère indien, qui protège son peuple de l’homme blanc, qui sait entourer de silence les questions indiscrêtes, hélas, non sans raison. Parfois je lui souris pour le réconforter, lorsque mes confrères vont trop loin. Il sait. Il me sourit en . Nous sommes solidaires. Cela, même le chairman du Département de Linguistique l’a compris. J’ai droit du même coup à des traitements de faveur de la part de Kevin. Il ne s’impatiente jamais lorsque la Française passant du towa à l’anglais et parfois au français pour fluidifier sa pensée, prend son temps. Bien sûr, le nom indien de Kévin, je ne le connais pas, seuls ceux de son peuple ont accès à ce savoir. Et puis, ce nom change avec les divers états d’homme : bébé, garçon, adolescent... Tout un rituel autour de cela. Des rites initiatiques qui font défaut dans notre société industrielle où la machine et la pensée froide et cartésienne ont pris le pas sur l’humanisme. On nous somme d’être productifs, déplaçables, jetables ; nous produisons, le travail n’est plus à notre service nous sommes au service du travail. On ne fait plus grandir le cœur de l’homme mais un outil. Des numéros, des matricules, des corps sans âme. Je repense à cette vie simple parce que recherchant l’unité et cette philosophie cosmologique, ce respect universel des êtres et de l’univers qui transpirait dans toute l’attitude simple, digne et si noble du jeune étudiant. Cet amour enfin que je ne retrouve pas chez l’homme blanc qui cultive les paradoxes et se méfie de la simplicité du cœur, l’homme blanc qui est passé maître en matière de duplicité. Ce faisant il se perd, mais le sait-il ? Pour Kevin et son peuple, la place de l’homme est juste ; non pas considéré comme un tout puissant, ou placé sur une échelle sociale, mais comme un vivant parmi les vivants. Un choyé dans un monde merveilleux qui lui procure toutes choses utiles à la vie, à son accomplissement de fils d’homme. Mais pour y avoir droit, pour le mériter il faut être intègre, en prendre soin, être respectueux de soi et de l’autre, un dans tout ce qu’on est, un dans le tout. A terme, il en va de même de chacun - où qu’il soit - même si on n’en a pas conscience ; ainsi, par exemple, le manque de respect de la nature ne cesse de revenir sur nous comme un boomerang. Mon ami, mon frère, qui m’avais testée au fil des rencontres et qui m’avais offert de venir assister aux fêtes de fin d’années chez ton peuple. Un privilège auquel je fus sensible au plus haut point. Combien de blancs avaient eu cet honneur ? C’était le cadeau le plus merveilleux je crois que l’on ait pu me faire. M’accueillir en profondeur. Kevin, je n’ai pas pû venir, hélas, tu le sais, la vie, l’amour en a décidé autrement ; mais dans mon cœur, je continue de penser à vous, d’être auprès de vous, solidaire de votre lutte, afin que l’homme blanc ne vous écrase pas avec sa grosse machine à uniformiser. Afin que votre langue et votre culture survivent, elles qui furent les seules à ne pas subir l’influence de l’anglais ou de l’espagnol, ces langues dominantes et tout ce qu’elles véhiculent. Et ce, grâce à votre pugnacité. Votre refus de renoncer à ce qui vous habite. Votre force intérieure. Je n’ai jamais pu mettre en mots tout ce que mon coeur contenait pour ton peuple et pour toi. Je sais que je n’en avais pas besoin, tu me comprenais au delà de toute parole. Mais aujourd’hui, j’ai envie de témoigner et d’autant plus fort que votre valeur humaine est, hélas, menacée : oui, vous êtes à mon cœur parmi les plus beaux enfants de l’homme que je n’ai jamais eu la joie d’approcher ; peut-être parce que les plus vrais. Je suis fière de vous avoir connus, je suis fière du défenseur farouche et pourtant si humble et doux que tu étais et, je l’espère, que tu es encore. Puisse l’Esprit te guider et t’accompagner tout au long de ton « indien path » avec tes frères et soeurs. Dans mon cœur, il y a toujours cet enfant qui montre du doigt l’écureuil et qui dit d’une voix claire : « i-ini, i-ini, i-ini, i-ini » ! !
Kevin, je t’ai rendu hommage pour tout ce que tu es et que je ne serais jamais, pour tout votre mystère, pour toute votre beauté, toute votre unicité, afin que vous ne mouriez pas...
Mar 30 Mai 2006, 22:17 par dolce vita sur Un monde parfait

Aimer toucher l'autre rive

Aimer connaissant le pire
Aimer ne plus rien savoir
Aimer jusqu’à la dérive
Aimer jusqu’à se vouloir

Aimer sans possible
Aimer et n’en plus pouvoir
Aimer que rien ne transpire
Aimer et ne rien prévoir

Aimer sans vouloir le dire
Aimer jusqu’au désespoir
Aimer et parfois en rire
Aimer ne pas s’en vouloir

Aimer ce que l’on devine
Aimer bien après le soir
Aimer dépasser nos spleens
Aimer faire jaillir l’espoir

D’aimer et d’y croire
Jeu 25 Mai 2006, 09:03 par dolce vita sur Mille choses

Coïncidence ou causalité ?

Tous les matins elle le voyait, ou le soir, en passant devant ses entrepôts, il était sur sa route. Parfois il lui souriait, d’autres fois, il lui adressait en plus du sourire un simple bonjour, un mot gentil, une plaisanterie sans trivilialité. Elle aimait le voir parce qu’il était d’humeur égale. Et témoignait comme elle la joie simple de ce contact. Un jour, en marchant, alors qu’elle réfléchissait à l’inconsistance de sa vie amoureuse, elle se dit qu’elle voudrait bien l’avoir là, sous les yeux, l’Amour qu’elle espérait, s’il existait ailleurs que dans ses constructions chimériques. Cette quête devenait même agaçante : pourquoi ne pas aimer cette solitude qui lui convenait fort bien en terme d’indépendance ? Comme d’autres fois, par magie sembla-t-il, la réponse ne se fit pas attendre. Le premier humain, le premier homme qu’elle eut sur sa route, ce fut lui... Oh, non, se disait-elle, non, non, j’ai trop fait confiance, j’ai trop souffert, je ne vais pas me faire d’idée, je ne vais plus y croire, finies les espérances sans lendemain. Les mirages, les illusions j’en ai fait le tour. C’est fini, on souffre trop, j’ai assez donné. Je ne veux que profiter de l’instant. De ce sourire et de cet échange furtif, il n’y a rien, il n’y aura rien d’autre. Je ne veux pas savoir ce qu’il y a derrière ce sourire. Ses intentions ? Il n’en a pas, ce sourire est gratuit. C’est le hasard, rien que le hasard qui l’a mis sur ma route, ce n’est pas une réponse, ce n’est pas LA réponse. Pourtant le hasard avait vraiment des yeux très doux et qui l’accompagnèrent une fois de plus un bout de route. Il était tout ce qu’elle aimait à priori : clair de cheveux et de regard, mince, avec une distinction naturelle, une gentillesse, une douceur, un charme tout masculin, une sensualité que l’on devinait présente, il était bien dans son corps, bien dans sa tête, bref, un homme auquel, au demeurant, on ne répugnait pas à sourire en . Il dégageait un je ne sais quoi de lumineux, limpide, clair, sans équivoque... Il restait simple dans ses façons, la véritable grâce empreinte d’humilité.
Elle n’était pas dupe d’elle-même elle avait soif d’amour comme on soupire après l’eau douce lorsqu’on a connu l’amertume de la sécheresse. Elle avait trop longtemps empéché la femme de parler en elle, et sa voix se faisait entendre... Comme les peuples du désert, elle voulait aller courir sous la pluie de l’amour, se laisser inonder par cette onde de grâce et avec lui boire la tête rejetée en arrière, les yeux clos, la bouche entrouverte, en respirant à plein poumons. Oui, se laisser imprégner de cette eau jusqu’à plus soif. Et en cette eau, l’accueillir... "Oh, non, l’inconséquente qui laisse son imagination et ses désirs s’enflammer sans même y prendre garde ! Allons, porte tes rêveries vers les cieux et garde les pieds sur terre ! si tu ne veux pas souffrir", se gourmanda-telle. Malgré ce, elle souriait en son coeur à une toute petite flamme, un sourire, qui la réchauffait agréablement et dont la douceur impalpable ronronnait, faisant sêcher des pleurs et naître quelques fleurs...
Mar 23 Mai 2006, 11:57 par dolce vita sur La première fois

Il la désirait...

Il la désirait. Elle était fière et libre. Il aimait sa force. Elle pleurait parfois comme un enfant devant l’inacceptable. Elle ne faisait pas de compromission avec la laideur du mal. Le mal, elle ne l’aimait pas. Elle n’aimait pas davantage la médiocrité des actes compassés, étriqués qui n’osaient pas l’ampleur du geste et l’éloquence du verbe... Les obséquieux et les par-devant lui donnaient des haut-le-cœur de dégoût...
Lui ? Il était un enfant, parfois, aussi.. Vulnérable comme l’enfant, le cœur ouvert et toutes ses souffrances à vif. Des pleurs plein les yeux, quelques fois, des trop pleins. Là, elle aurait voulu le consoler, mettre sa tête sur ses genoux, caresser ses cheveux, bercer ses larmes, l’abreuver de tendresse. Ses gourmandises, sa sensualité à fleur de peau réveillaient en elle le goût du jeu et du plaisir. Ils étaient amoureux de leur liberté ! Ils pouvaient donc s’entendre... L’un comme l’autre étaient respectueux de l’autre, de ses limites, de ses désirs, de ses envies...
Il la désirait. Violemment. Elle l’avait entendu dans sa voix, dans ses larmes, dans ses tourments... Elle ne voulait pas briser l’élan... Elle voulait lui donner des ailes, elle voulait voir ses yeux sourire à nouveau, le sentir pleinement homme... Entièrement.
Elle le laissa venir à elle.. Il lui fit l’amour longuement... Avec douceur ou fougue... Ils surent combler autant que susciter des désirs, des envies. S’affolant, se troublant, s’offrant et s’unissant jusqu’à l’extase au combien convoitée par tant et tant d’amants... Les bouches, les mains, les souffles se parcouraient, s’attardaient, se mêlaient, lorsqu’elle s’ouvrait à lui, lui prenait vie en elle... Ils étaient deux à se tendre vers le point de non de toute jouissance, dans une gerbe de lumière... Toujours plus haut, toujours plus loin, communion unique et infinie...
Sam 20 Mai 2006, 18:38 par dolce vita sur La séduction
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