Ils ne sont plus

... des adolescents. Loin s’en faut. Pourtant, quelle différence lorsque la chaleur s’installe en elle avec insistance dès qu’ils se frôlent et ce, depuis ce jour inattendu. Ils se disent "bonjour", comme le font tous les collègues, ni plus ni moins. Mais pourquoi le temps semble s’arrêter lorsque les deux visages se rapprochent ?! Une fois. Deux. Pourquoi cet automatisme a perdu de son métallique ?

Il a pris l’initiative du tutoiement de même que celle de la bise occasionnelle, lorsque, si rarement, ils se croisent.

Il est tout près. Elle le voit prendre le temps de respirer comme s’il voulait aspirer tout ce qu’elle est, ne rien en perdre. Il ferme les yeux. Ce léger parfum de violette, bonbon léger. Parisienne. Elle l’est devenue un peu sans doute malgré elle. Paris est resté accroché à sa mémoire. A sa peau. Si peu.
Il la regarde. Leurs visages à vingt centimètres l’un de l’autre. La bouche entrouverte, haletant à peine, au ralenti. Traveling. Quel chemin prendra ses lèvres ? Zoom avant. Il. Elle fait un effort de maîtrise pour ne pas commettre l’irréparable. Se laisser aller.

[…] Qu’avait-il dit ? Les machines, c’était pas son truc. Elle l’avait taquiné, lui suggérant qu’il aurait préféré qu’elle fasse aussi le café ! Non, lui avait-il répondu, sur un ton désinvolte. Le café, il n’en prenait pas. Il s’en fichait. Il préférait ce qui était fait par l’humain. Hum, alors, avait-elle conclu, en souriant, juste pour le plaisir d’un sous-entendu complice, j’ai le droit d’imaginer ce que je veux. « Absolument ». Et puis, alors qu’elle lui expliquait le fonctionnement de l’engin, à deux pas de lui, il avait poussé le trait. Elle lui avait murmuré : « que cherches-tu ? ». Il n’avait rien dit. Elle se troublée par sa présence, plus que troublée. Irrésistiblement attirée par lui.
Sam 20 Mars 2010, 19:31 par dolce vita sur La première fois

La musique des coeurs

Il aimait les silences.
Quand il composait, il prenait soin de les placer avec beaucoup d’attention. Dans son écriture, chaque nouvelle note décrivait un sentiment, une nuance intime d’un coeur en émoi. Rien n’était superflu. Il voulait que ses notes vivent leur vie à travers un instrument. Exigeant, il laissait peu de personnes toucher à ses compositions. Il exigeait un esprit créatif, capable de passion, capable de faire parler ses notes. Il voulait un trio parfait : un instrument ayant du coeur, un musicien entendant son coeur et une partition. Au jeu du musicien, il pouvait déceler la qualité de son coeur. Grâce aux silences. ’ Le langage se réalise en brisant le silence ’. Le respect du silence marque un temps d’arrêt. Il suspend son expression pour réfléchir. Par la qualité de ce silence, il pouvait voir si le musicien comprenait sa musique. Les notes sont des mots qui se respectent. Les silences prolongent leur expression dans leur profondeur. Si ce silence manquait, il ses notes s’affoler, s’asphyxier et finir par mourir sous la main assassine du musicien.
Voilà pourquoi il aimait les silences.
Mar 16 Fév 2010, 04:00 par Solina sur Histoires d'amour

Le cockpit d'un airbus...

L’Airbus A 340 avait maintenant atteint depuis plus d’une heure son premier niveau de croisière. Sur ce Francfort – San Francisco nocturne, le personnel de cabine avait déjà desservi les plateaux repas et préparé la cabine pour cette longue nuit. L’Atlantique était au dessous, la lumière céleste s’y réfléchissait car le ciel était parfaitement dégagé. Il y avait bien longtemps que Karl, pilote aux commandes, avait enclenché le pilote automatique, réglé l’altitude de croisière et asservi la trajectoire sur le FMS, « Flight management System », qui calcule et optimise en permanence la route de l’avion. Sa clearance transocéanique affichée, il avait calculé qu’il y en avait encore pour au moins une heure avant qu’il puisse, par allègement de l’avion, demander au contrôle un niveau de croisière supérieur.

Pilote confirmé sur « court courrier », Karl avait depuis un an été qualifié sur cette belle machine destinée aux vols à grande distance, et appréciait ces moments de calme et de solitude. Les instruments réglés à leur luminosité minimale, il contemplait la double immensité qui lui faisait face : celle de l’océan au dessous, et la voute céleste au dessus. Ce spectacle lui procurait un plaisir dont il ne se lassait pas. Il se à la fois tout petit face à cette immensité, et puissant car il avait entre les mains la vie de plusieurs centaines de passagers. Il se disait qu’il avait vraiment choisi le plus beau métier qui soit, il aimait d’ailleurs dire en plaisantant qu’il avait « le plus beau bureau du monde »…

Son commandant de bord, sur le siège à côté, s’était assoupi. Les règles de la compagnie étaient claires : sur ces vols « long range », trois pilotes étaient embarqués, l’un étant allongé sur une couchette séparée, les deux autres à leur poste de pilotage. Mais dans ces phases de croisières nocturnes longues, lorsque que la météo est excellente, il n’était pas si rare que l’un des deux pilotes aux commandes reculât son siège, en inclinât le dossier, pour s’assoupir quelques instants. Pas vraiment dans les règles, mais l’autre pilote sanglé sur son siège, le pilote automatique enclenché… Pour la circonstance, il avait même gardé son casque sur les oreilles pour limiter le bruit pourtant feutré qui régnait dans le cockpit
Les deux hommes se connaissaient bien, se respectaient et se faisaient une confiance absolue. Karl avait bien noté l’assoupissement profond de son compagnon, mais tout allait bien, la machine ronronnait de ses quatre réacteurs… Pour être sur de ne pas s’endormir, il avait demandé à une hôtesse de lui apporter un café, qui n’allait sans doute pas tarder. Il n’avait évidemment plus le droit d’ôter les sangles de son siège : en effet, une turbulence brusque pourrait alors mettre l’avion dans une situation difficile, si le seul pilote éveillé se retrouve collé au plafond…

Et effectivement, l’hôtesse se signala bientôt, car les portes blindées des cockpits ne s’ouvrent que sur validation de l’équipage. Après avoir préparé les cabines pour la nuit, les hôtesses aimaient à venir partager un instant l’atmosphère si particulière d’un cockpit en vol de nuit. La compagnie n’y voyait d’ailleurs pas d’inconvénient, car pendant ces phases de croisières, favorables à l’assoupissement des pilotes, la présence d’une autre personne permet une meilleure vigilance.
Karl avait déployé la tablette centrale (luxe suprême des Airbus qui, par leur mini-manche latéral, dégagent cette place en face du pilote…) et posé sa tasse devant lui. Elle était restée, assise sur la banquette latérale, à contempler le paysage extérieur, d’une beauté sublime malgré la monotonie de la mer. Il avait des notions d’astronomie, et commençait à lui expliquer les principales constellations visibles… Elle écoutait, autant sous le charme de sa voix, que sous celui de sa chevelure blonde à peine éclairée par les instruments de bord…

Elle s’était maintenant placée derrière son siège, de manière à mieux voir la direction que lui montrait son bras… Orion, Cassiopée : il avait du plaisir à les reconnaitre et les nommer… Mais elle pensait déjà à autre chose… Sa longue chevelure, qu’elle avait maintenant dénouée, frôla ainsi la joue du pilote qui se tût… Sans un seul mot, ils avaient tous deux compris l’attirance exercée chez l’autre, sans doute exacerbée par cette situation, presque seuls dans le cockpit, la porte blindée refermée derrière eux…

La situation était rendue encore plus particulière, car lui ne pouvait pas prendre le risque de se détacher son harnais… Et elle comprit vite qu’il était ainsi à sa merci, sans doute tout aussi excité de ne pouvoir, ni vouloir, bouger de son siège. Elle joua quelques minutes à frôler sa joue avec la sienne, puis déposa quelques baisers dans son cou. Sa main s’enhardit à ouvrir sa chemisette et caresser son torse, entre les deux sangles formant les bretelles de son harnais… Sans dire un mot, sans même vraiment se distinguer dans la pénombre du cockpit, ils s’étaient communiqué un désir farouche de faire l’amour… ce qui lui était déjà arrivé dans la couchette de repos, mais jamais encore dans un cockpit…

Leurs gestes suffirent à se comprendre sans un seul mot : elle desservit la tasse de la tablette, Karl replia cet accessoire sous le tableau de bord. Il recula très légèrement le siège, de manière à dégager un peu plus de place devant lui, tout en gardant un accès aux commandes… Elle sentit ce mouvement du siège et comprit immédiatement ses intentions. Un coup d’œil sur la silhouette du Commandant de bord qui dormait maintenant comme un nouveau-né… Et elle eu tôt fait de faire glisser sa jupe stricte d’hôtesse, dévoilant ainsi un string dont la blancheur, éclairée par les instruments de bord, accrocha le regard de Karl. Furtivement d’ailleurs, car ce dernier vêtement eut vite fait de rejoindre la jupe sur la banquette latérale. Souple comme une liane, elle fut en deux mouvements à califourchon sur ses genoux, ses mains habiles à ouvrir un pantalon bien qu’il fut sous le harnais… Il faut dire que Karl, sans se détacher, avait bien accompagné ce mouvement….
Jamais elle n’avait ressenti cette excitation… les circonstances, bien sur… mais finalement « dominer » ainsi un pilote, qui reste pour beaucoup d’hôtesses un homme d’un statut particulier…
Et lui-même se plaisait, dans ce rôle contraint à la passivité… avec le harnais comme bonne excuse, et toujours le magnifique spectacle de la voute céleste en toile de fond !

Leur excitation avait atteint un tel niveau qu’elle n’eut aucun mal à s’empaler sur sa chair tendue, lui ayant posé les mains sur ses reins pour mieux la guider dans ses mouvements… Elle se cambra, ce qui amena la froide boucle du harnais contre son pubis lisse… Curieusement, ce contact froid et métallique redoubla encore son plaisir. Leur excitation s’était tellement amplifiée pendant qu’ils se mettaient silencieusement en place, qu’ils partagèrent un orgasme presque simultané, violent… Après quoi elle se laissa retomber sur lui… reprenant ses esprits, il jeta rapidement un coup d’œil aux instruments : rien à signaler…

Après quelques petites minutes d’apaisement, l’hôtesse entreprit de quitter cette position qu’elle trouvait maintenant un peu dérangeante, une fois l’excitation retombée. Pendant qu’elle retrouvait ses vêtements dans la pénombre, lui rajusta rapidement son pantalon, puis la position du siège. Un autre coup d’œil aux instruments : il allait être temps de recontacter le contrôle pour demander le changement de niveau, et préférait réveiller son commandant de bord pour cela. Il attendit donc que l’hôtesse ait évacué le cockpit, avec la tasse vide.

Une fois la manœuvre effectuée, les deux hommes maintenant réveillés entamèrent un dialogue paisible pendant une dizaine de minutes, quand le commandant dit à Karl sur un air entendu :
- Elle est bien, hein ?
- Euh.. je ne comprends pas…
- Ne te fatigue pas… Je dormais effectivement, et quand je me suis réveillé j’ai compris la situation…
- Euh…
- Tu vois, j’ai toujours rêvé que cela m’arrive un jour. Je pars en retraite dans un an, cela ne se produira sans doute jamais… Alors, j’ai jeté un coup d’œil aux instruments, vu que tout allait bien et continué de faire semblant de dormir… Au moins, toi, tu l’auras vécu, et moi un tout petit peu « par procuration »…

Les deux hommes éclatèrent de rire, simplement interrompus par un message radio qui leur demandait de changer d’organisme de contrôle : ils étaient presque au milieu de l’Atlantique.
Mer 23 Déc 2009, 05:58 par piertiteuf sur Les liaisons sulfureuses

Pas de retour. chapitre 6

Chapitre 6

Le minibus de marque japonaise qui les transportait au stade Toa Payoh ressemblait à un véhicule futuriste aux yeux des français, plutôt étonnés et curieux. Mais le trajet ne dura que 15 minutes ; ce qui ne laissa pas, aux enfants, le temps nécessaire de découvrir et tester tous les gadgets à disposition des voyageurs.

L’organisation du tournoi avait octroyé un horaire d’entraînement décent aux athlètes de Patrick : de 10 heures à 14 heures.

La salle, surmontée de gradins, était divisée en 4 parties pour permettre les entraînements simultanés mais aucune cloison n’avait été installée. En conséquence, tous les athlètes pouvaient s’observer mutuellement. Patrick n’en était pas choqué car cela se passait ainsi dans la plupart des cas ; il préférait, même. Pas uniquement parce que ça facilitait son travail d’étude des adversaires éventuels mais aussi parce que les sportifs avaient l’occasion de lier connaissance et, pourquoi pas, de se faire des amis venant des quatre coins du monde. Le délégué les conduisit à leur emplacement. Rien ne manquait pour conduire une bonne séance : le tatamis réglementaire, bien entendu, mais aussi deux sacs de sable pour travailler la puissance, des raquettes de frappe pour la précision, des pattes d’ours plates pour la vitesse, des cordes à sauter, des plastrons et des casques. A côté du tapis d’entraînement, trônaient deux appareils : l’un dédié au travail de souplesse et l’autre – très complet – spécifique à la musculation.

Patrick Brun expliqua à sa troupe les objectifs de l’entraînement général et les travaux spécifiques qu’il prévoyait pour chaque athlète. Apres cette introduction, les premiers mouvements débutèrent. Ses élèves étaient concentrés. Avec satisfaction, il les entrer petit à petit en « mode tournoi ».

Apres une heure d’échauffement, suivi des actions de base pieds et poings, il leur accorda une pause de dix minutes. Tout le monde en profita pour se désaltérer et regarder les autres préparations. Arthur, accompagné de Mathilde, se dirigea vers le coin des Australiens, à l’autre bout de la salle. Les deux adolescents étaient tout de suite impressionnés par le nombre d’athlètes ; ce qui n’avait pas l’air de perturber l’organisation de la session en cours. Arthur remarqua que, malgré la concentration de chacun, les athlètes paraissaient « cool », même durant l’effort. Patrick s’approcha de lui :
- Tu vois celui qui travaille ses coups de pieds arrière crochetés ? C’est l’adversaire potentiel dont je t’ai parlé.
- Wouah ! Plutôt balaise, le gars !
- Oui. Et je pense qu’il va combattre pour mettre ses adversaires K.O. le plus vite possible. Regarde ses « back hooks ». Si tu dois le rencontrer, il va falloir se méfier de cette technique. Il ne doit certainement pas la répéter inlassablement sans raison…
Patrick les quitta pour aller observer les Thaïlandais.
Arthur continuait d’observer l’Australien attentivement. L’adolescent admirait la vitesse avec laquelle ce dernier se retournait avant de décocher son coup de pied à cinquante centimètres de la cible puis de ramener son talon dessus en un violent impact.
- Il est vraiment très bon ! confirma Mathilde.
- Ouais… Je comprends, maintenant, pourquoi il est déjà dans l’équipe olympique. Si je dois le combattre, j’ai intérêt à éviter ses « back hooks » sinon c’est le K.O assuré.
A ce moment précis, le coach de l’hémisphère sud proposa une pause, acceptée avec joie par ses élèves. L’adversaire potentiel d’Arthur prit un Gatorade dans la glacière et se dirigea vers les deux Français. C’était le prototype de l’idée du jeune surfeur Australien que l’on se faisait plus au nord : les cheveux longs, blonds, les yeux bleus, le sourire engageant, les dents blanches et le visage hâlé.
- Salut ! Vous parlez anglais ?
- Salut ! répondit Arthur. Oui, on parle anglais. Je m’appelle Arthur et voici Mathilde.
- Enchanté, les gars ! Je m’appelle Josh.
Apres cette introduction sans chichi, les 3 jeunes discutèrent avec plaisir jusqu’à ce que Patrick rappelât ses ouailles pour la deuxième partie de l’entraînement.
- C’était super de vous connaître ! fit Josh avec un sourire franc. Comme on est encore ici pour une semaine, on aura l’occasion de se revoir et, pourquoi pas, de faire la fête après le tournoi. OK ?
- Ca serait génial ! répondit Arthur.
Apres un dernier salut de la main, Mathilde et lui se dirigèrent vers leur coin.
- Il est vraiment cool, ce gars ! s’enthousiasma-t-elle.
- Ouais, très sympa ! En plus, il n’a pas la grosse tête alors qu’il pourrait… Ca, c’est vraiment appréciable.

A 14 heures, Patrick siffla la fin de la séance. Il était plutôt satisfait du déroulement de celle-ci, bien qu il avait noté une fatigue générale pendant la dernière demi-heure. « Le décalage horaire… Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus » se dit-il. Le groupe alla s’installer sur les gradins afin de laisser leur place à la délégation américaine. L’entraîneur commença le débriefing :
- Alors, comment vous sentez-vous ?
- J’avoue que je suis crevé, se lança Ali, tout de suite suivi par la confirmation de ses camarades.
- C’est normal, Ali. Vous êtes encore sous le coup du décalage. Mais je pense que vous avez tous fourni un super travail. Encore bravo !
Les taekwondoistes reçurent le compliment avec plaisir.
- Bon ! J’ai eu l’occasion d’observer vite fait les 3 autres délégations. J’aimerais vous donner mes premières impressions que l’on ajustera au fur et à mesure. Alors, je commence par les Thaïlandais. Victor, ils présentent un combattant dans ta catégorie. Il est plus petit et plus léger que toi mais extrêmement rapide et souple. En gros, vous allez combattre sur les mêmes bases. Il va falloir qu’on trouve un plus.
- D’accord Patrick ! Tu as une idée ?
- Non, pas pour l’instant. Chez les Australiens, il y a le champion qu’Arthur pourrait rencontrer. Ils présentent aussi un gars dans ta catégorie, Ali. Plutôt pas mal mais je pense que tes qualités physiques et mentales devraient faire la différence. Enfin, les Taiwanais ont une fille que tu pourrais rencontrer, Mathilde. Ta taille sera un avantage et tu pourras placer ton fameux coup de pied marteau en attaque et utiliser ta contre attaque préférée dans les phases défensives. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Vous avez des questions ?

Ils continuèrent tranquillement leur discussion. Derrière eux, tout en haut des tribunes, une porte en fer s’ouvrit. Trois hommes s’appuyèrent contre la rambarde et entreprirent d’observer ce qui se passait en dessous, sans but apparent. Soudain, l’un deux lâcha un juron.
- Qu’est ce qu’y a, Azhar ? T’as un blème ? questionna l’un des observateurs.
- Putain de merde ! répondit vivement le Malais. Regarde-moi qui va là…
Les deux autres compères regardèrent dans la direction indiquée par le doigt d’Azhar.
- Et alors ? demanda le troisième homme. A part un groupe de je ne sais quel pays, j’vois rien de specos.
- Espèce de con ! La greluche dans le groupe ! C’est celle qui m’a pécho pendant que je m’occupais de cette pute de Tuyen.
Les deux autres le regardèrent, interloqués.
- Mais tu m’avais dit que c’était une touriste, se souvint l’un deux.
Azhar le regarda méchamment :
- C’est ce que je pensais, tête de nœud !
- Bon, elle est là pour le tournoi. Qu’est-ce que ça change après tout ?
- Tu bites rien, décidément ! Tuyen, on sait qu’elle témoignera pas. La « white shit », en tant que touriste, ne se serait pas impliquée dans une histoire locale. Mais, comme c’est pas une touriste et qu’elle est ici pour une semaine et que cet enculé de flic de mes deux qui, en plus, fait partie de l’organisation de ce tournoi à la mords-moi-le-nœud veut pas me lâcher… Tu vois le topo, maintenant, ou j’te fais un dessin ?
Ses compagnons assimilèrent les données du problème, enfin. Ils comprirent qu’Azhar était devenu fou d’une rage contenue car en danger. Et ils savaient très bien que leur leader n’aimait pas, mais pas du tout, se retrouver dans ce genre de position.
- Q’est-ce qu’on fait ?, demanda l’un d’eux.
Azhar considérait le groupe plus bas, qui ne se doutait de rien. Les yeux rétrécis, les mâchoires serrées, les poings formés, il se décida à répondre, brutalement :
- On va la trucider.
Jeu 19 Nov 2009, 12:55 par Arthis sur Mille choses

La rupture de deux amants déchirés.


Elle a quitté son marin lui ayant dit "au revoir" au bout du chemin qu’elle poursuivait.
Elle s’est séparée de lui, tombant peu à peu dans l’oubli jusqu’à la fin de sa vie.
Lui ne cessait de songer à elle, cette belle hirondelle qu’il trouvait si charnelle, lui qui hallucinait à son charme sensuel qui s’était envolé avec elle, partie loin dans sa citadelle enfermée dont elle seule possédait les clefs, où elle resterait à jamais close, emmurée dans un monde éternel qui jamais ne se brisera sous le joug sempiternel de leur amour qui devint si cruel qui ne put survivre à tant de déchirements qui rongèrent incessamment leur coeur aimant rêvant au règne de l’innocence berçant les sentiments de ces deux amants dont fut éteinte l’étincelle de la flamme de leur amour.
S’effaçant dans leur esprit, les braises brulèrent leur regard devenu aveugle quand les éclairs lumineux de la foudre prirent feu enfouissant leur passion dans le cratère du vide qui comblait désormais leur coeur, qui les éloignait des deux côtés de la rive que nul ne pouvait rapprocher.
Pleurant la perte de son adorée. Gémissant. Criant. Se déchirant sans que le temps passant elle ne revienne, se libérant de son ermitage du haut de sa tour que nul n’apercevait, il se transforma en lambeaux, ne voyant que dans le vagabondage le remède à ces tortures qui le dévoraient de jour en jour. Les vagues marines voguant lentement avivaient en son âme l’apaisement dont il avait besoin. Il s’embarqua donc sur un navire où il découvrit les mystères de la mer profonde.
En secret, dans l’imaginaire de ce matelot, ces deux êtres séparés s’aimaient dans son imaginaire. Il n’avait pu l’annihiler de son esprit.
Pour elle, il regardait l’horizon. A elle seule, il racontait ses aventures. Devant lui, elle était présente. Il voyait son essence flotter devant ses yeux il l’a . Il l’a ressentait. A ses côtés, elle était toujours.
Pendant ce temps, la dame se morfondait dans sa forteresse pensant au passé heureux que lui avait offert son damoiseau...

A suivre.
Ven 19 Juin 2009, 11:38 par Nyssia sur Histoires d'amour

Sur le palier

La lumière trop forte de ce ciel artificiel dénudait chaque mouvement, elle rendait le silence visible. Dans cette extrême clarté, immobile, toute tentative de naturel était figée. Ils se taisaient ensemble, mais avec la gêne d’une intimité inattendue. Presque adossé à la paroi, il se tenait droit. Sérieux, face à cette agréable surprise.
Il l’observait dans une proximité quasi indécente ; cette cage de fer lui offrait la liberté de ne pas être dérangé. Devant lui, de biais, elle ne pouvait voir ses yeux détailler son visage. Il était près d’elle. Elle se savait épiée, presque soumise à cette pulsion de voyeur. Ces taches de rousseur sur sa peau, déjà pâlie par ces néons, disparaissaient sous l’écume de son regard.
L’allure de son corps, comme une ligne de conduite, donnait à suivre la quiétude d’une femme sereine dans sa féminité, ni trop maquillée, ni trop apprêtée, mais juste fardée d’un regard hautain, rieur - et à la fois prêt à sourire - pour repousser les hommes trop peu farouches et attirer des prétendants aux ailes déjà brûlées face à sa désinvolture. Sa liberté, qu’elle croyait s’octroyer nonchalamment, perdait parfois de son naturel dans des gestes empreints des images de la mode : dans ce glissement, dans cette fausseté qui résonnait en elle au point de l’agacer, un peu de sa faiblesse se dénudait involontairement. Seule restait l’obscurité de son charme, indomptable malgré ces années à s’apprivoiser. Inlassablement, il lui manquait l’expérience de la spontanéité, la légèreté d’un sentier inconnu.

Une pince aux crocs desserrés emprisonnaient mollement ses longs cheveux raides, tous retenus au bord de sa nuque. A la faveur d’un soubresaut de la machine, telle une dune de sable soufflée par un vent fripon, ses épis d’or s’échappèrent pour s’allonger, s’étirèrent avec le silence impertinent d’une culotte en soie glissant sur la peau. Un immense champ blond vibra d’un ondoiement gracieux, libérant cette attente contenue. Avec la timidité d’une pluie fine, à l’orée de l’été, ses joues s’empourprèrent et laissèrent filer sa retenue. Il adossa alors ses épaules, le temps fit une boucle et ses yeux captèrent pour toujours le sensuel mouvement de cette féminité.
Un sourire à demi mots chuchota la rougeur de ce geste involontaire. Dans cet élan, il contempla une vague rouge monter jusqu’au plissement de ses pattes-d’oies, pareil à quelques collines rieuses bordant deux océans bleu clair. Sans qu’elle ne bouge sa tête, ne se tourne pour surprendre leur intimité, ses yeux virevoltèrent vers lui et caressèrent l’effronterie de l’attraper. Le bord était tout proche, un souffle chaud, une seule respiration trop rapide et il était perdu : l’essence de cet érotisme se serait évaporée sous l’intensité de son regard audacieux.
L’ascenseur ralentit. Il les immobilisa dans l’attente d’une échappée : celle-ci s’ouvrit dans un léger crissement mécanique, comme la porte rouillée d’un grenier. Le noir apparut, seul l’interrupteur sur le mur brillait. Avec ses bras chargés de victuailles, elle sortit et disparut un instant dans ce passage obscur. Il la suivit et avant qu’elle-même n’illumine leurs pas : il éteignit ce reflet. Puis, ils marchèrent un peu précipitamment jusqu’au fond du couloir, car ils savaient tous deux que la seule minuterie lumineuse était près de l’ascenseur. Leurs visages maintenant éclairés ne purent se croiser, seules leurs voix, l’une après l’autre, échangèrent des politesses qui tombèrent de leurs bouches et s’immobilisèrent à leurs pieds avec la lourdeur de cailloux inutiles.

Leurs portes d’appartement étaient proches, éloignées seulement de quelques mètres par un mur tapissé d’un gris de roches caverneuses. Devant sa porte, il lambinait lentement. Emportant son trésor encore frémissant de par son imprévu, il essayait de retenir le temps.
Sa silhouette fine, flottant indistinctement dans le coin de son oeil, semblait hésitante devant son palier. Ses bras emprisonnés dans un monticule de paquets se resserrèrent pour basculer ce poids sur sa poitrine penchée en arrière. Son bras droit se dégagea sans précaution et plongea maintenant sa main libre dans les motifs bleu marine de son sac ; avec une respiration arrêtée, elle s’immergea dans l’intime de son fouillis naturel, à la pêche de son trousseau. Son corps tendu semblait souffrir dans ce flottement comme emporté par un courant invisible qui, avec caprice, pourrait la renverser. Dans un même mouvement, sa main s’échappa des remous de sa recherche pour planter sa clef dans la serrure et retrouva instantanément l’équilibre, à la façon d’un nageur chahuté par la houle s’agrippant à un rocher.
Elle allait bientôt disparaître et retirer, comme une marée, la douce caresse des flots, pour ne laisser qu’une grande étendue ou seules survivent encore quelques gouttes d’une sensation devenue impalpable.
La lumière du couloir s’éteignit au moment ou elle ouvrit la porte. Il ne la voyait plus ni ne la . Seuls ses talons claquèrent sur le sol à la façon d’un aveugle tâtonnant avec sa canne blanche.
- Attendez! Dit-il, avec un élan inespéré.
Elle répondit avec une pointe d’inquiétude qui comprima son «oui» lancé dans le noir.
Cette voix presque silencieuse suffit à le guider.
- Il y a un interrupteur juste dans mon entrée, dit-elle, dans un appel hésitant.
Aucune petite lumière ne permit à ses yeux de s’accoutumer au noir ambiant. Il était aveugle et seul le reste de cette image d’elle en équilibre restait comme un point de repère. Son élégante blondeur brillait encore dans sa rétine, mais au bout de quelques secondes, l’image s’estompa comme un évanouissement que l’on sent venir. Puis, le sucre d’un fruit inconnu, avec la saveur d’une langueur des îles, flotta jusqu’à ses sens perdus.
Cet arôme délogea son habitude de ne respirer que par le regard : il fut assailli par cette obligation d’abandonner son plaisir fétiche. La chair de cet homme reflétait milles images convoitées, avec une insistance qui gardait, malgré le temps, les sensations associées. Avec la soif d’un félin, il recherchait continuellement à sentir les battements de son coeur et cela à chaque fois que ses yeux emprisonnaient l’image d’une courbe à l’intensité. Sa quête était vaine et aussi loin que son imagier sensoriel remontait, il ne pouvait retrouver la première, celle dont la beauté s’était évanouie avec son enfance. Comme un voilier cherchant toujours un vent parfait pour longer les côtes, il guettait les signes de retrouvailles impossibles. Sa poursuite d’un plaisir si éphémère emplissait ses pas d’une souffrance que la frustration masquait, il ne pouvait en quelque sorte y renoncer, et cela malgré les rencontres qu’il écartait alors.
Cette fois, il ne pouvait faire avec ses yeux, et cette effluve si doucement mielleuse devenait sa seule attache. Il eut l’impression de pénétrer dans un jardin dont les fleurs, encore emplies de pollen, étaient sur le point de tourner, de se faner, telle l’exhalaison douceâtre d’un corps transpirant au soleil.

Maintenant, il sa respiration, le souffle de cette femme, proche. Il le sentit encore plus fort quand il s’interposa entre sa porte et elle.
- Ne bougez pas, j’y suis presque.
Avec un ton impatient et en même temps encourageant, elle chuchota : - dépêchez vous, je ne vais pas tenir longtemps.
Un frisson le parcourut lorsqu’il sentit une nouvelle fois ce souffle se coller contre sa joue, comme une bouffée d’air fiévreuse. Sa main presque tremblante atteignit l’entrée. Il se glissa à l’intérieur, dans cet inconnu à peine imaginé.
Dans un mouvement incertain, il s’avança brusquement, pour se dépêcher, avec l’inexactitude du temps et heurta cet autre corps, déjà vacillant dans l’obscurité. Elle cria alors, presque emplie d’un soulagement, le relâchement d’une tension, enfin. Il sentit un poids encore indéfini dans ses formes bousculer son équilibre et, l’emporter sans brusquerie à terre. Ils s’étalèrent doucement sans presque se retenir. Comme pour appréhender plus fortement cette chute, il s’agrippa d’un bras à la taille de cette fleur soufflée par son désir. Et dans un dernier mouvement, avant de s’abandonner, ses doigts effleurèrent l’interrupteur. Les paquets chutèrent et se mélangèrent.

Sur le dos, recouvert par elle, une légère lumière les immobilisa. Des flots de couleurs se froissèrent dans les plis de leurs tissus. Leurs corps étaient joints, assemblés de façon inattendue, poussée l’un vers l’autre comme un bouquet qui se forme. Il n’ouvrit pas les yeux tout de suite et sentit les courbes de cette femme encore détendues sur tous ses membres. Ce poids sur la poitrine lui diminuait la respiration, mais cette gène nouvelle devenait agréable et doucement, il s’imaginait percevoir une chaleur, encore lointaine.
Puis, accompagné par son coeur emballé, suffoquant soudainement de sentir cette femme s’incarner, traverser sa vision, il sursauta.
- "Laissez-moi". Entendit-il.

Il ouvrit les yeux et sentit son bras enserrer malgré lui cette taille réticente qui essayait de se dégager d’un piège. Une taille qui avait l’habitude de se faufiler au milieu des autres qu’elle voyait tenter de la rendre prisonnière, telle des bois se refermant, étouffant les brins d’herbes libres de vibrionner au grès des souffles.
Il la regarda. Ils étaient proches, très proches. Son souffle se mêlait au trouble de cette bouche imminente, l’haleine inconnue d’un rêve.
Sa peau était belle, proche et nue.
Son bras ferme, enlaçait cet animal qui commençait à se débattre, silencieusement.
Elle commença à émettre un long gémissement, une ondée d’énervement saccadée par des grimaces et des sursauts de respiration. Sans penser à l’impact de son geste, à la force qu’il exerçait, il lutta pour l’obliger à abdiquer, paradoxalement, à se soumettre à la spontanéité de cette chute. Cette plainte douloureuse se transforma en un long soupir d’abandon lorsqu’elle rencontra à travers ces yeux sa détermination et sa douceur. Dans ses prunelles se reflétaient le ciel de ses grains de beauté, son visage de femme étoilé. Cet homme reflétait une constellation de douceur, celle qu’elle se cachait avec tant d’insistance : le velouté de son âme, qu’elle croyait être une faiblesse. Le début d’un vent chaud souffla sur son visage, comme lorsqu’on arrive aux abords d’une île. Le ciel était limpide de ses belles étoiles nues. Dans ce silence clair, il lui sourît lentement avec la lenteur de nuages s’évaporant.
Sa main, comme une longue vague, rejeta tous ses cheveux d’un côté de sa tête. Elle était d’une douceur qu’elle ne se connaissait pas.
Cet homme lui offrait à priori ce qu’elle ne voulait plus : il avait soufflé sur ces nuages, pour laisser se refléter dans son regard d’homme la première lueur de ces premiers émois, ceux de son enfance, ceux des premiers jeux amoureux, ceux de la spontanéité amoureuse ; avant qu’elle ne commence à lutter pour préserver une beauté flamboyante qu’elle croyait être tout son être.
Il desserra son bras de sa taille. Elle ne se releva pas.
Elle avait retrouvé, pour la première fois, le plaisir de s’amuser, sa douceur de désirer. Sa chute dans les bras de cet homme n’était pas un accident, ni le destin, mais son désir inavoué, la vraie couleur de sa peau sans l’éclat de son impertinence désabusée.

Puis, pour que cet état, cet instant ne deviennent pas un souvenir, ils s’embrassèrent avec le pincement du délice et de l’oubli.
Dim 29 Mars 2009, 14:49 par Bertrano sur Exercices de style

Morphine [Yaoi]

5. Aiguille

Ils se levèrent sans se lâcher et retournèrent à deux dans la cuisine. Ils ouvrirent le frigidaire une seconde fois. Ils prirent alors tout l’alcool qu’ils purent y trouver. Bière, vodka, whisky, passoa, smirnoff. Tout. Ils débouchèrent toutes les bouteilles, pataugeant dans la flaque de lait qui trempait toujours le carrelage. Puis, les bouteilles dans les bras, ils retournèrent au salon. Là allait commencer la dernière partie. La plus dangereuse. Mais seul Bill savait. Il savait ce qu’il ferait, car après ça, il savait comment ils réagiraient tout les deux. Il avait soigneusement caché le couteau sous les coussins du canapé.
Tom prit une première bouteille, sans regarder ce que c’était, et la fit boire à Bill, presque d’une traite. Celui-ci toussa car l’alcool lui brûlait la gorge: whisky, le plus fort. Il prit à son tour n’importe quelle bouteille et soumit Tom à la boire. Ça pétillait et c’était sucrée: smirnoff, le plus léger. Puis Tom s’aggripa à Bill et le fit s’allonger de force. Celui-ci gémissait déjà. Tom lécha son sexe, le mordilla, le suça, fit comme s’il aspirait une paille. Bill griffait les coussins du canapé et soupirait très fort, si fort que ça ressemblait à des cris. Il se griffait même tout seul jusqu’au sang. Tom s’arrêta un instant pour boire, puis cloua le goulot de la bouteille dans la bouche de son petit frère, qui étouffait à moitié, toujours allongé. Il y avait de la boisson partout. Tom reversa le reste de la bouteille sur tout le corps de Bill et le lécha. Puis il reprit son affaire. Bill s’arrêta de respirer au moment de l’orgasme, fermant les yeux, serrant les dents, enfonçant ses ongles dans sa peau. Tom avala la semence de son frère avait de remonter à ses lèvres qu’il mordit, les faisait saigner. Bill faisait de même en mordant sa langue et en griffant son dos.
Puis Tom passa à la vitesse supérieur, car le temps les pressait. Après avoir vider une autre bouteille avec son frère, il le retourna et lui fit écarter les jambes jusqu’à ce qu’il est mal. Puis il mordit ses petites fesses, tout en passant son doigt sur l’orifice. Bill gémissait de plaisir, il croulait. Malgré tout, il pleurait, car l’aiguille s’approchait de la fin à une vitesse trop alarmante. Sans prévenir, Tom enfonça son index, Bill tressaillit. Il remua son doigt, le faisait aller et venir, le tournant puis ajouta son majeur. Le petit frère n’en pouvait plus de soupirer, il attrapa une nouvelle bouteille, qu’il tendit à Tom à moitié vide. Tom retira ses doigts et pénétra son frère avec son sexe. Bill avait mal, c’était sa première fois. Le grand frère ne bougea pas vraiment au début, laissant le petit frère s’habituer à son intrusion tout en caressant ses côtes. Puis il se mit en route, allant et venant, partant et revenant, accélérant et ralentissant, tournant à gauche ou à droite. Bill… se mordait tellement c’était intense. Puis il sentit les violentes pulsions du sexe de Tom qui venait d’atteindre le septième ciel. Lequel se retira.
Puis ils finirent les bouteilles, devenant vraiment ivres. Mais ils restaient étonnement maître d’eux. Bill, par pure volonté, se jeta sur Tom, le faisant tomber et le claquant sur le sol. Il le mordait sauvagement, enfonçant ses dents, sur sa poitrine, dans son cou, sur ses joues. Tom saignait beaucoup et commençait à se demander pourquoi Bill faisait ça. Ce dernier se rattrapa en s’introduisant en lui, le faisant jouir et couiner, tout en jouant avec son sexe en même temps. Tom ne se rendait pas compte une seule seconde que la fin approchait, et Bill cachait soigneusement ses larmes. Le sent se mêlait à l’alcool par terre et Tom baignait dedans. Il ne voyait pas Bill sangloter. Il le juste s’activer en lui, jusqu’à ce qu’il s’arrête, épuisé. Lui aussi saignait. Il embrassa follement son frère. Tous les deux avaient du sang sur les lèvres. Bill plantait ses ongles partout sur le torse du pauvre Tom qui commençait à se débattre. Il ne voulait plus, Bill était fou, trop ivre. Mais en fait non, Bill n’était pas si ivre que ça et, assit à califourchon sur le bassin de son frère, il le coinçait entre la table de salon et le canapé. Tom commença à avoir peur et repoussa son frère. Mais celui-ci résista. Il continua de l’embrasser, de morde ses lèvres et sa langue. Tom criait et s’agitait.
Bill s’arrêta soudainement se redressant un peu. Il regardait Tom en souriant. Lui il ne souriait pas du tout. Il souffrait, mais Bill aussi avait mal. Mais c’était fait exprès. Bill ne prit pa le temps de lui expliquait, l’heure redoutée sonnait. Il prit le couteau caché entre les coussins tout en restant assit sur Tom. Ce dernier s’apeura à sa vue. Mais Bill ne lui laissa pas le temps de paniquer. Il enfonça résolument la lame dans la poitrine de son frère, lequel le regardait sans vraiment comprendre. Là, il fallait faire vite pour qu’il voit que Bill ne le trahit pas. L’androgyne retira le lame du corps encore vivant de son frère puis l’enfonça dans sa propre poitrine. Tom comprit, il sourit. Bill retira la lame et s’allongea sur lui. Ils eurent simplement le temps de s’enlacer et de se serrer ensemble avant que leurs deux cœurs de s’arrêtent exactement au même moment. Ils étaient partit tout les deux vers un autre monde pour une nouvelle aventure qui pourrait durer.
Dans le salon, l’aiguille était arrêtée. Elle sonnait toute seule, ça faisait des années que sa sonnerie ne marchait plus. Elle pleurait, la petite aiguille, elle se serrait en bas du cadran avec sa grande sœur.
Les âmes habitant le corps des jumeaux s’extirpèrent, enlacées, des ailes dans le dos, voguant pour une autre vie, quelque part, à deux, rien qu’à deux. Leur amour continuerait là haut, que les anges le veuillent ou non.
Le temps s’était arrêté, mais pour eux, tout allait continuer…

Fin


Lyra
Sam 24 Mars 2007, 14:14 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Morphine [Yaoi]

3. Dans le bain, Second Rituel

Bill dégoulinait toujours de lait et en répandait un peu partout pendant que lui et Tom montaient à l’étage.
Ils allèrent à la salle de bain, où Bill mit l’eau à couler dans la baignoire. Tom l’enlaça dans le dos et passait ses mains sur son étoile. Bill avait relevé la tête et l’avait fait basculé sur l’épaule de son grand frère, les yeux vers le plafond. Puis il se mit à lécher les joues de Tom, qui lui faisait tourner son index dans le nombril de Bill. Bill pouvait sentir dans le bas de son dos la légère excitation que ressentait Tom.
Soudain, un peu plus violemment que tous ses autres gestes, Tom retourna son petit frère vers lui, prit son visage dans ses mains puis l’embrassa. Les mains du petit frère se perdaient dans les dreadlocks attachées de Tom. Puis ils s’arrêtèrent et se regardèrent dans le miroir. Chacun regardait le reflet de l’autre et se souriaient, se tenant la main. Ils étaient si beaux qu’on aurait pu leur attacher de longues ailes de plumes blanches dans le dos. Mais leurs intentions s’apparentaient plus à une tendance démoniaque qu’angélique.
Quand le bain fût près, ils y entrèrent en même temps. Puis ils s’assirent chacun d’un côté. Bill avait ramené ses jambes contre son torse et Tom s’était installé en tailleur. Celui-ci sourit et Bill comprit ce qu’il allait lui faire. Il allait tout simplement le laver.
Tom s’empara du flacon de shampoing et en fit couler sur les longs cheveux plein de lait de son petit frère. Bill ferma les yeux et laissa couler le liquide épais et parfumé sur son visage. Il souriait, il se lavé de tous ses péchés. Il s’allongea dans l’eau tiède et Tom, maintenant penché à califourchon sur lui, commença à le frotter et à le masser. Il lava ses cheveux, puis son torse. Il joua un peu avec son sexe, mais pas trop, il laissait Bill le désirer encore un peu. Celui-ci se redressa et repoussa doucement Tom de son corps, le faisant glisser à l’autre bout de la baignoire. Puis il disparut sous la mousse. Quelques secondes plus tard, Tom poussa un petit cri. Il s’adossa sur la baignoire, se retenant aux rebords de celle-ci. Il écarta un peu les jambes et, sous l’effet du plaisir, poussa les côtés de la baignoire, comme s’il voulait les enlever. Il se mordait la lèvre. Il allait jouir quand Bill refit surface, tout essoufflé, et s’allongea sur lui. Mais celui-ci continua de caresser le sexe de son frère, et Tom finit par lâcher un long soupire remplit de plaisirs. Bill lâcha enfin le membre de son jumeau et lécha l’eau qui faisait briller sa poitrine. Puis, un peu fatigués même s’il était tout juste midi, ils somnolèrent ainsi, Bill sur Tom, Tom entourant Bill de ses bras dans son rôle de grand frère.
Ils étaient comme des rois, agissants comme ils le souhaitaient. Ils savaient qu’à la fin de la journée, ça serait terminé et qu’ils devraient se dire la pire des choses qu’on pourrait prononcer à son jumeau. Mais, ils iront jusqu’à bout, ne pouvant revenir en arrière. La fin, Bill la connaissait déjà, mais il n’en parlerait pas à son frère. Ça gâcherait cette journée, cette unique journée tant attendu. Cette dernière journée à passer à deux dans la plus profonde et scellé des intimités.
Sam 24 Mars 2007, 14:12 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Morphine [Yaoi]

2. La face innocente du Premier Rituel

Tom se leva le premier du lit, puis enleva la couette qui tenait son petit frère au chaud. Il découvrit un corps identique au sien, d’une beauté qu’on ne peut jamais égaler. Bill s’étira et Tom toucha la petite étoile que son jumeau avait sur la hanche. Il caressait sensuellement le bas du ventre de son frère, égarant ses doigts sur son nombril et sur son sexe. Bill riait car ça le chatouillait. Il se redressa pour se retrouver assit. Il croisa les bras en se frottant le torse: il avait un peu froid. Mais plus que jamais il était heureux. Tom lui tendit la main pour l’aider à se lever.
Ils se retrouvèrent face à face à se contempler. Et là, il n’y avait plus que leur coupe de cheveux pour les différencier, ainsi que les tatouages du petit frère. Ce dernier s’approcha et colla son corps à celui de son frère. Il nicha sa tête dans son cou et mordilla le lobe de son oreille. Puis, sans qu’ils ne communiquent par mots, ils s’écartèrent l’un de l’autre, puis Tom prit la main de son frère. Ils sortirent de la chambre, Tom devant, son petit frère sur les talons. Ils descendirent les escaliers et, après que Tom s’eut assuré qu’il n’y avait vraiment plus personne dans la maison, ils se dirigèrent vers la cuisine.
Là, Bill resta debout au milieu de la pièce, sur le carrelage à carreaux noirs et blancs. Il avait un peu peur, mais il laisserait son frère s’occuper de lui. Tom caressa son frère pour le mettre en confiance, épousant les formes de son corps de ses paumes de mains. Il déposa furtivement un baiser sur les lèvres de son petit frère, puis se sépara de lui. Il ouvrit le frigidaire et en sortit une bouteille de lait non entamé. Le liquide était alors pur. Tom ouvrit la bouteille et laissa le bouchon rouler à terre. Puis, sachant totalement que faire cela était un jeu interdit, revînt vers Bill qui se tenait toujours immobile au centre de la cuisine. Ce dernier leva la tête et ouvrit la bouche. Tom versa doucement un filet de lait dans la bouche de son frère qui, dans cette position, ne pouvait pas avaler. Mais c’était le but. Bientôt le liquide blanc déborda, Bill toussa, puis le lait ruissela tout le long de son corps. Tom continua à renverser la bouteille jusqu’à ce qu’elle soit totalement vide. Puis, quand la dernière goutte de lait fût tomber sur la peau blanche de son frère, il laissa la bouteille tomber à terre. Bill rabaissa la tête et avala l’unique gorgée qu’il aura pu boire. Le lait recouvrait tout le sol à présent.
Tom se rapprocha alors de son jumeau et commença à lécher sa peau imprégnée de lait. Il commença par le visage, puis descendit sa langue dans le cou de Bill, puis sur sa poitrine, dans son nombril, sur son aine, sur son sexe sur lequel il s’attarda un peu plus. Bill se laissait totalement explorer sans bouger, souriant et gémissant de plaisir au contact chaud de la langue de son jumeau. Il se entier, complet. Il caressait les cheveux de son frère qui s’affairait toujours sur ses parties intimes. Puis, ne tenant plus debout tellement le plaisir devenait grand, il s’allongea par terre dans la flaque de lait. Ce qu’il n’aurait pas dû faire, car Tom arrêta de lui procurer ce plaisir. En revanche, il se positionna à quatre pattes au dessus de lui et, tout en le caressant, l’embrassait amoureusement. Il frottait doucement son corps sur le sien, leurs peaux glissaient l’une sur l’autre grâce au lait. Les cheveux de Bill se trempaient dans la flaque blanche. Celui-ci avait totalement décollé de la planète, comme son frère d’ailleurs, et errait dans l’espace, un espace si grand qu’il eut presque peur en le voyant. Mais en fait, ça le faisait rire. Il ne savait pas pourquoi, mais il riait. Il se si bien, éprit d’une ivresse de bonheur. Tom, lui, souriait tout en recommençant à lécher la peau de son petit frère.
Ils s’étaient promis une histoire unique et belle, que personne ni rien ne les séparerait. Que pour toujours, ils erreraient dans cet espace sans fond ni plafond. Ils s’étaient jurés de braver les interdits, de vivre comme bon leur semblerait, à deux et rien qu’à deux, sans personne pour les juger. Ils n’en n’avaient pas besoin. Ils savaient qu’ils ne s’en sortiraient pas indemne de cette aventure, mais ils voulaient la vivre et la mordre à pleine dent. A deux, ils ne formaient qu’une seule et unique âme, séparément, ils mourraient de solitude et de peur.
Tom se releva et aida Bill à faire de même. Ce rituel, plutôt inoffensif, n’était pas terminé. Mais ils le laisseraient un moment de côté pour réaliser le second.
Ils remontèrent à l’étage, dans la salle de bain.
Sam 24 Mars 2007, 14:11 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Morphine [Yaoi]

Petite fiction bisard en 5 petits chapitres!
Attention toutefois, ce sont des relations homosexuelles, et la fin peut choquer.

1. Révélations

Ils avaient attendu d’être totalement seuls, que la maison soit abandonnée d’individus susceptibles de les juger pour ce qu’ils feront. Ils n’étaient pas anormales, simplement différents des autres. Ce qu’ils feront serait à jamais leur secret. Depuis toujours ils en rêvaient, mais jamais ils n’avaient osé s’en parler l’un à l’autre. Mais, ce jour-ci, sans prévenir, ils s’étaient révélé leur amour. Et tous leurs deux avaient été surpris par l’autre. Sans parler, ils s’étaient mis d’accord pour ne jamais révéler ce sentiment à personne. Maintenant, plus rien ne les retiendrait.
Bill était sous la couette, tout nu dans le lit, et regardait son frère qui lui souriait, assit à côté. Tom était complètement dévêtu, lui aussi. Et tous les deux, ils attendaient que la voie soit libre. Tom caressait les longs cheveux noirs de son petit frère, petit frère d’à peine dix minutes, mais petit frère quand même. Il qu’il devait le protéger, s’occuper de lui. Il voulait l’aimer plus qu’on aime son frère jumeau. Bill, lui, avait sortit sa main de dessous la couette et tirait son frère pour qu’il s’allonge sur son corps. Tom se mit sur le ventre, et seul leurs visages pouvaient se toucher car la couette empêcher le reste de leurs corps d’être en contact. Tom parcourait le visage de Bill en l’effleurant du bout des lèvres. L’androgyne aux cheveux corbeau passa sa main dans la nuque de son frère et tira doucement pour ramener le visage de Tom encore plus près du sien. Leurs lèvres se touchèrent définitivement. Chacun jouissait d’un bonheur si longtemps attendu et désiré. Ils avaient tellement voulu que cet instant devienne réalité, sans savoir que l’autre le voulait aussi.
Tom prit le visage de son frère dans les mains, et Bill entoura le cou de son jumeau de ses bras. Ce fût Bill qui demanda à débuter la danse. Il fit délicatement passer sa langue percée entre les lèvres désirantes de son frère. Tom laissa sa cavalière pénétrer dans son domaine et l’accueillit en s’enroulant autour. Ce baiser dura on ne sait combien de temps. Leurs langues dansèrent ensemble sans jamais vouloir se reposer. Bill arrêta la danse qu’il avait demandé. Mais Tom ne semblait pas vouloir suivre cet ordre. Aussi, quand son frère resserra les lèvres, il continua à les lécher. Bill faisait aller et venir sa main sur les flancs de son frère, pendant que celui-ci passait sa langue sur son nez, puis sur ses paupières closes. Ils sentaient le désire grimper. Mais ce désir était loin d’arriver au bout du chemin. Ils s’étaient promis d’aller… loin.
Quand ils entendirent la porte de la maison claquer, ils surent qu’ils étaient enfin seuls. Rien que eux deux. Alors, ils descendirent dans la cuisine pour accomplir ce qu’on pourrait définir comme le Premier Rituel.
Sam 24 Mars 2007, 14:09 par Lyra sur Les liaisons sulfureuses

Après.

Il fait beau au dehors mais elle ne le voit pas. Elle a froid. Toujours cette nausée et l’impression que son cœur est tout près à se rompre. Elle voudrait se coucher et dormir. Se coucher et ne plus penser. Se coucher et se relever enfin vers un nouveau soleil, un autre espoir : l’oubli normal, salvateur, réparateur. L’impression si douloureuse d’avoir fait fausse route, d’avoir marché à côté d’un précipice sans en avoir eu conscience... Elle lui avait demandé un peu inquiète : « sauras-tu m’aimer ? » Elle ne se plus la force d’une nouvelle épreuve. Elle avait soif de paix, de partage, de douceur, d’amour, de tendresse, de vie. Elle avait tellement envie de rire aussi pour oublier la peur et les larmes versées !
Il n’avait pas répondu.
Elle cherche la présence de l’amour mais non, il n’y a rien, juste une ombre, grimaçante... Un rictus qui s’éloigne. Une illusion d’amour. Elle réalise doucement peu à peu que la réalité est là : elle a aimé et il reste encore dans son cœur comme une épine qui s’accroche, un leurre, rien d’autre qu’un leurre qui lui lacère le coeur, en silence, sans un mot : il ne l’a pas aimée, il n’a pas ouvert son cœur pour lui faire de la place, pas plus que ses bras ! Il n’y a eu en face d’elle qu’un espoir d’amour, un rêve d’amour... Il ne l’aimait pas. Il ne l’a jamais aimée. Il ne l’aime pas. Il n’y a pas à en démordre, pas de quoi en faire un fromage, c’est la vie.
La nausée lui tord le ventre.
Elle se sent petite et vulnérable, presque honteuse de cet amour dont personne ne veut. Il lui brûle les yeux comme il a fait chanter son cœur. Elle connaissait les risques mais elle avait fait confiance spontanément, elle s’était abandonnée à cette flamme qui l’illuminait de l’intérieur, qui inondait son être. Cette flamme dont elle avait soif ! Sans résistance, elle avait ouvert son coeur tout grand, tout grand : elle avait tant d’amour à donner, tant d’amour à recevoir. Elle riait ! « Viens te réchauffer. Que crains-tu ? Ne reste pas dehors » Elle lui tendait les bras et le sourire inondait son visage ! « J’aime t’aimer » avait-il répondu, plus tard. Et puis, très vite, il s’était éloigné. Il prenait les mots d’amour mais sa bouche restait scellée.
Elle aurait dû comprendre.
Elle aurait dû. Mais son cœur la dirigeait comme il avait réveillé son corps et ouvert si souventes fois sa bouche ! Elle ne redoutait rien et lui parlait simplement, sans fard ! Elle avait fait tomber toutes sortes de conventions, confiante, elle s’était montrée, face à lui, fragile, nue. Elle ne voulait pas le séduire par des mots, mais que voulait-elle au juste ? Etre aimée telle qu’elle se pré dans l’unicité de l’instant.
Il n’a pas réagi jusqu’à cet appel. Cet appel qui la cueillait au beau milieu de son rêve de femme... "Je ne vais pas te faire plaisir".
Au dehors, il fait si beau et demain, elle verra la couleur du ciel et la lumière qui joue avec les jeunes pouces. Elle verra que, déjà, cette année, les violettes timides poussent le col et exhalent leur parfum secret au jardin... Un chat traversera majestueux le près déserté, d’un pas nonchalant : rien ne le presse, il est chez lui, déjà il est loin, elle le verra, de loin, amusée... Les enfants feront retentir leurs cris et leurs rires, elle les entendra. Un vol d’oiseau striera le ciel en un ballet gracieux ; elle le contemplera. Elle s’éveillera à la vie. Elle aura chaud de toute cette vie qui coule en elle.
Dim 14 Jan 2007, 16:35 par dolce vita sur La vie à deux

Hommage (2)

L’écran était noir. Il était au boulot et son sexe se tendre. Les images qu’il avait d’elle ne cessaient de se présenter à sa mémoire et puis, tout ce qu’il ignorait. Son imagination le rendait fou. Le grain de sa peau, sa texture, caresser ses seins durcis par le plaisir. L’humidité de son sexe... Les gestes qu’elle oserait. Elle serait capable de toutes les impertinences. Il le savait.

Il la voyait là devant lui, le défiant du regard. Svelte, ses cheveux flous cachant la moitié du visage, son sourire entendu. Elle le défierait du regard. Il le voyait. Elle resterait immobile juste le temps pour elle de poser ses yeux sur tout le corps de l’homme traçant sur lui de ses yeux clairs le chemin du supplice... Puis, insouciante, elle agirait.

Passant ses doigts sous le gilet fluo. Elle se glisserait entre lui et les étoffes qui lui tenaient lieu de carapace. Du bout de la langue, des lèvres, l’effleurant, elle parcourrait un chemin humide vertical jusqu’à ses tétons qu’elle goûterait, sucerait, lécherait, mordillerait très très doucement, les mains parcourant son dos, suivant la trajectoire de la colone jusqu’aux fesses qu’elle empoignerait. Sans qu’il ne puisse un seul geste de protestation, elle déferrait son pantalon, bouton après bouton, ou fermeture à glissière ouverte de haut en bas, le cas échéant. Là, au risque que quelqu’un vienne, qu’un collègue entre dans le bureau, elle s’avancerait jusqu’à lui, ferait tomber sur ses genoux le bleu de travail aux poches amples, une nouvelle fois, les yeux plantés dans les siens, elle caresserait son boxer, la taille, les cuisses, et puis, les points sensibles : le pénis, son gland, insistant pour le mettre au supplice, les fruits ronds de sa virilité, avec beaucoup de précision, les surlignant, les dessinant de bas en haut et de haut en bas, du bout des doigts et puis, à pleines mains... Elle le pousserait à bout...
Jeu 21 Déc 2006, 19:00 par dolce vita sur Les liaisons sulfureuses

VOYAGE INITIATIQUE 6

Paix au cœur

Les jours passaient et il commençait à aimer son voyage
Le temps était relativement calme et il était confiant, sûr de trouver la Vérité.
Parfois l’envie le prenait de retourner chez elle mais il qu’il devait aller au bout de sa traversée.
En regardant des cartes il eut la surprise de découvrir qu’il passerait tout près d’elle...
Il pensa à cette rencontre en Vérité et se sentit Homme dans toute sa grandeur.
Il décida de prendre la direction de son port d’attache.
Il fut surpris que la lumière croissait depuis qu’il avait choisi cette direction.
Il comprit qu’il possédait une partie de la Vérité
Et qu’elle ne demandait qu’à grandir...
Au soleil de l’amour qui brillait
Il se sentit proche de son port d’attache,
Il se sentit proche de son autre port,
Il voulut les aimer tous les deux...
Il se dit que s’il gommait les mots son cœur serait libre
Mais il perçut qu’il n’avait pas encore tout découvert………..


Coupdecoeur
Lun 18 Sep 2006, 12:03 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

VOYAGE INITIATIQUE 4

Espoir….. dans la tourmente

Il lutta toute la nuit car la mer était déchainée
Il faillit tomber plusieurs fois à la mer
Heureusement à chaque fois il sut s’accrocher à une bouée
Qui portait le signe de la Vérité
Il voulait mourir à ses ténèbres
Et renaître à la Lumière
C’est pourquoi il n’abandonna pas la lutte malgré la fatigue.
Au petit matin, la mer se calma et il s’endormit
Quand il se réveilla il se sentit apaisé
Il s’était éloigné d’elle mais se plus proche par la Vérité.
Il voulut s’unir à elle dans la bouée qui portait le signe de la Vérité
Mais il eut peur des vibrations………..
Jeu 14 Sep 2006, 12:25 par coupdecoeur sur Histoires d'amour

Coïncidence ou causalité ? (3)

Soupir : Une nouvelle semaine et il était là. Cette fois, en plus du traditionnel camion, une voiture bloquaient le passage et elle n’a pas pu faire autrement que de se retrouver tout près de l’entrée de son entrepôt. Il était là, sur le seuil, en train de parler à son interlocuteur. Elle son cœur battre à tout va alors que les yeux clairs se posaient sur elle... Elle bien qu’elle ne pouvait pas se composer un visage froid. Elle que ses yeux la trahiraient, elle était trop émue, trop proche de lui. Alors elle a été lâche, n’a pas levé la tête, n’a pas tourné son visage vers le sien, n’a pas souri. Elle ne s’est pas davantage attardée, elle a poursuivi sa route en sachant fort bien que bientôt, très bientôt de longs mois la séparerait de lui, peut-être était-ce même la dernière fois qu’ils se croisaient...
Sam 10 Juin 2006, 20:25 par dolce vita sur La première fois
Page 2 sur 5 Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Ecrire sur sentait

Ecrire sur sentait Ils ne sont plus, La musique des coeurs, Le cockpit d'un airbus..., Pas de retour. chapitre 6, La rupture de deux amants déchirés., Sur le palier, Morphine [Yaoi], Morphine [Yaoi], Morphine [Yaoi], Morphine [Yaoi], Après., Hommage (2), VOYAGE INITIATIQUE 6, VOYAGE INITIATIQUE 4, Coïncidence ou causalité ? (3),
Il y a 62 textes utilisant le mot sentait. Ces pages présentent les textes correspondant.

Bonne lecture !

Derniers textes

Livres recommandables


Retrouvez toutes nos bonnes lectures sur : La boutique des âmes tendres

La citation d'amour

En amour, il n'y a pas de plus affreux désastre que la mort de l'imagination.

George Meredith.

Qui est en ligne ?

  • Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
  • La date/heure actuelle est Jeu 28 Août 2025, 01:21
  • Nos membres ont écrit un total de 4446 textes
    Nous avons 1234 membres enregistrés
    L'utilisateur enregistré le plus récent est brancher
  • Il y a en tout 41 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible, 39 Invités et 2 Bots   [ Administrateur ]   [ Modérateur ]
  • Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 483 le Mar 25 Fév 2025, 16:25
  • Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun
    Bots : Google (2)
  • Ces données sont basées sur les utilisateurs actifs des cinq dernières minutes
  Connexion
Nom d'utilisateur:
Mot de passe:
Se connecter automatiquement à chaque visite