Une femme

J’ai faim, et c’est mon corps qui me dévore.
Qui me brûle, me ronge et m’étouffe.
Je veux être étreinte, chérie, possédée.
Je veux m’égarer, ne plus m’appartenir.

Je veux voler et chuter, gémir et puis hurler
Etouffer sous ton poids, ta force m’envahir
Vole moi, je t’en supplies, vole moi.
Je crève d’envie de jouir.
Jeu 24 Fév 2005, 22:30 par PetitPrince sur Les liaisons sulfureuses

Dialogue

Elle entre dans le restaurant, et passe devant ma table. Mon corps s’est déjà tendu bien avant que je la voie, en alerte. Sans aucune pudeur, mes yeux lui ont tiré dessus, et l’ont embrassée toute entière. J’étais attiré par sa démarche, et ma curiosité s’était mise de la partie : pourquoi cette fille a attiré mon regard ?

Elle sentait pourtant l’ennui. De ces filles là qui ne vivent que pour l’image qu’elles veulent avoir. Embarrassées avec leur complexe qu’elles tentent de camoufler comme un bouton d’acné. Cette fille veut plaire, et veut tester son pouvoir. Et c’est ça que j’ai du .

Echange de regard, bref et amusé. Je lui ai simplement dit de mes yeux qu’elle était jolie. Elle en a sourit.
Lun 21 Fév 2005, 11:35 par PetitPrince sur La séduction

Et pi Fanny ...

L’odeur de la peau..
.. pas lavee et ensommeillee ..
.. l’odeur de la peau de mon ange,
de ma préférée, vaut bien mieux
que l’odeur...d’une brioche dorée...
et la fève .. je sais ou la trouver...
je suis sa reine, sa fée ..
mais chut, je ne veux pas la réveiller..
juste lui voler un léger baiser...
un seul pour commencer..
la regarder rêver ..
la regarder respirer
respirer ses soupirs ..

soupirer ses respires ..
la regarder avec les yeux
juste un petit peu ..
et .... avec envie laisser ma main prendre le chemin que mes yeux avaient emprunté...dessiner l’ovale de son visage, me poser sur ses lèvres qui invitent au baiser....et toujours sans la réveiller...
suivre des doigts les courbures de ses sourcils jusqu’à la limite du coin de ses yeux
où perlent parfois les larmes quand le temps est tristement gris..
m’attarder sans en avoir l’air, le temps de lui murmurer deux ou trois mots doux dans le creux de son oreille... reprendre ma promenade, faire et refaire le chemin pour arriver à me nicher, là, contre son épaule....elle esquisse un sourire entendu...
oh ce sourire !
annonciateur d’ivresse ..
.. ma peau frissonne contre la sienne
.. ses yeux à leur tour m’engagent à poursuivre mon voyage...échange de nos deux regards...elle baisse ses paupières...je reprend là mon chemin...
et c’est sur ses seins
que se posent mes mains
je les effleure du bout des doigts
effeuille ces fleurs
aux boutons gorgés d’amour printanier
et son souffle jusque-là calme et régulier vient caresser mon épaule,
à nouveau je frissonne
et ma bouche qui se contentait de lui sourire, prend le relais de ma main
....l’odeur de mon ange,
de ma préférée commence à m’enivrer...
je ne peux que la goûter et la goûter encore .. sans assouvir ma faim
Et encore son regard qui s’arrête au plus profond du mien...m’engageant à aller plus outre...
mes lèvres parcourent ses hanches courbes et son ventre rond, je la sens se réveiller ..
quel plaisir de la voir émerger, de la s’ouvrir a moi .. si douce, si chaude ..
...dans un demi sommeil feint elle s’offre à mes caresses...m’envoie tous ces mots
que nous
seules connaissons et que nous partageons lorsque nous faisons l’amour...
moi,tout à l’heure si hardie je fonds lorsque je les entends....

... et c’est d’un si doux, si long baiser qu’elle me cueille ...
je suis sa fleur, elle mon jardinier .. je meurs ....
Lun 31 Jan 2005, 16:48 par Lavidanlo sur L'amour en vrac

Notre premier baiser.

Je me souviens comme si c’était hier de cet instant si particulier, si innatendu et pourtant cela fait un an...déjà!

Je me revois assise dans mon canapé, Bastien à côté de moi. Nous discutions de banalités tandis que je ne pouvais m’empêcher de le dévorer des yeux : ses lèvres appétissantes et ses pupilles bleues foncées m’attiraient toujours autant. En fait cela faisait 4 ans que Bastien me plaisait : sans être une véritable obsession, il revenait ponctuellement occuper mes pensées... parfois presqu’à mon insu! Mais je m’étais résignée! Manifestemment je ne semblais pas l’intéresser amoureusement parlant, et je me contentais donc avec plaisir, de l’amitié qu’il me témoignait.

Ce jour-là, après une heure et demie de conversation, il était temps pour lui de regagner son bureau, ses dossiers, son boulot si prenant! Je n’avais jamais eu autant envie d’être un classeur!!! Sentir ses mains sur moi et savoir qu’il me feuillèterait plusieurs fois par jour, mmmh! Il fallait que je me reprenne, le cours de mes pensées m’échappaient et je ne voulais rien laisser paraître de mon trouble. Rassemblant le peu de sang-froid qu’il me restait, j’accompagnai Bastien jusqu’à la porte, lui souriant, puis supposant avec une moue boudeuse que notre prochaine rencontre aurait certainement lieu dans six mois, au vu de son agenda "overbooké". "Mais non" furent les dernières paroles que j’entendis avant de... ses lèvres sur les miennes!

J’étais contre lui, dans ses bras enfin, ses mains me frôlaient, nous échangions le baiser dont j’avais tant rêvé et je ne touchais plus terre. Lorsqu’il relacha son étreinte, ma réaction fut stupide! Je me souviens avoir ri, déclanchant bien légitimement, l’étonnement de Bastien. J’étais tellement secouée et surprise que mes nerfs prenaient le contrôle de la situation me faisant faire un peu n’importe quoi...

Je ne sais plus si je l’ai à nouveau embrassé avant son départ, je ne me rappelle plus non plus de ce que nous nous sommes dit ensuite... Mais cela reste et restera un instant magique dans mon parcours sentimental.


Syolann
Sam 16 Oct 2004, 11:38 par syolann sur La première fois

Pulsions basiques. Episode 2

Le retour vers la maison ne fut pas de tout repos! Tom avait beaucoup de mal à garder les mains sur le volant et à se concentrer sur la route. Ils étaient à peine entrés chez lui, qu’il souleva Cécile dans ses bras et la conduisit ainsi dans le salon en mezzanine. Il recommença à explorer son corps, le débarrassant progressivement de ses vêtements. Cécile se laissait faire avec délices, et rendit chaque caresse, chaque baisers avec fougue. Elle ondulait lascivement sous les mains fortes et carrées de cet homme réputé dangereux. Il était capable de tout, les doigts qui couraient sur son corps s’étaient peut-être refermés un jour sur la gorge de quelqu’un, ou avaient pressé la détente d’une arme! Vu le milieu dans lequel il évoluait, Cécile pouvait tout imaginer. Cette idée, paradoxalement, l’excitait énormément. Dans les mains de Tom naissait l’amour ou la mort, finalement, ils n’étaient pas si différents pensa-t-elle...

Pour l’heure, elle décida de le laisser diriger leur étreinte, elle avait tellement peu de fois l’occasion de s’abandonner! De toute façon, elle savait qu’elle pouvait reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait . Et son seul besoin à présent, était d’être caressée, embrassée, désirée, sublimée!

Cécile sentit sur son corps couler une huile parfumée. Tom la massait doucement, il effleurait ses épaules, son dos, s’attardait sur sa taille fine. Il la fit pivoter et répandit le liquide onctueux sur son ventre. Tom aimait faire frémir la peau de Cécile et se régalait des frissons de plaisir qu’il lui provoquait. Il caressait ses longues jambes, inlassablement ses doigts s’activaient : montant et descendant de ses cuisses à ses pieds! Cécile ferma les yeux et tressaillit lorsque Tom se coucha sur elle soudainement. Elle sentait son ventre palpiter et, Tom ne voulut plus attendre pour s’introduire en elle. Il se glissa à l’intérieur de son corps avec force et se servant de sa sensualité brute et ardente, il lui fit l’amour sauvagement. Cécile se sentait provocatrice et presqu’agressive, elle savourait cet échange original et tout à fait "charmant" selon ses critères de...prédatrice! Leur jouissance fut foudroyante. Ils étaient épuisés! Tom s’endormit aussitôt, la tête sur la poitrine de Cécile.

Elle reprenait ses esprits quand son regard fut attiré par la nuque de Tom...offerte. Cécile sentait la faim la tenailler mais elle ne devait surtout pas penser à ça, surtout pas! Pour échapper à cette pulsion entêtante, elle se leva du canapé avec précaution pour ne pas réveiller Tom. Il lui restait à se plonger dans le travail "pour se changer les idées". L’inspection de la maison allait peut-être lui révéler les secrets de son propriétaire.

A suivre

Syolann
Ven 24 Sep 2004, 23:56 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Les miroirs du paradis

La petite rue Saint Pierre est une vielle rue au charme authentique, le béton n’ayant pas prise sur ses vieilles pierres de taille et ses pavés arrondis. Quelques petits bistrots bordent cette rue, et c’est « Au paradis », ca ne s’invente pas, que je décidais de prendre un verre en terrasse. Un Perrier zeste.

Alors que je sirotais ma consommation, une jeune femme pulpeuse, du moins habillée de telle façon à mettre en valeur des formes très bien faites, passa avec son petit chien. Celui-ci jugea bon de s’arrêter devant la terrasse pour renifler quelques odeur, sans doute laissée par un congénère. La jolie jeune femme revint alors sur ses pas avec ce chaloupement de hanche à vous soulever le cœur, et se pencha pour attraper son sacripan de petit chien. Mon regard plongea directement dans son décolleté, s’installa dans sa rondeur soyeuse et s’y vautra tant qu’il pu. Jamais, de mémoire d’homme je ne vis plus belle chose de ma vie. Hypnotisé, aveuglé, attiré, aimanté, mon regard ne put se détacher de cette vision divine. Lorsqu’elle se redressa, je n’eu pas la présence d’esprit de reprendre mes sens et de décrocher mes yeux de leur cible suffisament tôt. Je vis juste une main qui rajusta nerveusement le haut du debardeur magique. Je montais alors mes yeux et rencontrai son regard courroucé qui me dardait de toute la rancœur impuissante dont cette jeune femme devait se capable.

Confus, je grimacai et souris pour me faire pardonner.

C’est alors que je vis le visage de tout les types de la terrasse d’en face « L’enfer », ça aussi ça ne s’invente pas non plus. Ils étaient tous rivés sur le bas du corps de la demoiselle qui leur tournait le dos. Leurs visages hébétés était fixés sur elle avec une fascination qui faisait penser à un envoûtement collectif. Le demoiselle dut comprendre à mon regard qu’il se passait quelque chose dans son dos, et se retourna pour en avoir aussitôt confirmation. Durant quelques poignées de secondes je pus admirer les courbes parfaites et acceuillantes qui avaient provoqués l’émoi des consommateurs de "L’enfer", et compatir avec eux.

Les anges, ce sont peut être ces êtres merveilleux, qui naviguent à la lisière de l’enfer et du paradis.
Jeu 26 Août 2004, 09:35 par PetitPrince sur Exercices de style

Je rêve

Je rêve de ton corps chaud qui se cambre. Poser mes mains, ma bouche sur ton ventre. Mes mains remontent, douces et fortes. Ma bouche descend, avide, gourmande. La fièvre monte en toi. Hâte de me là où tes sensations sont si fortes. Ton corps se cabre en un lancinant désir. Voilà j’arrive ... Le bout de mes doigts découvrent la rondeur de tes seins dressés. Mes lèvres effleurent ton pubis, devinent le nec-tar né de ton sexe. Ton cœur palpite, tes tétons durcissent, tes cuisses s’écartent. Tu poses tes mains sur mes épaules et de toutes tes forces tu me pousses vers le sanctuaire de nos plaisirs partagés ... Je plonge! Mes mains prennent tes seins, les recouvrent de caresses. Ma bouche sur tes lèvres qui s’ouvrent, ferme tes yeux. Tu gémis doucement, le bonheur monte, irradie, envahit ton corps entier. Tu es un feu impatient de me dévorer quand je serai en toi, éperdu, fou, abandonné. Ma langue s’insinue, tes lèvres s’écartent sous elle. Ton clito durcit sous la pointe de ma langue. Je te savoure, c’est si bon! Je te dévore à pleine bouche, c’est si enivrant! Tu sens un premier orgasme s’approcher, tes reins se creusent, ton bassin ondule, tu te mords la main pour ne pas hurler, de l’autre tu t’agrippes où tu peux, tu te sens em-portée par une telle violence que tes jambes cherchent à s’accrocher à moi. Soudain, cela explose en toi, c’est trop, le plaisir te transperce de part en part en une éternité de jouissance qui s’apaise trop vite pour t’épuiser, alors je remonte sans que ma bouche t’abandonne. Quand elle rejoint enfin la tienne, tu sens mon sexe te pénétrer lentement, écarter les parois de ton vagin en une promesse de bonheur plus fort. Je le remplis à fond, longuement, à grands coups de reins. Tu m’excites de ta bouche, de ta langue, de tes soupirs, de ton bassin lascif, de tes mouvements frénétiques, de tes ongles dans mon dos, de tes cris enfin. Plus vite, plus fort, toujours plus vite, toujours fort, je ne résiste plus, tu m’as imposé ton rythme effréné. J’éclate, j’explose tout au fond de toi, je m’écoule en un long jet chaud, je m’écroule sur toi ma dévorant.

Un bien-être à demi-oublié par des années de tristesse m’emporte loin dans un sommeil de rêve qui ne me sépare pas totalement de toi. Le temps se suspend, se fait silencieux et discret. Je le perds de vue …
Je sens ton corps se lever du lit, ton absence me réveille déjà! Tu te rends à la salle de bain te laver, le faire belle et pure.

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L’administrateur a écrit:
Cette partie du texte malgré sa relative beauté, est trop heurtante pour être autorisée en diffusion sur le site des âmes tendres. La laisser serait releguer le forum des âmes tendres au rang de site pornographique, ce qui n’est pas sa vocation.

Comme quoi, il est trés difficile de controler sa création littéraire et de naviguer sur les mots en tenant comptes des limites imposées.


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Je m’éveille au bord de l’étouffement, trop enfoncé dans mon oreiller dont j’ai cru la chaleur merveilleuse et qui n’était que la mienne. Cette main qui ... n’est aussi que la mienne, comme mes songes, qui un jour seront le limon d’une création qui engendrera des rêveries, si possible féminines. Elles ne seront cependant aussi lointaines que la rumeur d’une clameur qui s’élève, indistincte, vers le gardien du phare. Cet homme perce la nuit de sa lu-mière et rêve de la mêler à celle du soleil, qui peint de morsures ses persiennes fermées et de barreaux noirs sa couche abandonnée de toi.
Jeu 26 Août 2004, 07:27 par Franck d'Yseult sur Les liaisons sulfureuses

Clandestine

Je t’attendais mais tu es passé à côté de moi, d’une part!
A tant te prisonnier, à te couper du monde, te recroquevillant dans ta cellule où tu t’enfermais à clé, tu ne m’as pas vue, d’autre part!
T’acharnant à effacer mon souvenir de ta mémoire, tentant de m’oublier jusqu’à nier mon existence, ressassant ton malaise à en perdre la raison, tu ne m’as pas entendue.
A me chercher dans les endroits que je ne fréquentais pas, à me guetter sur les routes que je n’empruntais pas, tu m’espérais sans cesse, autre part.

N’avais-tu donc pas senti que j’étais en toi, toujours et partout?
Tu me cherchais si loin, j’étais si près...

Libère-toi, libère-moi!
Sinon, nous n’irons nulle part!

Syolann
Ven 20 Août 2004, 13:20 par syolann sur Citations

Une route dans les étoiles.

Pour en revenir un peu aux lieux de rendez-vous inhabituels (si vous le permettez!)

Je me souviens comme si c’était hier de ce rendez-vous si particulier. Ce jour-là, je ne trouvais pas le sommeil. Je me retournais encore et encore dans mes draps, en voyant défiler les heures sur le cadran de mon réveil.
N’y tenant plus, je me suis levée, et sans tenir compte qu’il était deux heures et demies du matin, j’ai appelé l’homme responsable de mon insomnie.

Je n’ai pas eu l’audace de lui demander si je le réveillais, je n’ai pas pris la peine de m’excuser de l’heure indue, j’ai juste annoncé un "Je ne peux pas dormir, j’ai envie de te voir" laconique.
Le fait que nous étions séparés d’à peu près cent kilomètres ne semblait pas m’effleurer non plus!
J’ai adoré sa folie en réponse à la mienne sous la forme d’un seul mot :"Où?"

J’ai filé me changer, me coiffer, me maquiller, je voulais être jolie même en pleine nuit! Je souriais de mon aplomb car le lieu où je lui avais donné rendez-vous n’était pas banal!

Sur l’autoroute qui reliait nos villes, je lui avais indiqué la sortie 23. A cet endroit, après avoir roulé quelques centaines de mètres sur la gauche, on découvrait un chemin carrossable, long de quatres kilomètres, s’enfonçant parmi les champs et absolument pas éclairé!
La seule lumière perceptible provenait des étoiles et de la lune.
Pas une maison, pas un arbre à l’horizon. Le ciel semblait se confondre avec la terre.

Je me rappelais m’être égarée là, un soir et j’avais été frappée par l’ambiance. Je m’étais sentie si petite sous la voûte étoilée, presque absorbée par elle. Cela m’avait rappelé ma visite au planétarium lorsque j’étais étudiante.

C’est là que je voulais retrouver l’homme qui squattait mes pensées. Je désirais lui faire partager la magie de l’endroit, j’espérais enfin goûter ses lèvres, ses bras autour de moi...et avoir l’impression d’être en plein ciel!

J’ai pris la voiture, et écouté ma musique préférée pendant le trajet.
Lorsque je suis arrivée, il m’attendait déjà.
Il est venu vers moi, m’a prise contre lui comme je l’avais rêvé. Il ne disait rien mais je le sentais réceptif au lieu, j’avais réussi à l’émouvoir!
Enfin il a souri, m’a traitée de "petite folle"...et j’ai adoré.


Syolann
Jeu 19 Août 2004, 17:09 par syolann sur La séduction

Pour Toi...encore!

J’ai bien reçu ta lettre. J’ai adoré tes mots, je les ai dégustés par petits bouts, je les ai laissé entretenir ce désir qui jamais ne s’apaise, ce feu permanent qui ne permet plus à mon corps de se refroidir.

Notre correspondance me rappelle cette semaine de fin d’année, où ton travail t’avait éloigné de moi. Tu te souviens comme nous étions accrocs aux SMS, aux e-mails? Te lire me mettait dans un état pas possible! Avoir vécu une telle folie à distance, je n’en reviens pas encore!

Moi non plus, je ne désespère pas d’être dans tes bras...quand nos agendas le permettront.

Quelle envie j’ai de tes lèvres, les embrasser avec passion, les glisser sur moi.Je voudrais aussi que tes mains impriment leur caresse sur ma peau, que les battements de mon coeur s’affolent, que le souffle me manque. J’imagine déjà la tête qui me tourne, le ruisseau de mon corps qui se réveille et ta façon, peut-être, d’accepter mes caprices d’amour...

Là, je te dirai toute mon envie d’être à toi, mon besoin d’ivresse.... et le reste t’appartient.

Syolann
Lun 16 Août 2004, 23:29 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Mes yeux rivés vers les étoiles

échange poétik avec P

Lui : Dis-moi Belle étoile, brilles tu le soir,
Pour que d’un regard, je puisse te retrouver,
Et par la même, atteindre la route qui vers
Ton coeur me guidera, vers de nouveaux espoirs ?

Elle : Seras-tu présente lors de mes différentes aspirations
De calme, de quiétude, de tendres et fougueuses passions ?
Guideras-tu mes pas encore indécis
Vers ton univers nimbé de douces folies ?

Lui : Toi qui dans la nuit illumine le ciel
De ta chevelure dorée, tu m ensorcelles,
Mes yeux rivés vers les étoiles,
Je sens ton regard, tel un voile,
Qui sur ma peau telle une caresse,
Se dépose avec tendresse...

Elle : Dis-moi, dans quelle galaxie dois-je retourner
Afin de poursuivre cette route que tu m’as indiquée ?
Quel est ton rêve, unique objet de mes pensées,
Dans quel cosmos puis-je te retrouver ?
Une seule fois, sur moi, ce regard j ai senti,
Qui, depuis, hante mes nuits, me poursuit....
Le regard d’une Etoile différente,
Le regard d’une Etoile inscouciante,
Et dans ses yeux je me vois contemplée
Aussitôt je me sais retrouvée...

Lui : Toi que je ne retrouve que dans mes rêves
Je sens presque tes caresses douces et brèves
Répondant aux miennes dont les mouvements lents
Jouaient sur ta peau doucement....

Elle : Car vois-tu mon Etoile insatiable,
Je résonne de tout ce corps possédé par le diable,
De tes longues étreintes, aux rythmes incessants,
De volupté, de fleurs et d’encens...
Etoile du plaisir,
Etoile du désir,
Comment surmonter ces vents déchaînés ?
De quelle façon faire face à ses brise-larmes acérés ?
Donne-moi la force de ton rayonnement,
Aide-moi à affronter cette si tristement,
Réalité. Avec toi je serai invincible.
J’éprouve une violente douleur indescriptible,
Apprivoise-moi, ô mon Etoile luminescente,
Laisse-moi être guidée par ta douceur rassurante....

Lui : Je pourrai pour toi, affronter tous les vents,
Les mers déchaînées et apaiser tes tourments,
Laisse-moi encore entendre le son de ta voix,
Qui, comme celle d’une sirène me guide vers toi
Aux dépens des dangers, mon coeur s’envole,
Vers je ne sais quelle destinée folle...
Pourrais-je enfin te retrouver un jour,
Toi pour qui mon sang ne fait qu’un tour,
Laisse-moi m’abreuver de tes douces paroles
Et vers toi, à jamais je vole.

Elle : Etoile prise au piège,
Toile d’araignée capturant des flocons de neige,
J’ignore encore si mon coeur misérable va rejoindre
Ma planète tant espérée, je ne veux te contraindre....
Mais, douce Etoile, je te vois pâlir ?
Je souhaite encore plus entendre
Ce souffle de voix, tu sais me comprendre ;
Mais la crainte d’un long soupir
Silence à jamais dans ces cieux constellés,
Me remmplis de peur, de haine et d’effroi.
Ne pourrai-je retrouver ton éclat, ta clarté ?
J’ai cette inquiètude naissante de ne plus te auprès de moi,
Etoile de la vie, Etoile du destin,
Tu jongles avec mon âme, tu l’as entre les mains.
Comment pourrais-je oublier
Que dans nos deux univers, je t’ai croisé ?
La façon dont tu m as accompagnée,
Les rires, rimes, délires, délices partagés.

Mon âme survole les nuages
Et prend un étonnant virage....
Jeu 22 Juil 2004, 02:17 par à mon étoile sur L'amour en vrac

De grace, mentez moi !

De grace, mentez moi !

Ne me dites pas la vérité, faites-moi esperer et bercez-moi d’illusions.
Je vous en prie, faites taire mon esprit,
ne me permettez pas de vous aimer, mais invitez-moi à vous desirer.

Pour être mon amant, il faut me faire succomber. Flattez-moi, rassurez-moi !
Sous vos yeux je veux me rayonnante.
Je veux croire que toutes les autres n’existent plus pour vous.
Je veux être la seule qui compte pour vous,
je veux être l’unique objet de vos préoccupations.
Faites-le moi croire, et vous commencerez à me plaire.

Car en homme du monde, je le sais, je le sens,
vous ne commettrez pas l’erreur de confondre
séduire, et aimer.
Lun 19 Juil 2004, 14:07 par PetitPrince sur L'amour en vrac

Promesse à accepter...

Main dans la main
Cœur contre cœur

Ferme la lumière,
_____ - Je ne suis plus celle des rumeurs d’hier -
Rejoint moi,
_____ - Tu auras bien moins froid -
Partager un moment de plaisir
_____ - Avant que l’on n’imagine le pire -

Enlace ce corps,
_____ - Je te laisserais être le plus fort -
Embrasse l’esprit,
_____ - Sinon je change d’avis -
Comble la femme,
_____ - Avant que parte le tout premier Tram -

Savoure,
Je m’enfuirais au petit jour…

Voir tes prunelles s’illuminer
Toucher ta peau clairsemée
cet air me frôler
Entendre les sons m’envelopper
Goûter aux plaisirs muets…

Devenir déesse de tes désirs,
Reine de chaques envies,
Humaine dans la nuit…

Et, rester moi-même
Pour te redonner l’espoir
Car, je ne suis là que pour un soir…
Jeu 17 Juin 2004, 23:08 par Rose sur Les liaisons sulfureuses

tic tac

Tic tac, tic tac, le manège incessant des aiguilles du réveil, ne fait que me rappeler qu’une nuit de plus je ne dors encore pas. Que fait-il ?
Dort-il ?
Pense-t-il à moi ?
J‘ai beau me dire que toutes ces insomnies sont de la plus grande inutilité je ne peux m’en empêcher. J’analyse dans tous les sens possibles, ses dernières réactions, les dernières phrases qu’il m’a dites.
J’oscille de charybde en scylla. Je revois tous les défauts qui me faisaient horreur chez lui et je suis envahie par la rage de ne pas l’avoir abandonné la première. Puis je me dis que tous ces détails faisaient partie intégrante de cette personnalité à part que j’aimais tant, et là c’est le désespoir de ne plus ses bras autour de mon corps qui noie mon âme.
Je finirai par m’endormir, par lassitude de ne trouver aucune réponse à mes questions ou simplement par épuisement. Car « IL » m’épuise.
Mon corps souffre plus depuis que je passe chaque nuit seule, que lors de nos fougueuses nuits d’amour, où je ne parvenais à dormir que quelques minutes avant l’aube. Son absence me ronge.
Non, pas son absence. L’absence de raison à cette absence me ronge. Comment peut-on changer ainsi en une nuit ! On ne le peut pas. Les raisons les plus farfelues me viennent à l’esprit. Cette séparation est un test. Il attend, pétrifié chez lui, que je me précipite, afin de lui prouver mon amour. Stupide n’est-ce pas ? Pourquoi mettre en péril notre histoire pour une chose qu’il avait déjà entièrement ?
Autre possibilité, il a traversé un miroir magique et, prisonnier d’un monde glacial, il regarde impuissant, son double maléfique me broyer le cœur ! Le peu de raison qui me reste encore, me pousse à me ressaisir. Pourquoi chercher moult raisons insensées à cette rupture, alors que la véritable cause est déjà la pire. Si je me borne à ne pas comprendre c’est que je nie de toute mon âme la vérité. Non, on ne change pas en une nuit. Je le sais et j’en suis consciente, mais c’est ce qui en découle qui me détruit.
Depuis combien de temps déjà, me trahissait-il. Quand il me serrait dans ses bras, en me murmurant tout ce que je voulais entendre, à quoi pensait-il ? A qui d’autre rêvait-il ? Pendant que je m’ouvrais de tout cœur à lui, que ma nudité était bien plus spirituelle que physique, avait-il déjà pitié de moi ? Se répétait-il les phrases assassines qu’il m’assénerait bientôt.
Non, on ne change pas en une nuit. Ce n’est pas la fin de notre histoire qu’il a brisé, c’est toute ma confiance et mes illusions dans l’amour. Je ne suis pourtant pas plus bête ou moins jolie qu’une autre. Au contraire, je suis plutôt mignonne et futée. Comment peut-on me laisser à cause de moi et même pas pour une autre que moi ! Non réflexion stupide. On ne me quitte pas, c’est tout. La raison est accessoire. La raison ne doit pas être, simplement. Le jeu est terminé. Désormais, je mènerai la danse. On ne me quitte pas.
Les dernières phrases que nous avons échangées étaient celles-ci :

- Tu ne sais pas ce que tu perds !
- Et toi tu ne sais pas à quoi tu échappes !


Et bien décidément, tu avais tort jusqu’au bout mon pauvre. Car si effectivement tu ne sais pas ce que tu as perdu, tu imagines encore moins ce à quoi « tu » as finalement échappé.
Et encore, méfie-toi, je ne suis pas prête de t’avoir oublié !
Lun 07 Juin 2004, 13:03 par alhana sur L'amour en vrac

L'enveloppeur ....

L’enveloppeur rouge et parfumé …

Depuis quelques jours, je reçois de curieux messages mais je n’y prêtais aucune attention. Cela dit, je me questionnais : qui pouvait ainsi m’écrire? J’étais quelque peu intriguée et à force d’y penser, la réflexion me menait à la conclusion d’une farce.

Ce matin là, j’ouvrais une enveloppe papier rouge, parfumée d’une odeur typiquement masculine. Un mot m’indiquait le nom d’un bar, son adresse et une heure. C’était un rendez-vous. Je rangeai négligemment le courrier dans mon panier et partis pour accomplir ma journée.
Assise dans un métro direction boulot, au milieu d’un magma d’anonymes, je sortis la lettre singulière afin de l’observer et tenter de deviner l’expéditeur à travers son écriture. Mais n’étant ni graphologue, ni profiler, je devais renoncer très vite à cette pseudo enquête et j’insérais l’enveloppe parfumée dans un livre.
Vint l’heure du déjeuner. Comme chaque midi, je me rendais dans un jardin public. Constituée de bons réflexes , j’ouvrais le livre qui portait désormais, l’odeur attirante de l’enveloppe rouge. J’approchais l’ouvrage de mes narines pour en humer les pages marquées de quelque chose de masculin. Je me sentais pénétrée par l’odeur singulière, attirante et enivrante. Pour la troisième fois de la journée, je me mettais en face à face avec une énigme, en face à face avec un mystère, ce dernier évoluant au fil de la journée en une véritable intrigue.
Et si c’était un homme ? Cette idée me faisait rougir du même rouge que l’enveloppe. Et si c’était sérieux ? Je tentais de me plonger dans la lecture du roman, mais la ténacité de l’odeur me perdait dans une étrange rêverie : celui de l’inconnu qui pourrait se révéler plus tard.
Je repris mon travail sans y être véritablement car j’étais perturbée par la simplicité du bout de papier.

Après la sortie du travail, je repris le métro direction dodo. A bien y réfléchir, pourquoi ne pas me rendre au rendez-vous ? Qu’ai-je à y perdre ? La raison, mais je ne suis pas raisonnable. Alors après quelques changements de rame, j’arrivai Place des Laitiers, au Café de la Bourse avec quelques minutes de retard conséquence de mon indécision !

J’entrai dans ce bar, je ne vis personne, en tout cas personne ne retint mon regard, si ce n’est le barman auquel je commandai un café et un verre d’eau. Je ressortis pour m’installer sur la terrasse. La nuit tomba rapidement en cette saison et la fraîcheur hivernale se fit vite res. Emmitouflée dans un manteau de laine, les gants à la main, je pris place. Les jambes croisées, j’attendais avec patience... un café. Je ne repèrais toujours personne dans l’horizon immédiat et urbain. Le bras accoudé sur la table, je retenais mon visage observant dans cette posture les allers et venues des passants pressés. Personne ne se manifesta. L’enveloppe pourrait être un signe de reconnaissance mais il n’y fait rien. Je m’impatientais, un peu beaucoup et beaucoup trop! Je me lèvai pour repartir, contrariée, il me faut l’avouer car ma venue n’était en aucun cas désespérée. J’ajustai mon béret décidant d’abandonner l’enveloppe sur la table , y jetant un ultime regard gorgé de mépris féminin. D’un pas pressé, je regagnai le métropolitain, direction DODO. Au milieu des badauds , je me retenais à la barre métallique quand soudainement, j’entendis une voix suave. La voix d’un homme à l’élocution parfaite. " Ne vous retournez pas" me dit-il. C’est exactement ce que je tentais de ne pas faire. Les yeux écarquillés , je tentai de retourner la situation. Mais l’homme n’etait pas dupe et posa ses mains sur les deux cotés de mon visage pour m’empêcher de le regarder. Surprise, j’eus un peu peur et les battements de mon cœur se multiplierent sous l’effet du stress soudain. Mes narines étaient titillées par un parfum que je reconnaissais, l’odeur enivrante de l’enveloppe. Je me rassurai et tentai une seconde fois de tourner la tête mais l’homme mystérieux s’obstina dans le refus d’être vu et exerça une pression plus forte de ses mains cammouflées dans des gants de cuir. J’en perdis mon béret...

..le temps de ramasser mon béret , le métro s’arrêtait sur une station, les portes s’ouvraient, les gens sortaient et entraient et l’inconnu parfumé n’était plus là.
Je me retournais tentant de m’approcher des portes qui fermement devaient se refermer après un bruit de sirène désagréable.
Je regardais à travers les vitres mais au grand désespoir, je ne pus voir qui avait été derrière moi ! Le béret à la main, collée contre la vitre, je devais afficher une triste mine.

L’auteur de mots étranges était une réalité qui m’échappait et je n’aimais pas du tout cela.

Rentrant bredouille, je regardais ma boite aux lettres remplies de factures et rien d’autre que des factures qu’il me faudra appréhender plus certainement que "l’enveloppeur rouge et parfumé". Il ne s’était rien passer et ce rien me laissait la pesanteur d’un tout insaisissable, invisible. Qui pouvait-il être?
L’enveloppeur rouge et parfumé m’intéressait sans que je ne le connaisse, sans que je ne lui donne l’intérêt qu’on porte au gens, gentilhomme ou autre.
Qui était-il ? Le saurais-je seulement ? Remplie de doute, j’allais passer une soirée à m’interroger sur cette curieuse mésaventure. Etait-il possible que ce soit un voisin ? ou encore un collaborateur ou que sais-je ? J’avais une certitude, l’enveloppeur rouge et parfumé me connaissait !

Durant quelques jours, tous aussi ressemblants aux autres dans le cycle infernal du métro/boulot/dodo mon comportement devait apparaître comme étrange auprès de ceux que je fréquentais. Observant les gens dans le métro, soupçonnant tout à chacun et à tour de rôle. Chaque personne que je saluais était humée afin de percer leur parfum. Mais personne n’avait l’odeur dont j’étais imprégnée de l’enveloppeur rouge.

Le temps passait et ce souvenir aussi quand un matin à l’identique des autres matins, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée déposée sur le tapis de mon entrée !

Une autre farce sans doute ! Mais l’effet fut incontestable et radical, mon cœur battait d’impatience de lire et de . Je déchirai sauvagement l’enveloppe pour y trouver…..


..une feuille rouge avec l’inscription : " Regarde sous ton paillasson". Réflexe presque conditionné, je pose le papier sous mon nez et l’odeur épicé de ce parfum m’envahie une nouvelle fois.
Effervescence, mon esprit est en effervescence et mon corps aussi. Je regarde dans la cage d’escalier si quelqu’un ne se serait pas dissimulé mais personne.

Disciplinée , je soulève ma paillasse pour y découvrir une petite clef ! et rien d’autre. Métro/bouleau/dodo. Je m’attends à chaque instant à trouver un indice supplémentaire mais rien, ni personne et c’est ainsi que ma journée se solde avec rien et personne. Encore et plus intriguée qu’auparavant, je m’empresse d’aller questionner le petit cordonnier du coin. Qui ne me donne comme indication "la clef d’un verrou, pour sûr mais duquel, j’sais pas, j’peux pas vous dire!". Je ne suis guère plus avancée.
Quel est donc ce fou? Suis-je en danger? Non parce qu’il y a un je ne sais quoi de rassurant.

Le lendemain, je me réveille un peu plus tard et trainasse au lit. J’observe mon précieux trésor déposé la veille sur la table nuit. En déposant, le papier sous mes narines je titille mes neurones et décide de laisser l’enveloppeur rouge et parfumé venir à moi mais un tantinet de provocation viendra pimenter et accélérer le processus….

Je me lève d’un pied très décidé, attrape un papier quelconque, le parfume pour lui attribuer une signature personnelle et y écrit de ma plus belle plume : " Enveloppeur rouge et parfumé, le courage est d’aller jusqu’au bout, sans hésitation, vous avez effleuré mon visage, mon âme et ma curiosité. Le respect vous impose maintenant de vous présentez, n’en faite rien et je vous nierai !!! bien à vous mais plus pour longtemps. Je vous impose donc un compte à rebours…". Je lèche du bout de la langue l’enveloppe, y indique " à l’attention de …???", et l’accroche sur ma porte.

Je me prépare pour faire mon marcher, le panier à la main, j’ouvre mon entré pour sortir. Le mot n’est plus là, mais une rose m’attendait. Je la prends et je parts…..faire mon marcher.



Et histoire, que l’enveloppeur rouge et parfumé comprenne que je suis sérieuse, je dépose la fleur sur les poubelles de l’immeuble. Mais en revenant, la rose n’y était plus. Détail insignifiant, sans doute et pourtant, j’imagine que l’enveloppeur rouge et parfumé serait passé la ramasser. Le week-end passe comme il se doit de passer. Rien sur la porte, ni dans la boite aux lettres. Je pense avoir mis un terme au mystère à jamais mystère. Et en partant dans un programme redondant je lâche un grand soupir ….

Ce matin là, le métro est plein à craquer, nous sommes les uns contre les autres trop rapprocher à mon goût . Je sentis bien quelqu’un derrière moi dont l’odeur ressemble étrangement à celle des mots avec quelque chose en plus….Une molécule de lui. Malgré des tentatives pour retourner la situation, il m’est impossible de me déplacer et de regarder le porteur du parfum…Dans la cohue d’un métro bondé, une voix chuchote à mon oreille " c’est un bien joli béret , ne vous y trompez pas, viendra l’heure des présentations, acceptez cette fleur comme maigre consolation". Ces mots interviennent au moment précis ou le métro s’arrête et bien que me retournant avec violence, il avait disparu. Les mécontents de la bousculades me font savoir leur mécontentement auquel je réponds d’un regard coléreux. Il avait cependant déposé une autre rose que je me résignais à conserver.
J’accomplissais le rituel du déjeuner dans le même jardin public et en fouillant dans mon panier, je trouvais une autre enveloppe rouge et parfumée. Je l’ouvre et y découvre une adresse, un étage, un numéro de porte, une date et une heure……..et la même odeur.



….Cette odeur qui avait la capacité d’enivrer tout mes sens et déjouer ma raison. Je n’allais pas me réfugier dans la lecture de mon Disque Monde, j’allais , au contraire penser, divaguer dans cette aventure au combien mystérieuse et envoûtante car envoûtée, je l’étais certainement. Je me précipitais dans mon bureau pour rechercher un plan et situer le lieu. J’avais une idée dans laquelle je m’obstinée car, si en effet, l’enveloppeur rouge et parfumé était un prince peut-être était-il un assassin et moi sa victime dans quelques jours.

Le soir venu, je rentrais à mon domicile, une autre rose m’attendait sur le pallier. Je savais que l’enveloppeur rouge et parfumée déposerait un encouragement à le retrouver.

Le jour du rendez-vous venu, je me préparais mais prise entre la crainte et le désir, je décidais de ne pas me laisser emporter par un plaisir incertain. Je décidais de ne pas me rendre directement dans le piège supposé et présumé. Cependant, je fis un effort de coquetterie . Je descendais les marche une à une avec un enthousiasme réservé. Ouvrant ma boite aux lettres, de manière systématique, une autre enveloppe rouge et parfumée se fit découvrir. Un mot tout simple y était inscrit " les instants deviennent des siècles à vous attendre". J’étais flattée, comme, sans doute, toutes les femmes l’auraient été en pareil circonstance.
Je pris le métro en direction de l’inconnu. Mes mains étaient moites, j’avais le bouche sèche, l’estomac noué…J’étais indécise, allais-je, voulais-je démasquer le mystère ?
Après quelques rues et maison, j’étais face à l’immeuble désigné par l’enveloppeur rouge et parfumé. Il me fallait pousser une énorme porte de bois et de ferraille pour apercevoir un étrange et long couloir qui de plus était obscure. Aucun bruit ne se laisser entendre. J’entrais tout de même. La porte devait se refermé sur un claquement qui me fit sursautée. Je posais une main sur mon cœur battant. L’excitation était de plus en plus forte. Sur la droite, se dressait une série de boites aux lettres susceptibles de me donner des indications sur le nom de mon enveloppeur rouge et parfumé. Mais rien , juste des nom sans précision des étages et numéros d’appartement. Il me fallait soit monter , soit partir. Il me fallait de toutes les façon, prendre une décision rapide……




….où était passée ma raison ? Pourquoi ne me dictait-elle pas plus de prudence, ne m’indiquait-elle pas d’être, en outre d’une extrême vigilance ? Ma curiosité avait pris en autage ma raison mais la méfiance pointait le bout de son nez.
Ainsi, je parcourais pas à pas le long couloir qui s’assombrissait dans mon avancée. Le sol était fait de parquait qui me dénonçais par ses craquements successifs. Il me fallait donc avancer d’un pas plus léger, sur la pointe des pieds.
Je devais monter un gigantesque escalier en colimaçon. Je le fis mais dans une lenteur intrigante. Les étages n’en finissait pas, et j’arrivais presque sous les toits. La porte de l’appartement 13 était face à moi. Je me sentais essoufflée non pas par l’effort des escaliers mais par l’émotion. C’est à ce moment précis que la lumière éclairait cette étrange décore. Je me penchais discrètement sur la rampe d’escalier et je pus observer le panier très rempli d’une vielle dame. Une occupante de l’immeuble, à l’évidence. Ces instants détournaient r mon attention du mystère et ma raison faisait son apparition. Ainsi, elle me suggérais de tendre l’oreille à la porte visée. Je vis, en outre, la serrure du verrou car la porte ne tenait, apparemment qu’avec un verrou.
Je décidais de faire marche arrière et je descendis les escaliers à toute vitesse. Je m’enfuyais, ouvrant la lourde porte d’un geste déterminé à décamper….



….J’allais me réfugier dans un bistrot en face de l’immeuble. Je m’installais face à la porte pour regarder les occupants sortir et entrer. Mais rien ni personne ne ressemblait à l’image inconsciemment construite de mon enveloppeur rouge et parfumé. Je me donnais raison d’être partie, car il pouvait être " l’étrangleur rouge et parfumé". Je me donnais aussi tord d’être en fuite parce que je me souvenais alors de ses mains gantées sur mon visage, de sa voix suave, de ses roses et ses mots et surtout de son odeur.

Je me dirigeais vers ma demeure quand prise de réels remords, je repartais en direction de l’appartement 13 de l’enveloppeur rouge et parfumé.

Il était tard, certainement minuit quand j’ouvris la lourde porte. Je grimpais l’escalier d’un pas vif et déterminé. Je sortis la clef du verrou que je glissais dans le serrure du verrou. Je retenais mes mouvement un instant car une voix de chanteuse lyrique émanait de l’appartement. Assez d’hésitation ,j’y vais, j’ouvre doucement cette porte grinçante .

Il s’agissait d’une garçonnière aménagée d’un lit , d’un fauteuil et d’un bureau. La pièce était éclairée d’une lampe de chevet recouverte d’un tissu pour tamiser la lumière La voix lyrique était celle d’une chanteuse d’opéra

Un homme gisait sur le lit. Il était profondément endormi. Certainement que les vapeurs d’alcool n’étaient pas innocentes à son état comatique. Sa veste était négligemment posée sur le fauteuil en velours vert. C’était une veste rapiécée au niveau des coudes.
Lui était beau dans son sommeil forcé. Les cheveux ébouriffés, il était allongé sur le ventre. Habillé d’un pantalon noir et d’une chemise blanche dont il avait retroussé les manches.
Il ressemblait à un étudiant mais son âge laissait supposer qu’il ne devait plus être sur les bancs d’une faculté depuis quelques années. Je déposais, sans un bruit, le rose à coté de son visage. Dans une extrême discrétion, je refermais la porte et glissais la clef du verrou dans le bâillement de celle-ci.

Je repartis dans une course folle afin de ne par manquer le dernier métro…Je me sentais comme libérée du mystère. L’enveloppeur rouge et parfumé devait me connaître. Ce soir là, je l’avais reconnu mon ancien amant disparu et que je n’attendais plus. J’aurais pu venir en temps et en heure suivant mon instinct et pensant que je n’avais rien à craindre. Nous nous serions retrouvés, je l’aurais certainement encore aimé et il est certains que nous aurions étaient pris d’une irrésistible envie de faire l’amour comme nous le faisions avant ….A l’ époque où j’avais été sa muse car il était un écrivain déchu des maison d’édition et déçu de ne pas être édité. J’étais sa seule et unique lectrice….mais un jour, il s’en est allé, il a disparu me laissant une amère incompréhension. Au fil des mois, mon chagrin s’atténuait pour être oublié. Mais lui, jamais, je n’aurais pu l’oublié.Et, dans le fond, je n’ignorais pas son prochain retour …
Il n’avait pas changé, seulement pris des années. Si, il avait changé de parfum


Sur ce délicat souvenir, je me suis endormie…

Au matin, en retournant dans mon interminable quotidien, je regardais le contenu de ma boite aux lettres, il n’y avait rien. J’ouvrais la porte de mon immeuble, je le découvrais, se reposant sur le luminaire, les mains dans les poches, les cheveux ébouriffés, la barbe de la veille, les cernes du lendemain , un journal sous le bras. Je plongeais mon regard dans les yeux de cet homme ..Il me sourit. J’étais prise d’un immense sentiment, le plaisir des retrouvailles . Je m’approchais de sa personne et déposais une main sur son visage. Il sortit les main de ses poches pour me prendre dans ses bras. J’avais une larmes au coin d’un œil . Nous nous sommes embrassés comme autrefois, et à tout jamais.
L’enveloppeur rouge et parfumé était mon envoûteur tant aimé. Le détenteur de mon cœur….Je glissais mon bras autour du sien et nous sommes partis sans rien se dire…Je l’aimé comme au dernier jour car ce jour devenais le premier
Lun 10 Mai 2004, 14:50 par Imaginative sur Un monde parfait
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