Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Ecrire sur sève
Pour ceux, pour deux
Élaguer jusqu’à prendre racine,
A même la terre, à pleine sève,
Se fondre au minéral jusqu’à l’oubli de cette destinée lourde, voilà le but de ces portées de mots. Élancées. Forgées. Sculptées.
Avec la pérennité de la pierre et la transparence de l’eau.
Ce mélange d’accessibilité et de distance. Lieu écourté entre deux âmes esseulées qui se tiennent la main et ne se perdent pas de vue.
Pour ceux qui ont pris la peine de me lire,
Pour nous deux parce qu’on est moins seul face au chemin de la vie, la pause est moins longue, les triples croches moins agressives,
Une clé à mots avec des tempos cadencés, ceux qui nous bercent, ceux qui nous séparent. Des liens entre deux places : celle des hiers, celle du maintenant.
Demain n’existe pas. C’est l’abstraction même du moderato. Voix parmi tant d’autres que notre sensibilité a élue. Unique. Reine. Despote aussi. Tyrannique, oui. Un pouvoir parmi les autres pouvoirs : celui du langage des arbres, des notes, des poèmes enfouis sous l’âge et le poids des ans.
Une célébration du présent. Sans détriment. Un pour, sans contre. Pas de contrepoint. Rien que de l’embonpoint. Pas une image. Rien que des bons points. De ceux qui rendent heureux d’être enseignés, de ceux qui donnent de l’éclat à l’iris de nos regards hésitants. Que vivent ces petites impressions encrées qui n’ont de sens que par rapport au don. De soi. Aux autres. De toi à moi. Ces petits riens que j’ai avant nommés. Des débuts de tout qui se sont inscrits dans l’écrit du jour. De ce lendemain que ta seule présence fait chanter.
A même la terre, à pleine sève,
Se fondre au minéral jusqu’à l’oubli de cette destinée lourde, voilà le but de ces portées de mots. Élancées. Forgées. Sculptées.
Avec la pérennité de la pierre et la transparence de l’eau.
Ce mélange d’accessibilité et de distance. Lieu écourté entre deux âmes esseulées qui se tiennent la main et ne se perdent pas de vue.
Pour ceux qui ont pris la peine de me lire,
Pour nous deux parce qu’on est moins seul face au chemin de la vie, la pause est moins longue, les triples croches moins agressives,
Une clé à mots avec des tempos cadencés, ceux qui nous bercent, ceux qui nous séparent. Des liens entre deux places : celle des hiers, celle du maintenant.
Demain n’existe pas. C’est l’abstraction même du moderato. Voix parmi tant d’autres que notre sensibilité a élue. Unique. Reine. Despote aussi. Tyrannique, oui. Un pouvoir parmi les autres pouvoirs : celui du langage des arbres, des notes, des poèmes enfouis sous l’âge et le poids des ans.
Une célébration du présent. Sans détriment. Un pour, sans contre. Pas de contrepoint. Rien que de l’embonpoint. Pas une image. Rien que des bons points. De ceux qui rendent heureux d’être enseignés, de ceux qui donnent de l’éclat à l’iris de nos regards hésitants. Que vivent ces petites impressions encrées qui n’ont de sens que par rapport au don. De soi. Aux autres. De toi à moi. Ces petits riens que j’ai avant nommés. Des débuts de tout qui se sont inscrits dans l’écrit du jour. De ce lendemain que ta seule présence fait chanter.
Lun 23 Juil 2012, 21:21 par
Radski sur La vie à deux
Le pari des onze mille verges
Le pari des Onze mille verges
C’était encore l’époque des trains de nuit et des compartiments fermés à huit places assises. C’était aussi l’époque des permissions de fin de semaine, des wagons peuplés de militaires bruyants, bouillonnants de sève, de jeunesse et de rêves.
À cette époque j’effectuais mon service militaire quelque part dans le sud de la France. Le printemps venait de tout juste commencer. C’est le moment de l’année que je préfère. Le soleil est encore doucement caressant, et les odeurs de la Provence sont si enivrantes après chaque averse qu’elles me font alors l’effet d’une amoureuse inconnue au réveil. C’est le moment où les femmes redeviennent jolies, où les tissus de leurs jupes se font plus légers tandis que les talons s’allongent et que les visages se couvrent d’un hale que je trouve sensuel. J’adore ce moment de l’année, où moi aussi je me réveille de l’hiver.
Le train roulait depuis près d’une heure en direction de Marseille, le soleil n’était pas encore très haut.
Seul, dans mon compartiment, plongé dans les réflexions érotico philosophiques du prince Mony Vibescu, l’enfant terrible d’apollinaire, je goutais le plaisir d’une première cigarette. Le train s’était arrêté pour une courte pause dans une des innombrables gares qui jalonnent la ligne du bord de mer. Les voyageurs cherchaient leur place. Discrètement, elle est entrée et s’est assise face à moi près de la fenêtre.
Le prince Vibescu arrivait tout juste à Paris. Je posais mon livre, la couverture en évidence et allumais une seconde cigarette. La jeune femme ne put s’empêcher d’y jeter un rapide coup d’œil puis détourna son regard et s’absorba dans la contemplation muette du défilement monotone des champs de vignes. Elle me présentait son profil, et le temps de quelques bouffées de tabac je l’observais avec une arrogance indiscrète.
Elle semblait âgée d’une trentaine d’années, presque dix ans de plus que moi à ce moment. Elle semblait faite d’une quantité de contrastes qui la rendaient à la fois distante et attirante à mes yeux.
Les traits de son visage osseux avaient la dureté de ceux d’une de mes anciennes professeurs de latin le jour de la rentrée, mais la douceur de son regard me la rendait si désirable, alors qu’elle était loin d’être jolie.
Son corps était mince, presque maigre. Elle portait une jupe faite d’un tissu clair et léger qui lui couvrait sagement la moitié des genoux. Ses jambes fines et nerveuses semblaient s’étirer de la cambrure qu’imprimaient une paire d’escarpins rouges à talons.
Sous son chemisier blanc, lâchement boutonné, je devinais une poitrine menue, que j’imaginais libre de tout sous vêtement.
Cette femme dégageait à la fois une expression d’austérité et de sensualité réservée qui, à cet instant, la rendait très attirante à mes yeux.
Je la détaillais ainsi depuis près d’une minute, sans me rendre compte de la grossièreté de mon insistance. Elle tourna vers moi son visage et posant de nouveau son regard vers la couverture de mon livre me dit :
— Vous vous sentiriez prêt à relever le défi du prince ?
Je ne m’attendais pas à une approche aussi directe de sa part.
— Euh... vingt fois de suite .... Je ne sais pas .....
Elle me fixait avec un joli sourire ironique.
— Vous savez, si finalement, le prince meurt de ne pas avoir su tenir sa promesse... c’est avant tout par idiotie de sa part et non par faiblesse ..... Bien sûr qu’aucun homme ne peut le faire vingt fois de suite.
Cette femme que je ne connaissais pas, et qui m’attirait terriblement m’entretenait des performances sexuelles d’un personnage littéraire. Je me sentais pris à défaut comme un petit garçon que l’on a surpris au mauvais moment.
— C’est un procédé littéraire.
— Ah bon, et lequel ? Moi, je vous dis qu’il est mort de ne pas avoir été assez malin... La testostérone ne conforte pas l’intelligence.
— Je ne vois pas le rapport.
— Vous aussi vous devriez réfléchir un peu.
— Je n’ai encore rien parié.
— Vingt fois de suite, il s’était engagé à prouver sa passion à la même femme.
En disant cela, elle se tourna à nouveau vers le paysage.
— Vous allez jusqu’où ?
— Marmande...
— Moi je descends à Agen.
Elle avait posé un de ses pieds sur la corniche de sorte qu’une jambe se trouvait à présent légèrement surélevée par rapport à l’autre qui reposait à plat sur la banquette. Cette posture, involontaire en apparence avait remonté un peu sa jupe, dévoilant l’intérieur d’une de ses cuisses.
— Il y a tant de manières .... Tant de manières
Répéta-t-elle, sans me regarder ? Elle me tendit la main à ce moment, je l’attrapais pour tenter un baiser. Mais ce n’était pas cela qu’elle désirait. Elle saisit mon poignet, m’attirant vers elle pour poser ma main contre sa cuisse doucement dévoilée.
— Il y a tant de manières différentes..... Mais si vous ne retirez pas votre main, je considèrerai que vous aurez accepté le pari du prince. Il ne vous reste que six heures pour l’accomplir.... au mieux, si nous restons seuls dans ce compartiment.
Elle se leva et tira les rideaux, nous isolant des regards du couloir.
Trente ans ont passé aujourd’hui. À chaque début de printemps, je me demande quelle forme prendra pour moi le châtiment des onze mille verges....
C’était encore l’époque des trains de nuit et des compartiments fermés à huit places assises. C’était aussi l’époque des permissions de fin de semaine, des wagons peuplés de militaires bruyants, bouillonnants de sève, de jeunesse et de rêves.
À cette époque j’effectuais mon service militaire quelque part dans le sud de la France. Le printemps venait de tout juste commencer. C’est le moment de l’année que je préfère. Le soleil est encore doucement caressant, et les odeurs de la Provence sont si enivrantes après chaque averse qu’elles me font alors l’effet d’une amoureuse inconnue au réveil. C’est le moment où les femmes redeviennent jolies, où les tissus de leurs jupes se font plus légers tandis que les talons s’allongent et que les visages se couvrent d’un hale que je trouve sensuel. J’adore ce moment de l’année, où moi aussi je me réveille de l’hiver.
Le train roulait depuis près d’une heure en direction de Marseille, le soleil n’était pas encore très haut.
Seul, dans mon compartiment, plongé dans les réflexions érotico philosophiques du prince Mony Vibescu, l’enfant terrible d’apollinaire, je goutais le plaisir d’une première cigarette. Le train s’était arrêté pour une courte pause dans une des innombrables gares qui jalonnent la ligne du bord de mer. Les voyageurs cherchaient leur place. Discrètement, elle est entrée et s’est assise face à moi près de la fenêtre.
Le prince Vibescu arrivait tout juste à Paris. Je posais mon livre, la couverture en évidence et allumais une seconde cigarette. La jeune femme ne put s’empêcher d’y jeter un rapide coup d’œil puis détourna son regard et s’absorba dans la contemplation muette du défilement monotone des champs de vignes. Elle me présentait son profil, et le temps de quelques bouffées de tabac je l’observais avec une arrogance indiscrète.
Elle semblait âgée d’une trentaine d’années, presque dix ans de plus que moi à ce moment. Elle semblait faite d’une quantité de contrastes qui la rendaient à la fois distante et attirante à mes yeux.
Les traits de son visage osseux avaient la dureté de ceux d’une de mes anciennes professeurs de latin le jour de la rentrée, mais la douceur de son regard me la rendait si désirable, alors qu’elle était loin d’être jolie.
Son corps était mince, presque maigre. Elle portait une jupe faite d’un tissu clair et léger qui lui couvrait sagement la moitié des genoux. Ses jambes fines et nerveuses semblaient s’étirer de la cambrure qu’imprimaient une paire d’escarpins rouges à talons.
Sous son chemisier blanc, lâchement boutonné, je devinais une poitrine menue, que j’imaginais libre de tout sous vêtement.
Cette femme dégageait à la fois une expression d’austérité et de sensualité réservée qui, à cet instant, la rendait très attirante à mes yeux.
Je la détaillais ainsi depuis près d’une minute, sans me rendre compte de la grossièreté de mon insistance. Elle tourna vers moi son visage et posant de nouveau son regard vers la couverture de mon livre me dit :
— Vous vous sentiriez prêt à relever le défi du prince ?
Je ne m’attendais pas à une approche aussi directe de sa part.
— Euh... vingt fois de suite .... Je ne sais pas .....
Elle me fixait avec un joli sourire ironique.
— Vous savez, si finalement, le prince meurt de ne pas avoir su tenir sa promesse... c’est avant tout par idiotie de sa part et non par faiblesse ..... Bien sûr qu’aucun homme ne peut le faire vingt fois de suite.
Cette femme que je ne connaissais pas, et qui m’attirait terriblement m’entretenait des performances sexuelles d’un personnage littéraire. Je me sentais pris à défaut comme un petit garçon que l’on a surpris au mauvais moment.
— C’est un procédé littéraire.
— Ah bon, et lequel ? Moi, je vous dis qu’il est mort de ne pas avoir été assez malin... La testostérone ne conforte pas l’intelligence.
— Je ne vois pas le rapport.
— Vous aussi vous devriez réfléchir un peu.
— Je n’ai encore rien parié.
— Vingt fois de suite, il s’était engagé à prouver sa passion à la même femme.
En disant cela, elle se tourna à nouveau vers le paysage.
— Vous allez jusqu’où ?
— Marmande...
— Moi je descends à Agen.
Elle avait posé un de ses pieds sur la corniche de sorte qu’une jambe se trouvait à présent légèrement surélevée par rapport à l’autre qui reposait à plat sur la banquette. Cette posture, involontaire en apparence avait remonté un peu sa jupe, dévoilant l’intérieur d’une de ses cuisses.
— Il y a tant de manières .... Tant de manières
Répéta-t-elle, sans me regarder ? Elle me tendit la main à ce moment, je l’attrapais pour tenter un baiser. Mais ce n’était pas cela qu’elle désirait. Elle saisit mon poignet, m’attirant vers elle pour poser ma main contre sa cuisse doucement dévoilée.
— Il y a tant de manières différentes..... Mais si vous ne retirez pas votre main, je considèrerai que vous aurez accepté le pari du prince. Il ne vous reste que six heures pour l’accomplir.... au mieux, si nous restons seuls dans ce compartiment.
Elle se leva et tira les rideaux, nous isolant des regards du couloir.
Trente ans ont passé aujourd’hui. À chaque début de printemps, je me demande quelle forme prendra pour moi le châtiment des onze mille verges....
Jeu 19 Avril 2012, 21:47 par
francisco varga sur Les liaisons sulfureuses
La fleur du bien
je cueille ,à ta bouche
La sève d’un beau fruit
Et dont la saveur sera chaude ,et troublante
D’un beau pétale rouge écarlate.
Humer les sépales en y plongeant mon nez dedans
Mais ressortir de temps en temps
Fleur envoutante, ensorceleuse
Et dont tes parfums arrivent à me faire oublier le présent
Le temps passe, mais je ne m’en aperçois pas
Bien auprès de toi
Je suis le pédoncule me rattachant à ton corps.
Un peu de poussière d’or que je dépose délicatement sur tes étamines
Et te donne bonne mine
Afin que tu sois encore plus sublime....
Baigné, d’un un halo de lumière
Ou, la chaleur m ’enveloppe , à mon tour
Je me laisse profondément envelopper
Afin de me faire aimer.
La sève d’un beau fruit
Et dont la saveur sera chaude ,et troublante
D’un beau pétale rouge écarlate.
Humer les sépales en y plongeant mon nez dedans
Mais ressortir de temps en temps
Fleur envoutante, ensorceleuse
Et dont tes parfums arrivent à me faire oublier le présent
Le temps passe, mais je ne m’en aperçois pas
Bien auprès de toi
Je suis le pédoncule me rattachant à ton corps.
Un peu de poussière d’or que je dépose délicatement sur tes étamines
Et te donne bonne mine
Afin que tu sois encore plus sublime....
Baigné, d’un un halo de lumière
Ou, la chaleur m ’enveloppe , à mon tour
Je me laisse profondément envelopper
Afin de me faire aimer.
Lun 28 Fév 2011, 21:44 par
caressedesyeux sur Mille choses
Ces mots qui auraient pu être les miens
« On la connaît tous, cette solitude qui nous mine parfois. Qui sabote notre sommeil ou pourrit nos petits matins. C’est la tristesse du premier jour d’école. C’est lorsqu’il embrasse une fille plus belle dans la cour du lycée. C’est Orly ou la gare de l’Est à la fin d’un amour. C’est l’enfant qu’on ne fera jamais ensemble. C’est quelque fois moi. C’est quelque fois vous. Mais il suffit parfois d’une rencontre ... »
"Certains disent qu’on reconnaît le grand amour lorsqu’on s’aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. "
"Je ne guérirai pas de cet amour. Tu m’as pris ma lumière, ma sève, ma confiance. Mes jours sont vides, ma vie est morte. Je fais juste semblant. De sourire, d’écouter, de répondre aux questions. Tout les jours, j’attends un signe, un geste. Que tu me délivres de ce trou noir dans lequel tu m’as laissée et que tu me dises pourquoi. Pourquoi m’as tu abandonnée ? "
(Guillaume Musso )
"Certains disent qu’on reconnaît le grand amour lorsqu’on s’aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. "
"Je ne guérirai pas de cet amour. Tu m’as pris ma lumière, ma sève, ma confiance. Mes jours sont vides, ma vie est morte. Je fais juste semblant. De sourire, d’écouter, de répondre aux questions. Tout les jours, j’attends un signe, un geste. Que tu me délivres de ce trou noir dans lequel tu m’as laissée et que tu me dises pourquoi. Pourquoi m’as tu abandonnée ? "
(Guillaume Musso )
Une nuit merveilleuse (chapitre deux)
Sept heures du matin, il la regardait dormir, un sourire béat, repensant à leur nuit, dont ils n’étaient pas encore assez rassasiés l’un de l’autre, alors que leurs ébats venaient juste de se terminer. Margaux venait tous juste de s’endormir. Leur soif d’amour était si intense, et leurs jeux si audacieux ...
Philippe, revoyait chaque scène; celle du foulard qu’il, avait posé sur ces yeux, ou sa cravate, autour de ses poignets, les effleurages de sa langue sur chaque parcelle de son corps, et ses caresses incessantes, quand elle arquait de plus en plus son corps contre le sien. La main de Philippe descendant dans son beau jardin, titiller sa fleur, déjà mouillée et gonflée, et dont sa sève coulait...
Les gémissements, qui devenaient de plus en plus intenses, la firent jouir. Un pur moment, pour ses yeux, lui qui se régalait de voir autant de beauté chez elle. Audacieusement Margot décidait à son tour, de prendre les initiatives, elle voulait aussi lui donner du plaisir.
Se délecter, surtout de sa peau de velours, le lécher, et l’emmener au point de non retour. Ses mains, qui le caressaient, voluptueusement, et son doigt, qu’elle salivait, à la rencontre d’un autre trésor. Occupée son autre main le tenait bien en main et en cadence, tantôt vite, tantôt lente, la jouissance n’était pas si loin. Elle approchait sa bouche, en le mouillant, et le happant soudainement. Il se retenait, encore, un peu, pour permettre à Margaux de se retirer. Sa semence était prête à jaillir sur ses seins dressés.
Ven 04 Juin 2010, 16:48 par
caressedesyeux sur Parler d'amour
L'écrire à fleur de vie
Ecrire. Ecrire à en perdre le souffle. Ecrire et se noyer dans le flot tumultueux des mots moutonneux, riches, doux, âpres, aigres, violents, tendres, accidentés, fleuris, turbulents, bouillonnants, venant et repartant au gré des lignes, sac et ressac de la mer d’encre que l’on fait naître au cœur de nos désirs inassouvis, de nos pleurs trop tôt étouffés, de nos cris ravalés, de nos larmes ensanglantées. Ecrire avec les restes déchirés de nos cœurs qui palpitent encor entre les becs d’acier à l’éclair glacé de leur indifférence.
Ecrire. Aimer. Quelle différence ?! Que la pulsation de nos êtres donne vie à ces textes assassins vivant de substantifique sève. Ecrire et les en repaître. Les deviner fébriles, léchant leurs doigts trempés de nos vies mises à nu. Ecrire et disparaître peu à peu, au fil des lignes, se dévoiler, imperceptiblement se mêler aux fibres de la toile sans que nul n’en soupçonne l’impalpable tragédie… Jusqu’à n’être plus rien qui s’offre à leur regard qu’une ombre furtive à l’écran.
Mourir d’écrire.
Ecrire. Aimer. Quelle différence ?! Que la pulsation de nos êtres donne vie à ces textes assassins vivant de substantifique sève. Ecrire et les en repaître. Les deviner fébriles, léchant leurs doigts trempés de nos vies mises à nu. Ecrire et disparaître peu à peu, au fil des lignes, se dévoiler, imperceptiblement se mêler aux fibres de la toile sans que nul n’en soupçonne l’impalpable tragédie… Jusqu’à n’être plus rien qui s’offre à leur regard qu’une ombre furtive à l’écran.
Mourir d’écrire.
Dim 07 Fév 2010, 16:28 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Décembre
Tombe, balai incessant de gouttelettes glacées, tombe… Tu n’en peux plus de trop chuter.
La nuit, le jour s’en sont allés.
Les couleurs peu à peu s’effacent avec grâce, sans un soupir, sans une plainte.
La sève engourdit sa chaleur sous la toile tissée de fils d’aube entrelacés. Las.
Les danses et les chants se sont tus pour faire place à l’espace. Blanc. Blanc crépuscule d’une lune de carton glace.
La froideur a étouffé la vie.
Le froid a blessé tous les cœurs. Se sont-ils assoupis ou sont-ils morts ?
Les cieux sont lourds et ploient sous la peine.
Le lait de leur haleine fétide macule la chaussée et habille les toits.
Ils éternuent à la face des aveugles leurs crachas qui s’emmêlent engourdissant nos doigts.
Des larmes givrées ont décoré les rues, sont montées jusqu’aux nues dans les bras de leurs mères, la montagne n’est plus qu’ensevelissement suprême et qu’il faudra damer.
Le froid décor a amidonné nos âmes, elles se perdent un peu, raides, dans ces tenues de fête trop apprêtées.
Las, les couleurs ne sont plus.
Et les bougies naîtront au cœur de cette nuit ou, de ce jour, absents de l’astre incandescent pour réveiller les yeux des façades au teint blême d’un espoir de lueur, l’été, dont elles rêvent…
Tombe, balai incessant de gouttelettes glacées, tombe dans le coeur de l’enfant… Tu n’en peux plus de le noyer.
La nuit, le jour s’en sont allés.
Les couleurs peu à peu s’effacent avec grâce, sans un soupir, sans une plainte.
La sève engourdit sa chaleur sous la toile tissée de fils d’aube entrelacés. Las.
Les danses et les chants se sont tus pour faire place à l’espace. Blanc. Blanc crépuscule d’une lune de carton glace.
La froideur a étouffé la vie.
Le froid a blessé tous les cœurs. Se sont-ils assoupis ou sont-ils morts ?
Les cieux sont lourds et ploient sous la peine.
Le lait de leur haleine fétide macule la chaussée et habille les toits.
Ils éternuent à la face des aveugles leurs crachas qui s’emmêlent engourdissant nos doigts.
Des larmes givrées ont décoré les rues, sont montées jusqu’aux nues dans les bras de leurs mères, la montagne n’est plus qu’ensevelissement suprême et qu’il faudra damer.
Le froid décor a amidonné nos âmes, elles se perdent un peu, raides, dans ces tenues de fête trop apprêtées.
Las, les couleurs ne sont plus.
Et les bougies naîtront au cœur de cette nuit ou, de ce jour, absents de l’astre incandescent pour réveiller les yeux des façades au teint blême d’un espoir de lueur, l’été, dont elles rêvent…
Tombe, balai incessant de gouttelettes glacées, tombe dans le coeur de l’enfant… Tu n’en peux plus de le noyer.
Jeu 03 Déc 2009, 14:21 par
dolce vita sur Mille choses
Coeur brisé...
La volonté n’a rien à faire dans l’amour.
On ne choisit pas celle ou celui qu’on aime.
Laure Conan
Extrait de " La Sève immortelle "
On ne choisit pas celle ou celui qu’on aime.
Laure Conan
Extrait de " La Sève immortelle "
Lun 13 Août 2007, 14:30 par
Satine sur Parler d'amour
Retrouver une trace de soi avant se perdre.. pour l'éternité
Redonne-moi
Comme un fantôme qui se promène
Et l’âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand d’autres l’ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si...
Comprendre ne guérit... pas
Et ce fantôme se promène
Là, sous l’apparence gît le blème
Murmure des flots...
L’onde à demi-mot
Me...
Murmure que l’on doit parfois
Retrouver une trace... de soi
Redonne-moi,
Redonne-moi l’autre bout de moi
Débris de rêves, le verre de fêle
Redonne-moi la mémoire de ma...
Peut être sève ? Peut être fièvre ?
Redonne-moi pour une autre fois
Le goût de vivre, un équilibre
Redonne-moi l’amour et le choix
Tout ce qui fait qu’on est roi
Comme un fantôme qui se démène
Dans l’aube abîmée sans épiderme
Et nul n’a compris
Qu’on l’étreint à demi et...
Et nul n’a surpris son cri :
Recommencer sa vie,
Aussi,
Paroles, Mylène Farmer
Comme un fantôme qui se promène
Et l’âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand d’autres l’ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si...
Comprendre ne guérit... pas
Et ce fantôme se promène
Là, sous l’apparence gît le blème
Murmure des flots...
L’onde à demi-mot
Me...
Murmure que l’on doit parfois
Retrouver une trace... de soi
Redonne-moi,
Redonne-moi l’autre bout de moi
Débris de rêves, le verre de fêle
Redonne-moi la mémoire de ma...
Peut être sève ? Peut être fièvre ?
Redonne-moi pour une autre fois
Le goût de vivre, un équilibre
Redonne-moi l’amour et le choix
Tout ce qui fait qu’on est roi
Comme un fantôme qui se démène
Dans l’aube abîmée sans épiderme
Et nul n’a compris
Qu’on l’étreint à demi et...
Et nul n’a surpris son cri :
Recommencer sa vie,
Aussi,
Paroles, Mylène Farmer
Des notes et des mots
Un violon, une rose, un patio. Une brume légère. Un puits, une roue en bois, une sérénade.
Une grenouille, un nénuphar, un îlot. Un voile de parfum. Un rouet, une vieille femme, un frisson.
Des caresses pour des mots, du vent pour des notes. Des do pour des notes, des si pour des mots.
Le violon joue. Un rêve effrité, basculé, bousculé. Les doigts courent sur des touches blanches
et noires. Rien n’est dit, tout est retenu. Des doigts longs et agiles agonisent de ne pouvoir mettre des mots sur des mi bémol ou des fa dièse. Des silences plus lourds que des paroles. Des silences
plus secret que des notes.
Sage.
Une accélération. Des flots de paroles muettes. Des fa si do, des mi ré sol. Des accentuations freinent des éclaboussures. Des tourbillons. Répétés. Le même rythme. Plus soutenu. Les doigts longs et agiles s’évertuent à répéter des mots. Rien que des mots qui s’agitent dans tout les sens. Mots sourds. À pas perdus vers un abysse. Timide de beauté, murmure de délicatesse, les doigts longs et souples galopent sur des touches blanches et noires. Des mots soufflés. Des mots happés. Des mots au son parfait et pur, sans voyelles ni consonnes. Juste des notes. Des notes qui épinglent des mots, des mots qui étriquent des notes. Des doigts qui serrent des mots et des notes. Une prison de mots et de notes, bouche aux barreaux d’acier. Un son aigu, des mots feutrés. Une ceinture en cuir serre trop un ventre. Des notes et des mots feutrés, seulement, surgissent de la bouche béante. Des notes s’interdisent toute frivolité gourmande. Des mots se taisent. Les doigts fouillent la chair
des notes et violent les mots. Ricochet de pensées âpres. Des mots à contresens, des notes à contre-courant. Des mots s’essoufflent, des notes dérapent. Suivant l’instant, suivant la saison, les notes
exhalent de la vase d’une mare le parfum d’une cavalière.
Une cascade de notes pour un torrent de mots. Juste une note à côté d’une autre note. Une note
broie une autre note. Une croche noire galbe les formes d’une ronde blanche.
Parjure de notes et de mots.
Sans m’apitoyer. Ne rien laisser paraître. Se laisser aller.
Une blanche vaut bien une noire. Des doigts longs et souples courent encore sur une marelle. Simple jeu. Jeu acide. Mots habituels. Lassitude. Errance. Ne rien connaître des notes et des mots
pour ne pas laisser sa colère déborder. Lire les notes, c’est peut-être lire des mots.
J’arrête,
Trop de mots, pas assez de notes.
Non.
La caresse du vent glisse sur les mots, sur mes notes. Le désir du vent se pose ailleurs mais jamais sur mes mots, sur les notes. Jamais. Gueule d’écume dégorgeant un amour bavant sur papier buvard. Une noire hache une blanche, la blanche glapit. Une lettre boisée brame une plénitude,
tandis qu’une note de rubis roule dans un abîme de fraîcheur. Note bafouée, mot balayé.
Note espiègle contre mot platonique.
Toujours se taire. Encore se taire.
Tout casser.
La colère monte et monte. Passer les brassées de mots et de notes à travers une vitre pour le son
de l’éclat du cristal. Lacérer des sonorités. Miroir qui explose. Des serpents n’arrêtent pas de
s’entortiller jusqu’au cou de passage.
Des notes alvéolées. Encore des notes. Des mots, des notes.
Chacun entend les mots, les notes, comme il veut. Elle, cela lui dure depuis longtemps, trop longtemps qu’elle scalpe sa colère contre elle-même. Elle maudit cette avalanche de sons. Trop rusées
vos notes. Merci. Trop de bruit. Pas assez de mots. Elle craque. En a-t-elle le droit ?
Non.
Les notes cognent, s’entrechoquent. Dormir à l’infini. Une croche noire vaut bien un mot froissé. Le droit de quoi ? Taper une note. Un mot fait une croche à une noire. Des mots résonnent
des notes suspendues dans le couloir d’un dortoir. Jouer un mot, écrire une note. Composer
une plainte, s’endormir dans cri strident. Hurler tout en haut d’une montagne glacée, tonner des notes et des mots. Les touches usées, les mots n’ont plus de sens. Le violon ne possède pas de touches, juste des cordes. Plus rien ne hasarde, le pantin se désarticule. Le piano n’a pas de cordes, juste
des touches noires et blanches sans ardeur. Les doigts fous déchaînent le vent. Les doigts
ne protestent pas, ils jouent une complainte sans fêlure. Le pantin n’a plus de fils. Les fils
sont des notes. Le pantin n’est plus un polichinelle dont les mots s’épuisent sur une bouche,
grimace ou sourire, pauvre demi-soleil sans mots. Des mots trop longs, des notes trop courtes.
Le pantin, juste du bois, se consume dans l’âtre rouge flamboyant. Les notes sont mortes, les mots sont vides. Des aréoles de mots et de notes font danser les flammes de la partition et valser
le pantin. Plus de clé de sol, plus de majuscule. Une gamme de mots pour une page de note.
Des mots sans images, des notes sans mélodie. Un violon pour écrire des mots, un parchemin pour composer une symphonie.
Deux croches pour faire une blanche, deux noires pour faire une croche.
Deux ailes pour faire une elle, une elle pour faire la sève.
Une vieille femme défraîchie tient un violon dans une main, dans l’autre une marionnette sans fils. Éventail de mots, de notes. Epouvantail de sentiments posés sur l’herbe bleue d’un mois ignoré
du calendrier. Violon éventré, archer jeté, les notes grincent. Plume brisée, encrier vidé, les mots cinglent. Les mots sont doux, les notes sont mélodieuses. Les doigts rayent un ventre qui se tord,
un ventre de nœuds et de double-nœuds. Les doigts jouent une gamme sur un ventre agonisant.
Les notes sont lancéolées, les mots, électriques. Les cordes détendues, le violon se tait. Les mots rayonnent ailleurs. Le vent d’une caresse sur une joue, trop souvent humide, efface les derniers mots.
Les mots invitent les notes pour une valse. Les mains refusent.
Tout se rejoue, tout se récrit…
Une histoire sans tiroirs, sans butoir. Des blanches charnues, des noires sabrées. Un mot oisif s’enroule autour d’une note qui se sculpte exquise. Tout reste fluide, tout devient rigide. Des blanches en cratères, des noires fiévreuses. Une note essoufflée, un sourire frappé. Prison de notes, mots échappés. Une neige de petites notes froides décline en petits mots. Une note poivrée dédaigne
un mot acidulé.
La vieille femme corrige son chignon de laine et de paille dégringolant. Malicieuses, les mains approuvent. De ses doigts vivants, elle amende son avalanche de fils grisonnants. Elle ne meurt plus. Elle badine du violon, une marionnette de vie s’agite près d’un feu dans la cheminée. Les mots et les notes sont en audace. Une blanche épouse une noire, une noire s’aligne sur une blanche, tout est foisonnement. Le tourbillon des mots anime une farandole de couleurs. La vieille femme saisit sept crayons de pastel gras et ébauche l’écharpe de Vénus pour épanouir son cœur.
Un violon ose une mélodie dans un patio où s’étirent des roses anciennes…
Des pétales ourlés d’un rose délicat glanent, sur fond velouté, une blancheur candide d’imagination.
Fille du peuple.
Une grenouille, un nénuphar, un îlot. Un voile de parfum. Un rouet, une vieille femme, un frisson.
Des caresses pour des mots, du vent pour des notes. Des do pour des notes, des si pour des mots.
Le violon joue. Un rêve effrité, basculé, bousculé. Les doigts courent sur des touches blanches
et noires. Rien n’est dit, tout est retenu. Des doigts longs et agiles agonisent de ne pouvoir mettre des mots sur des mi bémol ou des fa dièse. Des silences plus lourds que des paroles. Des silences
plus secret que des notes.
Sage.
Une accélération. Des flots de paroles muettes. Des fa si do, des mi ré sol. Des accentuations freinent des éclaboussures. Des tourbillons. Répétés. Le même rythme. Plus soutenu. Les doigts longs et agiles s’évertuent à répéter des mots. Rien que des mots qui s’agitent dans tout les sens. Mots sourds. À pas perdus vers un abysse. Timide de beauté, murmure de délicatesse, les doigts longs et souples galopent sur des touches blanches et noires. Des mots soufflés. Des mots happés. Des mots au son parfait et pur, sans voyelles ni consonnes. Juste des notes. Des notes qui épinglent des mots, des mots qui étriquent des notes. Des doigts qui serrent des mots et des notes. Une prison de mots et de notes, bouche aux barreaux d’acier. Un son aigu, des mots feutrés. Une ceinture en cuir serre trop un ventre. Des notes et des mots feutrés, seulement, surgissent de la bouche béante. Des notes s’interdisent toute frivolité gourmande. Des mots se taisent. Les doigts fouillent la chair
des notes et violent les mots. Ricochet de pensées âpres. Des mots à contresens, des notes à contre-courant. Des mots s’essoufflent, des notes dérapent. Suivant l’instant, suivant la saison, les notes
exhalent de la vase d’une mare le parfum d’une cavalière.
Une cascade de notes pour un torrent de mots. Juste une note à côté d’une autre note. Une note
broie une autre note. Une croche noire galbe les formes d’une ronde blanche.
Parjure de notes et de mots.
Sans m’apitoyer. Ne rien laisser paraître. Se laisser aller.
Une blanche vaut bien une noire. Des doigts longs et souples courent encore sur une marelle. Simple jeu. Jeu acide. Mots habituels. Lassitude. Errance. Ne rien connaître des notes et des mots
pour ne pas laisser sa colère déborder. Lire les notes, c’est peut-être lire des mots.
J’arrête,
Trop de mots, pas assez de notes.
Non.
La caresse du vent glisse sur les mots, sur mes notes. Le désir du vent se pose ailleurs mais jamais sur mes mots, sur les notes. Jamais. Gueule d’écume dégorgeant un amour bavant sur papier buvard. Une noire hache une blanche, la blanche glapit. Une lettre boisée brame une plénitude,
tandis qu’une note de rubis roule dans un abîme de fraîcheur. Note bafouée, mot balayé.
Note espiègle contre mot platonique.
Toujours se taire. Encore se taire.
Tout casser.
La colère monte et monte. Passer les brassées de mots et de notes à travers une vitre pour le son
de l’éclat du cristal. Lacérer des sonorités. Miroir qui explose. Des serpents n’arrêtent pas de
s’entortiller jusqu’au cou de passage.
Des notes alvéolées. Encore des notes. Des mots, des notes.
Chacun entend les mots, les notes, comme il veut. Elle, cela lui dure depuis longtemps, trop longtemps qu’elle scalpe sa colère contre elle-même. Elle maudit cette avalanche de sons. Trop rusées
vos notes. Merci. Trop de bruit. Pas assez de mots. Elle craque. En a-t-elle le droit ?
Non.
Les notes cognent, s’entrechoquent. Dormir à l’infini. Une croche noire vaut bien un mot froissé. Le droit de quoi ? Taper une note. Un mot fait une croche à une noire. Des mots résonnent
des notes suspendues dans le couloir d’un dortoir. Jouer un mot, écrire une note. Composer
une plainte, s’endormir dans cri strident. Hurler tout en haut d’une montagne glacée, tonner des notes et des mots. Les touches usées, les mots n’ont plus de sens. Le violon ne possède pas de touches, juste des cordes. Plus rien ne hasarde, le pantin se désarticule. Le piano n’a pas de cordes, juste
des touches noires et blanches sans ardeur. Les doigts fous déchaînent le vent. Les doigts
ne protestent pas, ils jouent une complainte sans fêlure. Le pantin n’a plus de fils. Les fils
sont des notes. Le pantin n’est plus un polichinelle dont les mots s’épuisent sur une bouche,
grimace ou sourire, pauvre demi-soleil sans mots. Des mots trop longs, des notes trop courtes.
Le pantin, juste du bois, se consume dans l’âtre rouge flamboyant. Les notes sont mortes, les mots sont vides. Des aréoles de mots et de notes font danser les flammes de la partition et valser
le pantin. Plus de clé de sol, plus de majuscule. Une gamme de mots pour une page de note.
Des mots sans images, des notes sans mélodie. Un violon pour écrire des mots, un parchemin pour composer une symphonie.
Deux croches pour faire une blanche, deux noires pour faire une croche.
Deux ailes pour faire une elle, une elle pour faire la sève.
Une vieille femme défraîchie tient un violon dans une main, dans l’autre une marionnette sans fils. Éventail de mots, de notes. Epouvantail de sentiments posés sur l’herbe bleue d’un mois ignoré
du calendrier. Violon éventré, archer jeté, les notes grincent. Plume brisée, encrier vidé, les mots cinglent. Les mots sont doux, les notes sont mélodieuses. Les doigts rayent un ventre qui se tord,
un ventre de nœuds et de double-nœuds. Les doigts jouent une gamme sur un ventre agonisant.
Les notes sont lancéolées, les mots, électriques. Les cordes détendues, le violon se tait. Les mots rayonnent ailleurs. Le vent d’une caresse sur une joue, trop souvent humide, efface les derniers mots.
Les mots invitent les notes pour une valse. Les mains refusent.
Tout se rejoue, tout se récrit…
Une histoire sans tiroirs, sans butoir. Des blanches charnues, des noires sabrées. Un mot oisif s’enroule autour d’une note qui se sculpte exquise. Tout reste fluide, tout devient rigide. Des blanches en cratères, des noires fiévreuses. Une note essoufflée, un sourire frappé. Prison de notes, mots échappés. Une neige de petites notes froides décline en petits mots. Une note poivrée dédaigne
un mot acidulé.
La vieille femme corrige son chignon de laine et de paille dégringolant. Malicieuses, les mains approuvent. De ses doigts vivants, elle amende son avalanche de fils grisonnants. Elle ne meurt plus. Elle badine du violon, une marionnette de vie s’agite près d’un feu dans la cheminée. Les mots et les notes sont en audace. Une blanche épouse une noire, une noire s’aligne sur une blanche, tout est foisonnement. Le tourbillon des mots anime une farandole de couleurs. La vieille femme saisit sept crayons de pastel gras et ébauche l’écharpe de Vénus pour épanouir son cœur.
Un violon ose une mélodie dans un patio où s’étirent des roses anciennes…
Des pétales ourlés d’un rose délicat glanent, sur fond velouté, une blancheur candide d’imagination.
Fille du peuple.
Mar 02 Jan 2007, 20:05 par
Fille du peuple sur Mille choses
Les larmes d’une rose...
Elle l’aimait tant et tant... Il avait vécu. Comme d’autres. Il avait souffert. Il avait décidé de se taire... Savait-il ce qu’il faisait ? Ce qu’il lui faisait ? La souffrance dans son cœur ? Savait-il bien ? Ecris-moi tout ce que tu veux, tous tes mots d’amour, disait-il... La rose puisait dans sa sève, elle se mourait de lui... Mais silencieuses comme la glace les lèvres restaient serrées... Le silence répondait seul à ses mots d’amour.
But you don’t really care for roses do you ?
Le temps semblait si long à la rose, elle manquait de la lumière de son regard, de la chaleur de son être, de l’eau de son amour... Elle s’épuisait... J’ai mal, lui disait-elle.. Mais l’entendait-il ? Pourquoi ? Et des larmes de rosée perlaient à ses pétales... Il humait son parfum. Les regards ailleurs...
But you don’t really care for roses do you?
Ecris-moi disait-il... Et pour ne pas mourir du manque qu’elle ressentait elle écrivait, elle écrivait... Elle chantait comme chantent les roses dans le souffle du vent. Elle chantait comme on vit. Elle tournait ses regards vers lui mais il ne la voyait pas...
But you don’t really care for roses do you ?
Le vent a emporté les derniers pétales de la rose. Il marchait dans la rue, le vent lui jeta sur la poitrine ce frêle trophet. Il les porta à ses regards, puis quand il comprit de quoi il s’agissait, les froissa et les lança à la nuit qui tombait. Il épousseta son pardessus. Il passa son chemin...
But you don’t really care for roses do you ?
But you don’t really care for roses do you ?
Le temps semblait si long à la rose, elle manquait de la lumière de son regard, de la chaleur de son être, de l’eau de son amour... Elle s’épuisait... J’ai mal, lui disait-elle.. Mais l’entendait-il ? Pourquoi ? Et des larmes de rosée perlaient à ses pétales... Il humait son parfum. Les regards ailleurs...
But you don’t really care for roses do you?
Ecris-moi disait-il... Et pour ne pas mourir du manque qu’elle ressentait elle écrivait, elle écrivait... Elle chantait comme chantent les roses dans le souffle du vent. Elle chantait comme on vit. Elle tournait ses regards vers lui mais il ne la voyait pas...
But you don’t really care for roses do you ?
Le vent a emporté les derniers pétales de la rose. Il marchait dans la rue, le vent lui jeta sur la poitrine ce frêle trophet. Il les porta à ses regards, puis quand il comprit de quoi il s’agissait, les froissa et les lança à la nuit qui tombait. Il épousseta son pardessus. Il passa son chemin...
But you don’t really care for roses do you ?
Sam 16 Déc 2006, 16:55 par
dolce vita sur L'amour en vrac
Et tu me demandes qui je suis ?
Je suis cette flamme qui brûle et te consume
Le coeur des doigts
Je suis cette violence qui est ta déraison
Je suis cheval fougueux
Et le vent sur les crêtes
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis de tempête et éclats dans tes yeux
Je suis la lumière ronde
Et blanche de tes nuits
Je suis l’ouragan
Qui dévaste nos vies
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis la vie qui jaillit des cieux
De l’onde claire
La vague qui réveille tes cris
Et danse qui martèle le sol
Et épuise son agonie
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis cette impatience
La forêt qui se dresse
Des larmes de sève
Qui perlent sur ma peau
Le corps Lissé par les mains de l’amour.
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis l’insolence
Et l’insoumission
Je suis née du désert
Ce fruit de ta passion
Source du désir à ton front...
Le coeur des doigts
Je suis cette violence qui est ta déraison
Je suis cheval fougueux
Et le vent sur les crêtes
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis de tempête et éclats dans tes yeux
Je suis la lumière ronde
Et blanche de tes nuits
Je suis l’ouragan
Qui dévaste nos vies
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis la vie qui jaillit des cieux
De l’onde claire
La vague qui réveille tes cris
Et danse qui martèle le sol
Et épuise son agonie
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis cette impatience
La forêt qui se dresse
Des larmes de sève
Qui perlent sur ma peau
Le corps Lissé par les mains de l’amour.
Et tu me demandes
Qui je suis ?
Je suis l’insolence
Et l’insoumission
Je suis née du désert
Ce fruit de ta passion
Source du désir à ton front...
Dim 22 Oct 2006, 10:36 par
dolce vita sur La séduction
Entre nous...
Que de jours loin de toi, que de jours à t’aimer !
Mais qui es-tu, ma foi, si loin de mes pensées ?
Tu t’effaces en moi, sans doute, as-tu changé ?
Et ton cœur et ta voix, mon âme en est privée.
Comme je t’ai attendu ! Comme je t’ai espéré !
Parfois n’y croyant plus, souvent désabusée ;
Mais mon cœur tant et plus, ne s’est jamais lassé
Au calice il a bu, il n’en a rien laissé.
A présent, dans le soir, un cri soudain s’élève,
Il fait nuit, sombre et noir, mon nom, dit-on, est « Eve »
Elle veut tout laisser choir, abandonner son rêve,
Non pas par désespoir mais vidée de sa sève.
Sur la berge endormie, je me suis retrouvée,
Je t’ai pleuré, ami, dans les bras de Morphée,
Tu me disais « s’Il vit » et je te souriais,
Dans mon rêve joli, l’Amour nous unissait.
Mais qui es-tu, ma foi, si loin de mes pensées ?
Tu t’effaces en moi, sans doute, as-tu changé ?
Et ton cœur et ta voix, mon âme en est privée.
Comme je t’ai attendu ! Comme je t’ai espéré !
Parfois n’y croyant plus, souvent désabusée ;
Mais mon cœur tant et plus, ne s’est jamais lassé
Au calice il a bu, il n’en a rien laissé.
A présent, dans le soir, un cri soudain s’élève,
Il fait nuit, sombre et noir, mon nom, dit-on, est « Eve »
Elle veut tout laisser choir, abandonner son rêve,
Non pas par désespoir mais vidée de sa sève.
Sur la berge endormie, je me suis retrouvée,
Je t’ai pleuré, ami, dans les bras de Morphée,
Tu me disais « s’Il vit » et je te souriais,
Dans mon rêve joli, l’Amour nous unissait.
Jeu 16 Mars 2006, 22:16 par
dolce vita sur La vie à deux
Sapin d’après Noël
Je marche sous la pluie au milieu des rues vides,
Où seuls quelques sapins me regardent passer.
Vies simples et végétales arrachées à leur sol
Pour être travesties de lumières éphémères.
Mon cœur est tout comme eux, délaissé et prostré,
Séchant tout doucement, déposé contre un mur.
Il brillait autrefois de sourire et de charme,
Mais les fêtes passées, ses lumières éteintes,
Il a peur, il a froid, sans sève et plein de larmes.
Où seuls quelques sapins me regardent passer.
Vies simples et végétales arrachées à leur sol
Pour être travesties de lumières éphémères.
Mon cœur est tout comme eux, délaissé et prostré,
Séchant tout doucement, déposé contre un mur.
Il brillait autrefois de sourire et de charme,
Mais les fêtes passées, ses lumières éteintes,
Il a peur, il a froid, sans sève et plein de larmes.
Dim 08 Jan 2006, 21:01 par
l'homme de sable sur Mille choses
Horaire discordant
Je travaille de soir, lui, de jour....
Je laisse durant la semaine qui nous sépare la braise envahir mon ventre. Cette braise de plus en plus chaude en devient presque insupportable, brûlante.
Laissant échapper quelques gouttes de sève, tel un volcan jaillissant de sa lave, ma fente opprimée dans sa petite culotte ne demande qu’à être délivrée par ton membre chaud. Je suis là à travailler à installer cet harnais électrique, à fantasmer à l’idée de frotter délicieusement mes jolis petits seins sur ton visage, pour ensuite les passer sur ton pénis en érection. Je veux tes mains douces et baladeuses sur mes fesses rebondies et sa rosette timide, bien logée entre les deux beignets frais , j’imagine ta langue et ton souffle chaud l’effleurer tout en laissant ton index pénétrer mon vagin.
Toutes ces idées se bousculent dans ma tête. Quand sont passées ces pulsions génitales, je repense à ton sourire. Tu as des yeux si amoureux quand tu me regardes ! Tes longs cils noirs, ton iris bleu minuit, tout ce mystère dans ton regard ! Je vois
toutes ces petites attentions qui font de toi un homme charmant.
Je m’ennuie !
Hélas !quand je m’ennuie de toi, même si je reviens à notre amour qui grandit de jour en jour, mes pulsions animales me font repenser, toujours, à ce four qui brûle dans mon ventre.
Je laisse durant la semaine qui nous sépare la braise envahir mon ventre. Cette braise de plus en plus chaude en devient presque insupportable, brûlante.
Laissant échapper quelques gouttes de sève, tel un volcan jaillissant de sa lave, ma fente opprimée dans sa petite culotte ne demande qu’à être délivrée par ton membre chaud. Je suis là à travailler à installer cet harnais électrique, à fantasmer à l’idée de frotter délicieusement mes jolis petits seins sur ton visage, pour ensuite les passer sur ton pénis en érection. Je veux tes mains douces et baladeuses sur mes fesses rebondies et sa rosette timide, bien logée entre les deux beignets frais , j’imagine ta langue et ton souffle chaud l’effleurer tout en laissant ton index pénétrer mon vagin.
Toutes ces idées se bousculent dans ma tête. Quand sont passées ces pulsions génitales, je repense à ton sourire. Tu as des yeux si amoureux quand tu me regardes ! Tes longs cils noirs, ton iris bleu minuit, tout ce mystère dans ton regard ! Je vois
toutes ces petites attentions qui font de toi un homme charmant.
Je m’ennuie !
Hélas !quand je m’ennuie de toi, même si je reviens à notre amour qui grandit de jour en jour, mes pulsions animales me font repenser, toujours, à ce four qui brûle dans mon ventre.
Jeu 29 Déc 2005, 09:50 par
mistelle sur Les liaisons sulfureuses
Ecrire sur sève
Pour ceux, pour deux, Le pari des onze mille verges, La fleur du bien, Ces mots qui auraient pu être les miens, Une nuit merveilleuse (chapitre deux), L'écrire à fleur de vie, Décembre, Coeur brisé..., Retrouver une trace de soi avant se perdre.. pour l'éternité, Des notes et des mots, Les larmes d’une rose..., Et tu me demandes qui je suis ?, Entre nous..., Sapin d’après Noël, Horaire discordant, Il y a 20 textes utilisant le mot sève. Ces pages présentent les textes correspondant.
Bonne lecture !
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