Ma muse



Je me concentre, de voir ma muse dormir, afin de la dessiner sans la réveiller.
Et j’en profite pour mon "calepin" et mon crayon qui ne quitte jamais ma poche de mon pantalon.
Je l’entends murmurer tout bas, et sa respiration se fait lente, et profonde.
Suis-je dans tes songes Dis moi belle ANAIS?
Elle si pudique, dort nue malgré tout , et j’en ai profité pour enlever ce qui l’a recouvre
Ma belle muse brune, à la toison couleur charbon
Peuple mes rêves, en gambadant main dans la main, à travers cette garrigue
Et dont les cigales se délectent de nos jeux amoureux...
Je gomme, je rectifie, de ses belles courbes qui ne me laisse pas indifférent
En prenant tout mon temps...
Je rêve encore, en finalisant, par de petite touche, de couleur chatoyante
Et en glissant mon pinceau sur sa peau.
Pour en recouvrir son corps complètement...
Mon œuvre est bientôt achevée
Mais je ne me lasse pas de la regarder , et j’en profite encore et encore
Juste pour rêver.

caressedesyeux
Dim 07 Nov 2010, 14:26 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Tomber le masque

. Le crépuscule tombe
Et elle ne s’en aperçoit pas.
Pas vu le temps qui passe avec lui.
La lumière éteinte
Et seule l’éclaircit .
La musique envahit son être tout entier
Elle s’en imprègne en le "glissant" dedans
Un scenario prend forme , petit à petit...


Puis, naturellement à gorge déployée
La veine s’affole précipitamment
Les yeux pleins de "désir".
La confiance s’installe.
Elle se montre dans toute sa féminité
Car elle se sent soudainement aimée pour quelques instants sans penser au lendemain
Elle se sent si bien...



La" communion "se fait déjà
Elle aimerait être dans ses bras et ne plus en .
Elle est bouleversée ,
Et fait tomber enfin son masque
Depuis le temps qu’il attend cela
Elle le fera , rien que pour lui ,
Parce que son amour est resté le même
Parce que ses larmes ,elle les lui offre en gage.
Parce que cela doit être comme ça
Parce qu’enfin ils ne se sont jamais quittés...

caressedesyeux
Mer 27 Oct 2010, 16:00 par caressedesyeux sur Mille choses

Le silence de mes mots

Tous bas je refoule des choses dans mon esprit.
En les chuchotant si intensément
Et qui les transporte près de toi.
Que mon cœur en a mal,d’en attendre leur retour
Afin qu’ils me parlent d’amour....
Ces mots la qui je sais au fond de moi ne viendront pas.
Alors, je les rêve, et les remanie à ma façon
Pour ne pas perdre la raison.
Pour me dire qu’il y a un encore un espoir d’y croire
Pour faire tous simplement semblant.
Ces mots acheminés , jusque dans mon âme ne me laisse en paix
Comme un poison, qui me tue chaque jour.
M’en remettrais je un jour?
Je ne suis qu’une ombre, qui attend cette lumière afin qu’elle me sorte de ce néant
Mais en attendant, j’essaye , j’essaye de m’en ...

caressedesyeux
Mer 18 Août 2010, 20:23 par caressedesyeux sur Mille choses

Un heureux hasard








Armand avait un rendez-vous important qui n’était pas dans les proches environs. Se décidant à partir, il prit son" GPS’ , sans oublier ses échantillons, sa mallette, de l’argent et ses papiers car il n’avait pas bien sa tête à lui en ce moment. Il s’était une fois de plus disputé avec Anne- Sophie, son épouse. Elle avait bien changé Anne-Sophie, il ne la reconnaissait plus. Cette jeune femme si douce était devenue si amère, si autoritaire. Elle ne voulait pas du tout d’enfant , afin, comme elle disait, de ne pas voir son corps être déformé par les grossesses, et il avait accepté cette condition uniquement par amour pour elle, car à l’époque, il en était fou....
Ils se croisaient souvent, elle faisait partie d’une association caritative, seule occupation valorisante qui lui restait finalement et elle y consacrait tout son temps. Ne parlons plus de leurs rapports...ils faisaient chambre à part: madame avait souvent la migraine ou alors elle rentrait si tard qu’il ne l’attendait même plus.....
Elle n’avait plus ce charme et cette beauté naturelle qu’il aimait jadis, faute à un excès de liftings et de teintures et à une boulimie excessive de vêtements dernière tendance..Ce n’était plus ’sa’ Sophie, mais une inconnue, une femme qui voulait ressembler à certaines stars qui refusent de vieillir....
Il n’avait pas le temps de s’éterniser sur sa vie et déjà son esprit était à la "mission " qu’il devait accomplir.
Il prit les clefs de sa Polo et partit "illico’".
En route, il décida finalement de modifier son trajet, car les bouchons n’étaient pas trop sa tasse de thé. Après tout, il avait de l’avance et se décida à prendre des petites routes de campagne.
Il était au téléphone, quand surgit soudainement devant lui un troupeau de brebis....Il dût braquer prestement pour éviter la collision. Réagir rapidement !...c’était renverser une chèvre ou risquer de cabosser sa belle voiture contre un arbre.
Il freina et évita de justesse le choc. Un peu secoué, il descendit de sa voiture, regarda s’il n’y avait pas trop de dégâts, puis se mit à pester contre ce troupeau; enfin plutot contre le propriétaire et s’en alla lui dire deux mots...
Il entendit un sifflement au loin et décida d’aller au devant de son auteur afin de lui dire sa façon de penser....
’’Mais où est-il passé bon sang? Je n’ai pas de temps à perdre.’’
Une voie cristalline se fit entendre.
Une" Manon’’devant lui apparut... il n’en croyait pas ses yeux : cheveux noirs, le minois parsemé de taches de rousseur. Elle lui fit un grand sourire et il resta muet comme une carpe.
-"Bonjour" lui dit-elle
Désorienté, il ne sût pas quoi lui répondre. Elle tendit de nouveau sa main et en espéra un retour mais aucun son ne sortit de la bouche d’Armand.
-"Bonjour,; je m’appelle Iris..! ".
Armand était sur un petit nuage et voyait même des bulles de champagne autour de lui, à se demander si ce n’était pas ça le paradis. IL y serait bien resté un peu plus longtemps, mais une chèvre le bouscula légèrement et, vite revenu à la réalité,il vit la main d’Iris et lui tendit la sienne.
Il voulait juste lui faire comprendre qu’il allait manquer un rendez vous important à cause de ses" fichues " brebis mais elle lui parlait, et même s’en excusait. Elle l’invita à l’accompagner chez elle pour lui offrir quelque chose à boire afin de se remettre de ses émotions.
Au point où il en était, il n’avait plus rien à perdre, autant passer du temps avec cette "Ève" dont la bouche gourmande était une invitation à y poser la sienne. Il n’avait pourtant pas l’habitude d’avoir de telles pensées, mais il aimait ce qui était en train de lui arriver.
Elle habitait dans un joli hameau, sur une colline, sans voisin, une petite maison bucolique aux belles pierres apparentes dont l’intérieur semblait très douillet, chaleureux de part sa cheminée et de ses poutres rustiques et avec pour décor, des fauteuils en rotin et des coussins brodés dont le motif représentait un agneau...tout cela pouvait paraitre simpliste mais il s’y sentit bien. Elle lui proposa un petit gouter à sa façon, qu’il accepta, mais ne s’imaginait pas qu’elle sortirait autant de victuailles .
Il fit honneur au festin en finissant par du fromage qu’elle faisait elle-même, avec une lichette de confiture de figues maison, et d’un morceau de pain tout chaud qu’elle cuisait dans son propre four. Elle en vivait, et tous les mardi, elle allait vendre ses fromages, du lait, de la confiture, et même du pain. Cela lui procurait un maigre salaire, certes, mais elle paraissait heureuse et avait l’air de se contenter de ce peu. Elle respirait la joie de vivre et avait cette faculté à aimer les autres, de part sa façon de faire, en partageant ce qu’elle avait: généreuse femme pour laquelle le cœur d’Armand n’était pas insensible. L’heure tournait, la nuit était déjà bien avancée et le téléphone sonnait sans arrêt. Son patron qui l’engueulait, puis Anne -Sophie qui hurlait en lui demandant où il était passé, Armand leur raccrocha au nez.
Iris lui proposa gentiment de rester là. Il se mit à piquer un fard car il ne s’attendait pas à cette proposition, proposition honnête et sans arrière-pensée. Elle le rassura en lui montrant une chambre d’ami.
Il décida finalement de rester, quitte à dormir nu, car il n’était pas du genre à se déplacer avec des sous vêtements de rechange dans le coffre de sa voiture.
Cette chambre était petite mais coquette, possédait une salle de bain et des toilettes. Ce qui le surprit?... il pensait partager une salle de bain où des dessous féminins seraient suspendus. -"Arrêtes Armand de fantasmer !!"
Que lui arrivait-il? Cela faisait bien longtemps qu’il ne voyait plus les dessous de Anne-Sophie et sa libido s’était lentement éteinte, et là, elle ressurgissait. Iris lui proposa serviette et gant et le planta là en refermant la porte derrière elle. Ses yeux furetaient partout et il constatait que personne n’avait utilisé encore les produits sur l’étagère recouverte d’une fine pellicule de poussière. Des flacons portaient des noms de douceur tel que lactée-amande ou bien encore miel-acacia, et celui qui le fit sourire était violette des prés. Avait-il une tête à se plonger dans un bain de violette? Après tout pourquoi pas..?. mais finalement il prit douceur lactée, fit couler l’eau et se plongea dedans...
Armand n’avait pas vu l’heure passer car il s’était assoupi. Iris avait frappé la porte assez fortement et son rêve s’était envolé. Un rêve où il imaginait la bouche d’Iris sur la sienne. L’eau était froide. Il lui avait répondu que tout allait bien et n’avait pas très envie de remettre ses sous-vêtement...mais il n’avait pas le choix. Elle avait pensé à tout en lui laissant un peignoir pendu derrière la porte. Il attendit qu’elle s’en aille, ouvrit celle -ci et le récupéra. Des effluves de lavande s’en dégageaient et il aimait cette odeur qui lui rappelait tant de souvenirs.
Pieds nus, il regagna le salon. Iris avait mis un vinyl sur son tourne -disque. Elle ne possédait pas de chaine, de cd et de tout appareil d’usage courant chez la plupart des familles, mais cela ne le gênait pas. Au contraire, une plénitude régnait dans cette maison et il se sentait en osmose avec cela, avec cette vie simple car, inconsciemment , c’est ce dont il rêvait depuis toujours. Elle avait fait un bon feu et lui proposa de s’assoir à coté mais il préféra son tapis de laine, bien épais et visiblement plus doux. Il s’essaya en tailleur, perdu encore dans ses pensées, s’imaginant allongé sur Iris, à l’effeuiller doucement, à se délecter de l’odeur de sa peau, à l’embrasser ...
-"Armand!!!"
-"Oui.."
-"Avez vous faim?"
-"Pas très non..."
Elle apporta sur la table un velouté gratiné aux oignons au fumet appétissant et une compote coing-rhubarbe. Finalement il avait faim...Ils parlèrent tout en mangeant et il comprit qu’elle était seule et qu’elle assumait toutes les taches. Fille unique, ses parents décédés, elle avait ce courage que beaucoup finalement n’avaient pas. Il repensait à son travail, à les entendre toujours râler pour un oui pour un non sur leur condition, se plaignant sans arrêt. Il n’en pouvait plus de cette vie là, de sa triste vie privée aussi d’ailleurs! Il s’était jeté à corps perdu dans le travail afin d’enfouir sa douleur de ne jamais être père. A quoi bon cette vie sans avenir? toujours bosser, pour un meilleur train de vie, mais finalement l’argent ne fait pas le bonheur...

LE LENDEMAIN...
- Lui: ’’Une nuit merveilleuse , je n’avais pas dormi aussi bien depuis des lustres et là, je faisais la grasse matinée, écoutant ricocher la pluie sur la fenêtre...pas envie de me lever. Je sentais la bonne odeur du café bien frais se glisser sous la porte. J’allais de mon lit mais un coup sur le battant se mit à retentir, alors je m’enfonçais bien sous la couette et Iris entra. Un petit déjeuner copieux m’attendait dans un plateau, avec jus d’orange, pain frais , beurre salé et confiture de myrtille qu’elle posa sur mes genoux. Je me mis à rougir car son petit sourire me fit comprendre que je ne lui étais pas indifférent et j’arrivais même à me dire que je ressentais quelque chose de très fort pour elle...visiblement, elle le ressentait aussi tout en ne laissant rien paraitre.
Mais l’incident arriva, si vite...le café brûlant se renversa sur la couette. Iris ne chercha pas à comprendre. De peur que je me brûle, elle enleva la couette, et....

-Elle:’’Il était nu...je devais certainement être rouge et il l’avait vu. J’aurais voulu vite de cette pièce mais Armand m’en empêcha, mon cœur s’affola, ma respiration s’accéléra, j’avais si peur, peur qu’il ne se soit brulé, peur de ce que je pourrais ressentir si l’envie lui prenait de m’embrasser. Il me prit par les épaules et me parla doucement, une main apaisante sur mon visage et l ’autre qui me caressait les cheveux .
-"Chut, Iris, tout va bien, ne t’inquiètes pas..."
Je me sentais bien et je serais bien restée là, dans ses bras, mais j’avais peur. Je ne savais même pas embrasser, je me sentais stupide, gauche. Certes je lisais des livres mais ce n’était certainement pas pareil .

-Lui:’’Elle avait l’air apeurée mais j’avais posé ma main sur son visage et de l’autre, je lui caressais ses cheveux longs et soyeux pour la rassurer. J’en profitais pour enfouir discrètement ma tête dans le creux de son cou et sentir les effluves de son eau de toilette citronnée... j’avais tellement envie de gouter à ses lèvres...
Elle leva la tête et je ne pus m’empêcher de poser ma bouche sur la sienne et là, je me sentis transporté dans un autre monde...c’était tellement exaltant!!
Son baiser était hésitant, timide, alors je pris mon temps. Je la sentais trembler contre moi, je ne voulais pas aller trop vite. Je voulais profiter de ces instants mais mon cœur battait très fort et j’avais envie de la posséder... je ne voulais pas gâcher ce merveilleux moment, alors je l’a repoussais gentiment. Elle ne parut pas comprendre et fronça les sourcils...
Je dus lui expliquer que je " crevais" d’amour pour elle, quitte à me tromper et à en perdre la face, mais elle répondit qu’elle voulait, là, maintenant, sur le lit connaitre l’amour, et m’avoua qu’elle était vierge. Je restais stupéfait...J’avais un peu peur car je n’avais encore jamais fait l’amour à une femme innocente et cela m’intimidait.
Alors, fou de joie d’être le premier à l’initier, à l’amener sur le chemin du plaisir, je voulus que cela soit unique pour elle comme pour moi. Je voulus l’ancrer à jamais dans mon cœur, dans mon esprit, au fond de mon âme...
Elle était là, radieuse à côté de moi. Nous nous regardions dans les yeux et j’osais lui dire:’’ je t’aime’’ Impatient, j’attendais sa réponse qui, hésitante d’abord, puis chuchotée tout près de mon oreille, ne tarda pas... elle me dit a son tour: "je t’aime aussi "


CARESSEDESYEUX
Dim 08 Août 2010, 10:37 par caressedesyeux sur Histoires d'amour

Pensées sur l'amour

Que reste-t-il de l’amour dans notre époque marqué moralement par la croissance parfois démesurée de l’individualisme, la guerre des égoïsmes et des intérêts? Reste-t-il cet idéal vers lequel chacun aspire, et à travers qui la réalisation de soi devient légitime et universel?
L’amour comme chaque phénomène humain ancré dans un contexte historique et culturel, subit les changements de l’époque dans laquelle il se réalise.
Sa face actuelle s’exprime par une volonté ardente de se retrouvé à travers l’autre, à travers une altérité qui émancipe le moi et le rend plus subtil et plus élégant. Le moi est ouvert a des possibilités que l’autre seulement peut apporter et créer, des possibilités qui peuvent déséquilibrer la conception qu’on a de soi même, mais qui ont comme but la redéfinition d’un ego cherchant à être plus profond et plus satisfait. Vu de cet angle, l’amour paraît comme une recherche égoïste, suivant les obligations d’un désir de plus en plus assoiffé à de nouvelles expériences, nouvelles satisfactions.
De tels désirs, ne sont pas souvent choisis librement avec un raisonnement indépendant et souvrain, mais plus ou moins imposés dés l’enfance par les valeurs que la société adoptent et protègent. de ces valeurs pour rechercher soi même ses propres valeurs devient plus difficile quand à l’adolescence, les jeunes sont bombardés par une machine médiatique qui impose et décrit certaines formes de l’amour comme étant les seules légitimes et souhaitables. À travers les chansons, les films, les séries, les magazines, la littérature, certains modèles sont érigés en exemples absolus, faisant ainsi une restriction, une marginalisation des autres formes possibles qui existent à travers le monde.
Le jeun, et après l’adulte, suivent ainsi le modèle présupposé être celui de la réussite, un modèle basé sur le calcul continuel des intérêts de l’ego; puisque le modèle économique gouverne le monde depuis l’ère de l’industrialisation, ses valeurs ont été recopiés petit à petit dans des sphères privés pour atteindre enfin le plus intims. Ce système, renforcé par la culture de la consommation d’un coté, et par la recherche du profit de l’autre, objective tous ce qui existe pour lui donner une valeur et objective par la suite l’être humain, l’autre, pour ne voir en lui que des possibilités de profit existentiel et de consommation émotionnelle. On recherche les atouts de l’autre, qui nous manquent nous même : un jolie corps, une beauté attirante, des sensations chaleureuses...etc. L’utilitarisme règne en maitre :» tant que tu correspond à mes attentes, à mes souhaits, à mes désirs, je te désire». commence ainsi le chemin de consommation de l’autre, de ses capacité et ses atouts. Le tout est masqué par les métaphores de l’amour et l’attachement. On est dans l’arène de l’éros grec: le dieu en manque cherche la satisfaction de ses manques, mais quand la satisfaction est là, le manque n’y plus,quand l’objet-ou le sujet- est là, sous le contrôle et disponible à toute demande, il nous manque plus. Il faut d’autre objet, d’autres sujets qui apportent d’autres dimensions. Et c’est remarquable comment ces idées sont abondantes dans la culture de la consommation: on a des choses, mais il nous faut d’autres, car ceux qu’on a sont démodé, dépassé, et il y a tout le temps des nouveautés, tout le temps des choses à découvrir et à exploiter.
Quand la routine s’installe, le démon de la séparation sort sa tète dans les cœurs. Mais de la routine il y en aura toujours, de la répétition aussi. Chose qu’a remarqué le philosophe anglais Bertrand russel, qui a écrit «on peut tomber amoureux et rester pendant plusieurs années à la dévotion d’un seul être, mais tôt ou tard l’habitude émousse la passion et il faut chercher ailleurs le retour des premières voluptés. Il est naturellement possible de dominer cet instinct, mais il est difficile d’en empêcher l’existence».
mais aussi le philosophe français Christophe schaeffer; quand il a écrit: «quand un couple rencontre des difficultés, le remède est le plus souvent recherché dans une logique de rupture, mais ce que sous tend cette logique, c’est ce qui nous pousse à la consommation compulsive de personnes...en vient-on finalement à jeter la relation , donc la personne, comme on jetterait un produit devenu obsolète. On change de partenaire avec le fantasme de trouver mieux, comme si, dans le domaine des rapports humains, il devenait possible d’acquérir le dernier modèle, plus innovant, plus séduisant»
et cette quête se répète indéfinement jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que la conscience se rende compte que la jeunesse est passée, que le champ de possibilités devient nettement étroit avec l’age qui continu son chemin vers la fin. Car comme tout système consumériste, il y a des critères qu’il faut avoir pour pouvoir rivaliser et avoir sa place, des critères sans pitié, excluant les faibles, les malades, les handicapés, les pauvres, les étrangers...etc .ça ne veux pas dire que ces tranches entières de l’humanité n’ont pas de vie sentimentale ou charnelle, mais que leurs choix sont nettement limités et rares, et que même ces choix durent très peu dans le temps face au nombre incalculable de problèmes et d’obstacles.
Dans un système de concurrence généralisé, chacun évalue chacun, et si la comptabilité des être est positive, l’ego s’ouvre pour chercher la réussite tant voulu et convoitée; c’est un symbole de réalisation qui essai de convaincre les autres qu’on arrive mieux qu’eux à se satisfaire.



Mais heureusement, le monde n’est pas si noir que ça, s’il y a des valeurs dominantes, il y a toujours des hommes et des femmes courageux d’esprit qui cherchent leur chemin par eux même, qui construisent leur univers indépendamment de la culture de masse dominante. Des gens qui comprennent qu’éros ne dure pas. Éros s’use au fur et à mesure qu’il est satisfait, éros ne renait que pour mourir de nouveau. Quand «philia» (amour d’amitié), avec le temps, ne cesse de se renforcer, de s’approfondir, de s’épanouir. Au début, on n’aime que ses propres désirs, qu’on assouvis à travers l’autre, c’est l’amour qui prend, l’amour qui consomme. Mais un autre passage est possible, d’autre formes peuvent exister. On apprend à voir l’autre comme il est, de l’aimer pour lui même, de l’amour qui prend à l’amour qui donne, de l’égoïsme à la bienveillance, du manque à la joie de vivre ensemble, d’éros à philia. L’humanité par là assume une ascension; qui sort de l’étroitesse, à la générosité de faire et donner le bien, de se réaliser à travers le bonheur de l’autre qui nous comble aussi, puisqu’il est celui qu’on aime et qu’on veut protéger, même de soi..l’amour est un chemin à faire, si la volonté d’être plus qu’un égoïste est là, un chemin qui commence par le manque, par la passion brulante parfois, par le désir, mais qui ne doit pas finir comme toute flamme sur laquelle on jette l’eau froide de la satisfaction, on doit la protéger contre l’hiver pour atteindre le printemps, on doit essayer de penser l’amour autrement qu’en terme de satisfaction et d’intérêt. Il faut que l’amour apporte des vertus, et pas des vices. Qu’il fait renaitre la générosité,l’amitié,la miséricorde, et pas la cupidité, le culte de soi, l’indifférence.
André comte sponville, a très bien résumé ça dans un passage sur l’amour, dans son fameux livre, petite traité des grandes vertus, : « il faut citer la bouleversante formule de pavese, dans son journal intime: tu seras aimé le jour où tu pourra montrer ta faiblesse sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force. Cet amour là est le plus rare, le plus précieux, le plus miraculeux. Vous reculez d’un pas? Il recule de deux. Simplement pour vous laisser plus d’espace, pour ne pas vous bousculer, pour ne pas vous envahir, pour ne pas vous écraser, pour vous laisser un peu plus d’espace, de liberté, d’air, et d’autant plus qu’il vous sent plus faible, pour ne pas vous imposer sa puissance, pas même sa joie ou son amour, pour ne pas occuper tout l’espace disponible.....c’est une idée que Spinoza n’aurait jamais eue, qu’Aristote n’aurait jamais eue, et qui parle pourtant à notre fragilité, à notre fatigue, et même à cette force en nous, me semble-t-il, si légère, si rare, le peu d’amour vraiment désintéressé dont parfois nous sommes capables...non plus le manque, la passion ou la convoitise(éros), non plus la puissance joyeuse et expansive, l’affirmation commune d’une existence réciproquement augmentée, l’amour de soi redoublé par l’amour de l’autre, mais le retrait, mais la douceur, mais la délicatesse d’exister moins, de s’affirmer moins, de s’étendre moins, mais l’auto limitation de son pouvoir, de sa force, de son être...l’amour qui n’augmente pas la puissance mais qui la limite ou la nie, l’amour qui ne redouble pas l’amour de soi mais qui le compense ou le dissout,l’amour qui conforte pas l’ego mais qui en libère»
c’est beau, sublime, mais possible malgré tout. Difficile à appliquer ou à penser, mais réalisable si le bon choix est fait.

NB: mes excuses s’il y a des fautes d’orthographe ou de grammaire.
Ven 30 Juil 2010, 16:23 par youssefy sur Articles

Est ce que ce monde est sérieux ?

On est le 5 Juin. C’est Dur. Tout a un air de dernière fois. J’attends la trêve qui me laissera regarder le ciel sans amertume. Mais je ne rencontre sans cesse qu’un puits de souvenirs et de mélancolie où remonter est impossible, où se relever est impensable.
Mais comment pourrais-je, bon sang ?! Comment pourrais-je de ce foutu trou si chaque instant à un gout de fin ?! Je ne peux pas. Le soleil est une illusion trop lointaine, sans doute s’éloigne-t-il des sources de dépression. Je ne peux pas. Le brouillard se fait plus intense, j’ai salué la Solitude maintenant elle ne me quitte plus. Elle s’est faite trop de place dans ma vie, mon ami le Réconfort à essayer de la repousser, mais le Désespoir s’y est mêlait. Je ne peux pas. Ils rient, ils chantent, ils sourient, moi je pleure, je bois, je meurs. Je meurs d’espoir, je meurs de vivre, je meurs de croire. Je ne peux pas. La lumière peu à peu s’éteint me laissant seule moi et mon destin. Mon corps entier est léthargique, et les gens me rappellent trop mon pathétique. Je ne peux pas.
Je ne peux plus, essayer de me convaincre que demain fera soleil, qu’après la pluie règne toujours le beau temps. Ca fait trop longtemps que je l’attends. Et se mentir sur la désillusion d’une clarté future n’a jamais eu de fin heureuse. Alors j’écris. J’écris pour exister dans un monde désillusionné, j’écris pour des sourds, j’écris pour oublier le temps et mon passé et j’écris pour qu’on se souvienne qu’un 5 Juin 2010, une personne a été oublié et s’est envolé en criant Liberté.
Ven 11 Juin 2010, 16:40 par Withoutdream sur L'amour en vrac

Au bord de l'eau

Je me souviens, de ce fameux jour, il faisait très chaud, et la température était montée, avoisinant les trente degrés; Nous avions trouvé un endroit, reposant et frais. L’herbe haute et bien verte, nous invitait à nous coucher dessus. Il faisait encore très chaud, et l’air en devenait presque étouffant. Je suffoquais, et tu avais décidé de ton mouchoir de la poche de ton bermuda, et de le tremper dans l’eau, afin de me rafraichir, le visage, puis les bras. Puis tu avais trempé tes doigts, que tu avais passé dans mes cheveux, je me sentais bien mieux....

Mais cela, ne te suffisait pas, car tu avais décidé de m éclabousser à grandes giclées, et tu en riais si fortement, que je ne pouvais qu’éclater de rire aussi. J’avais bien eu l’idée de te pousser dans l’eau, mais tu avais été beaucoup plus rapide que moi, et je me retrouvai la au milieu de l’eau, mes vêtements collés à la peau, et la difficulté à les enlever car au point où j’en étais, autant les ôter. Ton regard devenant brûlant subitement, à la vue du spectacle, juste le temps de chasser cette mouche qui te tournait autour...


Dernier sous vêtement, que j’avais enlevé et que je je t’avais jeté à la figure, tu avais hésité à me rejoindre, mais j’’avais insisté.rapidement,et nu comme un ver , tu avais plongé dans cette eau , cette eau bien fraiche.Puis tu disparaissais aussi rapidement , à me demander ou tu était passé.je te cherchais, et je commençais à m’inquiéter , ne te voyant pas remonter à la surface.Mon cœur tapait si fort, l’angoisse montait subitement, mais j’avais senti,quelque chose me frôler les chevilles, et je mettais mise à hurler de peur de m’imaginer que cela pourrait être un serpent.


Tu m’avais entrainé sous l’eau , et j’essayai tant bien que mal, de remonter, à la surface mais j’y parvenais difficilement, et toi tu avais encore disparu, sans faire de bruit, tu étais arrivé derrière moi, posant tes mains sur mes yeux, et tu m’avais embrassé dans le cou, me tapissant de petit baiser, qui me donnèrent des frissons.Puis tu avais approché tes lèvres, de ma bouche, et tu avais mis tes jambes autour de ma taille, et nos langues s’étaient entremêlées dans un ballet rappelant la valse. Ultime,extase, de nos sens en éveil...


Je n’étais plus pareille, et toi non plus,On s’émerveillait , de cette parfaite symbiose, de nos corps si proches , et le fait de se sentir si bien , dans un cocon de bien -être ,le temps s’était soudainement arrêté...
Mer 09 Juin 2010, 07:58 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

La liseuse



La voila plongée dans quelque chose de passionnant
Comme si l’air en devenait presque palpable...............
A se mettre dans la peau de son personnage, et de ne plus surtout en ...........
La voila, elle l’héroïne qui occupe presque toute la moitie du livre
Femme fatale qui fait des ravages
Et qui change de partenaire comme de chemise
Mais à chaque fois elle est amoureuse
Et à chaque fois elle est séduite..................
ils sont de passage,
elle fait des ravages
Leurs cœurs débordent d’amour pour elle
Et cela l’a rend si belle..............
Elle se laisse porter par ses désirs
les plus fous sans aucune barrière.
En se nourrissant de doux délices charnels,
Sans en attendre un amour réciproque
Et n’attend que de se sentir aimer;
Elle désire sentir leur peau, leur bouche, leurs mains
Et tous ses sens s’éveillent..........
Puis elle s’en va sans laisser de trace
Si ce n’est que l’élixir de sa sueur,
Alors elle s’enfuit de peur de trop s’attacher de trop aimer
Et qu’un beau jour cela s’arrête.......

CARESSEDESYEUX




Jeu 01 Avril 2010, 14:09 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Le vide

Tu m’as choisie ?!
Il te faut tout de moi :
Toute ma féminité,
Que tu aspires goulûment,
Année après année.
A l’instant où je crois en tu reviens à la charge.
Avec plus de rébellion j’essaie de t’échapper... encore.
C’est un combat pipé
A bout de souffle, je lutte et espère
Sortir des serres du rapace
Avec quelle arme ?
Et que n’approche aucun homme
Puisque visiblement tout n’est qu’illusion
Ce sont toujours des situations impossibles
Pour un amour inconsistant,
Une illusion,
Et qu’on ne me parle plus de mérite.
C’est la chance, rien que la chance qui unit
Pour la désunion, nous n’avons besoin de personne...
Fatalité ?
Vide
Immense
Trop présent
Regards
Illusions
Désirs
Cette solitude qui s’installe pourtant malgré moi
Qu’y faire ?
Mais espérer quand même
Et, par delà les questions, les frustrations et le manque de l’Autre, Vivre.
Mer 31 Mars 2010, 15:11 par dolce vita sur La déclaration d'amour

Contre toi

Quelques instants, quelques heures
Auprès de toi
Alors sers moi , sers moi contre ton corps,
De tes bras si puissant
Je ne partirai pas.
Enfouir , ma tête au creux de ton cou
Et ne plus jamais en
Je ne demande que cela............
Ta main caresse, mon visage
Et ton pouce s’attarde sur mon nez
Une envie de t’amuser..........
Tes gestes tactiles deviennent puérils
Me donnant l’impression d’être tellement bien
Que je n’ai plus envie , que cela s’arrête...........

caressedesyeux



Mer 31 Mars 2010, 14:59 par caressedesyeux sur L'amour en vrac

Un espoir



Je voudrais pouvoir remonter
Le temps qu’on a passe tout les deux
Dans cette insouciance, ou j’ai oublie tout;
Me délecter encore de tes écrits
Entendre le doux son de ta voix
De nos éclats de joie
Comme des gosses
Et entendre ton rire cristallin
Raisonner à mes oreilles
Car il suffit que je ferme les yeux et que je tende l’oreille
Pour m’en rappeler..
De cette complicité et confiance qui nous unissaient
Et mon amertume a fait place
Comme tu le dis si bien
Encore une cicatrice face à ce chagrin
Même si je le cache, et que je fais comme si rien ne s’était passé
Tuas encore hanté mes rêves qui sont devenus cauchemar
Et que je mérite certainement..........
Parfois il me fait comprendre qu’il est la
Et je me retrouve en nage, insomnieuse, en me torturant
De cette blessure que je t’ai infligé
Coupable de ne pas avoir compris
Coupable de mon impatience
j’avance , j’avance péniblement
Pour essayer de du noir
Et pour retrouver cette lumière que tu es..




CARESSEDESYEUX



Mer 31 Mars 2010, 13:35 par caressedesyeux sur Mille choses

L'incompréhension

Quand tout se trouble , quand tout est unique et sans réponse , sans divergence .
La pauvreté des choses que vous pouvez émettre , la pauvreté de raisonner à ce moment précis où l’incompréhension vous submerge de ses flots . L’on ne comprend pour la plupart du temps que ce que nous voudrions bien comprendre , la vraie question est : " Est-ce que l’on a réellement envie de comprendre ? " . Ce mot qui nous fait regretter nos pensées naïves nous fait de nos gonds et force ce que l’on est à se métamorphoser et a énumérer des choses plus improbables les unes que les autres . L’incompréhension est un voile ? L’incompréhension est une défense à l’acceptation ou plutôt à la difficulté d’acceptation , d’adaptation de la personne à la phrase , le mot ou l’expression qui vient de lui être dit . L’essentiel est que cela ne fasse pas tout , que ce moment d’incompréhension soit suivit de la compréhension et de l’acceptation .
A t-on voyagé autant pour aussi peu de réponse ? Est-on prisonnier de cette incompréhension ou sommes nous les tortionnaires de son inverse ?
Prisonniers c’est le mot que l’on emploie certainement pour s’excuser à soi même le fait d’être des tortionnaires de cette incompréhension , nous sommes les insatiables du paradoxes de cet entre deux . On aime ça et on ose l’avouer , être déçu et alimenter cette déception pour se rendre plus fort , plus fier ou tout simplement moins ridicule face aux situations à venir . L’on ne cherche pas à aller plus loin , ni mm à comprendre pour se prouver que l’on a raison , pour être dans la capacité souveraine de dire : " J’ai raison " . Mais ils ne sont pas dupes , personne ne l’est et à certains moments le choc est tel que l’incompréhension fait place au duel , au combat et à la mise à mort de ce dernier incompris qui n’aura d’yeux que pour sa vérité . Alors Nous sommes en définitive des tortionnaires et en étant ceux là nous sommes ceux ci : " Des prisonniers " . La bonne parole ou l’invention de l’image que l’on renvoi à l’autre prédomine en ce monde , l’homme est une erreur , un problème qui ne peut se résoudre , le problème étant posé depuis des milliers d’années .
Mar 02 Mars 2010, 15:05 par Playdead sur Mille choses

Les larmes






je me laisse couler
Car trop longtemps retenue
Dans une poche de bain salée
Il faut que je sorte, très vite
Car j’étouffe, et ce besoin de me libérer, ne peut durer.
Ce besoin de couler
Et d’en imprégner une joue si douce
Et dont les cils essayent de les retenir.
Un voile embrume ses beaux yeux
Une rage contenue explose soudainement
Belle larme, dont mon cœur se serre
De te voir comme cela,
Et je comprend ton chagrin
Et ce besoin de les laisser ,
Ne te feront que du bien
Libère toi de toutes peines
Qu’elles soient triste ou pleine de joie..................................
Je serais la pour toi

caressedesyeux
Sam 27 Fév 2010, 17:42 par caressedesyeux sur Mille choses

Sors...

J’vais pas pleurer sur toi parce que t’es grand t’es fort t’es dur,
Mais j’te prendrai bien dans mes bras, là, quand j’vois ces yeux sur ta
figure.
Je n’aurai pas pitié de toi, parce que c’est le plus vil sentiment,
J’ai du respect pour toi bien plus que ça... Evidemment !
J’ai un sac à réconfort tout plein tout prêt à te ,
Des phrases surfaites que j’adore, j’arriverai même à t’faire sourire...
Je ferai pas mon faon malade et mon regard d’embourgeoisée,
Mais j’me mettrai sous ton épaule même bien plus lourd que moi j’le ferais
Je verrai pas l’humidité qui pointe aux coins de tes paupières,
Même si je sais que c’est la douleur, je pens’rai que c’est la lumière.
Et je te porterai debout jusqu’à c’que tes sourires sonnent vrais.
Et quand tu tiendras tout seul j’dirai que t’as presque tout fait.

Ah, sors de là, sors de ton purin
Sors j’te dis de ton chagrin
Ah ! J’fais des pieds j’fais des mains
J’veux faire chanter tes lendemains...
Laisse sur le côté laisse les choses couler les larmes et les regrets...
Même si t’es fatigué lève lève tes yeux de sur tes pieds

J’vais pas trop t’écouter, sinon c’est moi qui vais lâcher.
Mais tu pourras parler des heures pour vider le mal intérieur.
Et je vais t’emmener te faire voir toutes les couleurs,
Te faire sentir que, quand on croit plus en l’espoir y’en a qui peuvent nous en
.
Je ai ta tête de l’eau, quitte à y perdre un peu la mienne...
Moi je te trouve beau et j’veux qu’tu reviennes.

Ah, sors de là, sors de ton purin
Sors j’te dis de ton chagrin
Ah ! J’fais des pieds j’fais des mains
J’veux faire chanter tes lendemains...
Laisse sur le côté laisse les choses couler les larmes et les regrets...
Même si t’es fatigué lève lève tes yeux de sur tes pieds

Et puis j’vais t’remettre dans la course en te tirant vers des sommets.
Et si l’amour se joue en bourse on en atteindra des milliers.
Y’aura des jours mauvais et puis y’aura des jours meilleurs...
Mais si tu restes, je te promets que bientôt tu n’auras plus peur.
Je dis tout ça j’sais pas comment, pourtant j’y crois presque pour deux.
Alors mets-y du tien, mets c’que tu peux !

Ah, sors de là, sors de ton purin
Sors j’te dis de ton chagrin
Ah ! J’fais des pieds j’fais des mains
J’veux faire chanter tes lendemains...
Laisse sur le côté laisse les choses couler les larmes et les regrets
Même si t’es fatigué lève lève tes yeux de sur tes pieds !
Même si t’es fatigué lève lève tes yeux de sur tes pieds !

Buridane
Mer 16 Déc 2009, 17:11 par Loyd sur La vie à deux

Pas de retour. chapitre 5 (suite)

********

La salle de réunion était claire et fonctionnelle. Un grand plateau central, blanc, permettait à une vingtaine de personnes de s’installer autour. Un rétroprojecteur éteint faisait face à un écran géant encore déroulé. Sous les grandes fenêtres étaient disposés des meubles bas sur lesquels se trouvaient, en vrac, toutes sortes d’objets hétéroclites : téléphones portables, appareils photo, téléobjectifs, talkie-walkies, dossiers, classeurs et autres. Le climatiseur, silencieux, délivrait une température optimale.

En bout de table, l’inspecteur Ong s’entretenait avec Mathilde et Patrick.
- Voilà ! Vous savez tout ou presque, conclut-il.
Patrick n’en revenait toujours pas. Il devait fournir quelque effort pour ne pas laisser libre cours à sa colère :
- Mais comment peut-on laisser ce gars là en liberté ? C’est proprement inconcevable ! Sans compter que tes services n’ignorent pas ses méfaits !
- Justement !, rebondit Michael. Ce qu’il nous manquait, jusqu’à présent, c’était des preuves ou des témoignages.
Patrick craignit d’avoir compris :
- Tu insinues que Mathilde doit témoigner pour le faire arrêter ?
- Oui. Nous avons besoin de la faire comparaître devant le juge afin qu’elle certifie avoir reconnu Azhar.
- Et la Vietnamienne ? Son témoignage ne suffirait pas ?
- Elle refuse. Elle a peur. D’ailleurs, son visa de séjour touristique est expiré depuis belle lurette. Elle risque la prison et des coups de fouet.
- Des coups de fouet ???
- Oui, selon la loi sur l’immigration.
Le coach réfléchit. Il était responsable de ses athlètes. Trois d’entre eux étaient encore mineurs. La raison de leur venue était évidente et unique : participer au tournoi. Point. Ils n’étaient sûrement pas ici pour avoir affaire à la justice de ce pays, ne serait-ce qu’en tant que témoins.
- Ecoute, Michael, reprit-il. Je comprends ta situation et je te demande de bien vouloir te mettre à ma place. Mathilde n’a que quinze ans. Ses parents me l’ont confiée et il s’agit d’une immense responsabilité. Je ne peux pas accepter qu’elle témoigne. Essaie plutôt de convaincre la prostituée.
L’inspecteur ne cacha pas sa déception. Il s’adressa à l’adolescente :
- Et toi ? Qu’en penses-tu ?
On pouvait lire dans le regard bleu de Mathilde de la confusion. D’un côté, elle désirait ardemment voir cette terreur d’Azhar sous les verrous ; d’un autre, elle n’était pas certaine des implications de son témoignage.
- Franchement, si j’étais en France, j’aiderais volontiers à faire enfermer ce lâche. Mais… Ici… Et puis, la décision revient à Patrick.
Michael insista :
- Tu ne veux pas appeler tes parents pour leur expliquer le problème et obtenir leur autorisation ?
- Michael ! le coupa Patrick. Arrête ça, s’il te plaît. Tu te doutes bien qu’à 10 000 kilomètres de là, ils ne prendront aucune décision ; ils seront même plutôt enclins à refuser, de toute façon.
Le policier en convint, malgré lui.
- Bon ! Je vois… Je ne peux pas compter sur votre coopération et je le conçois.
Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre, embarrassé :
- Il y a autre chose que vous devez savoir… Azhar va aussi participer au tournoi.
Mathilde et Patrick se regardèrent, médusés.
- Tu plaisantes, j’espère ?, demanda vivement l’entraîneur.
- Non.
- Tu es en train de nous dire, tranquillement, qu’un chef de gang, qui passe son temps à battre des femmes sans défense est autorisé à combattre dans un tournoi international de taekwondo ? Dis donc, vous ne seriez pas un peu timbrés, dans ce pays ?
- Calme-toi, Patrick. C’est un peu plus compliqué que ça. La seule chose que je puisse te dire, c’est que la fédération n’a pas le choix.
Patrick se leva d’un bond :
- C’est carrément n’importe quoi, Michael. Je t’aime bien mais, là, je pense qu’on entre dans la quatrième dimension ! Allez, on y va ! fit-il à l’adresse de la jeune fille.
Juste avant de de la salle, Patrick Brun se retourna :
- Au fait, dans quelle catégorie il est supposé combattre, ton protégé ?
- Ce n’est pas mon protégé, Patrick. Evite les sarcasmes, ça ne mène à rien... Il s’est inscrit dans la catégorie open…
Mathilde ne put retenir un cri de surprise, mêlé de crainte :
- Comme Arthur !
- Oui, comme Arthur, confirma l’entraîneur en hochant la tête…
Les français quittèrent le siège central de la police.

Dans le taxi qui les ramenait à l’hôtel, Patrick avait son air des mauvais jours.
- Mathilde, dit-il, on va devoir expliquer la situation aux autres. Je te demanderais de ne pas en rajouter à propos d’Azhar.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Evite de le présenter comme le diable en personne. Après tout, ce n’est qu’un garçon de 19 ans, même si c’est une crapule.
- C’est vrai, Patrick, mais tu aurais dû le voir. Il est vraiment effrayant avec sa cicatrice et ses yeux de fou. J’ai peur pour Arthur, tu sais.
- Oui, j’ai bien compris. C’est pour cela que je te demande de te calmer et de raisonner dans le cadre du tournoi. Je te rappelle qu’il y a des règles et des arbitres pour les faire respecter. Donc, si Arthur doit le combattre, il sera protégé, au même titre que les autres participants. De plus, rien ne dit qu’Arthur ne pourra pas le battre…
- Tu as sûrement raison, Patrick, mais je ne suis pas tranquille.
Le coach ébaucha un sourire :
- Tu l’aimes bien, hein ?
Elle rougit.
- Ecoute, continua-t-il, tu me connais depuis longtemps, non ? Fais-moi confiance. Tu verras, non seulement il n’arrivera rien à ton petit copain mais je te fiche mon billet qu’il gagnera la tournoi ; Azhar ou pas Azhar.
Elle se força à sourire :
- Bien sur que je te fais confiance ! dit-elle avec entrain.
- Bien ! Je vais l’étudier pendant qu’il s’entraînera. Je décèlerai ses forces et ses faiblesses. Cela nous permettra de mettre en place une stratégie adaptée, s’ils doivent se rencontrer. Au fait, tu as pu voir la taille qu’il fait ?
- A vue de nez, il est aussi grand qu’Arthur. Dans les 1m70…
- OK. S’il est plus âgé, au moins, il n’a pas l’avantage d’être plus imposant. Voilà un bon point, non ?
Mathilde remarqua le ton faussement enjoué que venait d’employer Patrick. Elle ferma les yeux.
Mer 18 Nov 2009, 09:54 par Arthis sur Mille choses
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