Lettre pour Toi

Hello Toi,

Je promis de t’écrire...alors voilà...

Point de départ: notre premier baiser, et ma première pensée..."Si je m’enflamme ?" Mais, le "si" était inadapté, j’étais déjà incandescente, car j’aimais l’ivresse que provoquait le désir en points de suspensions.

J’ai vécu ce moment intensément, j’ai savouré le déroulement de cet instant, hors du temps, et dénué de toute contrainte.J’ai "fait le plein" de sensations pour pouvoir les revivres, en songes, plusieurs fois, avec la même gourmandise.J’avais le coeur en excès de vitesse, je sentais ma peau brûlante, en attente de tes mains, et mes lèvres ne se rassasiaient pas des tiennes!J’aurais pu t’embrasser toute la nuit...

Je ne me lassais pas de la caresse de ta langue sur la mienne. A cette minute, je ne voulais plus respirer que par ton souffle...

J’en ai mis du temps pour t’écrire ces quelques lignes, mais, j’avoue : mon esprit vagabonde simultanément, ma concentration se fait difficile...et si les émotions affluent, les mots, eux, se dérobent...

A ton avis, où suis-je?

Je vais m’arrêter là, je t’offre ce "constat d’émotions" et m’interroge sur l’accueil que tu lui réserveras...

Dis-moi...

Tendrement à Toi,

Syolann
Dim 15 Août 2004, 22:37 par syolann sur Les liaisons sulfureuses

Ca a commencé ...

Ca a commencé, je ne sais plus trop bien pourquoi. On s’est rencontré un soir, ou un matin, alors qu’on était absolument pas à l’écoute des attentes du coeur. Et puis là, il s’est passé mille trucs qui ont fait que j’ai mes yeux dans tes yeux, mes mains dans tes mains, et mon corps dans le tien.

Ca a commencé, c’est sur, j’avais tout echaffaudé. Je devais impérativement te parler, et pour ca j’ai inventé mille pretextes pour te voir, te rencontrer. Je vu, je parlé, et puis là, il s’est passé un truc, je sais plus trop, mais je me rappelle à un moment avoir eu ... mes yeux dans tes yeux, et puis mes mains dans tes mains, et aussi un peu mon corps dans le tien.

Ca a commencé, je mais pas, je te trouvais pas à mon gout. Je t’évitais, je voulais pas te parler. Sauf un soir, ou tu as insisté, alors on a parlé. Et puis je sais plus trop pourquoi, là, ce matin, je repense à tout ca, mes yeux dans tes yeux, ta main dans ma main. Viens, j’ai envie de mettre mon corps dans le tien.

Ca a commencé, oh, ca oui, ca a commencé, et je vais vous raconter ...
Ven 30 Juil 2004, 19:12 par PetitPrince sur Histoires d'amour

Ciel_ayant_trouvé_une_étoile

...Flash back...


30 juillet 2003 - Bruxelles.

Nous avions imaginé ce rendez-vous des dizaines de fois. Se racontant notre premier regard, notre première parole, notre premier baiser. Tu imaginais bien plus que moi. Je ne voulais pas penser que tout ça pourrait se réaliser.
Je suis descendue du train, un peu perdue dans cette gare, te cherchant dans tous les passants. Remisant sans cesse mes cheveux, defroissant mon pantalon de ce long voyage en train, cherchant mon souffle, rassemblant mes pensées dans mon esprit euphorique.

Je appelé...
- Où es-tu? Viens me chercher, je traverse le pont, je prends les escaliers..
- Je suis là. Je t’attends, je descends les escaliers, je traverse le pont...

Nous nous sommes retrouvés face à face, téléphone en main, à nous y parler. Un peu coincés, ne sachant que faire, nous avons raccroché. Tu m’as prise dans tes bras, enlacée et embrassée. Je n’ai pas réfléchi si ça se faisait d’embrasser un inconnu comme ça à pleine bouche. Nous avions tant partagé, tant d’heures et de complicité.
Tu m’as emmené chez toi, nous avons peu parlé, nos baisers se sont transformés en caresses plus prononcées. Nous rattrapions les heures de frustration et de désir. Tu m’as fait visiter ta ville, dans mon pays qui t’a adopté, tu es Français. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup rêvé. Les fous rire, les instants tendres, les ballades, les marchés, les petits déjeuners, les larmes aussi, quand je suis repartie au bout de 3 jours.

Trois jours dans une autre galaxie, trois jours qui m’ont ramené à la vie.



30 juillet 2004.

Un an que je revis, profitant chaque jour de ce que je suis. De ce que j’étais et que tu as ranimé, ressucité. Oubliant le masque que je portais, déchirant le voile qui m’obstruait la vue, tu m’as accompagnée dans mes combats, tu m’as rassurée dans ma nuit noire, tu as ouvert les portes de ma cage et m’a laissé m’envoler. Tu veilles toujours sur moi, écoutant mes chagrins, rigolant de mes folies, me conseillant quand je doute.
Nous nous revoyons parfois. Dans nos yeux reste un petit doute, un souvenir de ces quelques jours ensembles, de ces milliers d’heures au téléphone à contempler chacun de notre ville cette même lune qui nous veillait, de ces centaines de mp qui nous ont fait nous découvrir et nous aimer...


La Marquise.... Une_étoile_perdue_dans_la_nuit
Ven 30 Juil 2004, 17:25 par la marquise de sade sur Amour internet

Mes yeux rivés vers les étoiles

échange poétik avec P

Lui : Dis-moi Belle étoile, brilles tu le soir,
Pour que d’un regard, je puisse te retrouver,
Et par la même, atteindre la route qui vers
Ton coeur me guidera, vers de nouveaux espoirs ?

Elle : Seras-tu présente lors de mes différentes aspirations
De calme, de quiétude, de tendres et fougueuses passions ?
Guideras-tu mes pas encore indécis
Vers ton univers nimbé de douces folies ?

Lui : Toi qui dans la nuit illumine le ciel
De ta chevelure dorée, tu m ensorcelles,
Mes yeux rivés vers les étoiles,
Je sens ton regard, tel un voile,
Qui sur ma peau telle une caresse,
Se dépose avec tendresse...

Elle : Dis-moi, dans quelle galaxie dois-je retourner
Afin de poursuivre cette route que tu m’as indiquée ?
Quel est ton rêve, unique objet de mes pensées,
Dans quel cosmos puis-je te retrouver ?
Une seule fois, sur moi, ce regard j ai senti,
Qui, depuis, hante mes nuits, me poursuit....
Le regard d’une Etoile différente,
Le regard d’une Etoile inscouciante,
Et dans ses yeux je me vois contemplée
Aussitôt je me sais retrouvée...

Lui : Toi que je ne retrouve que dans mes rêves
Je sens presque tes caresses douces et brèves
Répondant aux miennes dont les mouvements lents
Jouaient sur ta peau doucement....

Elle : Car vois-tu mon Etoile insatiable,
Je résonne de tout ce corps possédé par le diable,
De tes longues étreintes, aux rythmes incessants,
De volupté, de fleurs et d’encens...
Etoile du plaisir,
Etoile du désir,
Comment surmonter ces vents déchaînés ?
De quelle façon faire face à ses brise-larmes acérés ?
Donne-moi la force de ton rayonnement,
Aide-moi à affronter cette si tristement,
Réalité. Avec toi je serai invincible.
J’éprouve une violente douleur indescriptible,
Apprivoise-moi, ô mon Etoile luminescente,
Laisse-moi être guidée par ta douceur rassurante....

Lui : Je pourrai pour toi, affronter tous les vents,
Les mers déchaînées et apaiser tes tourments,
Laisse-moi encore entendre le son de ta voix,
Qui, comme celle d’une sirène me guide vers toi
Aux dépens des dangers, mon coeur s’envole,
Vers je ne sais quelle destinée folle...
Pourrais-je enfin te retrouver un jour,
Toi pour qui mon sang ne fait qu’un tour,
Laisse-moi m’abreuver de tes douces paroles
Et vers toi, à jamais je vole.

Elle : Etoile prise au piège,
Toile d’araignée capturant des flocons de neige,
J’ignore encore si mon coeur misérable va rejoindre
Ma planète tant espérée, je ne veux te contraindre....
Mais, douce Etoile, je te vois pâlir ?
Je souhaite encore plus entendre
Ce souffle de voix, tu sais me comprendre ;
Mais la crainte d’un long soupir
Silence à jamais dans ces cieux constellés,
Me remmplis de peur, de haine et d’effroi.
Ne pourrai-je retrouver ton éclat, ta clarté ?
J’ai cette inquiètude naissante de ne plus te sentir auprès de moi,
Etoile de la vie, Etoile du destin,
Tu jongles avec mon âme, tu l’as entre les mains.
Comment pourrais-je oublier
Que dans nos deux univers, je croisé ?
La façon dont tu m as accompagnée,
Les rires, rimes, délires, délices partagés.

Mon âme survole les nuages
Et prend un étonnant virage....
Jeu 22 Juil 2004, 02:17 par à mon étoile sur L'amour en vrac

Ode à l'idiot

Droit comme la pluie, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que rien n’est important
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié quand tout ça a commencé

Perdu dans les machines adolescentes, les visages oubliés et les amours fanées
Un diamant caché que je ne retrouve pas, une étoile secrète qui ne brille plus
Je ne peux plus vivre sans laisser derrière moi un morceau de jeunesse
Intoxiqué par ma folie, je suis amoureux de ma tristesse

Ma réflexion, sale miroir, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que je ne serai plus le même
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tout est important

C’est drôle comme on prétend qu’on est encore des enfants
Le coeur déposé dans le tronc creux d’un chêne centenaire
J’ai peur que ma vie soit ordinaire, celle de tout le monde
M’allonger ici-bas et mourir parmi les regrets

Enfant aux yeux sauvages, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétend que plus on change, moins on ressent
Cent fois rêvé, cent fois renié
J’ai oublié d’oublier que tu voyais que tout est important pour moi

Détruis mon esprit, détruis mon corps, mais tu ne détruiras pas mon coeur
Tu me demandes si je suis toujours celui que je suis supposé être
Je ne renie pas mes peines, je ne renie pas mes changements
Est-ce que toi aussi un jour tu t’en iras ?

Cicatrices de l’écorché vif, l’idiot en moi est revenu
Celui qui prétendait que la vie était une douce désillusion
Cent fois rêvé, cent fois renié
Je enfin oublié

Mes pensées secrètes prennent vie sans me soucier du monde et de ses alibis
Les nuits solitaires qui me brisaient je les dirige avec l’ironie de ma paix intérieure
La noirceur de mes rêves et les tragédies cachées en toi sont terminées
Personne n’avait ressenti que l’amour serait ton suicide
Mar 15 Juin 2004, 23:50 par la_tulipe_noire sur Un monde parfait

RTT

Depuis bientôt deux ans que nous nous connaissons, que notre relation s’est approfondie, que l’on a appris à se connaître, il fallait bien que cela arrive. Hier, j’ai décidé de te consacrer une journée de congés, afin que nous soyons enfin en tête à tête, seuls, sans témoins. Non pas que ceux qui nous entourent habituellement nous empêchent de nous aimer au grand jour, mais simplement parce que c’est ainsi, j’en ressentais le besoin.

Dès mon réveil je me faisais une joie de cette journée qui s’annonçait. Ma femme partie travailler, j’ai pu enfin me concentrer sur le programme. Implicitement, il était convenu que l’organisation me revenait. L’organisation, c’est pas mon fort, tu t’en apercevras bien assez tôt.

Je d’abord amenée prendre un café dans un café. C’est pas original, je l’admets, mais à Paris c’est comme ça. Et puis de toute façon t’as pas pris de café. Tu avais l’air heureuse, tout le monde se retournait sur toi, car je te concède que tu es très jolie. J’étais je l’avoue assez fier des regards qui se tournaient vers toi. Un peu agacé parfois. C’est la rançon de la gloire.

Ensuite, tu as voulu faire les magasins. Juste pour regarder. Tu as voulu entrer quand même, mais juste pour essayer. Tu as essayé, et évidemment tu as voulu acheter. Ton regard énamouré m’a fait craquer. Bien sûr que je t’offre cette robe. grin

Au restaurant, la joie se lisait sur ton visage, tu irradiais comme jamais. En tout cas tu as un sacré appétit. Comment fais-tu pour rester si mince? :ohhh:

Tu as toujours vécu à Paris, pas comme moi. Pourtant tu ne connaissais pas le champ de Mars: on y est allé. Ca manque un peu d’originalité encore une fois mais ça ne semblait pas te préoccuper.
Tu étais d’humeur joyeuse, et moi aussi. Je proposé de partager une glace, tu as accepté, je m’y attendais. Et puis nos corps se sont rapprochés, tu m’as enlacé, tu m’as embrassé. Ta peau était fruitée, ta bouche était sucrée. Un goût de glace au chocolat. Mais ce baiser je le sentais n’était pas vraiment désintéressé. Mince t’as déjà eu une robe!

Encore une fois j’ai cédé. OK, Je t’offre un tour de manège, mais après on y va. Faut aller récupérer ton frère à l’école. Et puis t’as pas fait la sieste, tu vas être crevée.
Ven 11 Juin 2004, 22:06 par gavroche sur La première fois

Un cadeau!

Comme tous les soirs à la même heure, on sonne à ma porte. Je sais que c’est toi et mon cœur bat à rompre…
J’aime faire durer cet instant pour mieux savourer ce qui va suivre, car je sais exactement ce que tu vas faire en franchissant le pas de la porte. Je sais que tu vas me sourire, que tu vas t’avancer vers moi, que tu vas passer ta main sur mon dos et que tu vas m’embrasser de ce baiser -synapse qui transmet de ma bouche à mon cœur et mon corps une mer de sentiments qui se déchaîne en moi. Et tu sais, en m’embrassant de ce baiser là, que je vais perdre pied, que mon corps va s’affoler et que je vais fondre dans tes bras.

Je connais aussi le langage secret de tes lèvres ; par exemple, ce soir, ton baiser me dit que tu ne resteras pas longtemps car elle est là, elle t’attend… elle, celle qu’on appelle « ta femme », celle qui t’appelle quand nous sommes allongés côte à côte dans le grand lit défait et à qui tu réponds très vite en t’enfuyant presque de ma chambre.

Elle, celle qui vit sous le même toit que toi, celle qui croit partager ta vie. Mais ta vie, c’est avec moi que tu la partages car c’est bien à moi que tu confies tes espoirs et tes déceptions. C’est moi qui devine tes peines, qui te permets de t’oublier et de vivre libéré de ces carcans qui t’empêchent de respirer.

J’ai su dès le premier instant où je vu que j’allais souffrir de mer mais je aimé.
Je m’étais fait , depuis longtemps, depuis toujours, une certaine idée de l’amour, telle que je l’avais lu dans les romans, un amour fait de douleur et de frustration.

… Tu as arrêté de m’embrasser, tu me regardes, tu sais que j’ai compris, « Arrête s’il te plaît… tu en fait tout une montagne, tu sais bien qu’il n’y a que toi qui compte ! Mais je … », tu n’en diras pas plus ; tu vois mes larmes couler sans s’arrêter comme si toute l’eau de mon corps se transformait en un flot de larmes ininterrompues…

J’ai l’impression d’être dans un théâtre de marionnettes où toi et moi serions manipulés par elle, par l’autre, celle dont je ne peux prononcer le nom…

Tu me portes dans tes bras et me pose délicatement sur le lit ; tu te débarrasses de tes vêtements, m’enlèves les miens … je me laisse faire, poupée de chiffons entre tes mains.

Tes lèvres caressent mes cheveux, ma bouche, mes joues, mes yeux pour assécher le trop-plein d’eau que j’ai pleuré. Tes doigts glissent sur ma peau, tantôt courant, tantôt s’attardant sur un grain de beauté ou sur mon nombril dont tu dis qu’il te fascine par sa forme.

Je reste indifférente à tes caresses, à tes va-et-vient sur mon corps mais mon désir s’éveille peu à peu et je coule sur ton torse pour tester le goût de ta peau. Elle est douce, sucrée. Je la goûte, je l’explore, je palpe le moelleux, sonde les aspérités.

A ton contact, j’oublie tout et il me semble que je pourrai tout accepter de toi. Je pourrai ainsi rester des heures à te prouver que j’aime jouir de ta peau, de ton odeur que j’accepte et fait mienne et qui est tout ce qu’il me reste de toi quand tu me quittes.
Mais je n’aime que trop ce moment où les deux ne font plus qu’un, fusionnés l’un dans l’autre.


Soudain je m’arrête, tu me regardes étonné… mais tu sais très bien ce que je vais dire car tu me devines mieux que quiconque et je le dis pour que tu en prennes toute la mesure : « je veux un enfant de toi ».

Car si je ne peux pas t’avoir entièrement à moi, laisse moi quelque chose qui soit toi…je t’en prie… je me.
Mer 02 Juin 2004, 21:52 par personnel.et.confidentiel sur L'amour en vrac

Un couplet...

Le partage entre un texte de Miossec et une musicalité de Daran... Un extase pour les oreilles et pour le coeur...

Mais, même sans cette pointure, le jeune homme qu’est Daran égale en talent ses compères... Tel que nous le prouve Une sorte d’église tiré du même album "Pêcheur de Pierres"

"Nous deux, nous méritons bien plus haut qu’une voûte
Alors je trouvé une plaine sans route
Et sans autre limite que les points cardinaux
Et sans trace que celles de nos chevaux qui absorbent l’espace
Au sommet d’une colline j’allume une flamme
Pour qu’on sache qu’un homme une femme
Fêterons sous la Lune la nuit de l’origine
Sacrifice au bohneur de leurs âmes, au futur de leurs fils
Ici les Dieux s’adorent sans aucun artifice"
Mer 12 Mai 2004, 19:51 par Rose sur Citations

Nuit de Décembre d'Alfred de Musset

Il est trés long mais prenez le temps de le decouvrir , il me fait toujours autant d’effet à chacune de mes lectures.
Je n’ai rien à ajouter : tout est dit ...


LE POÈTE

Du temps que j’étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s’asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Son visage était triste et beau :
A la lueur de mon flambeau,
Dans mon livre ouvert il vint lire.
Il pencha son front sur sa main,
Et resta jusqu’au lendemain,
Pensif, avec un doux sourire.

Comme j’allais avoir quinze ans
Je marchais un jour, à pas lents,
Dans un bois, sur une bruyère.
Au pied d’un arbre vint s’asseoir
Un jeune homme vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Je lui demandai mon chemin ;
Il tenait un luth d’une main,
De l’autre un bouquet d’églantine.
Il me fit un salut d’ami,
Et, se détournant à demi,
Me montra du doigt la colline.

A l’âge où l’on croit à l’amour,
J’étais seul dans ma chambre un jour,
Pleurant ma première misère.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il était morne et soucieux ;
D’une main il montrait les cieux,
Et de l’autre il tenait un glaive.
De ma peine il semblait souffrir,
Mais il ne poussa qu’un soupir,
Et s’évanouit comme un rêve.

A l’âge où l’on est libertin,
Pour boire un toast en un festin,
Un jour je soulevais mon verre.
En face de moi vint s’asseoir
Un convive vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Il secouait sous son manteau
Un haillon de pourpre en lambeau,
Sur sa tête un myrte stérile.
Son bras maigre cherchait le mien,
Et mon verre, en touchant le sien,
Se brisa dans ma main débile.

Un an après, il était nuit ;
J’étais à genoux près du lit
Où venait de mourir mon père.
Au chevet du lit vint s’asseoir
Un orphelin vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Ses yeux étaient noyés de pleurs ;
Comme les anges de douleurs,
Il était couronné d’épine ;
Son luth à terre était gisant,
Sa pourpre de couleur de sang,
Et son glaive dans sa poitrine.

Je m’en suis si bien souvenu,
Que je l’ai toujours reconnu
A tous les instants de ma vie.
C’est une étrange vision,
Et cependant, ange ou démon,
J’ai vu partout cette ombre amie.

Lorsque plus tard, las de souffrir,
Pour renaître ou pour en finir,
J’ai voulu m’exiler de France ;
Lorsqu’impatient de marcher,
J’ai voulu partir, et chercher
Les vestiges d’une espérance ;

A Pise, au pied de l’Apennin ;
A Cologne, en face du Rhin ;
A Nice, au penchant des vallées ;
A Florence, au fond des palais ;
A Brigues, dans les vieux chalets ;
Au sein des Alpes désolées ;

A Gênes, sous les citronniers ;
A Vevey, sous les verts pommiers ;
Au Havre, devant l’Atlantique ;
A Venise, à l’affreux Lido,
Où vient sur l’herbe d’un tombeau
Mourir la pâle Adriatique ;

Partout où, sous ces vastes cieux,
J’ai lassé mon coeur et mes yeux,
Saignant d’une éternelle plaie ;
Partout où le boiteux Ennui,
Traînant ma fatigue après lui,
M’a promené sur une claie ;

Partout où, sans cesse altéré
De la soif d’un monde ignoré,
J’ai suivi l’ombre de mes songes ;
Partout où, sans avoir vécu,
J’ai revu ce que j’avais vu,
La face humaine et ses mensonges ;

Partout où, le long des chemins,
J’ai posé mon front dans mes mains,
Et sangloté comme une femme ;
Partout où j’ai, comme un mouton,
Qui laisse sa laine au buisson,
Senti se dénuder mon âme ;

Partout où j’ai voulu dormir,
Partout où j’ai voulu mourir,
Partout où j’ai touché la terre,
Sur ma route est venu s’asseoir
Un malheureux vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère.

Qui donc es-tu, toi que dans cette vie
Je vois toujours sur mon chemin ?
Je ne puis croire, à ta mélancolie,
Que tu sois mon mauvais Destin.
Ton doux sourire a trop de patience,
Tes larmes ont trop de pitié.
En te voyant, j’aime la Providence.
Ta douleur même est soeur de ma souffrance ;
Elle ressemble à l’Amitié.

Qui donc es-tu ? - Tu n’es pas mon bon ange,
Jamais tu ne viens m’avertir.
Tu vois mes maux (c’est une chose étrange !)
Et tu me regardes souffrir.
Depuis vingt ans tu marches dans ma voie,
Et je ne saurais t’appeler.
Qui donc es-tu, si c’est Dieu qui t’envoie ?
Tu me souris sans partager ma joie,
Tu me plains sans me consoler !

Ce soir encor je vu m’apparaître.
C’était par une triste nuit.
L’aile des vents battait à ma fenêtre ;
J’étais seul, courbé sur mon lit.
J’y regardais une place chérie,
Tiède encor d’un baiser brûlant ;
Et je songeais comme la femme oublie,
Et je sentais un lambeau de ma vie
Qui se déchirait lentement.

Je rassemblais des lettres de la veille,
Des cheveux, des débris d’amour.
Tout ce passé me criait à l’oreille
Ses éternels serments d’un jour.
Je contemplais ces reliques sacrées,
Qui me faisaient trembler la main :
Larmes du coeur par le coeur dévorées,
Et que les yeux qui les avaient pleurées
Ne reconnaîtront plus demain !

J’enveloppais dans un morceau de bure
Ces ruines des jours heureux.
Je me disais qu’ici-bas ce qui dure,
C’est une mèche de cheveux.
Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.

J’allais poser le sceau de cire noire
Sur ce fragile et cher trésor.
J’allais le rendre, et, n’y pouvant pas croire,
En pleurant j’en doutais encor.
Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée,
Malgré toi, tu t’en souviendras !
Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ?
Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots, si tu n’aimais pas ?

Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ;
Mais ta chimère est entre nous.
Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures
Qui me sépareront de vous.
Partez, partez, et dans ce coeur de glace
Emportez l’orgueil satisfait.
Je sens encor le mien jeune et vivace,
Et bien des maux pourront y trouver place
Sur le mal que vous m’avez fait.

Partez, partez ! la Nature immortelle
N’a pas tout voulu vous donner.
Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle,
Et ne savez pas pardonner !
Allez, allez, suivez la destinée ;
Qui vous perd n’a pas tout perdu.
Jetez au vent notre amour consumée ; -
Eternel Dieu ! toi que j’ai tant aimée,
Si tu pars, pourquoi m’aimes-tu ?

Mais tout à coup j’ai vu dans la nuit sombre
Une forme glisser sans bruit.
Sur mon rideau j’ai vu passer une ombre ;
Elle vient s’asseoir sur mon lit.
Qui donc es-tu, morne et pâle visage,
Sombre portrait vêtu de noir ?
Que me veux-tu, triste oiseau de passage ?
Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image
Que j’aperçois dans ce miroir ?

Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse,
Pèlerin que rien n’a lassé ?
Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse
Assis dans l’ombre où j’ai passé.
Qui donc es-tu, visiteur solitaire,
Hôte assidu de mes douleurs ?
Qu’as-tu donc fait pour me suivre sur terre ?
Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère,
Qui n’apparais qu’au jour des pleurs ?

LA VISION

- Ami, notre père est le tien.
Je ne suis ni l’ange gardien,
Ni le mauvais destin des hommes.
Ceux que j’aime, je ne sais pas
De quel côté s’en vont leurs pas
Sur ce peu de fange où nous sommes.

Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as nommé par mon nom
Quand tu m’as appelé ton frère ;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.

Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin ;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Lun 19 Avril 2004, 20:21 par MelKaena sur Citations

bang bang

J’avais 26 ans et elle 29
Nous chevauchions un monde plein de canailles
Nous nous cachions derrière de noirs écrans
Elle était la séductrice et moi le méchant
Elle gagnait toujours la bataille

Bang bang
Elle m’a descendue
Bang bang
J’ai heurté le sol
Bang bang
Ce bruit affreux
Bang bang
Mon amour m’a descendue

Les saisons changèrent, le temps passa
Mes sentiments grandissant, je l’appellais mienne
Elle me disait pour tenter de combler ma peine
Souviens toi quand nous jouions autrefois

Bang bang
Je descendue
Bang bang
Tu as heurté le sol
Bang bang
Ce bruit affreux
Bang bang
J’avais l’habitude de te relever

La musique jouait et tout le monde disait
Juste pour moi les cloches de l’amour sonnait

Maintenant je suis parti
Je ne sais même pas pourquoi
Et depuis ce jour parfois je pleure
Je n’ai même pas dit au revoir
Je n’ai pas pris le temps de mentir

Bang bang
Elle m’a descendue
Bang bang
J’ai heurté le sol
Bang bang
Ce bruit affreux
Bang bang
Mon amour m’a descendue

d’après "Bang bang" de Nancy Sinatra

La tulipe...noire...comme son nom l’indique
Mar 06 Avril 2004, 22:49 par la_tulipe_noire sur Amour internet

une é_toile (ter)

Tu m’accuses, tu me reproches
D’avoir voulu der, d’être ton accroche.
L’amour n’est pas un combat,
C’est un mode de vie, un éclat.

Tes errements, tes tourments morbides
Quand telle une vengeance acide
Tu me les jettes du fond de ta nuit
Déchire en moi ces rêves que je construis.

Je ne pas appelé, un soir tu es arrivé.
Je ne pas envoûté, seul tu t’es donné.
Tes doutes et tes blessures m’ont faite succomber
A présent c’est ma colère que tu viens réclamer.

Ne crois pas que de ta douleur je sois rassasiée
Ne pense pas que je n’ai jamais rien imaginé
Ne te demande pas si je n’ai jamais été blessée
Quand ta légèreté à une autre tu allais dispenser.

Je offert ma passion, ma flamme
Je donné mes pleurs, mon âme
De mon cœur tu as suivi le diagramme
Je aimé, tu me compares à une lame.

Tes mots dont je suis si avide
Ont ce soir un goût bien insipide
Sur mon visage se dessine un sourire livide
Dans ma poitrine tu as fait naître un grand vide

Tu voudrais que je te déteste, te maudisse
Qu’enfin je te laisse sombrer dans tes abysses
Que ma patience et mes passions plus jamais tu ne subisses
De ma confiance tu n’as encore vu qu’une esquisse

Ne sois pas mon tourment,
Ne me fais pas subir tes écoeurements
Ne m’offre pas tes retournements
Ne nous fait pas souffrir... tout simplement

Donne le meilleur de toi
Pense que de tous tu es le roi
Oublie les reproches et le désarroi
Vole la part à laquelle tu as droit!

Tu m’accules sous tes reproches
De mer, d’avoir été trop proche
L’amour n’est pas un combat,
C’est une vie, un état.
Mar 06 Avril 2004, 02:59 par la marquise de sade sur Amour internet

mon é-toile

Tu es mon holocauste
Mon âme en enfer tu transportes
Mon billet pour nulle part tu compostes
Et si à la vie l’amour était une riposte ?

Tu disais que j’étais différent
Sans doute pour ça tu m’as choisi
Puis enfin martyrisé durement
Pourtant à train d’enfer je suivi

Comme un tyran tu t’es comporté
Dans ton bas monde tu m’as cloturé
Tu as bien essayé d’y mettre les formes
Me faire rentrer dans l’uniforme

De ton poignard sournois tu as pénétré mon âme
Aveuglé, je n’ai jamais osé t’adresser un blâme
Enfermé dans tes wagons de tendresse, sans le jour
J’étais ligoté à mon coeur, à attendre mon tour

Ici dans ce pays de brûlures
Tu es dans l’air, je te respire
Tu es dans l’air, tu m’empoisonnes
Que mon amour meure à tes pieds

Tu es mon holocauste
Mon âme en mes vers tu déportes
Mon billet pour nulle part tu compostes
Et si de ma vie tu étais le despote ?
Lun 05 Avril 2004, 22:13 par la_tulipe_noire sur L'amour en vrac

Une é-toile noire (suite)

Sur la toile, ma vie se construit,
Au détour d’une fenêtre, ¨
Par l’intermédaire d’un salon,
Une amitié se noue, une complicité se créé

Sur la toile, une peur surgit,
Et si tout cela ne devait jamais être?
Si tout n’était qu’une illusion?
Si les phrases cachaient une autre idée?

Sur la toile, un amour naquit
Nous n’avons rien voulu laisser paraître,
Se protéger par la dérision
Préférant se réfugier dans la nuit, craignant la clarté

Sur la toile, ton nom s’éteignit
La raison, je pensais la connaître
Un coup de tête, une bonne résolution
Tu n’as pas voulu m’avouer que c’était moi que tu fuyais.

Sur la toile, je détruit
Voulant t’apaiser par mes lettres
Je condamné, volé ta raison
Séduit, tu t’es abandonné à m’aimer


Peu importe s’il est trop tard
Tant pis si je me perds
Tu restes mon compère
N’aies pas peur, offre-moi encore une petite part



La marquise... aveugle sans doute... :(
Ven 26 Mars 2004, 17:54 par la marquise de sade sur Amour internet

La lettre d'au revoir

Patatra, je viens de te tromper, toi ma compagne, la plus aimée d’entre toutes !

Toi à qui j’aurais juré une fidélité absolue, un amour indefectible, quelque chose de spécial, de beau, de grand.
Quel ingrat je fais. Je sais, je suis un salaud de te faire ça, un sale con... Avec tous ces moments que l’on passe ensemble, c’est comme autant de promesses de ne jamais se quitter...

Je m’endors avec toi, je me reveille avec toi, quand je ris tu es là, et quand je suis triste, tu es là aussi. A tout le temps me coller comme ca, j’aurais du te quitter dés les premières semaines, une fois mon désir rassasié, en bon goujat. Mais non. Tu es tellement discrète, que tu ne m’as jamais entravé. Au contraire, avec toi, mes ailes ont poussé, ma curiosité s’est aiguisée, et même mon corps aussi s’est transformé.

Et mon âme, mon âme... Je te dois mon âme, ce que tu en as fait vaut plus que tous les diamants, tu sais ! Tu me disais toujours "Pense pas à demain, demain ca existe pas !" J’oublierai jamais ca, c’est clair. Je l’ai gravé au couteau, ca fait une vilaine cicatrice sur mon avant bras, mais ce qui compte c’est que ca reflechit ton eclat !

Et puis, tu te rappelles comme on a voyagé toi et moi ? Dans mes pensées, et dans tout un tas de contrées. Tu posais tes pas là ou je posais les miens, des fois l’inverse, selon celui de nous deux qui avait envie de guider l’autre.

Je souvent critiquée, parfois maudite, et toi, magnifique, je n’ai jamais entendu un seul reproche, jamais.

Ce que je voudrais te proposer, c’est de ne pas vraimment se quitter toi et moi. Je crois que j’y arriverai pas. Tu pourrrais être celle que je vais rejoindre de temps en temps.... Pour que je puisse mer, encore une fois.

Je voulais te dire, juste avant de partir, que tu es belle à mourir, Solitude...
Ven 27 Fév 2004, 19:20 par PetitPrince sur La vie à deux

Mythe ou réalité ....

La musique emplissait la salle d’une ambiance festive et chaude. Par les fenêtres, on pouvait voir danser les flocons qui recouvraient peu à peu le sol d’une couche blanche et froide. C’est l’hiver. La température avoisine les -5°. Une langueur m’avait envahie et pour ne pas sombrer seule chez moi dans la morosité, j’avais décidé d’aller prendre quelques verres. Il était derrière le bar. Sa peau foncée contrastait avec son tee-shirt d’un blanc immaculé. On pouvait y deviner le dessin de ses pectoraux lorsqu’il s’étirait pour prendre un verre à bière spéciale perchée au dessus du bar. Il avait une coupe à la Bartez. Je l’observais, me demandant si son crâne était doux ou rugueux, si j’apprécierais d’y poser mes lèvres, si sur mon ventre elle laisserait de petites lignes rouges quand son visage s’enfouirait entre mes cuisses, si … je me surpris à sourire devant ces quelques pensées ..
Je ne l’avais jamais vu auparavant dans ce bistrot. Il devait être nouveau. J’étais installée au bar, perchée sur un tabouret, une vodka citron à la main. Des amis à lui se tenaient juste à côté de moi. De temps à autre, il les retrouvait pour quelques déhanchements suggestifs, de temps à autre son regard croisait le mien, de temps à autre un sourire s’esquissait… La musique latino avait envoûté les serveurs du bar. Ils étaient cinq à se déhancher, à frapper dans leurs mains, à lancer bouteilles et verres à la " Tom Cruise ". Ils étaient souriants, enjoués, mon moral était au plus haut. Les voir ainsi s’amuser me donnait envie de faire la fête avec eux, de danser, de rire, de boire, de …. aussi , un peu… la sensualité des musiques latines m’envahissait … Mon verre était vide, je lui touchai l’épaule :
- Tu peux me resservir une vodka ?
Il me sourit, plongea ses yeux dans les miens. Je baissai le regard. Il était grand, plus d’1.85m. Un verre plein se posa devant moi, je lui tendis 5euros, il fit un clin d’œil.
- C’est pour moi. Tu es seule ?
- Oui.
- Toute seule ?
- Oui.
Son sourire s’élargit.
- Je ne jamais vu ici. C’est la première fois que tu viens ?
- C’est bizarre. Je me suis dit la même chose de toi. Je venais souvent avant… Tu travailles ici depuis longtemps ?
- Depuis 3ans. Mais je viens de partir 1 mois en Martinique. Je suis rentré depuis quelques jours.
Un client l’appela, il partit, ses doigts frôlèrent ma main posée sur le bar…

- Au fait, moi, c’est Luc.
Il avait surgit derrière moi, m’avait glissé ça au creux de l’oreille. Il avait frôlé ma joue de ses lèvres et avait disparu un plateau à la main, sans que j’ai le temps de lui répondre. Mes yeux était fixé sur Luc, je ne regardais plus ce qui se passait autour de moi, je n’entendais plus la musique, il m’avait hypnotisée. Il m’adressait quelques sourires, se rapprochaient de ses amis, ses cuisses frottant contre mes genoux… il aurait suffit que je les bouge un peu et ils auraient glisser le long de sa jambe, se rapprochant de son sexe … Non, je ne pouvais pas l’allumer comme ça… pas en public, pas devant tout le monde… quoique…
Le café était plein à craquer, tout le monde était compressé, qui l’aurait vu… Lentement j’écartai un peu mes jambes, mon genou arriva à quelques centimètres de son sexe… Comme d’un accord tacite, il se rapprocha de moi, continuant sa discussion avec ses amis. Un client lui passa une commande, il avança pour mieux l’entendre, mon genou glissa largement entre ses cuisses, sa main se posa sur ma jambe, il la caressa lentement, remontant un peu. Il partit derrière le bar et revient les mains chargés de verre. Il en déposa un plein pour moi, tendit le reste au jeune homme, encaissa. Je regardais ses longs doigts pianoter sur les touches de la caisse, il me regardait en glissant les billets dans le tiroir, je ne m’en aperçus pas de suite. Quand je croisai son regard, je rougis. Il vint près de moi. Me demanda mon prénom.
Ce petit jeu continua pendant une heure environ. Une heure de sourires, de regards, de mains qui frôlent, de genoux qui touchent, de cuisses qui s’entrouvrent. Finalement, il s’approcha de moi. Ses lèvres déposèrent un baiser sur ma joue, elles étaient tendres, larges, chaudes. Il voulut partir derrière le bar, mais ma main le retint. Son visage s’approcha du mien, je l’embrassai.

Il avait beaucoup de travail, les commandes se succédaient, les garçons continuaient leur danse, les verres s’entrechoquaient, le tout entrecoupé de baisers, de plus en plus profonds, de plus en plus tendres, ses mains peu à peu touchaient ma peau, se glissaient sous mon chemisier, touchaient mes cuisses, mes fesses, ses bras passaient autour de ma taille, ses dents mordaient mes épaules dénudées, sa langue passait dans mon cou, sous mes cheveux…

5h du mat, la musique s’arrête. Le café est toujours aussi bondé, mais il faut fermer. Les garçons ne servent plus, les clients terminent leur verre puis partent peu à peu. Il me rejoint, prend ma main.
- Je fais une petite pause. Viens, on va s’asseoir là-bas.
Je le suis, il prend deux tabourets, m’en offre un, mais je me glisse entre ses jambes et me rapproche de lui. Nous nous embrassons longuement.
- Je dois encore aider les autres. Il faut remplir les frigos, ramasser les verres et les laver et compter la caisse. J’en ai pour une heure. Tu m’attends ?
- Non, il est tard, je vais rentrer. Tu veux me rejoindre quand tu as fini ?
Je lui donne mon adresse, l’embrasse et quitte l’établissement.
Rentrée chez moi, je ne sais pas s’il viendra. Je suis fatiguée, j’ai pas envie de l’attendre, j’ouvre le clic clac, ôte mes souliers, mon jeans et m’endors.
6h … je décroche le parlophone.
- C’est moi. Je peux monter ?
Je suis un peu surprise… nous n’avons pas du partager plus d’une heure de conversation au total sur la soirée, je ne sais que son nom, qu’il est métis et qu’il habite à 100km de chez moi. Pourtant, je lui ai proposé de me rejoindre, je lui ai donné mon adresse, et je me retrouve en chemisier devant lui à 6h du mat… la situation m’étonne et m’excite.

Ses bras sont autour de moi, ses doigts parcourent mon dos, sa langue se perd entre mes lèvres, son torse comprime mes seins.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Tu as du café ?
- C’est parti ! Assieds-toi.
Nous échangeons quelques mots, il me parle de son travail la semaine. Il ne vient ici que le week-end, autrement il travaille dans un bureau. Il me dit que sa mère est Martiniquaise, son père, Belge. Il est divorcé, deux enfants.
Je dépose une tasse de café brûlant devant lui, m’assieds sur ses genoux, face à lui, ôte ma chemise. Ses doigts dégrafent mon soutien gorge. Il plonge son visage entre mes seins libérés, en lèche le bout, les mordille légèrement, je me penche en arrière sa langue descend sur mon ventre, ses mains enserrent mes hanches, il me soulève et me porte jusque sur le sofa déplié. Il s’allonge sur moi. Son corps est lourd, ferme, musclé. Sa bouche s’attarde sur mon cou, sa langue passe sur les lobes de mes oreilles, m’arrachant un petit gémissement et m’inondant de frissons. Je passe ma main sur son crâne… Je souris… Il se relève, défait les lacets de ses chaussures, ôte son tee-shirt. Son corps est parfaitement dessiné, sa peau café au lait. Il défait sa ceinture. Je m’assieds sur le bord du lit et mes mains prennent la place des siennes. Elles frôlent les boutons fermant son jeans, je peux sentir son excitation, il reste debout devant moi, me regardant, ses doigts passent dans mes cheveux, je dégrafe lentement son pantalon, dégageant son sexe déjà gonflé. Mes mains le parcourent… le mythe du black au sexe énorme… Il n’est pas énorme… pas encore…
Je fais glisser son pantalon sur ses pieds, il est nu devant moi, son sexe à quelques centimètres de mon visage, la pointe de ma langue le parcourt, mes lèvres le caressent, ses doigts se crispent dans mes cheveux. Je le regarde, il ferme les yeux, se mord la lèvre, je l’avale lentement… profondément… savourant chaque centimètre de son anatomie … Mes dents passent doucement sur lui, je le sens frémir, il surveille les opérations, étonné, peut-être même inquiet. Ma bouche se fait plus douce, mes lèvres plus gourmande, ma langue plus précise, mes mains plus actives.
Ce n’est pas qu’un mythe…
Il me renverse sur le lit, ma main continue de le caresser, la sienne joue sur mes seins en éruption. Sa langue passe sur ma bouche puis descend lentement. Je me cambre, j’entrouvre les cuisses, l’invitant à me goûter à son tour. Sa langue est insolente, ses dents aussi dévoreuses que les miennes, sa bouche se repaît de mon intimité avant de revenir près de moi et de glisser entre mes cuisses cet " obscur objet " du désir. Il m’arrache un long et profond soupir. Il est violent, brusque, sauvage. Son corps puissant me déchire, ses coups de rein sont à la limite du supportable, pourtant je le pousse à continuer, plus fort, encore, inlassablement, plus loin… jusqu’à l’épuisement total.
Son corps s’affaisse sur le mien… Ses mains se font plus douces, plus caressantes. Sa langue vient apaiser la violence de ses pénétrations. Ses baisers prolongent mon orgasme, ses doigts calment les soubresauts qui parcourent mon corps.

Il est 8h… il m’a enveloppé dans ma couette, s’est rhabillé, m’embrasse dans le cou …

- Dors bien Isa…

Je lui souris, ferme les yeux. La porte se referme…



La marquise …. Affirmant que ce n’est pas un mythe !!! timide
Mar 20 Jan 2004, 10:44 par la marquise de sade sur Les liaisons sulfureuses
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Ecrire sur t’ai Lettre pour Toi, Ca a commencé ..., Ciel_ayant_trouvé_une_étoile, Mes yeux rivés vers les étoiles, Ode à l'idiot, RTT, Un cadeau!, Un couplet..., Nuit de Décembre d'Alfred de Musset, bang bang, une é_toile (ter), mon é-toile, Une é-toile noire (suite), La lettre d'au revoir, Mythe ou réalité ....,
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