Sourire

Le Mer 27 Jan 2010, 16:24  sur Un monde parfait, 0 commentaire
L’Homme est un animal de l’espèce homo sapiens sapiens. Il n’est pas soumis à la parole il possède la faculté de parole ; c’est-à-dire, qu’il a la possibilité de mettre en code vocal et par suite écrit des éléments conceptuels de pensée plus ou moins abstraite : quel luxe ! La parole lui est soumise et non l’inverse sauf cas pathologiques, après ça allez vous plaindre ! Que serait la communication sans parole ? Il existe bien entendu un langage par geste pour les personnes souffrant de déficience auditive plus ou moins marquée mais ce langage (puisque langage il y a ) procède d’un code et dérive du langage humain même si la composante orale en est en général exclue... As-tu entendu parlé de Victor de l’Aveyron ? Cet enfant abandonné et qui a survécu à la forêt et ses rigueurs, il était privé de parole étant recueilli trop tard, ses effecteurs périphériques de même que les connections cérébrales vers le centre du langage n’ont pas pu être activées suffisamment tôt pour lui permettre de produire des sons articulés, même s’il avait acquis un rudiment de reconnaissance du langage écrit... Etait-il plus libre pour autant ?
Je ne partage pas ton point de vue sur l’incapacité de l’homme masculin à être tendre et éprouver du désir envers une seule et même personne... Ou alors, cela est aussi vrai des femmes. Tu ne trouves pas ton argument un peu surfait, Evènement ? C’est dommage d’obscurcir ainsi ton opinion de l’Autre.

Dolce

Sourire

Le Mer 27 Jan 2010, 08:19  sur Un monde parfait, 0 commentaire
Je ne savais pas que tendresse et sensualité étaient antinomiques. L’Homme adulte ne peut-il être tendre et sensuel à la fois ? C’est bien étrange tsur De plus, je vois qu’on a glissé d’un terme générique qui distingue notre espèce à un terme plus réducteur référant à nos congénères sexués mâles. Bon. La question ne se pose par pour les femmes ? C’est vrai que nous sommes parfaites doute (mouais)... Et autre chose que je découvre et qui me chagrine, l’être humain ne sait pas ce qu’il veut dire ? C’est bien triste si seul le langage non verbal, la kinesthésique, est à même de dire... et de dire bien. D’autant que vous semblez fachée(s) avec ce qu’ils ont à exprimer vos corps ! C’est pourtant cool d’aimer aussi avec sa peau, ses mains, etc ! N’est-ce pas un formidable prolongement du coeur ? Ah, mais, j’insiste, ne peut-on aimer et désirer tout autant ?! Là encore faut-il être sectaire et privilégier l’un au détriment de l’autre ? Aimer sans désirer l’autre ou désirer sans aimer me semble, pour ma part, bien fade... Je ne parle bien entendu que de la relation amoureuse à proprement parlé puisque c’est sur ce type de sentiment que portent vos propos si j’ai bien compris.

Bien cordialement.

Dolce

Définition du genre

Le Mer 13 Jan 2010, 09:30  sur L’amour fantastique , 0 commentaire
Pour vous donner quelques éléments d’écriture. Le fantastique est un genre qui se définit par l’intrusion du surnaturel dans une histoire qui de prime abord prend place dans un cadre tout à fait normal, rationnel, habituel. Bref, quand le fantastique surgit au beau milieu du quotidien. Allez, ne soyez pas frileux. Jetez votre plume à l’encre.

Je vous propose de mettre au vote tous vos essais et de choisir parmi eux celui que vous, lecteurs, aurez préféré. Bien entendu, il n’est pas impossible de mélanger les genres mais le fantastique doit être mis à l’honneur.

Bonne écriture et au plaisir de vous lire et /ou relire.

clin

Dolce

La voie royale (fin)

Le Sam 09 Jan 2010, 15:12  sur L’amour fantastique , 0 commentaire
Il la sentit frissonner alors qu’il s’apprêtait à poser les lèvres sur le pubis dévoilé que la lumière du foyer teintait de couleurs chaudes et luisantes. Mais elle eut un mouvement presque imperceptible, qui le stoppa dans sa progression. Et pourtant, comme il la désirait ! Il la regarda sans plus rien entreprendre, le cœur battant, à l’écoute. Elle ouvrit deux yeux d’océan et les posa sur lui tandis qu’un sourire heureux épanouissait son visage. Tout son corps de mâle était en feu.
- Vous êtes sur ma couche, mon doux ami, mon beau Seigneur. Et elle soupira. J’étais par trop sevrée de vos caresses. Comme vous fûtes long à guerroyer. Enfin, vous voilà ! Venez…
Et pour l’encourager à l’honorer, elle écarta un peu les cuisses, dans un geste sensuel, lui laissant l’avantage de la décision…
Il ne savait plus s’il devait rire ou l’interroger ou simplement la détromper (pour qui me prenez-vous ?!) ; fuir aurait été le plus sage : qui était ce vicomte pour qui les portes les plus intimes tombaient sur le champ sans l’ombre d’une résistance? Où était-il, lui-même, dans quel étrange lieu de passage et où était partie sa raison ? Et enfin, qui, ou plutôt, quelle, était-elle ?Il ne savait plus très bien qui il était lui-même. Il sentait son sexe, dur, cogner contre l’étoffe de son pantalon. Les jambes longues aux attaches fines, les grands yeux ouverts, toute la grâce de cet être délicieusement envoutant l’appelaient… Etait-elle fée ? Il décida de se laisser porter. Cette histoire était par trop invraisemblable et par trop enivrante pour espérer résister. Il pencha le torse, son visage s’approchant inexorablement de ce puits de délice qu’il réclamait tandis qu’elle laissait glisser un pied et exerçait une légère pression tout contre son membre douloureux .
Il faisait froid et sombre. Où suis-je ?! Bon sang, quelle heure il est ?! Les feux de route éclairaient le chemin descendant aux G. dans un lacet souple. Il était garé à côté de l’abri d’autocar. Ma parole, je n’y comprends plus rien ! J’ai dû quitter la route et le choc m’aura fait délirer ! Mais, alors, quel délire, waouh !! Il revit leurs deux corps merveilleusement mêlés… Il avait encore dans la bouche la saveur du champagne qu’elle avait laissé couler sur sa peau. Il jeta un coup d’œil à l’horloge sur le tableau de bord : 19h50. Incroyable ! Il avait remis le moteur en marche et la chaleur commençait à circuler à nouveau dans ses veines, sa raison doucement reprendre ses droits. Quelle nuit ! Il passa une main nerveuse sur son front pour rejeter en arrière l’épi de ses cheveux bruns tandis qu’il faisait une manœuvre pour rejoindre la chaussée. Il actionna le feu clignotant et s’engagea sur la route des G. Le geste sans doute un peu trop appuyé provoqua près de la taille, à l’aine, une légère piqure. Il porta tant bien que mal, du fait de la ceinture de sécurité, la main dans la poche de son pantalon et en sortit une simple plume. Bleue.

La voie royale (suite)

Le Mer 06 Jan 2010, 09:14  sur L’amour fantastique , 0 commentaire
Cela devait faire une demi-heure environ qu’il roulait ainsi sans trouver autre chose à présent qui s’offre à la vue que le balai saugrenu de la neige. Moins dense certes, elle éclatait en gerbes blanches à la rencontre du pare-brise, feux d’artifice silencieux. Cela faisait bien longtemps qu’il aurait dû trouver l’embranchement de la route sur la gauche, menant aux G. Au lieu de cela, il avançait a priori au milieu d’un parc majestueux dont les arbres – de grands résineux – marquaient l’imposante structure. Je deviens fou, ma parole, d’où sort cette route droite et quels sont ces hauts murs que je distingue au loin ?! On n’était pas à Vizille ici, du reste, il n’avait jamais entendu parler de château, fut-il en ruine. Quelle était cette fantaisie ? Et quel étrange lutin s’amusait à lui jouer des farces ?! Des goutes acides perlaient sur ses yeux ébahis, les brûlant au passage… Bon, il va falloir que je retrouve ma route et je n’ai pas d’autre choix que d’aller au bout de cette allée pour demander aux maîtres du logis mon chemin. Après bien 5 mn de route encore, il finit par se retrouver dans la cour centrale d’un château de pur style renaissance. Le perron était éclairé et l’on pouvait entendre de la musique aussi bien que des rires et la voix joyeuse de nombreux convives. Il secoua la neige sur ses épaules et cogna à la porte au moyen d’une main de bronze finement ouvragée. L’effet fut immédiat. Un maître d’hôtel de belle apparence, quoique surannée, ouvrit la lourde porte et s’effaça devant le nouvel arrivant.
- Ah ! Monsieur, vous vous êtes fait attendre, si Monsieur me permet cette familiarité. Le choix de votre costume est curieux et je vois que vous avez fait fi de votre loup ? Plaise au Ciel que vous puissiez porter celui-ci sans trop de disgrâce. Non, voilà qu’il sied à merveille à votre visage. Bien, cela est mieux. Je vais annoncer Monsieur. Si Monsieur veut bien me suivre.
Et, s’engouffrant dans une vaste pièce ornée de miroirs, de satins brochés, de dorures et de nombreux chandeliers au luxe insolent, il lança à la cantonade :
- Monsieur Le Vicomte.
Et ce furent des « Ah !!!» et des « Oh ! » qui accueillirent cette annonce. Quelques belles dames vinrent à la hâte faire la révérence et prirent par la main sans plus de façon notre homme, médusé, qui n’arrivait pas à faire sortir un seul son de sa bouche tant il était surpris par l’énormité de l’aventure.
Elles le conduisirent tel un homme ivre au travers de petits salons, de corridors, et autres antichambres jusqu’à un boudoir et disparurent un instant avec de petits rires feutrés. Puis, revenant à lui, elles ôtèrent de ses épaules le lourd manteau qu’il portait et le transportèrent au milieu d’une chambre baignant dans une lumière tamisée. Elles refermèrent la porte avec grâce derrière elles. Les bruits et les rires s’étaient tus.
Un feu de cheminée crépitait joyeusement. Au sol, de lourds tapis d’orient et des coussins de soie. Un doux parfum flottait dans les airs, mélange de fleur d’oranger et de miel. Sur un guéridon, diverses friandises dans des coupes. Des amandes, des nougats, des dragées. Du vin de Champagne à la robe rosée attendait, semi couché dans de la glace. Enfin, derrière des voilages, un lit à baldaquin laissait deviner un corps au repos. Qu’est-ce que c’est que ça, encore, s’étonna-t-il ?! Une femme, couverte d’une simple chemise de drap fin laissait entrevoir un corps qu’il jugea superbe. Mais elle, qu’il trouva si belle selon son cœur, était-elle endormie ou ?! Il avisa une composition florale et se saisit d’une plume bleue parmi un entrelac de fleurs, de plumes et de perles. Il avança doucement, s’agenouillant près du lit, présentant son bras tremblant au dessus de la bouche et vit frémir la plume régulièrement… Ouf, elle n’est qu’endormie. Il approcha son visage, sa joue pour mieux s’assurer du souffle chaud qu’exhalaient les lèvres entrouvertes. Aussi près de la dormeuse, il parcourut du regard les lèvres, le cou, les seins fermes et ronds… Grisé par le parfum de la belle, il laissa sa bouche se poser sur un téton, sa main épousant l’autre sein. Elle poussa un léger soupir, son pouls s’accelera. Tout avait l’air si délicieusement réel qu’après tout… Il s’enhardit, caressa le ventre, le bas ventre et écarta avec soin les deux pans de la chemise…

La voie royale

Le Dim 03 Jan 2010, 08:55  sur L’amour fantastique , 0 commentaire
- "Merde, je vais finir par être en retard…"
Ils s’étaient tous donné rendez-vous pour ce réveillon de la St Sylvestre, à 20 heures, dans la large bâtisse de leurs amis. Il avait eu pas mal de petites choses à faire avant d’attaquer l’année nouvelle ; tout était ok, mais maintenant, il craignait d’être en retard. Un regard furtif au réveil de la chambre. Les vêtements étaient prêts : pantalon au chic italien incontestable, pull col roulé noir, sous-vêtements, chaussures en cuir et semelles épaisses formeraient un bon rempart contre le froid de la neige tout en restant sobres, élégants. Parfait. Il ne lui restait plus qu’à filer sous la douche. Son miroir lui rendit un clin d’œil complice.
Lorsqu’il s’installa au volant de la voiture, il fit la moue : on ne voyait plus le ciel et la neige qui tombait en rideaux compacts le fit hésiter. Rouler seul sur ces routes de montagne était vraiment de la folie mais l’idée du réveillon surprise qui l’attendait le décida. Il s’était engagé à venir, les victuailles déposées sur la banquette arrière, on comptait sur lui, et puis, il en avait envie, il avait son portable, dans le pire des cas si vraiment il était coincé, il ferait demi-tour. Le moteur se mit à ronronner. Et lui, il se mit à chantonner, la radio en marche pour lui tenir compagnie…
La route avait perdu ses repères familiers, il croisait des ombres furtives qui glissaient dans la nuit de décembre dans des halos de lumière vacillante.
Il se trouva sans s’y attendre devant une patte d’oie. Tiens, je suis où là ?! Il avait beau rassembler ses souvenirs, il ne se rappelait pas avoir jamais eu à hésiter sur le choix de la route : c’était, au sortir du rond point, tout droit jusqu’aux G., « LA » route que tout un chacun empruntait. Hormis les chemins vicinaux, il avait beau creuser sa mémoire mais il n’en voyait pas d’autres. Les feux n’arrivaient pas à éclairer les panneaux devant lui. Bon, de toutes façons, se dit-il, c’est tout droit, puis à gauche mais pas avant quelques km, alors, pourquoi tergiverser, allons tout droit ! Et ce pensant, il s’engagea sur la route médiane…

Une année 2010 100 % fantastique

Le Ven 01 Jan 2010, 17:54  sur L’amour fantastique , 0 commentaire
Comme vous l’avez peut-être déjà constaté à année nouvelle nouvelle rubrique. Un cadeau de PetitPrince pour commencer en beauté... Je forme le voeu que cela soit source d’inspiration pour tous ceux et celles que l’envie d’écrire titille.
Et en attendant, joyeux 2010, que le merveilleux éclaire vos vies.

clin

Dolce

Volare... épilogue

Le Sam 26 Déc 2009, 21:47  sur Histoires d'amour, 0 commentaire
Le temps suit son cours inévitable, il passe avec son cortège d’espérances, de joies, d’illusions et de souffrances, aussi. Tout finit, les histoires sont comme les êtres, elles naissent, se développent et après le point culminant, doucement sombrent vers leur lit de repos où la mort les étreint dans un souffle.
Lorsqu’elle l’avait croisé, elle avait pensé qu’il n’y aurait pas de fin à eux deux, pas de fin à la joie de leurs rencontres aussi éphémères fussent-elles, aussi libres et gratuites. Elle avait espéré qu’un jour leurs doigts se mêleraient comme leurs coeurs et leurs corps sans pourtant se confondre et qu’ayant goûté à la saveur l’un de l’autre ils puiseraient dans leurs étreintes le désir et la joie de s’inventer des lendemains encore et encore ensemble... Elle y avait crû. On se trompe souvent et parfois, il nous semble que rien ne saurait nous contredire.
Le temps avait passé, il ne restait plus rien de leur histoire, elle se demandait si elle n’avait pas rêvé tout cela et déjà le visage aux yeux clairs devenait flou dans sa mémoire et leur plage, leur nid n’était plus. Elle mit du temps à la chercher à retrouver les parfums et les lieux, lorsqu’elle découvrit enfin l’étroit escalier qui conduisait à son refuge, il n’existait plus de lui qu’une ou deux marches qui débouchaient sur un élégant restaurant de bord de mer... Exit leur amour. Elle se mit à trembler, des larmes perlaient au bord de ses cils mouillés de tristesse...
Elle resta là un long moment, assise sur la première marche à contempler la mer au loin et peut-être à faire le deuil de son histoire... Elle regarda le ciel changer de couleurs et ce sont les premiers clients du restaurant qui la délogèrent. Elle reprit en main ses clefs de voiture et disparut dans la nuit frémissante.

"Volare, oh, oh "

Airbus...

Le Sam 26 Déc 2009, 21:24  sur Les liaisons sulfureuses, 0 commentaire
J’avoue n’avoir jamais envisagé l’aviation de ligne sous cet angle amuse ... mais cela ouvre des perspectives qui mériteraient que l’on s’y arrête. J’imagine qu’aux commandes d’un Airbus A 380 la même histoire aurait eu encore plus... d’ampleur ou de faste ?! Ceci dit, la vue qui s’offre aux yeux des pilotes doit être un spectacle à même de bouleverser les coeurs les plus insensibles et faire naître des émotions de nature à transformer de façon durable ceux qui s’y frottent.

Au plaisir de te lire.

Dolce

Et oui, encore un noël

Le Mar 22 Déc 2009, 16:33  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Voilà, en ces veilles de Noël on a toujours le coeur prêt à chavirer avec un trop plein d’émotions d’hier, d’aujourd’hui et peut-être un peu aussi de demain.
Je pense à vous tous qui passez du temps pour laisser votre trace sur Les âmes tendres, aussi fugace soit-elle, je pense bien sûr à tous ceux qui ont contribué à leur richesse et spécificité, je pense, entre autres, à La Marquise de sade, à la Tulipe Noire ; bien entendu, je me dois de rendre hommage à PetitPrince avant tout et enfin, à Saint Exupéry sans qui je ne serais jamais venu traîner ma plume par ici...
Voilà, alors simplement, je souhaite à vous tous de passer de merveilleuses fêtes de fin d’année avec plein de joie pour le coeur.

Joyeux Noël à tous et à chacun(e) de vous en particulier.

Bien cordialement.

Dolce

Décembre

Le Jeu 03 Déc 2009, 14:21  sur Mille choses, 0 commentaire
Tombe, balai incessant de gouttelettes glacées, tombe… Tu n’en peux plus de trop chuter.

La nuit, le jour s’en sont allés.
Les couleurs peu à peu s’effacent avec grâce, sans un soupir, sans une plainte.
La sève engourdit sa chaleur sous la toile tissée de fils d’aube entrelacés. Las.
Les danses et les chants se sont tus pour faire place à l’espace. Blanc. Blanc crépuscule d’une lune de carton glace.
La froideur a étouffé la vie.
Le froid a blessé tous les cœurs. Se sont-ils assoupis ou sont-ils morts ?
Les cieux sont lourds et ploient sous la peine.
Le lait de leur haleine fétide macule la chaussée et habille les toits.
Ils éternuent à la face des aveugles leurs crachas qui s’emmêlent engourdissant nos doigts.
Des larmes givrées ont décoré les rues, sont montées jusqu’aux nues dans les bras de leurs mères, la montagne n’est plus qu’ensevelissement suprême et qu’il faudra damer.
Le froid décor a amidonné nos âmes, elles se perdent un peu, raides, dans ces tenues de fête trop apprêtées.
Las, les couleurs ne sont plus.
Et les bougies naîtront au cœur de cette nuit ou, de ce jour, absents de l’astre incandescent pour réveiller les yeux des façades au teint blême d’un espoir de lueur, l’été, dont elles rêvent…

Tombe, balai incessant de gouttelettes glacées, tombe dans le coeur de l’enfant… Tu n’en peux plus de le noyer.

Une dernière flamme pour le coeur

Le Jeu 03 Déc 2009, 09:26  sur Parler d'amour, 0 commentaire
Il faut savoir rire de tout y compris de soi-même... Grandir est à ce prix, guérir aussi, parfois.

Cet été je suis allée manger avec un homme au restaurant : c’est moi qui l’ai invité. Cela me semblait bien. Il faut dire que je fais souvent fi des conventions et que j’aime à faire ce qui me plaît, ce qui me semble juste voire simplement bon pour le cœur. Je le considérais comme quelqu’un d’unique, hors norme, pour tout dire, intelligent et ouvert, j’avais plaisir à ses brefs passages dans ma vie. Je pensais que notre affection pouvait s’enraciner indépendamment de nos conditions sociales divergentes. Je le considérais un peu comme un modèle pour mon fils. Ma foi, il est venu et a semblé prendre plaisir au fait d’être avec nous. Comme quoi, on peut se laisser abuser aisément, moi, en particulier. J’ai beau le savoir, cela ne change rien.
Je mettais ses incohérences de comportement sur le compte de sa vie passablement troublée, mais je le pensais sincère, à sa façon. De plus, j’aimais son indépendance.
Il est vrai que j’avais mis mes chaussures de plage aux talons rongés par les galets et le sable, il est vrai que je n’avais pas fait d’effort de toilettes particulier, c’était un ami que je m’apprêtais à revoir et ce n’était en rien un rendez-vous galant. J’avais songé mettre un vieux jean troué et un tee-shirt sans manche, ma seconde peau, cependant, le lieu ne s’y prêtait pas. J’avais fait des travaux toute la journée, je m’étais contentée de prendre une douche, mes propres talons gardaient l’encre noire de vieux Kickers que j’affectionnais. Lorsqu’il fut là, je sentis le trouble grandir en moi, ma main tremblait plus que de raison, je rougissais pour un rien, mon cerveau faisait de la surchauffe et pour gourmande que je sois habituellement, je n’arrivais plus rien à avaler. Je l’aurais détesté s’il y avait eu de la place dans mon cœur pour ce sentiment. Je ne m’étais rendue compte à quel point je n’étais pas indifférente qu’en prenant conscience de mon trouble grandissant à son contact. J’ai été charmée hors de toute logique, une fois de plus, par sa simplicité affichée, ses regards - creux, il faut bien le reconnaître aujourd’hui – et par la suite, par ses promesses - vaines - envers mon enfant (pourquoi écrire des choses que l’on ne pense pas et que l’on ne vous demande pas ? Pour paraître altruiste ? Bien de s’intéresser à un petit « pauvre » ? Bon pour son image ?!) et j’excusais ses silences : régulièrement, il revenait dans ma vie avec ses yeux menteurs et son attitude ambigüe qui me déstabilisaient. Pourquoi était-il venu ? Pourquoi ? Pour se divertir un instant ?! En définitive, je préfère ne rien connaître de ses intentions, je pense que cela me décevrait encore davantage. D’y songer me donne encore la nausée. Je le croyais mon ami. Moi, j’étais attirée par lui comme par un aimant lui qui n’était pas aimant pour deux sous ! L’amitié, l’affection, le respect, l’amour entre deux êtres humains sont choses rares et précieuses... Les contrefaçons nombreuses. Mais l’œil ne voit que ce qu’il contient et je voyais un homme droit, intègre, indépendant, franc, profond, gourmand, aimant, drôle et sensuel... J’avais envie de lui et ne m’en étais pas cachée. Au vrai, il n’avait que faire d’une petite marchande d’allumettes dans mon genre, même pas allumeuse. La fin abrupte de l’histoire est là pour me le rappeler.
Bah, je ne me leurre plus, l’égalité entre les êtres est une utopie. Je sais que je ne pèse pas lourd dans la balance des intérêts qu’il a à notre amitié. Je ne parle même pas de respect. Ainsi, faisant partie des expéditeurs indésirables, ma pauvre bafouille et tous ses "pourquoi" sous-jacents resteront sans réponse pour partir trop vite comme il l’a fait pour moi... au panier, sans même un au revoir.
Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste, ou en colère, de voir le monde tel qu’il est ou de perdre plus qu’un ami, une illusion.

La dernière allumette vient de se consumer.

Toute puissance...

Le Jeu 03 Déc 2009, 08:41  sur Mille choses, 0 commentaire
Qu’est-ce que j’apprends là, Solina ? L’homme a créé la vie et par là même la mort et le tout pour enchaîner sa liberté ?! Et si je te suis bien l’amour, le sexe aussi !! Voyez-vous ça !!! Il était quand même super imaginatif l’ancêtre de l’Homo Sapiens Sapiens, si on n’y pense bien, parce que cela fait un bout de temps que l’homme joue avec sa sexualité avec ou sans reproduction à la clef, bien avant Internet !!
Ouah, quelle toute puissance !! Et moi qui croyais aux théories évolutionnistes, tu m’épates...
Finallement, on se demande pourquoi la nature existe mais peut-être que c’est l’homme qui l’a créée aussi pour mieux se divertir dans son enfer... de la grosse tête.

Un connard...

Le Mar 27 Oct 2009, 09:26  sur L'amour en vrac, 1 commentaire
Tu sais, Pierre, il y a des hommes et des femmes qui en sont - des connards - et qui posent en héros, ils ne se remettent pas en question. Ils jouent même les victimes... Peut-être te cherches-tu simplement, peut-être aurais-tu besoin d’être aimé de toi d’abord... avant de pouvoir aimer et être aimé tel que tu es avec tes manques et tes souffrances sans chercher à séduire. Qu’as tu besoin de te prouver ?

La vie est ici et maintenant.

Dolce

Amour une drogue ou amour passionnel ?!

Le Sam 17 Oct 2009, 16:36  sur La vie à deux, 0 commentaire
Bonjour ou bonsoir Loyd,

Si tu le permets je vais répondre paragraphe par paragraphe...

"Je présente ce passage qui exprime toute la dureté que peut être un amour passionnel qui se dérobe à vous, vous plongeant le plus grand chaos et comparant cette situation à juste à titre à celle d’un junkie en manque de sa came ! "

Bon, pour toi, l’amour passionnel c’est ça ? Soit. Pour moi cette définition c’est celle de l’amour fusionnel ; ce type d’amour qui fait qu’on a vis-à-vis de l’autre une relation de dépendance au même titre que le junky si tu veux ou que l’enfant vis-à-vis du parent. Il conviendrait de savoir ce que tu mets exactement comme signification derrière ce concept.

"Tu me dis que la souffrance c’est
- une situation de déséquilibre
- une uni latéralité dans les attentes
- une frustration
Ce sont là tout des symptômes d’un manque donc en adéquation avec la comparaison de la drogue. Mais plus important, c’est le côté chute désespérante de l’être meurtri dans un tourbillon négatif empirant sa propre situation malgré lui. "

Bon. Une relation humaine, amicale ou amoureuse se fait dans l’échange et l’équilibre. Si l’un tend vers l’autre mais que l’autre ne tend pas vers l’un et bien, fatalement, le premier se casse la figure... Il se retrouve à tendre vers... du vide. C’est sûr que c’est frustrant. Après, si l’individu a des attentes vis-à-vis de l’autre malgré tout il va forcément y avoir souffrance. Si il a besoin de l’autre comme tu le dis contre toute logique, envers et contre tout on tombe dans le fantasme et le fantasme nuisible : puisque jamais la réalité ne lui permettra de réaliser ce fantasme. La névrose n’est pas loin... Si tu as le désir de l’autre c’est autre chose et si ce désir est réciproque alors l’amour est vécu avec plus ou moins d’intensité en fonction du sentiment mais cela génére du bien-être. La souffrance n’est pas - attention - l’apanage de l’amour c’est celle de l’unilatéralité dans les attentes ou dans le sentiment.

"Tu n’apprécies pas ce texte où ton interprétation personnelle n’y voit pas la force et la décadence que j’y perçois. Pas de problème, chacun ses goûts! "

Je vois bien la décadence et c’est bien pour cela que je n’apprécie pas... L’amour peut aussi élever... J’aime davantage...

"Pour le danger, là je ne vois pas du tout... "

"Par contre, tu parles de "Attention à ces théories qui présentent l’amour humain comme un amour inférieur à celui qui unie l’humain à une quelconque divinité... C’est facile, là on est à fond dans le virtuel, le fantasme, la sublimation du désir, mais pour l’amour incarné, à deux, la Vie, on repassera... "...
J’avoue que j’ai pas suivi et serait intéressé par quelques explications sur ces idées... "

Ce type de texte me fait penser à toute la littérature émanant d’un courant de pensée catholique. Où l’on montre l’amour humain comme une relation de dépendance et non comme quelque chose qui peut faire du bien un sentiment qui au contraire libère... Et oui !! Voilà pourquoi j’ai écrit que je trouve cela dangereux pour faire bref...

Bonne soirée, journée.

Dolce
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dolce vita

Amoureuse de la belle ouvrage, j'écris, je lis ou relis avec plaisir au gré de mes minutes vagabondes...

Tout à propos de dolce vita

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Emploi:  communication
Rang:  Océan de plaisir
Océan de plaisir

Activité

Forums Activité % Forum % total
L'amour en vrac 67 sur 813 8.24 % 18.21 %
Mille choses 52 sur 731 7.11 % 14.13 %
Citations 50 sur 609 8.21 % 13.59 %
Histoires d'amour 36 sur 320 11.25 % 9.78 %
Un monde parfait 32 sur 247 12.96 % 8.7 %
Parler d'amour 30 sur 415 7.23 % 8.15 %
La vie à deux 24 sur 185 12.97 % 6.52 %
La déclaration d'amour 13 sur 132 9.85 % 3.53 %
La première fois 13 sur 94 13.83 % 3.53 %
Amour internet 11 sur 128 8.59 % 2.99 %
La séduction 11 sur 210 5.24 % 2.99 %
L’amour fantastique 9 sur 14 64.29 % 2.45 %
Annonces 7 sur 41 17.07 % 1.9 %
Les liaisons sulfureuses 6 sur 276 2.17 % 1.63 %
Le grimoire d'amour 4 sur 67 5.97 % 1.09 %
Articles 2 sur 40 5 % 0.54 %
Exercices de style 1 sur 22 4.55 % 0.27 %

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