Inertie

Le Jeu 09 Juin 2005, 15:03  sur La vie à deux, 0 commentaire
Inertie

L’esprit traversait un muret imaginaire d’ancolies.
Le doux temps virevoltait des colibris farouches sur les fleurs…
Le sentier dallé de sables et de galets
Comme un poème japonais
Marchait dans un pays insoupçonné.

On pénétrait du côté de la petite véranda.
Elle déconcertait d’accords secrets, de poésies et de musiques…
Les chaises restaient belles et silencieuses maintenant.

La grande entrée, l’indispensable passage
Baillait souvent grande ouverte près du bureau.

Une petite note parfumait l’âme d’antan :

« Le cœur de cette maison est libre et généreux,
riche de l’humanité qui l’habite et forme sa toile,
l’amitié s’est toujours trouvée à sa porte…
C’est vous qui l’habitez…
C’est vous qui bâtissez son âme…
Vivante en dedans,
rien d’autres n’a d’importance pour elle ! »

Attrapant de rares ombres au passage.
Le miroir se tenait tranquille, sans attente…

Du ventre des grandes baies et des portes carrelées…
Les planchers de forêts restaient souvent au soleil.
Ils s’imprégnaient de nonchalances tranquilles
sous un petit animal moucheté.
Il gardait la pénate de sa maîtresse,
son manteau calme, dans le ronronnement tigré,
étiré de tout son long dans un giron de lumière.

La pièce principale observait l’océan,
Étayait les lumières marines qui louvoyaient.

Il y avait au temps torride des aventures
Des aubades intentionnellement
Adaptée aux instants qu’ils faisaient;
Celles des agressivités de grands froids insoutenables
Instrumentaient les plus bienfaisantes, les plus chaudes.

Crémeux, le papier éclaboussait partout la salle d’eau…
Des roses lisses et géantes sur les murs…
Imaginées des brosses poétiques
D’une artiste à la vie affinée des Chagall.
Le bain laiteux parfaitement callé dans le plancher comme une cuve,
Des candélabres de cristaux colorés, des petits et des grands
Très occupés à enluminer les porcelaines,
Et la haute douche, vitrée,
Qui regardait ses multiples averses dans le miroir du coin,
Celui qui dérobait les larmes discrètes, les béguins et les sourires des yeux amis.

La fenêtre choyait le temps qui passait par la maison…
Rêvassait des nuits, au destin et aux résurgences nordiques des glaciers,
Connaissait des comètes et les astres.

Dans la mansarde, les aurores du matin en flammes
Enviait l’aube sur les lits en bataille.
L’air orangé, sain, pétillait le sel,
Repartait par les fenêtres et les portes
ouvertes sur l’étendue du bassin voûté.

L’influence des nuages d’eau subsistait salubre et
Tant propice aux rapports au monde et à la terre nautique…

Autre part, du fait tout beau, des œuvres éclectiques, rustiques, des diadèmes de fleurs et de fruits, des cacophonies d’oiseaux de bois et des plumes, du brun au blanc laiteux, des carreaux verts, écarlates grisés de sables, des céramiques, des bois vernis, de la broderie exagérée, des coussins joyeux, énervés, colorés de batailles amusées, du velours quadrillé lustré par les tamponnements de mains, des pierres insolites, des coquillages complexes qui sentaient encore l’origine maternelle, des plantes satisfaites, des livres curieux d’histoires, des livres ensorceleurs, des livres prenants, des écrits pensants, partout en évidence; cosmogonies, affaires, vie sociale des plantes, langues, familles, mémoire mondiale, économies du local au planétaire, des grands boums humains et des petits boums initiatiques, Vinci et milles saintes folies, l’évolution, terres autochtones, fondation, des rayonnages garnies d’artéfacts de peuples depuis longtemps, depuis toujours décimés par la mesquinerie des êtres. Et la grande horloge de gare, des objets grandeurs géants, disproportionnés et l’horloge démesurée silencieuse… l’horloge de gare… muette… taciturne…

Tant, tant d’hilarités et de larmes dans le sable,
Tant de beaux jours et d’adieux dans les yeux,
Tant de billets doux et de discours arrosés de rêves,
Tant d’hommes, de femmes et d’enfants brûlants…
Tant de fêtes bruyantes, tant de cris heureux…
Tant de tristesses et tant de douleurs…
Tant de douceurs… tant de douceurs…
… condensées…

…mais la chambre non, la chambre était distincte
La concordance furtive d’un autre entrave, une autre épave,
Un autre temps, une autre vie...

La chambre… se racontait… volubile à tous les temps…


- Notre histoire est celle pétrifiée
Qui se cherche dans la terre et dans l’eau
Et se perd à chaque courbe des écrits éloignés.
La crainte de te déposséder ou de te reprendre sous les pierres
À me mettre le vent et la pluie sur les joues creuses du souvenir.

Mon âme qui dérive dans la terre, au sein de tes pensées
Ton âme qui peut tout l’amour du sanglot des étoiles et
Les traits des plaisirs jamais oubliés dans les flots.

Tes pas dans la déroute de mes prunelles absentes.
La vie qui revient avec les vagues de tant de…
Toi dans l’air pourtant aimer…
Le ciel qui patiente à te dire
Là…
Las de nous aimer.

J’ai façonné la tendresse et ta douceur, la force et ta raison,
Ta volonté et tes larmes dans les yeux et tes plaisirs dans les passions des minuits
Des blessures vives de désespoirs, de brûlures de colère et
Tes milliards de retour de nos mains retenues.
J’ai façonné ton âme et l’ai mis dans la mienne pour ne pas être séparée de toi.
Je l’ai espéré de tous et de ma vie, de mes pensées de toi
Dans l’air des visages et des cheveux au vent.
Je l’ai vécu certains jours plus que d’autres.
Beaucoup de nuits, je l’ai aimé, tant, tant…
Secrète, silencieuse…
Je peux le dire, tout dire, je t’ai aimé imparfait, probable.
Je n’ai façonné que ton âme… pas ton visage…
Là dans la cendre de ma vie, je l’ai marié à la mienne
Mouillée par le temps des pluies, le temps qui lave les souvenirs
Qu’on étend sur la corde du temps des grands vents…
Pour tarir les larmes qu’on ne s’est pas offertes…
Celles qu’on aurait voulu assécher à la fin de notre amour…
L’amour certain que tu es, que tu existes nombreux, véritable parmi tous…

Poésie, c’est ton nom, tu es vivant, tu es vivant… maintenant…
Je t’ai dans le sang d’encre de mes mots qui vaguent mon âme
Dans les herbes fleuries qui viennent dans les mains du printemps
Dans les cristaux givrés qui se collent aux paupières des randonnées
Dans les eaux en gouttes qui glissent des nuages pour fleurer mes nostalgies
Dans les brouillards qui cachent l’expiration des rorquals et
Des cris d’oiseaux disparus…
Dans les lumières inattendues qui zèbrent le ciel de mes aubes et des nuits,
Je t’ai aimé encore sur cette terre, mon amour loin et si près de nous
Quand l’heure viendra chercher nos âmes pour nous redonner à ce sol, à cet air,
Sache que réfugiée près de toi, j’ai tant aimé celui que tu es…
Je ne suis que toi, séparer de nous…

Les mots partout dans les tiroirs, sur les bureaux racontaient
L’étrangeté amoureuse de cœurs inconnus qui ouvrait la confession…
Qui rêvait… et pourtant… toute cette ivresse…
Qui ne quittait pas des pages et des pages chiffonnées…
Une chambre… se racontait…
Se réfugiait dans la peau d’une femme…
À jamais… blottie dans un rêve…

La dolce Vita

Le Ven 11 Juin 2004, 02:06  sur La vie à deux, 0 commentaire
La dolce Vita

Ça n’a point d’importance
Tous ces mots partis avec toi
Des mots qui caressaient
Des mains et des cœurs
Quand tu les menais dans la danse
Moi je suis resté sans voix
Les plumes dans mes mains tu souriais
À ma main, à mon coeur

Des cris d’oiseaux heureux
Dans la moiteur virile d’un printemps
La chaleur coucouning de la terre
Couroucoule et pépille la nouvelle faune
Des petits silences qui chantent
Un vent coulis dans les cheveux

Vivre à l’italienne
Le repas sur la terrasse
L’œil sur le fleuve
Le printemps qui s’habille en fêtes
La vie qu’on voit en amour
Son prénom qu’on murmure
bonjour
Son souvenir, le meilleur
Des rêves qui raccompagnent la vie
Les oreilles plein la musique
Le bonheur en petit déjeuner
Des sourires dans l’assiette
Des yeux qui parlent de désirs
Etre femme pour le plaisir

mOTSaRT

Au rebord de la tristesse

Le Ven 11 Juin 2004, 02:01  sur Le grimoire d'amour, 0 commentaire
Au rebord de la tristesse

Au rebord de la mort
Au rebord de l’éveil
Je réfléchis mon coeur au nord
Je m’abreuve encore de toi
Ma vie se toile dans l’encre
Pousse le printemps dans ma vie

Mon coeur! C’est enfin l’heure

Mon coeur il faut se servir le goût
De nous aimer à petits coups d’amour

Une petite note : J’arrive

Ton sourire jusqu’au creux de tes joues
Ce regard de matou qui fait doux

Tu m’attendais Je suis en retard
Tu m’en veux J’ai pas pu
V’là la surprise
Je viens t’aimer à petits coups d’amour

mOTSaRT

Le bal des muses

Le Mar 08 Juin 2004, 11:37  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Pour nos silences... fd

Le bal des muses

Clic… clic, brasse camarades
Les mains dans les poches
La musica partout joueuse
File sur les murs en écho

L’envoûtement dans les cheveux
Pépites de couleurs dans les yeux
Magie Magie pour habits
Mignonneries à chaque nuit

Au ciel des lampes taffetas
Vivat le monde ! Vivat !!!
La fortuna les mains pleines
Je roule ma vie

Mille et une nuits dans la soie
C’est la caverne d’Alice Baba
Musiques de baisers Aznavour
Tables de rois à rendre

Emotions fortes garanties
Mise sur toi mon amour
Le casino de mon âme
It’s wontherfull

Tsssutut tututsssz
En haut d’une foule Gypsy
Guirlandes multicolores
Les codes qui cliquent

Honey Honey

Une joie d’homme tambourine
Mise tous ses gages en orbites
Brouhaha dans les poches
Le vent Black Jack dans le dos

En mode bonus organza
Des coeurs clignotent
Double diamond
Langues séduisantes

Sourires sur des fleurs
Je t’aime mon coeur
Sur le vert des enchères
Clans de papiers en flamme

Des bouches pleines de feux
C’est la chance de jouer
Son grain de soleil
Au jeu des amoureux

Un doigt pointé
Un éclair blues affairé
Mon coeur je suis touchée
Nœud papillon dans le cou

Des lèvres comme du velours
La caverne d’Ali Baba
Trésors en musiques
Avant-scènes de charmes

Abusent de vœux exquis
Belly danseuse divine
L’or soleille sur les ventres
C’est trop charmant

Des bras qui ondulent
Comme une fée dans le vent
Tourne dans le sens du bonheur
Souche de bras baisés

Tourne Tourne la jolie
Le sourire sur ses reins
Les hanches joueuses
Claquements de mains

Croise les doigts
Dandine les pieds
Saute les épaules
Couche la musique

La belle est sensuelle
Gracieux serpent femelle
Qui fait gl’amour
Aux anges dans ce tempo

Des sirènes sex-symbol
Shaktis rouges endiablés
Aux aurores de lumières
Dessins de broderie

L’homme sourit au signe
En kimonos tendresses
Les têtes qui tournent
Tiens moi la main

Sommes nous-demain
Un souffle dans mon cou
Je te reviens
Papyrus mon sourcier

Les gestes mauves
L’or qui coule
Des lèvres qui te boivent
Au petit jour

Un autre vent
Un grand frisson
C’est la saison
Des grandes amours.

mOTSaRT

L'abandon

Le Ven 04 Juin 2004, 20:16  sur Le grimoire d'amour, 0 commentaire
(Oh! Tristement beau ce texte, imaginative et inspirant...)


L’abandon


Elle s’arrache du vert-de-gris de son corps corail minutieusement inaccessible …
Elle perce une autre bouteille engouffrée de solitude blanche.
Le rouge ferait mieux pleurer en vain son coeur qui n’arrive plus à soûler le silence.
Elle se verse à déborder dans la fosse de son âme.
Elle s’enracine délaissée encore une fois à côté de son armoire à deux.
Des larmes saumâtres de mers musicales battent dans ses souvenirs.
Elle évapore d’une grande boîte métallique…. ces lettres et …ces cartes usées et déformées…
Depuis si loin toujours les mots renégats d’amour s’échappent à la queue leuleu
sur le tablier de sa robe déprimée.
Ils se bousculent là …dans d’avares mains pour lire
…ces battements titubant de passion modeste qui ont navigués jusqu’à elle sans biffure.
C’est si passé…comme liaison…
Mille centième de ses souvenirs plus ou moins,
c’est quelque part une croûte cruelle de je t’aime qui a séché sur son vieux coeur.
Il avait fait naufrage dans un versant joyeux de son lit. C’était le hasard voisin.
Elle était douce comme une nouvelle étoile et il avait mangé la couleur de son sourire et dîné dans sa chambre et soupé dans son lit.
Deux enfants pareils à l’eau en étaient sortis puis il était parti son jeune marin arpenter une autre meilleure vie.
Elle ferme les yeux sur l’odeur de ses fleurs punies…
Il lui fait toujours parvenir en pensée des fleurs puisqu’il ne sait plus dire les mots…
Il a cessé d’écrire depuis longtemps… son poète…

mOTSaRT

Valeurs de jugement sur la barque sociale

Le Jeu 03 Juin 2004, 17:27  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Bonjour,

Bien sois à l’aise avec ton texte et tes positions, et lis moi avec beaucoup de douceurs, je n’ai pas mentionné que ce texte est « sans fond » bien au contraire, ce texte puisqu’il m’a fait réagir serait sujet à débat avec un gros fond à bien des niveaux dans une thèse sur l’égo de dépendance amoureuse. Je ne suis pas dans le genre très subtile quand on implique un enfant dans ce genre de circonstances, alors je commente bien sûr. Qui sait ce sera peut-être utile à une quelconque autre, vu le manque d’instructions familiales dans notre éducation.

C’est un excellent texte, j’aurais été incapable de l’écrire, qui démontre bien malheureusement une situation que je qualifierais presque chronique au niveau social. J’ai bel et bien mentionné « son fond » ou son arrière fond si on préfère... Un enfant c’est sérieux et comme on ne les écoute pas beaucoup ces enfants, bien j’ai un regard voyons-nous et je vis dans un pays ou on est libre de s’exprimer. Un enfant on le fait parce qu’on a un projet dans notre vie à lui offrir et surtout pas, dieu non, surtout pas, sur un petit coup d’hormones sexuelles, qui nous fait dire ‘je t’aime’ après avoir baiser avec un mec qui prend la poudre d’escampettes tout de suite après, mais enfin bien sûr je ne changerai pas le monde ni celles qui n’ont pas appris à regarder ce qui s’y passe pour offrir une meilleure vie à son enfant. On a quand même des responsabilités comme femme. Enfin le monde tourne comme il se retourne. Parce que même à la relecture de ce texte je n’ai pas vu d’amour dans cette femme mais un problème, alors là à lui faire un enfant sur un coup de tête. Ben non! Faut la soigner avant.

Voilà!
Si on ne me boycotte pas,
à l’aise de nous relire.

mOTSaRT
oh

Réaction à "Un cadeau"

Le Jeu 03 Juin 2004, 02:28  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Réaction à "Un cadeau"

Je ne sais si c’est permis de commenter comme je vais le faire
mais je ne peux me retenir suite à la lecture de ce texte.
Je ne condamne aucune extra-conjugalité...
mais le contenu de ce texte, son fond,
c’est ce que je dirais sous-estimer grandement l’amour
en sous-estimant le rôle de la paternité
et du couple parental dans la culture d’un autre humain.

dieu que les femmes, (certaines) alourdissent le fléau humain! C’est ce que ce texte démontre à mon avis.

J’en frissonne! Ne pas vouloir assumer sa séquestration de femme participante et responsable d’une histoire affective mais vouloir d’une vie béquille à deux en devenant une femme-mère de « quelque chose qui soit lui », c’est se soumettre à une très mauvaise solution de rechange.

Enfin, il y a amplement d’enfants fait pour de mauvaises raisons et un souvenir c’est sans doute l’une des plus courantes de toutes. Bien non, c’est trop triste, l’enfant même mignon, ne bâti pas le bien-être d’une femme, il faut le dire. Non, non, non! La preuve; nous avons toutes vu des mères oubliées par leur conjoint. Étaient-elles épanouies pour avoir eu des enfants? Je sais je répète ce quelque chose que nous sommes toutes sensées savoir. Bref, donner la vie c’est plus complexe que cela! Et là cette femme exige un plus colossal panier de larmes au lieu de risquer mieux et de tendre mieux à un nouvel humain. Et puis si l’enfant naissait avec des débilités ... hein ? Elle le voudrait pour combien de temps « son quelque chose qui soit lui » ? Non vraiment, je suis triste pour elle, j’espère que lui, ce mec fera de sa sexualité « quelque chose » de plus responsable qu’elle... qu’il laissera pleurer cette maîtresse et qu’il dira NON! De toutes façons, si elle pleure autant, il va la quitter, c’est certain et on aura droit à un autre texte, d’une maîtresse avec un petit enfant dans les bras, délaissée pour une autre. Encore.

mOTSaRT

et pouis voilà:





La rue

J’ai 12 ans
Assis dans’rue
Arrêt du temps
Je suis sale, Ça pue
Maman, maman!

J’ai 15 ans
Je suis dans’rue
J’ prends plus de clients
Qui sont sales, qui puent
Bertrand, Roland!

J’ai 30 ans
J’en prends plus
J’ai pu de dents
Evoiye! J’ai pas bu
T’aurais pas un cen
Merci quand même!

J’ai 19 ans
J’ai un beau cul
Pis, trois enfants
J’hai la rue
Du vite fait pour l’argent…

J’ai 40 ans
Un vrai rebus
Un végétant
J’ai même pas de but
Je suis pas savant!

J’ai 62 ans
Comme une statue
Un débutant
Au coin de la Rue
Un survivant
Tout tremblotant!

J’ai 24 ans
Je restitue
C’est pas brillant
Les pattes tordues
Des grincements de dents!

J’ai 14 ans
Écus & Tape-cul
Pour un moment
Il a ben fallu
Amoureusement!

J’ai 36 ans
Tout un menu
Rétablissement
Et l’amour, j’ai jamais su!

J’ai 10 ans
On m’a battu
Un redressement
Je suis disparu
Bourgeoisement

J’ai 17 ans…
J’ai 41 ans…
J’ai 34 ans…
J’ai 34 ans… et je suis encore en dedans!

La Fugue

Le Mer 02 Juin 2004, 03:09  sur La vie à deux, 0 commentaire
La Fugue
(texte retouché)




Fantôme d’amour
Tout l’or du monde ne t’en veut pas…

Cygne de la main
Comme un beau coquillage


Et l’ange bleue de femme
Effacée sous la pluie
Comme un brouillard rose
Dans l’immobilité éthérée d’Océan


Il y avait un oiseau perché sur l’antenne radio
Et tu faisais l’amour toute la journée

La meilleure part de toi voulait la meilleur part de toi
Tu te rappelles, tu as tout promis un beau matin


Tu mettais tes mains bien fermes sur ces fesses
Et elle mettait aussi ses mains sur les tiennes
Et tu l’embrassais dans la bouche comme une ivresse


Tu te souviens du bonheur


Tu ouvrais ton âme

Elle ton escale

En silence
D’un
Nous

Viens

Pour le jeu
Pour un’autre temps

mOTSaRT

Le coeur en volée

Le Mer 02 Juin 2004, 02:51  sur La séduction, 0 commentaire
Le coeur en volée…
( texte retouché)


Cherry Baby
… en robe bleue
En statue savoureuse
Sur la terrasse du boulevard

En chute incontrôlable
La vie en roses
Tu emboîtes le pas
Le Dow Jones
Sur mes talons hauts
Nos coupes aux lèvres
Correspondent-elles?
Sas ouvert! Thriller!
En …arrière-cour
À me faire rougir


Un peu


Beaucoup


Passionnément


À la folie


Réponse papillon
Sur un vol libre

Un coeur c’est bien
Mais deux c’est mieux
Comme nulle potion ailleurs
Page d’amour à chaque gorgée
Sonate pour cœurs
Et l’âme en blues
Une étoile amoureuse
Clins d’œil sur scène!
Swing feeling & Playa Villa
C’est la fin du monde!


mOTSaRT

la cage d'oiseau

Le Ven 28 Mai 2004, 02:14  sur Un monde parfait, 0 commentaire
(Une petite nouvelle triste pour faire du bien à quelqu’un...)

la cage d’oiseau

Elle avait encore ses cinq ans… l’innocence dans ses souliers blancs… courait les papillons et les fleurs du jardin de sa grand-mère. Une fillette aux tâches de douceur, cachait ses ailes blanches sous une petite robe à fleurs.

Plus grande que toute sa vie… un ours s’est approché et dans la grange derrière des cordées de bois, empilées pour finir de mourir… elle a regardé plumé son enfance. Ce jour là, elle est allé au poulailler et a cassé son premier œuf.

La robe fleurie toute petite, a eu six ans, puis sept ans… et avoir huit ans c’est bien assez grand… Sa poupée sombre sous ses bras… elle prit le chemin qui la fit triste dans un grand train qui siffla longtemps son chagrin… et ses yeux pleurèrent sa robe et ses fleurs qu’on porta au couvent.

Pour tout son coeur engourdi, un œuf volé au frigo de la cuisinière se brisa.
Puis elle pleura des années et des années le temps qui n’aimait pas l’instant.
Trois, …puis rarement quatre fois l’an, une dame venait moucher ses larmes et ses tourments de deux à quatre, au parloir des enfants…

L’été la fillette séjournait dans une maison chaque fois étrangère et sa robe à fleurs se faisait cueillir les quelques bourgeons d’innocence qui restaient accrochés à sa robe en peur. Elle a finit par casser au cours des ans, assez d’œufs pour ne pas vouloir apprendre à recenser.

Et, la robe en peur a grandit et grandit sur le corps de la petite à devenir bien plus grande que sa robe. Elle a eu dix-huit ans et son premier amant et aussi son premier grand chagrin d’homme et un œuf avorté pour ce jardinier pas vraiment prétendant.

Le temps a passé et elle s’est mariée… sans grandes fleurs…. Triste destin de croire que l’amour est un bouquet. Un œuf mort né plus tard, l’élan s’est envolé courir les champs de d’autres robes en fleurs et la dernière fanée est venu sur la robe en pleurs.

Puis bien plus longtemps que plus tard, ayant brisé tous ses œufs, elle a aussi saccagé ses peines.

Un jour elle a fait un grand trou et les a enterré. Le temps lui ayant appris a supprimé tant d’œufs… elle a planté des fleurs… s’est construit un poulailler et a vu un matin visité par les papillons ses premiers œufs éclorent. Étrange vision que ces naissances de petites plumes qui montent sur ses souliers blancs et qu’elle baptise depuis du même nom : Liberté!


mORSaRT

La fracture

Le Ven 28 Mai 2004, 02:01  sur La vie à deux, 0 commentaire
(La fracture autre version)

La fracture

Il a débarqué son âme comme on saute d’un train
Il a roulé des émotions de lui-même jusqu’à elle
Il avait bien des écorchures mais sauf le coeur
Rien de cassé
Elle a ramassé les morceaux
A sorti ses mots,
A pris la colle de ses larmes sucrées
Et
A recollé les morceaux trouvés
Lui il s’est laissé faire sans vraiment le vouloir
Il l’aimait quand même
Elle est restée longtemps à veiller sur son coeur
Qui sait quelle résonance il en sortirait
Après un moment...
Le coeur...
S’est mis à respirer petit à petit
comme un amour d’océan...
Le coeur guérissait...
Elle savait...
Que le coeur vivrait...
Bien d’autres amours....

mOTSaRT

L'éclosion du jour

Le Ven 28 Mai 2004, 01:56  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
- Et ben là ! Et ben là ! en souvenir de copains voilà,


L’éclosion du jour


Durant la nuit, la neige a posé son destin, s’est maternée… un autre miracle.

Jusqu’au petit matin, elle n’avait pas dormi.
C’était souvent l’excitation suscitée par les lumières de la nuit plutôt que l’insomnie qui la tenait en éveil.

Paisiblement, le paysage prend l’air d’un tableau qui patientait tout autour d’elle.

La mer s’est figée de gros morceaux de froidure.
Plus loin encore, à peine poudrées de clarté, des îles naissent informes.
Les glaces gênées s’affectionnent dans l’ombre, paresseuses, flottantes comme immobiles.

La lumière enlunée se fait obstinément plus dense.
Le petit jour engourdi ne se sentait pas réveillé.
Du rivage, une femme fixait encore une fois un panneau de poésie.

Comme un trou percé dans un drap... l’étoile d’un solitaire n’est plus qu’un petit point argenté... Le jour vierge s’est engagé... enfin... presque clair.

Des courants de fleuves fripés, des rivières sinueuses… coulent dessus le sol marin.
Des cortèges d’anges caressent de leurs ailes, la surface.
Quelques exilés tombent dans la mer... puis d’autres... puis d’autres...
Des familles d’oiseaux se sont casées dans des écueils d’eau. Plusieurs s’ébrouent.


Une Artiste familière à la Vie revigore la giclée de ses aquarelles…

Un mauve cède longuement sa place à l’orange puis lentement à petit, les ombres incertaines disparaissent. Les météorites en tenue de froid, bougent à peine sur l’océan de tous les hasards.


La lune d’un soir restée accrochée, se fait consommer elle aussi.
L’au loin reculé se refait subtil, s’esquissant d’un inventif trait rose.
Désordonnées, des couleurs bleues s’amènent avec trop de paresse.
La mer envieuse se couvrit et la couleur se greffa… jusqu’aux nuages affaiblis.
Un azur abouti, s’étalant presque partout. La mer devint miroir. Le ciel regarda.
Assortis, mer et ciel s’accouplaient. D’éphémères nuages roses s’échangèrent.
Le rose s’abandonna définitivement, se retira presqu’en secret , presque trop discret, disparut dans le bleu friand qui l’absorba.


Sur le sol insulaire du continent, la neige bleuit elle aussi, semée ici et là de bouquets épuisés.

D’autres couloirs de volatiles s’annoncèrent. Des traits de brouillons prune apparurent.
Pars là, nagent des bancs de petites vagues. Le ciel reçoit tant d’élan de pinceaux, chamoisé dans tous les sens… La mer colorée s’écoule molle, se traîne de satisfaction jusqu’au rivage!

C’est beau!

Que c’est beau! Que c’est beau! Plus paradisiaque qu’une invention!

Les glaces avancent dans la scène. C’est si vivant! Tout bouge!


Elle observe…
Au loin, l’horizon est argenté des cités de glaces…

Le voilà!
Comme un beau tournesol enduit de lumière, blanc de gêne; à nouveau il s’éclipse…
puis il est là. Des nuages le retiennent… c’est un enfantement difficile…

Des nuées de vapeur rougirent…à peine.
La piste de lumière empourprée… pâlit laissant quelques restes. Tout est calme, en attente.
Pour se sauver de l’instant, une allée rouge apparut dans la mer. Sur l’horizon, un rayon d’argent se déroula comme un ruban brûlant, devient plus intense, rougit se tendit comme une ficelle rondement.
Captif, le tournesol négocia, pressé entre deux nuages qui ne le lâchaient pas.
Il s’éleva, se dégagea et disparût lentement sous un carré de brume.


De son passage amorcé, sitôt des nuages camarades s’amenèrent comme des sédiments, envahissant le ciel.
Dans ses draps de nuages…
…traînard, un soleil défait, pâlit, décida enfin de prendre congé pour la journée !

et du rivage,
…. une sage-femme fixait encore une fois un petit pan de poésie.



mOTSaRT

Requiem dérobé

Le Jeu 27 Mai 2004, 03:32  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Requiem dérobé

Un violoncelle récrimine tendrement
Une beauté, en dentelle, … de Milan
Soudainement décoiffée d’innocence
Qui étreint, rieuse un monsieur
Le violoncelle salive un cri coloré
Il peluche un appel entêté
Mais la demoiselle frivole et infidèle
S’empale sans pudeur sur le monsieur
Le violoncelle ravale un son blême
Jaloux échaudé volatile, il s’énerve
Il mord sa dernière note torturée
Puis se tait en silence offensé
En audition pour la luxure blanche
Une autre acclamation d’exubérance
Dans une interminable ovation criée
Où lui… n’est pas convié…

Sous la douche

Le Jeu 27 Mai 2004, 03:27  sur La vie à deux, 0 commentaire
Sous la douche



Je te croque à travers la porte vitrifiée
De la douche
Il en a coulé des fleuves d’eau
Dans notre lit
Tu me regardes
Je te fixe
Un clin de coeur
J’ai cru fermer le robinet
Tant de fois
Toi
Tu as coupé l’eau chaude
Quelquefois

J’ouvre la porte
Tu me fais une place ?
Tu détestes ça mais
Pas éternellement
Je m’installe sous la douche
Et tu me savonnes
Dans quel sens ?
J’en sais rien…
Prends ton temps
Je laisse aller
Je veux que cela dure
Longtemps
C’est comme de l’impudeur
En douceur
Partout
L’eau pleut sur la peau
Je l’ai chantante
Puis brusquement
L’eau glacée
Aaaaahhh!
zut!................

huh

Blues sans une rose

Le Jeu 20 Mai 2004, 20:53  sur L'amour en vrac, 0 commentaire
Blues sans une rose


Mélancolie vient, les jours perpétuellement fuient!
Ma seule et unique amie... la solitude t’envie
Chante-moi un chant qui chantignole une compagnie
Un air de romance, un vieil air, une pôvre musique
Allez j’insiste... triste-moi quelque chose de difficile
Des notes longues, qui m’entortillent l’âme de bleus
Des cris de peines qui regrettent tous mes je t’aime
Tu sais ceux qui pleurent longtemps... minutieusement
Tu sais bien mélancolie! Il y a l’amour qui me châtie
Moi je l’écoute... qu’est-ce qu’un coeur bleu peut faire
Déniche-moi quelque chose de vraiment malheureux
Un son qui veut bien faire osciller l’aiguille des émotions
Celles qui vont me mettre au même diapason que lui
Celui qui m’apostrophe... Non! pas d’exultations heureuses
Tiens je te sers un verre, ça va t’inspirer à me jongler
Je ne modérerai pas les remords à te détailler, à le chercher
Un rappel... en larmes... allez! mélancolie allez!... dis oui...
C’est ma nostalgie! J’ai bien le droit, pleurer de peur d’oublier
Ah oui, je veux pas de papotage et je ne permets aucun tapage
Mets tout le paquet de réserves de tes inaltérables tristesses
Que je m’en nuit pour toutes ces nuits... sans lui... Moi fragile
Minablement... tristement... c’est presque, presque... presque ça!
Oh oui... c’est vraiment ça... sans pause; ---repeat one---
Indéfiniment, musique-moi l’âme... pour m’attendrir...
Enfin, un autre jour ivre et bleui... qui fuit...



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