Un site d'écriture sur l'amour: séduction, tendresse, et façon de le dire, la délicatesse de l'expression mêlée à la violence des pulsions - Le bon et le mauvais amant.
Lettre
Ecrit le: Jeu 26 Août 2004, 22:08 par la marquise de sade, 0 commentaire
Sarah,
J’aurais voulu ne plus jamais te voir, j’aurais voulu devenir amnésique, j’aurais voulu que les blessures de cette nuit à tout jamais quittent mon esprit. Hélas, il n’en est rien. Plus le temps passe, plus elles se font vives et me consument peu à peu.
Le souvenir de cette nuit, où dans l’embrasure de la porte de salle de bain je vis ton corps halletant, encore tiède de notre union qui, je l’avoue fut courte, étreint par cet autre, aurait du à jamais me faire te haïr. Pourtant, je t’aime encore plus, je te désire encore plus, je te veux mienne, encore et toujours.
Je sais que tout est ma faute. Je sais que si je ne m’étais pas empressé de te posséder, tu serais encore à moi. Je te désirais tant, je voulais te faire découvrir un univers de plaisirs, te donner l’extase, t’offrir tout mon être. Et qu’ai-je fait? Je t’ai dévorée, goulûment, egoïstement, rassasiant ma soif de toi. Je me suis repu de ton corps, j’en ai oublié d’assouvir ton âme. J’étais si bien en toi, si bien avec toi, que j’ai tout oublié. Même d’être présent. Je me suis endormi...
Ce sont tes soupirs étouffés qui m’ont réveillé. J’ai d’abord pensé que je rêvais, que c’était le souvenir de notre étreinte, voire même sa poursuite. Le désir est de nouveau monté en moi, j’ai voulu te prendre dans mes bras, caresser ta peau, encore. Mais le lit était vide et froid. Seule une faible lueur émanait de la salle de bain, seul le reflet de ton visage dans le miroir se superposait à mon souvenir. J’ai cru un instant que seule, tu comblais mes manques... puis je vis son corps se presser contre le tien, ses reins bousculer les tiens. Tu mordais tes lèvres rosées, tes ongles meutrissaient ses épaules, tu t’abandonnais toute entière, t’offrais à lui, jouissais avec lui, là où j’avais honteusement échoué.
Quand tu l’as quitté sur le pas de la porte et que tu es venue te recoucher à mes côtés, tu as cru que je dormais. Tu ne pouvais pas me voir, je te tournais le dos... tu n’as pas vu que je pleurais...
A toi,
Eric
J’aurais voulu ne plus jamais te voir, j’aurais voulu devenir amnésique, j’aurais voulu que les blessures de cette nuit à tout jamais quittent mon esprit. Hélas, il n’en est rien. Plus le temps passe, plus elles se font vives et me consument peu à peu.
Le souvenir de cette nuit, où dans l’embrasure de la porte de salle de bain je vis ton corps halletant, encore tiède de notre union qui, je l’avoue fut courte, étreint par cet autre, aurait du à jamais me faire te haïr. Pourtant, je t’aime encore plus, je te désire encore plus, je te veux mienne, encore et toujours.
Je sais que tout est ma faute. Je sais que si je ne m’étais pas empressé de te posséder, tu serais encore à moi. Je te désirais tant, je voulais te faire découvrir un univers de plaisirs, te donner l’extase, t’offrir tout mon être. Et qu’ai-je fait? Je t’ai dévorée, goulûment, egoïstement, rassasiant ma soif de toi. Je me suis repu de ton corps, j’en ai oublié d’assouvir ton âme. J’étais si bien en toi, si bien avec toi, que j’ai tout oublié. Même d’être présent. Je me suis endormi...
Ce sont tes soupirs étouffés qui m’ont réveillé. J’ai d’abord pensé que je rêvais, que c’était le souvenir de notre étreinte, voire même sa poursuite. Le désir est de nouveau monté en moi, j’ai voulu te prendre dans mes bras, caresser ta peau, encore. Mais le lit était vide et froid. Seule une faible lueur émanait de la salle de bain, seul le reflet de ton visage dans le miroir se superposait à mon souvenir. J’ai cru un instant que seule, tu comblais mes manques... puis je vis son corps se presser contre le tien, ses reins bousculer les tiens. Tu mordais tes lèvres rosées, tes ongles meutrissaient ses épaules, tu t’abandonnais toute entière, t’offrais à lui, jouissais avec lui, là où j’avais honteusement échoué.
Quand tu l’as quitté sur le pas de la porte et que tu es venue te recoucher à mes côtés, tu as cru que je dormais. Tu ne pouvais pas me voir, je te tournais le dos... tu n’as pas vu que je pleurais...
A toi,
Eric
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